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[RP] Le couvent de Saumur

Kergeun
Malloz doue, c’est qu’il file vite le cavalier, il va où comme ça ?

Pleins de questions fusèrent dans l’esprit de Kerg.
Est-ce bien la moitié de ma cousine ? Et où va-t-il à cette allure ? Que fuit-il ?
Il regarda derrière lui pour voir si quelqu’un le poursuivait, que nenni.
Mais alors Natt a-t-elle un souci ?

Le sang du breton ne fit qu’un tour, il remonta son talon pour faire passer Gwen Ha Du au triple galop, et se mit à suivre le nuage de poussière que soulevait le canasson de l’Andalou tout en découvrant au loin les portes du couvent.
Apparemment c’est vers cette bâtisse qu’il se dirigeait.

La nuit commençait à tomber, le temps était à l’orage.
Il ralentit la cadence en approchant le bâtiment des bonnes sœurs et remarqua que le brun s’entretenait avec le géant qui était avec Maleus lors du voyage.
A peine, Kergeun eut-il le temps de mettre pied à terre que Fablitos donnait un plan d’attaque.

K se demanda ce qu’il en retournait mais n’eut pas le loisir de lui demander car l’Andalou grimpait déjà au mur pour jouer les montes en l’air. Par Aristote, qu'allaient-ils faire ?
Et comment Natt avait-elle pu arriver là ?
Que de questions toujours.

Comme l’avait demandé l’Andalou, il se préparait à faire diversion avec celui qu’on appelait le colosse. Surnom donné à juste titre d’ailleurs, car Eikorc le dépassait d’au moins deux têtes, faut dire que Kerg n’était pas bien grand.

Quelques instants passèrent.
Tandis qu’ils attendaient le signal pour intervenir, ils entendirent quelqu’un crier « feu » suivit d’une sorte de sifflement et …

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--Manette
La Manette, rattrapée par Irmin, hoche la tête en grommelant mais se dirige néanmoins vers les cuisines pour préparer un bouillon à la voyageuse. Elle épluche, épépine, tranche, mouline ... La Nonette n'en a pas l'air comme ça, mais la popote ça elle gère.

Puis les légumes sont mis dans la marmite, des herbes, du sel et elle touille, et elle touille, chantonnant de sa voix de baryton une chanson paillarde. Une fois la soupe prête, elle la passe à travers un chinois. Voilà, ça c'est fait.

Voilà donc notre manette, soupière dans les mains, sifflotant dans les corridors du couvent à la recherche de la brunette. Où donc peut elle être passée? Alors qu'elle fouine dans les moindres recoins, la maudissant de faire refroidir la soupe, un sifflement la fait se retourner, suivit d'un sinistre craquement.


*CCCCCCCCCCCRRRRRRRRRRRAAAAAAAAAAAAAAAAAKKKKKKKKKK*


A peine le temps de réaliser que le toit est en train de s'effondrer sur elle, qu'une énorme pierre vient s'abattre sur elle, l'écrasant sous son poids. La soupe se renverse au sol alors que la Manette pousse un hurlement de démente avant de rendre son dernier souffle. Transformée en bouillie pour avoir voulu faire une soupe.


Plus tard, on pourra lire sur sa tombe : "Ci gît Manette, morte écrasée sous une pierre catapultée par un Borgne Hilare."

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Nattascha
Quoi ? Quoi ? Quoiiiiiii ?

C’est en sursaut, l’esprit brusquement stimulé par un bruit énorme que la vagabonde se réveille. Le cœur fait la bamboula dans sa poitrine et le souffle se fait haletant.

Un hurlement à faire frémir même un macchabée vient le suivre et puis, le silence..
Sur sa main, qu’elle cherchait à joindre à l’autre pour protéger son ventre, une main inconnue… près de son lit, une nonne. Tiens ? Sœur sourire peut être ? Les yeux exorbités celle ci regarde en direction de la porte de la cellule sans semble t’il pouvoir sortir un seul son ou mot de sa bouche.

La brunette la secoue vivement.


S’passe quoi ? Dites ? S’passe quoi ? C’est une de vos cloches qu’est tombée ? Hein ? Dites ? Et le cri ? C’était qui ? Mais bordel secouez vous !!!!

