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[RP]Quand Tartas prend vassal . . .

Riwenn


Prime invité en présence fut Mnemosyne, l'une des dernières invitations envoyées, ce qui fit sourire le vieil homme.

Adishatz Commandeur. J'espère que la route n'a pas esté trop longue et compliquée pour joindre le sud-ouest du Royaume.

Et la personne qu'il avait en face de lui rappela une pensée de tutu à son esprit, qu'il aurait pu porter pour l'occasion, mais il ne voulait pas créer de jalousies inutiles.

Il ne fallut pas attendre longtemps pour voir arriver l'un des chevaucheurs de Gascogne, hrair du duc régnant d'ailleurs.


Bonjorn, mossu de Beauharnais, ravi de rencontrer quelqu'un qui partage les mesmes gousts pour la hérauderie.

Suivi de près par sa veuve bru.

Toujours très en beauté Fontrailles et d'un soupirant sourire de nostalgie au fief nommé qui fut icelui de feu Caesar Milandor, paix à son asme !

Et enfin, l'héroïne du jorn, loin d'estre une drogue mais elle avait néanmoins son importance et le mieux estait de ne pas l'avoir dans le nez. L'on suivrait donc sa ligne pour que la cérémonie se passe au mieux.


Adishatz Gascogne la salua-t-il en retour avec un léger sourire collégial dum spiro spero* vous savez et puis après tout la patience est mère de toutes vertus, j'ai pour plaisir d'en avoir acquis bien plus qu'il ne m'en faut. En tout cas, vous estes pour l'occasion la femme qui tombe à pic ! Boutade de sympathie. Vous avez raison, il ne faudrait pas que je ne fasse pas de vieux os. Je vais donc profiter de ce confortable et séduisant trosne. Un trosne qu'il est bien pour s'y asseoir ! D'ailleurs pendant qu'il prenait place entra une vescomtessa, qu'il connoissait puisqu'elle officiait en tant qu'huissier royal, mais qui resta à l'écart, en émoi devant la décoration de la pièce.

Entra alors un homme qui se présenta à Riwenn comme le filleul d'Alvira.


Bonjorn mossu, nous n'attendons que vostre marraine et la surprise pourra estre lancée car oui ne l'oublions pas, il s'agissait là d'une SURPRISE pour la future ennoblie. Dont une de ses amies, Lilycube, vint à son tour saluer Sa Grasce de La Duranxie.

C'est un plaisir, bien que "grande cérémonie" soit un terme un peu exagéré, puisque je ne prends qu'une vassale Et d'argumenter J'ai par le passé pris dix vassaux en une seule cérémonie, la salle estait tellement pleine que certains auraient pu s'attendre à estre présents pour une orgie fit-il d'un ton humoristique, la couronne ne changeant pas l'homme qu'il estait.

Une autre jeune inconnue pénétra les lieux, se présentant comme la filleule du régnant, absent lui d'ailleurs pour le moment.


Vostre ravissement à me connoistre n'égale en rien icelui que j'ai à constater tant de charme et de beauté en vostre personne charmeur le Riri, oh que oui, pour iceux qui l'ignoraient, voilà un trait de sa personnalité qui ne partirait jamais, mesme s'il devait perdre -davantage- la boule.

La suivante à entrer dans la salle fut une vescomtessa, au vu de la couronne, mais le gascon n'eut pas la chance d'avoir son salut (fallait-il croire que les vescomtessas s'estait donné le mot ?) ce ne serait donc que partie remise.

Et enfin la chevaucheuse épouse de son filleul fit son entrée et vint à sa rencontre.


Oh quel bonheur de vous revoir, j'espère que le Senhor Anzeme se porte aussi bien que vostre apparat et les traits de vostre visage. L'on vous l'avait dict, Riwenn est un charmeur. Marié oui, mais charmeur.

