Phelipe
Le cocher arrêta la voiture face à l'imposant bâtiment trônant au coin ouest de la place d'Aristote. Usée par les nombreuses routes parcourues en plusieurs années par l'attelage de la Compagnie des Trois Étalons, les sculptures posées sur la porte, représentant l'emblème de la petite entreprise de transport, deux têtes d'équidés blancs sur les cotés montées d'une troisième noire, ne payaient guère de mine à l'image du reste de l'ensemble. Lorsqu'elles s'effacèrent de vue à l'ouverture du coche, elle laissèrent place à un jeune homme d'une vingtaine d'année, à la tenue impeccable et à la démarche ne laissant de doute sur sa bonne éducation.
Touchant enfin terre, et après s'être rapidement étiré de tout son long, il chercha des yeux l'entrée des locaux. On lui avait dit qu'il y trouverait les destinataire de la lettre de son maître, tenue fermement dans son poing gauche.
Les vastes et hautes salles de l'édifice religieux lui donnait le tournis, lui qui venait de passer tant de jours dans une espèce de charrette couverte, tombant en décrépitude, et à peine assez haute pour y tenir assis. Alors qu'il s'avançait tout à fait au hasard entre les colonnes de pierres, ses oreilles le guidèrent enfin vers un groupe d'ecclésiastiques en pleines discussions. Ne souhaitant pas se faire mal voir et faire honte à son maître, il patienta qu'enfin, ils se tournent vers lui.
Quelques minutes plus tard, ayant apparemment fait le tour de la question qui les agitaient, ils s'intéressèrent à l'intrus. Ce dernier s'expliqua avec une parfaite diction, quoi qu'empreinte d'accent d'Oc.
-"Bonjour, Frères, je me nomme Maurin et suis le valet au service de Senhèr Phelipe de Saunhac, Vicomte de Randon et de Voiron, Baron d'Apchier et de Varces, Seigneur de Giry, Saunhac et Fontaine, qui vous demande conseil, connaissance et sagesse par une missive que je suis chargé de vous transmettre."
S'exécutant, il déplia le message pour le présenter aux religieux.
Touchant enfin terre, et après s'être rapidement étiré de tout son long, il chercha des yeux l'entrée des locaux. On lui avait dit qu'il y trouverait les destinataire de la lettre de son maître, tenue fermement dans son poing gauche.
Les vastes et hautes salles de l'édifice religieux lui donnait le tournis, lui qui venait de passer tant de jours dans une espèce de charrette couverte, tombant en décrépitude, et à peine assez haute pour y tenir assis. Alors qu'il s'avançait tout à fait au hasard entre les colonnes de pierres, ses oreilles le guidèrent enfin vers un groupe d'ecclésiastiques en pleines discussions. Ne souhaitant pas se faire mal voir et faire honte à son maître, il patienta qu'enfin, ils se tournent vers lui.
Quelques minutes plus tard, ayant apparemment fait le tour de la question qui les agitaient, ils s'intéressèrent à l'intrus. Ce dernier s'expliqua avec une parfaite diction, quoi qu'empreinte d'accent d'Oc.
-"Bonjour, Frères, je me nomme Maurin et suis le valet au service de Senhèr Phelipe de Saunhac, Vicomte de Randon et de Voiron, Baron d'Apchier et de Varces, Seigneur de Giry, Saunhac et Fontaine, qui vous demande conseil, connaissance et sagesse par une missive que je suis chargé de vous transmettre."
S'exécutant, il déplia le message pour le présenter aux religieux.
Citation:
Aux Bons et Sages ecclésiastiques de Rome, porteurs de la parole du Très Haut,
Mes Frères,
C'est le cur emplit d'inquiétudes que je viens ce jour chercher aide et conseil auprès de vous.
Il y a deux mois de cela, mon épouse Umiko de Prume, a mise au monde
mes deux enfants, Aymeric et Eliandre, et a frôlé de peu le trépas. Ce premier se désigne comme mon héritier légitime, en tant que le premier fils que m'a offert le Très Haut.
C'est à son sujet que je cherche des réponses. Il est... étrange. Et je crains pour son âme.
Il est né ainsi, d'un mariage aristotélicien, conçu dans les règles du dogme, les cheveux blancs comme neige, jusqu'à ses sourcils et le duvet qui recouvre sa peau d'un pâle morbide. Ses yeux flamboient de rouge à toute heure de la journée.
Est-il possédé ? Dois-je le brûler pour le salut de ses proches ? Peut-on le sauver ?
J'ai attendu un mois avant de prendre la décision de vous consulter. Je souhaitais espérer voir ces étranges différences s'estomper, mais il n'en fut rien.
Il est trop jeune pour faire voyage jusqu'à Rome, et je crains de le confier trop hâtivement au prêtre le plus proche. Après l'affaire Odoacre, la prudence m'oblige a remonter jusqu'aux plus hautes instances de Rome chercher mes réponses.
Venez-nous en aide, à mon épouse et à moi-même. Je ne cesse de prier et d'invoquer les saints de nous sauver du Sans Nom.
Phelipe de Saunhac.
PS : Mon valet est digne de confiance. Il se nomme Maurin et a autorité pour me rapporter vos décisions.
Mes Frères,
C'est le cur emplit d'inquiétudes que je viens ce jour chercher aide et conseil auprès de vous.
Il y a deux mois de cela, mon épouse Umiko de Prume, a mise au monde
mes deux enfants, Aymeric et Eliandre, et a frôlé de peu le trépas. Ce premier se désigne comme mon héritier légitime, en tant que le premier fils que m'a offert le Très Haut.
C'est à son sujet que je cherche des réponses. Il est... étrange. Et je crains pour son âme.
Il est né ainsi, d'un mariage aristotélicien, conçu dans les règles du dogme, les cheveux blancs comme neige, jusqu'à ses sourcils et le duvet qui recouvre sa peau d'un pâle morbide. Ses yeux flamboient de rouge à toute heure de la journée.
Est-il possédé ? Dois-je le brûler pour le salut de ses proches ? Peut-on le sauver ?
J'ai attendu un mois avant de prendre la décision de vous consulter. Je souhaitais espérer voir ces étranges différences s'estomper, mais il n'en fut rien.
Il est trop jeune pour faire voyage jusqu'à Rome, et je crains de le confier trop hâtivement au prêtre le plus proche. Après l'affaire Odoacre, la prudence m'oblige a remonter jusqu'aux plus hautes instances de Rome chercher mes réponses.
Venez-nous en aide, à mon épouse et à moi-même. Je ne cesse de prier et d'invoquer les saints de nous sauver du Sans Nom.
Phelipe de Saunhac.
PS : Mon valet est digne de confiance. Il se nomme Maurin et a autorité pour me rapporter vos décisions.
Aussi anxieux que son Maître, pour d'autres raisons, Maurin attendait les réactions des présents.
HRP/ Le jeune Aymeric est albinos /HRP
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