Arrachant sa main de celle de la sœur muette, elle se redresse, se lève de sa paillasse et file vers la porte pour se rendre compte par elle-même de ce qui se passe.
Pas rassurée quand même, on va commencer par juste sortir la tête et jeter un œil. Et là…

Des nonnes courent dans tous les sens, cernées de poussière volante, cherchant à garder le silence dont elles ont dû faire le stupide vœu, quelques plaintes se font entendre quand même au milieu du bazar ambiant. Prémices de quelque chose de plus drôle peut être à venir.

Courir elle le ferait bien aussi, mais bon, là, ça va pas être possible tout d’suite. Déjà courir vers où ? On ne voit pas à deux mètres, et si encore ces furies allaient toutes dans le même sens, elle les suivrait.
Un regard à la nonne teneuse de main, toujours en état de choc, quelques secousses pour tenter à nouveau de la faire émerger, en vain. Et puis dans un haussement d'épaules, elle se décide à récupérer son baluchon et à tracer sa route. S’passe quelque chose de pas net pour que ça fourmille comme ça.
Et puis… en s’avançant dans le couloir elle constate que…
Un trou énorme dans le plancher laisse apparaitre le corridor qu’elle se souvient avoir emprunté un peu plus tôt, juste en dessous.
Arrivée au bord du cratère elle s’agenouille et jette un œil en bas, fait la liste de deux jambes et d’autre chose qu’elle ne saurait définir qui dépassent sous une grosse pierre, de quelque chose qui devait peut être, être de la soupe, des morceaux de parquet, de la pierre, énormément de poussière… et de la nonne courante.
Nan ça sent pas bon tout ça.
Et puis soudain un cri, non un hurlement


Le couvent est attaquéééééééééééééééééééééééééééééééééé !!!!!! ALEEEEEEEEEEEEEERTE !!!!!!!!!!

Et les sœurs se mettent à beugler, courir à l’aveugle davantage encore que durant les secondes précédentes.

Elle… elle décide de s’asseoir au bord du trou et d’observer.
Elle sourit. Vraiment.
De ce sourire que ses muscles ont du mal à encaisser tant le mouvement est devenu inhabituel.
De ce sourire qui se termine en petit rire, en gloussement même.
Elle pense à son Autre. Elle l’imagine assister à ça… ils se seraient bien marrés, là, assis au bord du trou à mater de la religieuse affolée.
Alors elle se remplit les yeux pour deux, pour pouvoir lui raconter. Pour pouvoir rire avec lui lorsqu’elle lui donnera le détail
- de celle là qui trébuche sur un morceau de poutre et se gaufre entre les rambardes du garde corps, couic, a pu… partie voir Aristote.
- De celle-ci qui hurle en tournant sur elle-même comme une folasse, et qui arrache un éclat de rire à la brunette…
… Et puis toutes celles qui se rentrent dedans, se fracassent les trognes les unes sur les autres, et pour deux d’entre elles…. Se mettent des coups de latte pour savoir à qui passera la première par cette faille au milieu des gravats.
Elle se marre, oui, elle se marre… s’tenant le ventre d’un côté et s’accrochant à ce qu’elle a pu trouver… oups une nonne embrochée sur un reste de vitrail…
Des bonnes sœurs qui s’tapent dessus… chassez la nature humaine, elle revient au galop.

Mais au fait…
Un coup d’œil juste au dessus d’elle, ciel couvert, ça sent l'orage. Quelques étoiles… un couvent en plein air, une aire de jeu à ses pieds… finalement elle va se plaire ici… quand elles auront toutes dégagé.

Comment un truc pareil a pu sauter sur le toit et finir écrasé… le regard se porte à nouveau vers le sol… sur une bonne sœur ?
L’une d’elle avait braillé que le couvent était attaqué. C’est que diantre !!! Elle aurait presque les j’tons !!! Un gars capable de lancer un truc de cette taille, il doit être immense ! Horriblement fort, et… et c’est tout. Ça veut pas dire qu’il soit méchant non plus… tout d’suite on accuse… on fait des généralités...... (Oh mais je m’emballe… scusez)

Enfin bref, si ya un géant dehors, elle lui dira qu’elle n’est pas bonne sœur et ça devrait passer aussi facilement qu’au niveau des frontières du Périgord.