Lora se mit à l'écart tandis qu'une personne, un homme apparemment, semblait avoir pris la salle des cérémonies pour une salle de bals ... masqués. Riwenn aurait bien ri de tout cela mais il y avait certaines choses, surtout dans ces circonstances, qu'il ne pouvait pas se permettre.

Une dernière jeune femme enfin arriva, mais il ne s'agissait pas encor de sa sòr, il restait à espérer qu'elle n'ait pas engendré une rupture d'anévrisme suite à une réflexion trop poussée sur la tenue à porter pour rencontrer son hrair².


*tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir
²frère

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Héraldique européenne
Wallerand
Les salutations étaient tout juste échangées quand la Comtesse de Fontrailles fit son entrée. Souvenir impérissable ! Comment ne pas reconnaître celle avec qui, un verre de vin d'Anjou en main, il avait passé un moment à converser joyeusement de politique et d'économie, le tout gardant l'agrément des instants de détente en bonne compagnie... L'Armagnacote amena un nouveau sourire sur ses traits alors que le Gascon répondait :

Chère Bella, c'est un plaisir partagé !

Wallerand, qui s'était saisi sans barguigner de la main tendue, se pencha vers elle en un baise-main, savourant la délicieuse sensation de pouvoir le faire sans qu'un élancement n'accompagne ce simple geste. Sa blessure avait fini par guérir, et même la claudication qui l'avait affligé était devenue presque imperceptible. Le constater était une sensation délectable... Allez savoir si cette sensation n'était pas si délectable qu'il ne resta pas incliné un peu trop longtemps, ou que son pouce ne fut pas un peu trop insistant ? Lui, en tout cas, s'en fichait éperdument. Ce fut donc avec un enjouement non feint qu'il reprit, s'étant redressé :

C'est une excellente idée, mais je vais vous laisser choisir le gage. Si je m'écoutais, je vous proposerais un dîner offert par le contrevenant... Et je risquerais du coup de vous parler de politique dès maintenant pour passer plus rapidement aux choses agréables !

La salle se remplissait doucement. Revenant régulièrement à la jeune fille, le regard sombre du Beauharnais passait de visage en visage, lui permettant de saluer au passage les arrivants. Au final... Il connaîtrait pas mal de monde. Y compris un certain Dacquois qui était entré puis, après un détour obligatoire vers l'ordonnateur de la cérémonie, s'était approché, suivi par sa compagne. Un sourire sincère les accueillit, et il rétorqua joyeusement :

Bonjour, Filleul !

Une accolade ponctua la salutation. Wallerand avait adopté ce geste pour les hommes qui étaient proches de lui, par extension du salut que son frère et lui échangeaient depuis... Des années. Le relâchant, il se tourna vers Bella et reprit :

Permettez-moi de vous présenter Karec, mon filleul, qui est depuis peu maire de Dax, et sa fiancée, Ysoir, qui l'aide au conseil municipal. Karec, Ysoir, voici Christabella de Castel Vilar, Comtesse de Fontrailles, la Commissaire aux mines d'Armagnac et Comminges...

Et là, le Wallerand mondain se trouve devant un dilemme. Un cruel dilemme, même. On en reste là, dans le style du protocole le plus pur, ou on fait un petit ajout ? Tic, tac, tic, tac fait le balancier de la pensée du Gascon... Oh, et puis zut ! Si on n'ose rien, la vie n'est pas drôle !

... Une...

Ouais. Sauf que faire un compliment à une jeune veuve au milieu d'une salle remplie d'oreilles (forcément) n'était pas forcément l'idée la plus lumineuse à avoir. Aussi, machine arrière toute !

... Invitée de marque, aussi agréable qu'importante !

Et allez... Chassez le naturel, il revient au galop. Tellement, d'ailleurs, qu'il eut à l'attention de l'intéressée un large sourire, comme s'il était ravi d'une bonne blague alors qu'il l'était, simplement, de se trouver en si belle compagnie. Ne manquait que son frère... Et la future anoblie.
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Lora1
Lora était sur le point d’aller se mettre dans un coin tranquille, refit quelques pas en arrière et répondit au duc en lui souriant.

