Roxannemontfortlaval
Joute 7 : Messire Val. Sainz Trestain dict ftn_Andenmarv, Baron de Guerlesquin et Chevalier de Douarnenez sera opposé à Dame Roxanne de Montfort-Laval, Baronne de Langolen et Chevalier Honorifique de l'Ordre des Trente
Elle faisait silence dans sa tente, mais un brouhaha de rires et de cris, de chocs singuliers montaient par intermittence jusqu'à elle. La Chevalier et Baronne de Langolen , se concentrait. Elle avait appris qu'elle jouterait contre l'excellent Ftn, le baron de Sainz-Trestain. Un ancien Amiral. Un ancien Trente. Un frère d'arme. Et surtout. Oui surtout. Son ancien chevalier au sein des Trente. Celui pour qui elle avait été escuyère.
Et c'est lui qui l'avait quelque peu façonnée, qui lui avait inculqué nombreux savoirs militaires. L'avantage lorsque l'on joute contre son ancien chevalier, c'est que l'on connait assez bien son adversaire. Il pourrait en dire tout autant. Mais. Il y avait toujours ce petit élément d'inconnu qui résidait. Puisqu'il y avait maintenant quelques temps qu'ils ne s'étaient pas croisés. Et encore plus longtemps qu'ils n'avaient croisé le fer.
Par dessus un muret de pierres, dans un méplat du terrain qui dégringole presqu'à pic, elle pouvait suivre des yeux l'évolution d'un groupe d'écuyers et de damoiseaux qui jouaient à la quintaine, pour que le temps s'écoule plus vite certainement. L'Intendant de Langolen avait été efficace et les couleurs autant de Langolen que de Morlaix flottaient au vent. Le comte avait tenu à ce qu'ils partagent une même tente. Et dans l'immédiat, alors qu'elle se préparait pour la joute à venir, elle savait Gwen déjà en lice puisque sa joute était programmée avant la sienne.
Mais elle ne voulait pas y penser. Afin de ne pas se déconcentrer. De ne pas se laisser submerger par l'angoisse qu'elle peut éprouver à cet instant même où elle sait l'époux en lice. Elle est sorti dehors, s'avançant de quelques mètres et à cet endroit, les pierres formaient un angle rentrant et un mannequin couvert d'arme, était solidement attaché à des pieux et faisait face à elle qui, la lance en arrêt, faisait mine de piquer son destrier et tâchait de pourfendre l'adversaire inanimé. Les rudes chocs bosselaient la cuirasse immobile du mannequin.
Pourtant, c'est plus fort qu'elle, et les gris glissent de côté pour s'arrêter avec insistance sur la silhouette de son époux carapaçonnée, et en pleine joute, qu'elle distingue dans le lointain.
Elle ne pouvait pénétrer sans une émotion intense dans ce lieu vénérable où tant de souvenirs se réunissaient en un faisceau si glorieux. Elle était saisi de respect, dans ce demi-jour, au milieu de ces puissants parfums, dans ce silence, sonore au moindre heurt et retentissant jusqu’au faîte des arbres, comme si le ciel faisait écho. L'entrée au sein de la lice, non sans un salut aux officiels présents sur les lieux.
Harnachée et se tenant bien droite sur son destrier, écu en senestre alors que la lance est solidement maintenu en sa dextre, elle la lève en guise de salutation respectueuse envers son ancien chevalier.
Et c'est le fracas des sabots que l'on entend et la terre Bretonne qui tourbillonne. Alors qu'elle prenait de la vitesse, de puissantes vibrations se faisaient sentir dans son bras armé. La visée était bonne. Ftn prit l'initiative de la touche mais la Montfort effectue une riposte et touche.
Le choc est puissant. A tel point que sa propre lance explose et qu'elle aperçoit son adversaire chuter au sol. Roxanne, frémissante d'émotion, lève le front au ciel tout en relevant sa visière, ses yeux buvaient le jour, comme si elle s'étonnait elle-même d'être encore en place sur son destrier, dont la robe couleur de lait, suintait de l'effort qu'il venait de fournir. Elle va s'assurer que le Baron n'est pas blessé.
« - Ce fut un honneur que de jouter contre toi Ftn. »
Et ce n'est qu'arrivée à leur tente, que ses hommes d'armes viennent l'aider à mettre pied à terre et lui ôter son harnachement.
