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{RP} Enterrement de Heinz

Fantome_heinz
Le fantôme de Heinz commençait à se promener entre les rangs, comparant les visages à ceux que Heinz lui avait légué en mémoire.

Par ici une maitresse, par là un compagnon, plus loin un ancien amour, ailleurs une fidèle amie, tous ces gens composaient le monde dans lequel Heinz avait vécu.

Le fantôme regrettait de ne pas avoir reçu en prime les émotions de Heinz, mais il savait qu'il en avait espièglerie. Il s'amusa à parcourir d'un souffle frais quelques épaules et vit avec plaisir quelques peaux se couvrir d'une chair de poule, quelques millimètres de corps s'ériger sous son souffle.

Il s'amusa à caresser quelques cous et regarda avec plaisir les propriétaires chercher en vain autour d'eux l'audacieux.



Celia
Alors que les maux qui lui donnaient des crampes dans le ventre commençaient à s’apaiser, elle vit arriver Lydi et John….

Elle eut soudain le souvenir d’une Lydie encore gamine qui n’avait de cesse de vouloir lui voler son casque, c’est à ce moment-là qu’elle prit conscience de tout ce temps qui avait défilé.

Elle rendit la bise à son amie et salua John par un léger sourire, puis répondit avec une voix presque audible


Si si ……j’arrive je …..

Elle fait un signe de la tête vers Lydie pour lui faire comprendre qu’elle allait les suivre, alors qu’elle gravit la première marche, ses jambes se remirent à faiblir l’obligeant à se remettre le dos au mur de la bâtisse.

Elle chercha Tonic du regard mais son regard se tourna vers sa sœur qui était pas loin accompagné de Nat, quand Julien s’avança vers elle est la salua


Salut Julien, ça v…..

Elle se mordit la lèvre et marmonna intérieurement, * quelle gourde tu fais, demander si ça vas pffff, comme si en allant à un enterrement on pouvait aller bien*, puis se ressaisissant elle fit un léger sourire à Julien.

Je suis contente de voir autant d’amis rendre un dernier au revoir à Heinz.

Puis parcourant son regard à la recherche de Tonic ne sachant ou il était passé, elle inspira un grand coup et s’adressa à Julien

Je crois qu’on devrait entrer avant que la cérémonie commence….tu viens ?

Alors qu’elle s’apprêtait à quitter le mur Tonic fit son apparition, ce fut un soulagement pour elle, alors qu’il lui prit la main, elle la serra aussi fort qu’elle le put afin de se donner le courage d’entrer,.

Elle aurait tout donner même son casque auquel elle tenait tant pour ne pas vivre ce moment.

Elle monta lentement les marches qui conduisaient au lourdes portes et s’assura en tournant la tête que Julien les suivaient bien
.
Julien..
La tristesse pouvait aisément se lire sur le visage de Celia, ainsi que sur celui de toutes les personnes présentes. Quoi de plus normal que d'être en peine après tout, c'est un ami cher qu'ils perdaient. Il esquissa un sourire, avant de répondre :

Oui, je suis certain qu'il serait content de nous voir tous là, réunis pour lui dire au revoir une dernière fois. Et je suis certain aussi qu'il serait content de voir à quel point nous l'aimions tous, en témoigne cette cérémonie qui va commencer, je crois.

Nous devrions d'ailleurs entrer, oui.

Alors qu'il s'apprêtait à entrer dans la Cathédrale, Tonic arriva. Il le salua, échangea quelques mots puis enjoignit son pas et celui de Celia.
Lydiya
Lydiya la tête pencher tenant la main de John.
Elle entendait à peine les gens entrés perdu dans ses pensées. Elle lève soudainement la tête , d'un regard elle reperd les lampions.
Jette un bref regard sur l'officiant.
Elle chuchote à l'oreille de John.

Attend moi ici j'en n'est que pour 1 minute.