Merci votre grasce, votre filleul se porte à merveille et c'est à lui que je dois les traits épanouis que vous voyez sur mon visage
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Christabella
La main tendue de la comtessa fut flattée d’un baise-main, qui lui sembla un rien plus long qu’un hommage ordinaire, et la pression du pouce de chevaucheur fut suivie par un léger spasme de la main de la blonde. Une soirée bien agréable, comme elle n’avait passé depuis longtemps, avec le Beauharnais. Depuis le décès de Milandor, son rire s’était fait plus rare, et le souvenir de cette soirée amusante et synonyme de détente lui avait donné pour longtemps un petit sourire sur ses lèvres.

Un dîner ?C’est une très bonne idée de gage, et je suis presque tentée moi aussi d’aborder le sujet, rien que pour passer une autre soirée aussi agréable.

D’autres personnes arrivaient, qu’elle ne connaissait guère, mais Bella les salua tous, surprenant au passage un regard sombre sur elle, regard qui lui arrachait un sourire à chaque fois. Wallerand entreprit de la présenter à son filleul, donnant l’intégralité de ses titres, et elle souriait, s’apprêtant à saluer chaleureusement le maire de Dax et sa fiancée, lorsque...


... Une...

Une ? Une... quoi ? C’est dans le protocole ?

... Invitée de marque, aussi agréable qu'importante !

Le rire argentin et joyeux de la comtesse résonna dans la salle, et son sourire malicieux anima son visage en réponse à celui du Beauharnais, ne sachant s’il la gourmandait amicalement ou si c’était un véritable compliment. D’un ton badin, c’est une Bella espiègle qui répliqua du tac au tac, l’oeil pétillant.

Vil moqueur ! Je vais devoir vous imposer un gage d’office, messire de Beauharnais. Dona Ysoir et mossu Karec, je suis ravie de faire votre connaissance.
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Cerise
    Du sud à Paris... De Paris à la Gascogne...

Bon diou ! Ce que la Comtesse en faisait de la route.
Pire qu'une tite balle qu'on trimballait de gauche à droite.
Là c'était pour la bonne cause, une invitation pour l’anoblissement de sa folle de brune Gascogne.
Une amitié qui avait été consolidée dès leur rencontre, un lien qui perdurait.

A son arrivée, elle put reconnaitre des visages familiers, d'autres non.
Elle prit un instant pour aller remercier Riri pour son invitation.


- Bonjour Toy, comment te portes tu l’ancêtre ? Puis plus bas. Merci de m'avoir fait parvenir ce ti mot doux pour partager ce moment.

Petit tour à gauche, puis à droite, la principale intéressée ne semblait pas encore là. Voilà, qu'elle se faisait désirer, ça commence bien, sacré Alvi..
Elle n'avait pas loupé l'apparition de son ami "Mnemo" avec qui la brune aimait travailler depuis presque deux ans. Mouarf !! Tout cela ne nous rajeunissait pas.

Un brin déçue quand même, la mode "tutu" se perdait, rien en cette cérémonie, ni à la précédente, celle de Valeryane. Serait il en rupture de stock ? Ou l'vieux Riri a peur de nous donner des cauchemars... avec ses tites gambettes tremblantes de vieillard...

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Acrisius
Là-bas, en haut de la plus haute salle de la plus haute tour du Château vivait un Duc richement vêtu. Dans cette pièce, l'ordre et le luxe régnait en Maîtres absolus. L'or et l'argent se mêlait à d'admirables tapisseries importées de Flandres, de la porcelaine de l'Empire du Soleil Levant et des tapis de soie d'Orient. Des bouteilles de vins épicés trônait ici et là, attendant l'heure fatidique où elles seraient soigneusement vidées dans des godets en cristal provenant de la grande Bohème. Ainsi donc était le quotidien de ce Duc qui aimait la bonne chair et les f....