Son regard cherche Gwen instinctivement alors qu'elle réalise pleinement qu'elle vient de se qualifier pour le prochain tour.
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Elle faisait silence dans sa tente, mais un brouhaha de rires et de cris, de chocs singuliers montaient par intermittence jusqu'à elle. La Chevalier et Baronne de Langolen , se concentrait. Elle avait appris qu'elle jouterait contre l'excellent Ftn, le baron de Sainz-Trestain. Un ancien Amiral. Un ancien Trente. Un frère d'arme. Et surtout. Oui surtout. Son ancien chevalier au sein des Trente. Celui pour qui elle avait été escuyère.
Et c'est lui qui l'avait quelque peu façonnée, qui lui avait inculqué nombreux savoirs militaires. L'avantage lorsque l'on joute contre son ancien chevalier, c'est que l'on connait assez bien son adversaire. Il pourrait en dire tout autant. Mais. Il y avait toujours ce petit élément d'inconnu qui résidait. Puisqu'il y avait maintenant quelques temps qu'ils ne s'étaient pas croisés. Et encore plus longtemps qu'ils n'avaient croisé le fer.
Par dessus un muret de pierres, dans un méplat du terrain qui dégringole presqu'à pic, elle pouvait suivre des yeux l'évolution d'un groupe d'écuyers et de damoiseaux qui jouaient à la quintaine, pour que le temps s'écoule plus vite certainement. L'Intendant de Langolen avait été efficace et les couleurs autant de Langolen que de Morlaix flottaient au vent. Le comte avait tenu à ce qu'ils partagent une même tente. Et dans l'immédiat, alors qu'elle se préparait pour la joute à venir, elle savait Gwen déjà en lice puisque sa joute était programmée avant la sienne.
Mais elle ne voulait pas y penser. Afin de ne pas se déconcentrer. De ne pas se laisser submerger par l'angoisse qu'elle peut éprouver à cet instant même où elle sait l'époux en lice. Elle est sorti dehors, s'avançant de quelques mètres et à cet endroit, les pierres formaient un angle rentrant et un mannequin couvert d'arme, était solidement attaché à des pieux et faisait face à elle qui, la lance en arrêt, faisait mine de piquer son destrier et tâchait de pourfendre l'adversaire inanimé. Les rudes chocs bosselaient la cuirasse immobile du mannequin.
Pourtant, c'est plus fort qu'elle, et les gris glissent de côté pour s'arrêter avec insistance sur la silhouette de son époux carapaçonnée, et en pleine joute, qu'elle distingue dans le lointain.
Elle ne pouvait pénétrer sans une émotion intense dans ce lieu vénérable où tant de souvenirs se réunissaient en un faisceau si glorieux. Elle était saisi de respect, dans ce demi-jour, au milieu de ces puissants parfums, dans ce silence, sonore au moindre heurt et retentissant jusqu’au faîte des arbres, comme si le ciel faisait écho. L'entrée au sein de la lice, non sans un salut aux officiels présents sur les lieux.
Harnachée et se tenant bien droite sur son destrier, écu en senestre alors que la lance est solidement maintenu en sa dextre, elle la lève en guise de salutation respectueuse envers son ancien chevalier.
Et c'est le fracas des sabots que l'on entend et la terre Bretonne qui tourbillonne. Alors qu'elle prenait de la vitesse, de puissantes vibrations se faisaient sentir dans son bras armé. La visée était bonne. Ftn prit l'initiative de la touche mais la Montfort effectue une riposte et touche.
Le choc est puissant. A tel point que sa propre lance explose et qu'elle aperçoit son adversaire chuter au sol. Roxanne, frémissante d'émotion, lève le front au ciel tout en relevant sa visière, ses yeux buvaient le jour, comme si elle s'étonnait elle-même d'être encore en place sur son destrier, dont la robe couleur de lait, suintait de l'effort qu'il venait de fournir. Elle va s'assurer que le Baron n'est pas blessé.
« - Ce fut un honneur que de jouter contre toi Ftn. »
Et ce n'est qu'arrivée à leur tente, que ses hommes d'armes viennent l'aider à mettre pied à terre et lui ôter son harnachement.
Son regard cherche Gwen instinctivement alors qu'elle réalise pleinement qu'elle vient de se qualifier pour le prochain tour.
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