Elle fouille dans sa besace en sort 1 écus , dépose son casque délicatement sur son siège elle file vers les lampions.
Elle en allume trois.
Ce signe , joint les mains.
En silence elle fait sa demande.

Trois lampions un pour Hienz...
Qu'il repose en paix enfin...
Je m'adresse à vous le très haut.. faite qu'il soit heureux là où il est... Il le mérite.


Lydiya lève la tête brièvement
Elle se demande s'il aura droit aux femmes la haut.
Elle se recueille à nouveau.

Les deux autres lampions sont pour moi et John à fin que Hienz puisse veiller sur nous de part les routes.

Elle se signe à nouveau redressent la tête.
Un regard dans la cathédrale pour apercevoir tout ce monde qui sont présents un regard sur les derniers à entrer un salut de la main discret à Celia et Tonic avant de retourner prendre place auprès de John.
Elle prend discrètement la main de John et entrelace ses doigts au siens.
Un profond soupir de tristesse elle baisse le regard à nouveau attendent que la cérémonie commence.
Un frisson la parcours,elle se cale doucement contre John.
Hally
Hally arriva devant la chapelle, elle hésita a rentrer.. Elle ne connaissait pas très bien Heinz et elle ne savait pas si elle avait sa place parmi ses amis et sa famille..

Mais au final elle gravit les marches et entra dans la chapelle, après tout elle avait été convié puis Heinz était un type franchement bien et assez amusant..

Elle n'était jamais rentrée dans une chapelle, a vrai dire Hally n'était pas très croyante.. L'atmosphère lui fit un peu peur et elle trembla légèrement


"Brr il fait froid" dit-elle tout bas

Puis elle se dirigea vers la dépouille de Heinz puis se recueillit quelques instants, elle chercha des visages familiers et aperçu Ines et Celia.

Elle s'assit a côté et les salua :


" Bonjour vous deux "
Willas
Willas arriva a l'enterrement de Heinz -Après avoir parlé a son fantôme en taverne- Il aperçut Tonic et alla le voir

Il a réussit a échapper a la justice de Castres ... Après ses trois crimes ...
--Officiant
L'officiant voit que la salle se remplit. Il prend son air le plus noble et s'avance sur l'autel. Puis il se tourne vers la foule et commence sa lecture.

Gerührt sah GOTT die kleine Gruppe von Kreaturen an, die weinte. Sie fühlten sich von IHM verlassen, denn sie waren mit keinen besonderen Talenten ausgestattet. Sie waren dazu übergegangen zu glauben, dass ER sie haßte, während ER zugleich sonst jede SEINER Schöpfungen liebte. Sie gehörten zu IHM, und sie zu hassen bedeutete, ein Teil von SICH zu hassen. ER hatte das Universum, die Welt und das Leben geschaffen, um sie lieben zu können, und ER liebte sie.

Um dieser Liebe willen hatte Gott jeder Art von Kreaturen, aus denen sich das Leben zusammensetzte, Talenten mitgegeben, damit sie alle ihren Platz in SEINER Schöpfung fänden. Doch dieses herrliche Geschenk blieb für die Augen der Mitglieder dieser kleinen Gruppe unsichtbar. Die Menschen, die diese Gruppe bildeten, waren vom Zweifel befallen und blieben blind für SEINE Liebe. Ihre Tränen waren ehrlich, aber ungerecht. Sie baten nur darum, von IHM geliebt zu werden, und sie sahen nicht, dass ER es bereits tat.

Die anderen Kreaturen waren sich dieses Geschenks bewußt, doch hatten sie den Grund dafür nicht begriffen. Sie glaubten alle, die einzigen zu sein, die so belohnt wären. Die einen hielten alleine die Kraft für ein Geschenk GOTTES. Andere machten den gleichen Fehler mit der Geschwindigkeit, mit dem zahlreichen Nachwuchs, der Langlebigkeit, der Wolle, der Fähigkeit zu fliegen oder der Landfläche, die ihnen von IHM gegeben worden war. Sie hielten sich also alle für begünstigt und glaubten, sie seien SEINE Lieblinge.