Non, non, ça, c'est des histoires. Il ne faut pas croire tout ce que l'on lit !

En fait, dans cette très haute salle de cette très haute tour, le Duc se battait avec les piles de parchemin, essayant tant bien que mal d'organiser le semblant de bureau qu'il occupait depuis bientôt six mois. Les vélins traînaient parmi les bouliers. Les rapports se mêlaient aux courriers et ce n'était certainement pas au milieu d'une quelconque pièce d'or. Le Château était un lieu de travail, pas un dépotoir. Et si le Très-Haut lui donnait la chance de vivre chacune des journées qui passaient, ce n'était pas pour se noyer sous les frasques et la débauche. Les richesses étaient entreposées dans la salle du trésor. Et le premier qui tenterait d'y toucher aurait à faire à lui ! Ou au bûcher, allez savoir.

Dans ces grandes journées de fin de règne, l'homme avait été invité à un anoblissement. Celui de sa très chère amie, le Bailli de Gascogne. Le Beauharnais se questionnait encore sur les motivations du Duc de Tartas. Comment pouvait-on seulement concevoir de prendre une telle personne pour Vassale ? Non, soyons sérieux... Elle était assez insupportable au quotidien pour ne point vouloir se l'attacher à vie. Encore moins lui donner un lopin de terre, sur ses Terres, à côté du Château ducal, au meilleur mauvais endroit pour la recevoir, alléchée par les bons plats et le bon vin... Bref, ce questionnement fondamental serait abordé plus tard, en privé, avec son vassal - tant qu'il était Duc de Gascogne, autant en profiter.

Ainsi donc se présenta t-il en salle des cérémonies, un air placide sur le visage. L'hésitation l'avait peut être titillé un moment. Celle de ne point y venir, car il avait fort à faire avant de restituer la Couronne et le sceptre à son successeur. Néanmoins, Alvira était son amie et son absence lui aurait autant coûté en cris qu'en culpabilité. En entrant, son regard glissa sur l'ensemble des convives. Ses émeraudes s'arrêtèrent net sur son frère, badinant joyeusement avec un représentant de la gente féminine. Haussement de sourcil, yeux au ciel. Diantre. Il ne pouvait décidément pas s'en empêcher... Ou peut être le faisait-il exprès pour l'embêter ? Qui sait.

Sur cette pensée, il vint s'asseoir après avoir effectué un léger hochement de tête en direction des personnes qu'il connaissait.

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Titoan_cv
Désormais chômeur mais toujours soucieux de gagner des points auprès du Très-Haut, Titoan se demandait comment meubler aristotéliquement son après-midi. Les lépreux se faisaient rares ces derniers temps et les guerres bien sporadiques ; si ça continuait comme ça Dieu ne pourrait plus reconnaitre les siens. Heureusement un bon curé a plus d’un tour dans son sac pour briller là-haut. Voyons ce que dit le petit guide en pareilles circonstances.

Citation:
Le petit guide du parfait aristotruc
Règle numéro 7 :
Par temps maussade, si ni guerre ni lépreux il y a, à ta vieille tante malade et acariâtre visite tu rendras.


En voilà une riche idée qu’elle est bonne. Enfin, encore fallait-il trouver la vieille tante en question car si tante il y avait, la famille ne comptait bien entendu que de jeunes et jolies femmes dans ses rangs (c'est quand il fallait dépeindre leur caractère que le tableau s'assombrissait). Or Val était trop occupée à redécorer son nouveau château et Sherry à attaquer la Savoie, ne restait donc qu'Alvira le dernier greffon en date. Ah dieu, comme il est parfois difficile de faire une BA ! On remarquera au passage combien l’arbre généalogique s’était élagué ces dernières années vu que le même paragraphe aurait rempli trois pages et n’aurait jamais vu le jour sous la plume constamment fatiguée de votre dévoué narrateur.