Jambes qui se balancent dans le vide, elle constate que le nombre de nonnes a sacrément diminué en bas. Soit elles sont toutes allées se planquer sous le gros caillou, soit elles ont réussi à fuir… quelques unes encore sont là. Mais pas drôles du tout. Elles sont assises sur des morceaux de pierres et autres charbonnettes, et chouinent.

Ça leur apprendra à n’pas savoir recevoir !!!

Elle qui se sentait triste comme les pierres à ses pieds, tout à l’heure, se trouve maintenant jouasse. Un spectacle au clair de lune, un air pur qui a fait dégager cette maudite odeur nauséabonde… le bonheur.

Lentement elle lâche la jambe de la nonne empalée
« oups scusez » , s’allonge sur le parquet derrière elle, et regarde le ciel… peut être que tout à l’heure elle verra leur étoile briller au dessus d’elle…

Les méchants elle s’en fout. Elle sait l’être aussi… qu’ils se pointent. Au besoin elle gueulera plus fort que l’autre en face… pis c’est marre.

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--Marie_irmingarde


Après avoir donné des consignes pour la soupe, la petite Mère Irmine avait traversé le couvent dans l'autre direction, à la recherche de la panoplie de la parfaite résidente en couvent. Un chapelet surtout, car cette fille de peu de vertu n'en possédait à coup sûr pas. Et puis du linge, une robe de bure, des sabots ... Irmine avait bien vu que la brune allait nus pieds sur le froid dallage. Et puis aussi des ciseaux ! Pour couper cette tignasse encombrante et certainement infestée de poux et autres parasites qui ne devaient pas entrer en son couv ...

En fait de parasite, s'en fut un gros qui entra avec pertes et fracas.


CRAAAAAAAAAAAAAAAAAKKKKKKKKKK !!!


Seigneur Chritos, par la Sainte Boulasse !


Irmine resta figée un instant et se retourna lentement. Un énorme nuage de poussière, soulevé par les gravas, venait vers elle ! Elle poussa deux petits gémissements plaintifs : au ... au ... Elle souleva prestement le bas de sa robe et, montrant ses pâles gambettes aux statues impassibles, se mit à courir vers la sortie.

Au secours !

Aussi vite que ses petits pieds le pouvaient, elle rejoignit la première porte venue, tira le verrou vivement et ouvrit la porte à la volée. De l'air, pur, frais ... l'air de la nuit, salvateur et doux et ...

BOM !

La brave petite Irmine dû paraître bien déconcertée. "Mais il n'y avait pas de mur, ici !" pensa-t-elle en se frottant le pif. Craintive, elle leva les yeux et, dans la pénombre, aperçut un géant accompagné d'un moins géant. Doux Aristote ... des hommes ! Arg !
Fablitos
La nuit avance imperceptiblement, va falloir faire fissa…. L’andalou glisse sur les toits du couvent faisant fi des lois d’l’apesanteur… un sifflement qui fend l’air, suivi immédiatement par un fracas qui ébranle les murs, d’leurs fondations jusqu’au ardoises qui vibrent sous les semelles d’ses bottes… L’borgne doit être arrivé avec l’artillerie lourde… Sourire qui s’tape l’incruste sur sa trogne, retroussant les lèvres sur ses crocs… fait pas dans la dentelle l’grognon, ça risque de faire marrer la mère supérieure d’Notre Dame de la Touffe.

Pas l’temps d’redescendre d’l’autre côté des bâtiments qui entourent une cour intérieure bordée d’arbres et d’chercher les entrées habituelles. Il s’faufile par une lucarne. Odeur particulière des combles qui lui fait plisser l’nez. Ancienne, poussiéreuse. Se laisse tomber par une trappe, tache de se repérer. Il est entré par l'aile nord. Elle lui avait paru plus paisible. Tel l’gaspard moyen, l’andalou parcourt les couloirs. Entrouvrant des portes au grés de sa fantaisie. S'arrêtant pour en inspecter l’intérieur. Que dalle… visiblement l’étage est dédié au linge… des étagères sur lesquelles s’empilent, draps, couvrantes, nappe, bure et cornette, l’tout dans une vielle senteur d’lavande fanée…

Au bout du corridor, un escalier qui mène au niveau inférieur… Il prend soin de longer les murs en évitant de faire grincer les marches…arrivé sur le palier, il s’empare d’une lanterne dans laquelle brûle une bougie et qui phosphore les murs de pierre en ronds de lumière dont les contours tremblent doucement… l’andalou s’engage alors dans ce nouveau couloir laissant glisser une pogne sur le mur, la pierre est saine et large, rugueuse…. Sur les portes des blazes du genre, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, Sœur Jeanne Delagrolle, Sœur Conception d’machinchose… ça suppute qu’c’est là qu’crèchent les frangines, pousse doucement une lourde pour s’en assurer….. Et défection ! c’bien d’une piaule dont il s’agit….