Doch dieser Mensch, den die Seinen Oane nannten, trug den Keim des Talents in sich, das GOTT den Seinen gegeben hatte. Nach und nach wurde er sich der wahrhaftigen Liebe bewußt, die GOTT SEINER Schöpfung entgegenbrachte. Er begann zu verstehen, daß jeder Teil der Schöpfung von Gott geliebt wurde, aber noch nicht wußte, warum. Er verbrachte seine Zeit damit, die Sterne anzusehen, in der Hoffnung, das HÖCHSTE WESEN zu finden, aber er wusste nichts von SEINER Allgegenwärtigkeit.

Gott entschied also, daß die Zeit gekommen war, derjenigen Art ihren angestammten Platz im Universum zu geben, der die einzige Kreatur entstammte, die die Liebe, den einzig wahrhaften Sinn des Lebens, verstand. ER dachte, ER solle die Liebe, die seine Kreaturen für IHN empfanden, prüfen. Darum beschloß ER, alle Kreaturen der Welt an einem Ort zu versammeln, um sie zu fragen, was das Leben sei. Was ER aus ihnen machte, hinge von ihren Antworten ab.

Auf diesen einfachen Gedanken GOTTES hin folgten alle Kreaturen der Welt dem göttlichen Aufruf zur Zusammenkunft. Ohne Verzug machten sie sich auf den Weg. Es gabe eine riesige grüne Ebene auf einem grünen Kontinent. Dort versammelte sich die gesamte Welt, um die göttliche Frage zu hören. Dort entschied sich das Schicksal des Universums.

Es brauchte Jahre, um die Kreaturen sich zusammenfinden zu lassen. Nicht alle überlebten die weite Reise, und doch dachte niemand daran, die Wanderung abzubrechen. GOTT hatte allen das unstillbare Verlangen eingehaucht, der großen Versammlung der gesamten Schöpfung beizuwohnen. Sie querten die Meere, die Berge, die Gletscher, die brennend heißen Wüsten und alle anderen unwirtlichen Orte. Freilich lebten sie ihre Leben weiter, starben weiter, fraßen und vermehrten sich. All das taten sie, ohne jemals mit dem Vorankommen aufzuhören.

Schließlich kam der schicksalhafte Tag, an dem die gesamte Schöpfung vereint war.
Lydiya
Lydiya écoute attentivement..
Surprise de l'entendre parlé allemand elle redouble son attention pour tenter de comprendre.
Un léger sourire un regard interrogateur à d'autre moment.
Le sermon terminé elle chuchote à John.

Tu comprends l'allemand toi?
Ce que j'ai compris c'est l'amour universelle que le très haut a chaque chose et chaque personne qui soit de ce bas monde...
Pourtant tous autant que nous sommes , allons tous au même endroit.
La mort nous rend tous égo...
J'ai compris de travers?


Lydiya jette un regard embêté à l'Officiant pour lui rendre un sourire timide au finale.
Ines86
Ines était assise à côté de Nat, pas loin de sa soeur non plus.
Le prêtre commença son discours et elle esquissa un sourire en s’apercevant qu'il était en allemand ... ah ce bon vieux Blondinet, même en étant plus là il faisait encore des siennes.
Elle aurait du lui demander de lui apprendre cette langue, 'fin bref elle écouta quand même
A la fin elle se pencha vers Nat et chuchote:
tu a comprit quelque chose ?
--Officiant
L'officiant lève les yeux vers la foule présente. Ses yeux rencontrent des visages étonnés, blasés ou goguenards. Il se tourne alors vers son aide qui lui glisse un mot à l'oreille.

Ach? Français? Ah oui!

Che reprends tonc en français ce bassache du livre tes vertus bour ceux t'entre-vous qui ne barleraient que cette langue.