Quelques heures plus tard tante et neveu arpentaient côte à côte les rues familières de Lo Moun, Titoan prenant soin d’éviter les boutiques de drapiers celles-ci ayant une fâcheuse tendance à ralentir l’ex consol de la ville, pour se rendre au diner familial donné par le paternel – du moins était-ce ce qu’ils croyaient, eux les bonnes poires qui tombaient toujours dans les pièges du facétieux patriarche. Pour leur défense il faut dire que le coup avait été monté tellement de fois que toute personne à l’humour à peu près potable ne penserait pas quiconque capable de le refaire mais que voulez-vous ! Et puis bon, ils n’allaient quand même pas couper les ponts avec le duc pour éviter de se coltiner les châteaux qu’il distribuait comme des petits pains hein. Si ça pouvait l’aider à gérer ses domaines, une âme charitable doit toujours être prête à rendre service à son prochain.
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Lanceline
Et la Blonde en était aussi. N'allez pas croire. Qui dit repas et boisson voit Line arriver sous peu. C'est ainsi. Son alcoolisme -devenu presque notoire à chaque fois qu'elle s'enfonçait dans les méandres de la dépression, semblant se rendre compte à chaque fois un peu plus de l'échec lamentable qu'était sa vie- lui faisait chercher la moindre occasion de boire à l’œil. Et là, c'en était une belle.

Elle n'avait jamais aimé cette façon de faire de son cousin. Ne pas prévenir ce qu'il allait advenir... C'était ainsi, elle en était persuadée, que Barbarian s'était lassé de se battre et qu'il avait abandonné. Elle non. Elle avait voulu se battre, encore un peu... Avant de se rendre compte que toute tentative était vaine. Il était déjà trop tard pour lui. La Balafrée posa son regard sur son époux et tenta de sourire alors qu'elle était ballottée par les cahots de la route.

Enfin ils arrivèrent en terre gasconne, et la Val-Baz-Zw-Pel-... Salar respira mieux. Lo Moun, sa terre d'enfance. Jehanne serait peut-être là, même si elle en doutait.
À peine entrés dans la cour que Lanceline descendait déjà sans même attendre qu'on vienne l'aider. Se dérouiller les jambes. Elle ferma les yeux, inspirant profondément, se laissant prendre par cette odeur dans l'air qui lui rappelait bien des choses.

Enfin elle s'approcha de son époux, non sans jeter un regard à Hans, et lui prit le bras.


- Alvira -vous savez, celle chez qui nous avons passé Noël- ne sait pas qu'elle va être anoblie.

Puis de rajouter, d'un ton grincheux.

- Je n'aime vraiment pas la manière qu'a mon cousin de faire les choses.

Elle oscillait souvent entre ce mélange d'amitié-haine dans ses sentiments qu'elle portait à Riwenn. Mais, sans rien laisser paraître de son coup d'humeur, elle s'appliqua à un sourire naturel et mena la clique jusque dans le salon, où elle prit le soin de déplisser sa robe avant d'entrer.
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Equemont
Duc de Bretagne en voyage, en catimini. Il ne l'avait pas vraiment souhaité, mais il s'était fait un peu forcer la main par son épouse, et à l'était inquiétant qu'elle semblait affecter, il ne lui refusait rien ou presque. Aussi, il était donc dans cette voiture, la regardant tout en songeant aux nombreux problèmes qui étaient venus lui agrémenter ses journées.

Il l'écouta sans vraiment comprendre. D'ailleurs, il ne savait même pas vraiment pour qu'elle espèce de raison on se tapait un pareil voyage pour une cousine qu'il n'avait aperçue qu'une fois, et encore pour se faire foutre dehors par se femme prégnante. Enfin, il ne se souvenait plus des détails.

De temps à autre, il prenait comme un reproche cette mine défaite et ces déboires alcooliques, alors il se réfugiait dans son travail. La famille de Lanceline, la famille de Claire. La famille de ses jumeaux. Soupir.


