Alcyone
La rouquine quitte la pièce commune de l'auberge pour monter à l'étage. Quand les choses se corsent, quand on ne sait pas si demain on sera en vie ou en prison, une seule chose vous importe. Un seul objectif... rejoindre sa fille, sa vie, son sang... tout ce qui lui reste de Tarrelian. Elle était allée la mettre au lit un peu plus tôt, non sans lui avoir raconté une histoire. La petite adorait les histoires de dragons féroces qu'il fallait combattre. Pour libérer le prince qui en était prisonnier, évidemment.
Elle veille à ne faire aucun bruit, évite avec précaution la lame du plancher qui grince dans ce couloir qu'elle commence à connaître, puis pénètre dans la chambre, sans créer plus de tumulte qu'un souffle léger qui fait vibrer les tentures. Avant toute chose, avant d'aller embrasser sa fille dans le petit lit d'enfant qui se trouve au fond de la pièce, vite, se libérer du métal qui l'encombre et la ceind... Epée, dagues, elle s'en débarrasse en générant tout au plus quelques cliquetis métalliques. Rien qui puisse réveiller l'enfant. Elle redevient mère, complètement... L'agressivité et la colère s'évanouissent, s'envolent en cet instant ou elle sait que sa chair est là, toute proche. Elle n'est plus celle qui a encore menacé Ginger de mort en taverne, celle qui a abattu quelques bouleaux rageusement en compagnie de Théo, celle qui a rançonné des passants sur les chemins de Guyenne.
Enfin, elle s'approche de la couche de la petite. Comme à son habitude, elle va s'y asseoir un long moment, veiller le sommeil de son enfant pour s'assurer qu'elle dort paisiblement, qu'aucun cauchemar ne viendra la terrifier.
Mais pas cette fois. Les yeux sombre de la petite demoiselle sont grands ouverts, ils fixent le plafond... Bref instant de peur qui serre le coeur de la mère, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive que la fillette respire normalement, calmement... Mais elle n'est pas tout à fait rassurée... Elle finit par s'asseoir au bord du lit, caresse la joue de la petite, passe la main sur son front pour s'assurer qu'aucune fièvre ne l'a prise et s'adresse à elle à voix basse.
- Mara? Tu ne dors pas, ma puce? Que se passe-t-il?
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Elle veille à ne faire aucun bruit, évite avec précaution la lame du plancher qui grince dans ce couloir qu'elle commence à connaître, puis pénètre dans la chambre, sans créer plus de tumulte qu'un souffle léger qui fait vibrer les tentures. Avant toute chose, avant d'aller embrasser sa fille dans le petit lit d'enfant qui se trouve au fond de la pièce, vite, se libérer du métal qui l'encombre et la ceind... Epée, dagues, elle s'en débarrasse en générant tout au plus quelques cliquetis métalliques. Rien qui puisse réveiller l'enfant. Elle redevient mère, complètement... L'agressivité et la colère s'évanouissent, s'envolent en cet instant ou elle sait que sa chair est là, toute proche. Elle n'est plus celle qui a encore menacé Ginger de mort en taverne, celle qui a abattu quelques bouleaux rageusement en compagnie de Théo, celle qui a rançonné des passants sur les chemins de Guyenne.
Enfin, elle s'approche de la couche de la petite. Comme à son habitude, elle va s'y asseoir un long moment, veiller le sommeil de son enfant pour s'assurer qu'elle dort paisiblement, qu'aucun cauchemar ne viendra la terrifier.
Mais pas cette fois. Les yeux sombre de la petite demoiselle sont grands ouverts, ils fixent le plafond... Bref instant de peur qui serre le coeur de la mère, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive que la fillette respire normalement, calmement... Mais elle n'est pas tout à fait rassurée... Elle finit par s'asseoir au bord du lit, caresse la joue de la petite, passe la main sur son front pour s'assurer qu'aucune fièvre ne l'a prise et s'adresse à elle à voix basse.
- Mara? Tu ne dors pas, ma puce? Que se passe-t-il?
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