Heinz voulait que che vous cite ce bassage à tout prix, car ainsi il bensait lui aussi.


Puis il reprit avec application.

Dieu regardait, ému, le petit groupe de créatures qui pleurait. Elles se sentaient abandonnées de Lui, car elles n’étaient pas dotées de talents particuliers. Elles en étaient venues à croire qu’Il les détestait, alors qu’Il aimait chacune de Ses créations. Elles faisaient partie de Lui et les détester reviendrait à haïr une part de Lui. Il avait créé l’univers, le monde et la vie pour pouvoir les aimer, et Il les aimait.

Par cet amour, Dieu avait doté chaque espèce de créatures composant la vie de talents afin qu’elles trouvent toutes leur place dans Sa création. Mais ce magnifique cadeau restait invisible aux yeux de ce petit groupe de membres. Les humains qui le composaient étaient habités par le doute, restant aveugles à Son amour. Leurs larmes étaient sincères mais injustes. Ils ne demandaient qu’à être aimés de Lui, mais ne voyaient pas qu’Il le faisait déjà.

Les autres créatures étaient conscientes de ce cadeau, mais n’en avaient pas compris la raison. Elles s’imaginaient toutes être les seules à être ainsi récompensées. Les unes pensaient que seule la force était un cadeau de Dieu. D’autres faisaient la même erreur avec la vitesse, la nombreuse progéniture, la longévité, la laine, la capacité à voler ou encore le territoire qui leur avait été alloué par Lui. Elles s’estimaient donc toutes favorisées de Lui et se croyaient Ses préférées.

Mais cet humain, que les siens appelaient Oane, portait en lui le germe du talent que Dieu avait donné aux siens. Il prenait petit à petit conscience du véritable amour que Dieu portait à Sa création. Il commençait à comprendre que chaque composante de la création était aimée de Dieu, mais ne savait pas encore pourquoi. Il passait son temps à regarder les étoiles, espérant y trouver le Très Haut, mais il ne savait rien de Son omniprésence.

Alors, Dieu décida que le temps était venu de donner sa véritable place dans l’univers à l’espèce dans laquelle se trouvait la seule créature qui comprenait l’amour, seul véritable sens de la vie. Il se dit qu’il fallait éprouver l’amour que Ses créatures avaient pour Lui. Pour ce faire, Il décida de réunir toutes les créatures du monde en un seul endroit et de leur demander ce qu’était la vie. Ce qu’Il ferait d’elles dépendrait de leurs réponses.

Alors, d’une seule pensée de Dieu, toutes les créatures du monde entier furent au courant de la convocation divine. Sans attendre, elles se mirent en route. Il existait une gigantesque plaine verdoyante sur un continent verdoyant. C’était là que le monde entier devait se réunir pour entendre la question divine. C’était là que le sort de l’univers allait se jouer.

Il fallut de nombreuses années pour réunir tant de créatures. Toutes ne survécurent pas à ce long voyage, mais aucune n’avait l’intention de rebrousser chemin. Dieu avait insufflé en elles l’envie irrépressible de venir rejoindre la grande réunion de toute la création. Elles traversèrent les mers, les montagnes, les glaciers, les déserts brûlants et tant d’autres lieux difficiles. Elles continuaient cependant à vivre, à mourir, à se nourrir et à procréer. Mais tout cela en ne cessant jamais d’avancer.

Et enfin vint le jour fatidique où toute la création était réunie.



L'officiant fit une pause et regarda son auditoire.

Notre pienaimé Heinz était ainsi lui aussi. Il aimait toutes les créatures. Il souhaitait leur faire se révéler leurs talents. Et il eut aimé les réunir toutes ensemples, avec lui pour mieux toutes les aimer.

En ce sens, Heinz était un pienheureux, un saint homme.
--Officiant
Oui, pon, même en français, ça ne basse bas trés pien.