- Boah. Comme si avoir un lopin de terre allait changer la face du monde. Elle prendra ça pour une belle rente.

Acerbe le Salar, oui, un peu. Il n'aimait pas être un sac à patate (même si ça ne se foutait pas en sac, mais ça, on le dit pas.)
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Valeryane
Non mais je vous jure dans cette famille faut suivre le mouvement le temps d'enfiler une robe encore vite fait pour être sur son trente et deux parce qu'elle doit faire honneur à son métier et qu'il serait impossible de venir habillée dans une tenue de monte.



La brune arrive sur les chapeaux de roues essoufflée . Tiens la famille déjà est là donc ça va pas trop en retard elle voit son amie Cerise aussi, oh! messire Wallerand aussi, Val s'approche de tous et lance un.

Et coucou la famille, les amis, messires et dames enchantée je suis Valeryane

Voila comme ça les présentations sont faîtes sur le vif n'en parlons plus. C'est qu'elle est grognon la brune volcan quand elle n'a pas manger ce qui est le cas vu qu'elle est partie très tôt ce matin.
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Aubert
Hans ne reçu guère de détails sur le voyage et le but de celui-ci mais en tant qu'écuyer d'Equemont du Salar, il est obligé d' accompagner son maître. Ce n'est pas vraiment pour lui déplaire car cela fait longtemps qu'Hans n'avait plus mit le nez hors de Machecoul. La seul chose qu'on lui demanda fut de prendre sa tenue cérémonielle au couleur de la baronnerie. Conclusion donc qu'il prend la route pour allez à un événement assez important.

C'est ainsi que le jeune écuyer fut embarqué dans un événement dont il ne sait pour ainsi dire presque rien.

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Wallerand
Lui qui avait jusque là eu du mal à mettre un mot sur ce que lui inspirait la Comtesse de Fontrailles le trouva enfin. De la joie de vivre. Pendant des semaines, rongé par l’échec de sa relation avec Sashah, Wallerand s’était contenté de vaquer à ses occupations, dans un monotone brouillard ouaté, grisâtre comme une lumière de fin d’hiver. Il oeuvrait, remplissait ses devoirs, et rentrait chez lui, dans l’appartement qu’il avait acheté à Mont-de-Marsan, ou dans une auberge des villes où il passait. Pas grand chose de folichon... Rien de très intéressant non plus.

Mais là, dans ce rire sans affectation, comme auparavant lors de leur première discussion à Peyrehorade et, même, dans les événements du couronnement de la Reine, il retrouvait lui-même une sorte de joie qu’il ne s’attendait pas à ressentir si tôt. L’impression qu’il pouvait imaginer n’importe quelle folie, voire même l’oser. Un sourire s’étirait sur le visage du Beauharnais quand il s’inclina devant la jeune fille dans un théâtral:


Que votre volonté soit faite, votre Grandeur ! Comment pourrai-je donc expier mon impertinence ?