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !

Au viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiioooooooooooooooooolllllllllllllllllllllllllll ! Au meurtreeeeeeeeeeeuuuuuh !

A l’assasssiiiiiiiiiiiiiiiiiin ! A …..


Bourre pif qui s’envole et fait mouche, vieux craqu’ment qui fait grimacer l’andalou alors que la gueularde est s’effondre, stoppée net dans son envie d’balancer du cantique à c’t’heure indue, P’tain ! y’en à qui pionce bordel ! Il claque la porte précipitamment. Laissant la frangine méditer peinard, à même le plancher et les bras en croix… ça doit être ça l’côté si rose d’la foi… pour le coup elle doit entendre chanter les anges…

Longtemps il parcourt, les divers couloirs et cheminement tordu…un vrai dédale…il pivote dans un de ses longs corridors identique au précédent…Presque au hasard…L’instinct passe parfois pour un heureux hasard.

Le couvent est attaquéééééééééééééééééééééééééééééééééé !!!!!! ALEEEEEEEEEEEEEERTE !!!!!!!!!!
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Nattascha
Qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous !

Enfin s’agite… ça c’est bien calmé depuis deux trois minutes, mais elle peut encore entendre couiner en bas deux ou trois pignouses dépitées d’avoir perdu une partie du toit de leur ome souite ome comme diraient ces si drôles anglois. Et quelques frangines en sus écrabouillées, décapitées ou… empalées…
Ça devait être dans le contrat signé avec le charpentier qui voulait refaire la toiture. On bousille tout et tant pis si ya des pertes. J’ai b’soin d’boulot, c’est la crise.

Un cri au loin, mais loin hein, un truc qui semble s’éterniser et la fait frissonner. Lui a semblé entendre quelque chose comme « au viol, à l’assassin »… enfin, un truc qui ferait frémir n’importe quelle donzelle un peu isolée. Et puis… le silence à nouveau, seulement troublé par les lamentations juste en dessous.
Fini de rigoler. Si ça se trouve le couvent est empli de violeurs et d’assassins. Ce qui expliquerait assez facilement la disparition soudaine de toutes les nonnes. Sont toutes mortes, ou en train de pigner.
Deux secondes de réflexion, pas plus… et elle se retire ses pieds du trou, jette un dernier coup d’œil en bas et se lève… on ne va pas trainer là si c’est pour se faire zigouiller à peine arrivée.
Bien que lestée par son ventre arrondi, c’est quand même avec souplesse, rapidité et sans un bruit que sur la pointe de ses pieds nus elle regagne la carrée où la nonne qui la veillait est maintenant… couchée sur son lit et dort comme une masse. Ou peut être qu’elle est…. Ne va pas aller vérifier… un coup d’trop au cœur et c’te pauvre femme a dû partir vers ce qu’elle appelle le paradis ou un truc dans le genre.
Bon ben… en même temps… l’idée de se planquer dans une pièce ou git une morte ça l’enchante pas des masses la brune. Alors elle fait demi-tour et sort, toujours en silence.
Refermer la porte serait prendre le risque de se faire repérer. Ça grince de partout là d’dans. Le baluchon sur l’épaule, elle longe le mur au plus près, file vers la droite, à l’opposé du trou…
Une latte du plancher craque alors qu’elle arrive devant l’avant dernière porte du couloir… la tête rentre dans les épaules, le visage se contracte dans un rictus de crainte. J’suis foutue… pense t’elle alors.
L’oreille aux aguets elle attend de savoir si quelqu’un l’a vraiment entendue ou si elle a du bol, mais alors du bol… grave.
Rien.
Pas un bruit.
Elle en déduit qu’elle a du bol… donc… et reprend son cheminement le long du mur.
Arrivée à l’angle elle sait que beaucoup de choses se jouent là. Si ya du monde de l’autre côté, elle a intérêt de se souvenir de comment on fait pour courir vite, très vite…
Une grande inspiration silencieuse… on bloque tout et on s’avance brusquement, l’effet de surprise peut lui laisser une chance supplémentaire de prendre de l’avance sur un éventuel limier à l’affut.