Mes amis! Mes amis, je vais vous temanter de fous abbrocher chacun à votre tour tu corps. Comme le feux notre coutume, chacun t'entre-vous peut dire quelques mots au téfunt et laisser prés du corps un objet qu'il emportera avec lui tans son dernier voyage.

Pentant que vous faîtes, je voudrais fous lire un bassage de la vie de Chritos.


Il s'éclaircit la voix et reprit:


Et c’est de cette manière, que, marchant de village en village, Christos répandait ainsi la bonne nouvelle aux foules qui s’assemblaient. A chaque fois, les gens étaient frappés de la justesse de ses paroles et de la puissance de ses mots. Si bien que la renommée de Christos se répandit en Galilée jusque dans les recoins les plus éloignés, et que les foules venaient de plus en plus nombreuses sur les places où Christos parlait.

Il disait souvent : "Aimez Dieu comme Il vous aime et vivez en toute amitié avec les autres, comme vous l'a enseigné Aristote." ou " Croyez en l’amour que Dieu vous porte, et aimez Dieu à votre tour. "

Et il répétait: "Que votre solidarité ne connaisse pas de frontières ! Souvenez vous, mes amis, qu'Aristote vivait dans un pays d'une culture peu tolérante pour les autres peuples. Aujourd'hui, vous devez savoir que toutes les nations ont droit au respect et leur peuple à la liberté et à notre amitié."

Enfin, il concluait: "De même, la solidarité et l'amitié ne sauraient être restreintes par une frontière des sexes. Car les hommes comme les femmes sont les enfants de Dieu et en cela, ils sont égaux."
Roselise
Elle avait apprit sa mort un peu par hasard et eut du mal à y croire. Heinz, l'original, mort? C'est une blague?! Hum... Non ça n'en était pas une et pourtant...

La blonde se souvint du Limousin, de leur rencontre pour le moins farfelue, alors qu'elle partait en guerre contre le Ponant. Puis le destin l'avait remit sur sa route, 8 mois plus tard, en Rouergue. Leurs chemins de vie étaient totalement différents, à l'opposé l'un de l'autre. Ils se battaient chacun pour leurs convictions, leurs actions, leurs certitudes. Ils auraient pu être ennemis, ils auraient du être ennemis mais... Malgré cela, elle appréciait cet homme extravagant qui n'avait pas la langue dans sa poche et à l'humour grinçant. Ils s'étaient quittés en se promettant de se revoir dans 8 mois... Il semblerait que ce jour n'arrivera jamais. Est-ce que sa mort l'attristait? Assurément oui. Bien qu'elle n'arrivait pas à y croire.

Rose prit renseignement du lieu de la cérémonie, ce n'était pas la porte à côté évidemment, du Gunther tout craché. S'y rendre lui était impossible, déjà engagée ailleurs et dans l'incapacité de se libérer. Elle appela un messager porteur de l'emblème de sa Compagnie. La jeune femme lui remit une pâquerette, une seule, enveloppée dans un petit mouchoir rose brodé de ses initiales. Pourquoi une pâquerette? C'est une longue histoire...

Porte ceci, là... Lui dit-elle en tendant un morceau de parchemin où était noté l'adresse de la chapelle. Presse-toi...

Rose le regarda partir, poussa un long soupir et essaya de se concentrer sur ses occupations, non sans peine.
Mindy.
Mindy avait été convier aux obsèques de Heinz par Tom.
Elle attendis que les proches et autres soient rentrées et entra, s'asseyant vers les derniers bancs.
Elle ne savait pas grand chose de lui, enfin un peu plus maintenant qu'elle parlait avec Tom.
Elle écouta la cérémonie en allemand puis en français et attendis la suite.
--Palomito_le_messager
Il avait cavalé par monts et par vaux le jeune messager. Sans prendre le temps de s'arrêter, ou si peu. Sa patronne lui avait demandé de se presser, et quand Rose exigeait quelque chose, valait mieux ne pas la contrarier ou c'était le sale quart d'heure assuré.