Le regard rieur qui n’avait pas quitté l’Armagnacote devait, du moins l’espérait-il, tempérer la grandiloquence servile du propos. Ce n’était que plaisanterie, et pour quiconque le regarderait un seul instant il serait clair qu’il s’amusait réellement. Suffisamment pour avoir gentiment adressé un signe de la main à son frère, sans prêter outre mesure attention à sa mimique. Après tout, Acrisius avait toujours réprouvé son attirance irrépressible pour le beau sexe, une fois de plus ou de moins ne ferait pas grande différence. Pour l’heure, oubliant qu’il se retrouverait sans doute à prier jusque tard le soir en compagnie de son cadet en pénitence pour ses excès du jour, il se trouvait absorbé tout entier par un innocent badinage. Allez savoir à quoi il allait se trouver engagé !
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Christabella
Les instants passés avec Wallerand confirmaient l’impression de la Fontrailles. C’était agréable de rire, de sourire, de plaisanter, en si bonne compagnie. Loin, loin de certains rabats joie qui peuplaient le conseil d’Armagnac. Tous n’étaient pas ainsi, comme Valéryane qu’elle salua d’un sourire. Et d’autres avec qui elle avait travaillé en bonne intelligence, comme leur CAC et le bailli. C’était les seuls moments agréables, lorsque boulier en mains et plume aiguisée, elle finissait un tableau de chiffres et discutait de scenarii possibles avec Ketje. Les travaux se poursuivaient dans le castel de Fontrailles, qui serait bien morne sans la présence joyeusement turbulente de sa filha adoptive, Kenny. La vie lui avait paru bien morne, jusqu’à ce qu’elle se rapproche d’Alvi, grâce à leur passion commune pour les robes et les escarpins. Cela avait été le déclencheur de sa sortie de l’hiver, du chagrin et de l’isolement. Car même si la comtessa souriait, plaisantait parfois, jusqu’à ce jour, quelque chose de froid et de dur comme la glace semblait emprisonner son cœur. Et rien, ni l’enseignement du livre des vertus, même pas le sourire de sa filha ni la présence de son père, ni même la tentative vaine d’épousailles avec un Von Wittelsbach – en même temps, quelle idée, aussi … – ne lui faisait oublier la perte tragique de son époux.

Le badinage, aussi peu discret soit-il, était comme un baume. Quelque chose de doux qui l’enveloppait comme un cocon de soie, le printemps était entré dans le cœur de la comtessa. Et le rire joyeux résonnait en elle, brisant la glace. La voix plus basse, caverneuse, l’air grave, elle souffla, tout aussi théâtrale, comme si elle annonçait un décès.


Un dîner, en mon affreuse compagnie. Il vous faudra faire un effort, je le crains.

Un sourire amusé naquit aux commissures de ses lèvres, avant de pouffer discrètement de rire. Bien campée aux côtés du Beauharnais, elle lui lança un sourire éclatant. Il ne manquait plus que la reyne du jour pour que la cérémonie ne commence. Et la réponse à une des questions qui taraudait la blonde : quelle toilette avait choisi Alvira ?
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Alvira
Tu reconnaîtras la loyauté chez autrui en ce que, te fréquentant, il ne te laissera pas espérer de bons services, ni surtout en craindre de mauvais.
de Giacomo Leopardi

L'habituel ronde, l'habituel affichage, l'habituel travail... Oui, oui, on ne se lasse jamais de ce que l'on aime, même si c'est administratif au possible, et que le seul plaisir est d'avoir les deux pieds, soit dans les mines, soit dans les champs, soit en Office Royal.

Bah oui, on ne se refait pas et quand on aime, on ne compte pas. Néanmoins, après une matinée de plus chargée, le neveu de la Monstralvinette était venu la chercher. Invité qu'ils étaient il fallait presser le pas, y aller de bon coeur. Toutefois, Alvira avait voulu profiter de ce moment familial pour discuter un peu plus avec Titoan. Découvrir l'homme qu'il était. Flâner avec toute l'insouciance possible dans les rues de la ville dont elle était tombé amoureuse. C'est par la suite, qu'ils s'étaient rendu tout deux à Peyrehorade. La jeune femme voulant se faire une beauté, pour faire honneur au patriarche qui ne louperait pas une seule occasion pour la taquiner ou la reprendre, au choix. Alvira joua donc la bienséance dans l’habillement. Côté manière, même si elle ne suivait pas tout ses cours de bon porté, il y avait une légère amélioration.

Le Fils Castel Vilar avait du faire preuve de patience, car c'est après une bonne heure que notre Montoise était sorti de sa chambre, vêtu convenablement pour l'occasion. Une tenue fine et élégante, peut-être un peu trop chichi pompom, mais tanpis, le Duc de Tartas méritait bien cela.




Cette famille retrouvé, Alvira ne l'espérait plus.
Elle qui, enfant, rêvait d'être issue d'une famille nombreuse et unie, s'était souvent vu déçue de rester seule.