Et elle a bien fait…
Et en même temps il semble que la chance tourne.
Elle a bien fait d’se pointer brutalement, parce que….
En face ya un grand gaillard qui s’approche rapidement, heu… même très vite en fait…


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH LE FUREEEEEEEEEEEET JE L’AI PAS ENTENDUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!!

Va falloir courir ma belle si tu veux sauver ta peau …

Un demi-tour sur place, l’avantage du pied nu est qu’il agrippe bien aux sols granuleux… et les jambes se mettent à… pédaler dans la poussière (la poussière en soit n’étant pas granuleuse, ceci explique cela). Un coup d’faiblesse, une trouille qu’elle ne connaissait pas encore, toujours est il qu’elle a du mal à faire partir la machine à sauver sa peau. Mais ça finit par arriver…
Il l’a vue, de toute façon elle peut bien brailler que ça ne changera plus rien…

AU S’COUUUUUUUUUUUURS, A MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII la garde !!

Et elle galope, fait tricoter ses jambes, va très vite en fait. Derrière elle les pas se font plus lourds et plus rapides aussi…
Là… elle a vraiment les j’tons…

Et comme tout ça lui a mis les neurones un peu à l’envers… elle se retrouve… devant le trou.
(Ben oui, faire demi- tour dans un couloir dont on savait que d’un côté on risquait de tomber… c’est risquer de tomber.)
Bloquée, coincée, à moins de se jeter dans le trou en espérant n’avoir qu’une patte cassée. Elle regarde derrière elle, dans le couloir sombre elle n’entrevoit qu’une silhouette, grande silhouette… ah si elle n’était pas là où elle est, elle aurait pensé avoir son Andalou devant elle… mais bon, pas le temps de rêver.

Deux solutions, on prend des risques… ou on prend des risques. Des deux côtés ça sent le médicastre.

Alors la vagabonde reprend l’dessus. Chope une poignée de caillasses, puis une autre, qu’elle vide les unes après les autres au creux de son bras replié. Sera pas dit qu’elle aura été lâche.


Allez viens !!!
Première salve de petits cailloux

Avance !!
Viens !!! Tu veux quoi ?


Grosse poignée de caillasse qui vole
Et…

Pied qui glisse dans le trou… journée pas d’bol…
A temps, elle se rattrape aux lattes de plancher au dessus de sa tête. Et s’trouve à pendouiller à la verticale du rez de chaussée.
Et puis, alors quelle pense que de toute façon, soit il va la ramener en haut pour lui tataner la tête, soit il va lui marcher sur les mains jusqu’à ce qu’elle tombe…. Elle se met à réfléchir. Enfin réfléchir faut pas abuser… juste, elle se rend compte d’une chose. Si elle n’avait pas été enceinte avec le ventre sous le parquet alors que la tête tente de rester au dessus, ben elle aurait pu remonter à la force de ses bras… se dit que c’est ballot quand même.

Et puis tant qu’à mourir hein… autant se lâcher et dire c’qu’on pense…
A l’autre au dessus elle s’adresse, les yeux fixés vers le bas pour calculer la distance à parcourir.



Bon ben… Je n’aurai pas eu la chance de faire ta connaissance… dommage, j’suis sure que t’es un bon gars. Quelqu’un qui vient faire pleurer d’la nonne ne peut pas être mauvais. Sinon ben je voulais te dire que t’es un gros ****** et aussi un **** et j’ajouterais sans ciller, t’es même un vrai *********… (*)

Vala, tu peux marcher sur mes mains ou me maraver.
Juste… fais gaffe à mon ventre. Parc’que moi que j’meurs, bon, déjà ce serait dommage… dommageable pour toi j’veux dire. Mais l’gamin là d’dans… s’il lui arrive quelque chose j’en connais un qui t’cherchera dans tout l’royaume pour te torturer jusqu’à c’que t’en crèves…


Un ptit sourire vient éclairer son visage alors qu'elle pense à l'andalou.
Allez, à toi d’jouer, j’ai pu rien à dire… sinon que t’es un ***


(*) censuré par l'auteur
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Kergeun
… CRAAAAAAAAAAAAAAAAAKKKKKKKKKK !!!