Palomito arriva donc devant l'église, les vêtements couverts de la poussière des chemins, crotté de boue et autres joyeusetés décoratives... Mais passons. Il sauta de cheval et parcourut les quelques mètres qui le séparaient de la bâtisse en courant. Il entra sans discrétion, poussant la lourde porte en faisant grincer les gonds alors que la messe touchait à sa fin.

Comme les autres personnes déjà présentes, il s'approcha du cercueil où reposait le corps de Heinz, sortit de sa poche le petit mouchoir renfermant la pâquerette soigneusement préparé par Rose et resta quelques instants immobile à scruter le défunt. On aurait pu croire qu'il se recueillait mais il n'en était rien... En fait, le jeune messager était subjugué par la moustache de Heinz... Lui qui était si glabre alors qu'il rêvait d'une épaisse barbe... Aaahhh... Il l'aurait presque envié... Hum... Mais revenons-en à nos moutons! Palomito le glabre déposa donc le petit souvenir de Rose sur la poitrine du défunt, murmura quelques mots et quitta l'église aussi vite qu'il y était entré. Il était temps pour lui de se reposer un peu avant de retourner auprès de patronne.
Santiagoriccardo
Santiago se tenait dans le fond de la salle, les mains dans les poches, le regard sombre. Il avait écouté ou, plutôt, il avait entendu, la messe en allemand, puis en français.
Ses yeux se balladèrent sur l'ensemble de la salle, sur les brigands venus en masse saluer une dernière fois leur compagnon décédé.

Ils avaient choisi leur voie. Ils avaient choisi un chemin, différent de celui de ceux qui se disaient bons et bien pensants. Ils avaient pris une route différente. Ils avaient pris conscience des risques et des dangers qu'elle comportait. Ils savaient qu'en s'y lançant, ils n'en verraient peut-être jamais la fin. Stoppés par une armée, stoppés par un groupe de miliciens, stoppés par quelques maréchaux zelés. Stoppés en pleine course par des bourreaux trop violents, stoppés par une corde, par la lame d'un ennemi. Stoppé par la prison, par les remords, les regrets ou le mépris.

Il fallait être fort, pour être brigand. Il fallait assumer cette vie, assumer ce que l'on avait choisi d'être. Assumer le regard des autres. Assumer les insultes, les leçons de morale. Assumer les jugements et les discours du Procureur. Assumer les interrogatoires au bureau de police.

Etre brigand, c'était dur, mais c'était aussi beau. C'était une aventure à vivre. Plus qu'un statut ou qu'un mot, c'était une façon de vivre, une religion, un mode de pensée.


Profitant de ces instants, Titi' regarda derrière lui, où trainaient une vingtaine d'années maintenant bien tassées. Il vît de l'amour, il vît de la joie, du bonheur, l'amitié. Mais il vît aussi la mort. Au bout de toutes ses années, même s'il avait réussi à éviter les pièges de la vie, il avait vu sa famille, ses amis, ces brigands, être incapables de les esquiver. Son père. Sa mère. Deux de ses frères. Ses compères de l'Eldorado. Diego. Jackou. Pacmalus. Yancelon. Pendus, poignardés, abattus par des armées, succombant à leurs blessures dans un fossé, seuls et abandonnés. Tués par certains qui prétendaient avoir, eux, le droit de tuer, sous prétexte d'une religion ou d'un article de loi.


Un racketteur, un pilleur, un escroc, un voleur, un agresseur, un bagarreur, un tueur, qui décédait, c'était une perte pour le milieu du brigandage.



S'approchant à son tour du défunt, il déposa à ses côtés un verre de bière. Son verre de bière.
Parce qu'il n'avait pas osé y déposer sa paire de bottes souillée par la dernière cuite d'Heinz.
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