Depuis quelques mois, le souhait était réalisé, et l'entrée parmi les siens des plus chaleureux. Chacun y allant de son caractère tout en dégageant une honnêteté qui sciait la brunette. Réciprocité, c'était le mot qui lui venait aux lèvres, soutien et amour, sans rien attendre des autres pourtant à chaque fois elle se rendait compte qu'ils étaient là pour elle sans que cette dernière n'ait besoin de quémander quoique ce soit. Non rien de matériel bien sur, mais plus précieux à ses yeux. Des sourires, des rires, des rencontres, du bon temps. Une joie communicative et le sentiment qu'auprès d'eux elle ne serait jamais déçu. Au fil des mois, l'attachement avait grandi, lorsqu'elle avait le temps, la Gasconne l'octroiyait à sa smala, allant d'anoblissement, en mariage, baptême et enterrement...

Sans retenu, sans détour, sans crainte, et sans espoir non plus, juste cette présence familière, cette sensation d'être un noyau dur, indéfectible, incassable, qu'importe le reste, eux seul demeuraient, eux seul comptaient.
L'amour filiale vint à lui suffire, pour en conclure, que la Gascogne - cette Terre qui l'avait retenu par sa beauté - et les siens suffisaientt amplement à son bonheur.

Œuvrer et aimer, c'est la santé !

Pendant que nous faisions un point sur tout cela, le binome en question que nous suivons, s'était rendu en Domaine Tarusate. Marches atteintes, porte franchit. Pas de chutes, pas de gaffes. Une entrée tout en douceur, et la découverte d'une faune local ou pas...

Réactif purement physique notre Bailli s'en trouva la bouche ouverte, puis pensant soudainement qu'avec la saison les mouches ne tarderaient pas à revenir, elle clôtura tout cela. Son bras se crispa sur celui de Titoan alors qu'elle ne savait plus quoi penser. D'ailleurs, elle ne vit pas tout le monde d'un seul coup d'oeil. Éberluée, son visage se tournait au gré des constations qu'elle faisait. Étrangement, aucunes exclamations ne vint scier les oreilles des présents, et c'est dans un grand silence qu'elle observa le frère de toute les surprises, avec un regard des plus inquisiteur.

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Lanceline
La Blonde en était donc à hésiter entre le vin de Gascogne ou celui de Guyenne. L'un lui rappelait ce qu'elle était, et elle avait appris à aimer l'autre. Oh, et pourquoi ne pas prendre l'un puis l'autre ? Parce que mélanger deux vins pour n'en faire qu'un était un sacrilège.
Elle oscillait donc entre les deux quand elle sentit les regards se tourner vers les attendus du jour, avant de retourner à leurs occupations comme si de rien n'était. Alors elle-même jeta un regard vers son époux, avant de reposer le verre -admirez la force qu'il lui fallut- pour se diriger vers le couple qui venait de faire son apparition. Elle leur lança, l'air de rien, genre « j’ai pas fait la route pour vous, d'ailleurs j'étais déjà sur place ».


- Alvira, Tito, le bonjorn ! [1] Je suis ravie de vous revoir. Comment allez-vos ?

Elle leur adressa un sourire, non sans que sa dextre serrât nerveusement le tissu de sa robe. Trop de monde. Mais ces gens, elle avait appris à les apprécier et à moins dissimuler en leur présence. Parce qu'ils faisaient tous partie de sa famille. Alors, elle laissait tomber les faux-semblants.

- Je commençais à me lasser de la Bretagne. Il y fait beau, mais ce n'est pas le sud.

Ou comment leur dire qu'elle commençait à avoir du mal à être là-haut. Mais si elle avait été dans le sud, aurait-ce été différent ? Assurément que non. Simplement, Equemont avait ses charges, et le temps lui semblait vraiment long à veiller sur des enfants souffrants...

[1] Le bonjour.

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