Kergeun n’en croyait pas ses yeux et ses oreilles

Par tous les Saints bretons, qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
On devait pas la faire discrète ???


Des cris, des gens qui courent, de la poussière qui retombe du toit.


Et M… et FAb qui est là-haut et Natt dedans

K ne réfléchit pas trop et n’attend pas le signal de l’Andalou pour intervenir, il se jette sur la porte et se retrouve bien couillon car elle a l’air plutôt solide.
Il regarde le chemin emprunté par Fab, et se dit que ce n’est pas une bonne idée, ce n’est pas trop son domaine l’escalade.


Alors il sort son épée et va faire dans l’bourrin. Il la plante entre les montants des deux vantaux au risque de la briser.
Qu’importe, la vie de sa cousine est en danger. Il s’appuie alors de tout son poids pour faire levier et fait glisser la lame de bas en haut.
Rien à faire.


Bordel, j’aurai du suivre des cours de « comment ouvrir une porte » plutôt que « Latin ».


Décontenancé devant la porte, il retire l’épée, et la range dans son fourreau.
Tandis qu’il cherche une autre solution, à peine eut-il le temps de reculer, que la lourde s’ouvre à la volée et qu’une furie ressemblant à une chauve souris géante se rue sur lui.

Et là, les réflexes conditionnés de son entraînement, font qu’ il présente instinctivement son épaule au thorax de la bête qui vient comme s'empaler dessus.

Bom

L’animal est soulevé sous l’impact du coup d’épaule et se retrouve le cul par terre, les yeux hagards, matant le breton comme si c’était lui la bête.
Gast, une nonne.


Hé va pas falloir inverser les rôles c’est vous ma sœur qui vous êtes jetées sur moi.

N’essaie même pas de la relever, l’enjambe presque et se rue dans le couloir. Pas l’temps de se la jouer galant homme.
Tel un joueur de soule, il court dans le couloir, le bras prêt à raffûter et tamponner une autre grenouille de bénitier s’il faut.

Une folle hurle au loin

Le couvent est attaquéééééééééééééééééééééééééééééééééé !!!!!! ALEEEEEEEEEEEEEERTE !!!!!!!!!!

Mais ce n’est pas une attaque, c’est un sauvetage c’est pas pareil. Qu’Aristote me pardonne, K se signe et continue à chercher sa cousine.
Où est-ce qu’ils l’ont séquestrée ?
Quand soudain il tombe nez à nez avec ce que les légendes appellent une ogresse.
La masse devant lui prend presque tout l’couloir, armée d’un martinet, elle se jette sur le breton et tente de lui fouetter le visage en hurlant.


Hors d’ici, démon !

Elle est démente celle là ou quoi, en plus elle est vraiment vilaine, une moustache, du poil au menton et un immonde poireau sur l’groin. Elle sort d’où celle-là ? C'est pas la soeur de ? Quimporte...
En plus elle a l’air agile malgré son poids apparent ou alors elle est très énervée. La technique du coup d’épaule va pas l’faire contre l’engin, il lève son bras pour se protéger du coup du martinet.


Erreur… K sent un cinglant déchirement, il jette un œil à son bras et voit cinq zébrures rouges, ses yeux s’ouvrent en grand sous la surprise, le cuir des lanières a du être baigné dans du verre pillé, sont vraiment cinglées ces bonnes femmes. Ni une, ni deux, toujours ses bons vieux réflexes, K arme son bras ensanglanté et d’un mouvement de bas en haut vient prendre en crochet le menton du monstre qui sous l’coup de l’impact est légèrement soulevé du sol. Les dents claquent d’un coup sec, la tête part en arrière et la nonne se retrouve étalée dans le couloir.
L’achève ou l’achève pas ?

Pas l’temps, ya urgence, il la prend par le colbach et lui hurle…

Vous l’avez mise où Natt ?


La none lève le doigt désignant l’étage. K la lâche et essaie de trouver un escalier…
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