--Compagnon_de_fatum
[Bourges, campement de l'Alliance Fatum, la nuit tombée]
Depuis quelques temps déjà, la rumeur se répandait en interne, l'Alliance, du moins en partie, se réunissait de nouveau. Après Genève, après Bertincourt, la ville libre et centrée de Bourges paraissait la mieux indiquée. Les autorités royales alentours ne s'y trompaient d'ailleurs pas, renforçant les contrôles de douanes, les patrouilles et la défense civile au moindre mouvement, rendant le périple des compagnons expérimentés plus âpre et plus risqué.
Au fur et à mesure qu'il approchait du Berry, le compagnon entreprenait de voyager de nuit, empruntant les routes et chemins sinueux les moins fréquentés pour s'assurer l'absence de mauvaise rencontre. A peine la frontière berrichonne traversée que la nouvelle lui était parvenue, une troupe de larbins de la Couronne s'en était pris à la ville de Châteauroux. Au milieu du tumulte, il accélérait le plus discrètement possible, au cas où cette exaction ne prit une trop grande ampleur. Les lâches royalistes ou leurs alliés auraient eu trop grande facilité à agresser une cible isolée.
Un soir, après une journée entière à cheval, tandis que peu à peu le soleil disparaissait à l'horizon, il aperçut au loin la capitale. En amont, en périphérie des murs d'enceinte, les lumières du campement et de quelques nouveaux quartiers de Fatum. Ceux-ci étaient disposés de sorte à prévenir de toute intrusion ou attaque extérieure à temps, et pour permettre toute sortie d'expédition organisée. Non loin de l'accès directe à l'une des grandes portes, leur emplacement permettait aux compagnons de circuler, marchander et vivre au travers et au sein de la ville.
Il mit pied à terre.
Enfin...
Puis de continuer aux côtés de sa monture jusqu'à son futur logis.