Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, ..., 8, 9, 10   >   >>

[RP] Petite balade en eau trouble

Senese
[Massif du Morvan]

Lentement, le soir tombe sur la plaine bourguignonne.
Le soir tombe… Comme si l’obscurité pouvait descendre du ciel.

A y bien regarder, on la croirait plutôt naître su sol. Elle est là, latente, sommeillant sous chaque pierre. Il suffit d’en soulever une pour y voir grouiller tout un peuple : Le peuple des ténèbres. Et au crépuscule l’obscur s’anime, entame son inéluctable invasion. Une marée montante qui s’invite par nappes d’abord autour des fourrés, des fougères, puis qui auréole les rochers, emplit les crevasses, inonde les herbes rases.
Ce qui était ombre le jour devient pénombre la nuit.

Angra Mainyu est bien fils de la terre, et tapis sous ses ailes, Mêden et Senese attendent la providence.

Brunante. La silhouette d’un chariot se détache sous la voûte. Les dermes frissonnent, les sens s’aiguisent, les lames bruissent.
Voilà l’offrande...
Meden
Grincement paresseux qui s'étire sur la route, à la mesure des ombres. Couinement insolite, éveillant au coeur des ombres le rythme martial d'un chant guerrier.

Découpé dans la nuit brune, leur trésor espéré s'avance, nonchalant, abandonné à la tiédeur apaisante du repos vespéral. Mêden plisse les yeux, le visage tendu, imitant à son corps défendant le panaché planté sur son épaule.

Une personne apparemment. Menant une charette basse, qui d'ici paraît lourdement chargée. Exaltation renaissante... Première proie de l'été.
Un bref regard complice et les voilà qui s'élancent , n'accordant aux fourrés qu'un fil ou deux de leur vêture.

Ni le temps, ni l'envie de faire ciselé. L'homme s'empare des rênes, la rousse remplace la brune sur le siège.


Desolés, m'dame, on est pressé! On prend la chariotte... et le reste!

Et les voilà partis vers demain, au grand trot, trésor hétéroclite brinquebalant dans le dos, imprécations féminines vrillant la nuit. Ils feront le compte à l'aube, sourire béat ouvert sur l'avenir. Ivresse d'aventures qu'un trait d'acier seul peut dissiper.
Ny.x



[Discordance]



Là.


Omnisciente.
Omniprésente.
Présence éthérée, voile mortifère ou réconfortante obscurité.
Chacun la jugeant selon sa propre perception.
Elle…
Diaphane,
Contemplative,
Effleurant à peine les nuages d’un souffle pour mieux scruter leurs âmes, les sonder.


Ses filles, quintessence de ce monde en mouvement,
A contre courant toujours, mais jamais contre-nature continuent leurs pérégrinations.
A l’aube de chaque journée lorsque s’efface la lune et qu’approche le soleil meurtrier.
Elles oeuvrent.
Qu’importe la réussite ou l’échec, il n’y a que le combat qui soit beau.
Quel que soit le front, la bataille des maux n’est jamais vaine.
A mots choisis,
Elles parachèvent.


Destins entremêlés, fils distendus et chansons esseulées.
Les voix s’élèvent.
Blessée, Léthé avait voulu leur offrir une renaissance, ils avaient répondu par une vilénie.
Condamnant d’emblée ce qu’ils ne pouvaient comprendre.
Oblation d'un coeur pur.
Pauvres égarés craintifs, cachés derrières leurs statuts et pourtant si pitoyables de petitesse.
Et ils se disent serviteurs de Deos…

Sa Soeur, elle, cabriole et compose,
Ombre protectrice d'un autre de ses enfants,
Susceptible de provoquer une vague d'hippopotomonstrosesquippedaliophobie* chez la plupart de leurs contemporains.


Ô Amour,
Qu’importe le masque suranné derrière lequel il se cache tant qu’il conserve son essence, sa beauté.
Il a charme désuet si attractif qu’une opportuniste tente de s’approprier sa blancheur,
Uusurpatrice qui essaye bottes trop grandes pour son pied et tombera vite dans l’oubli retournera au silence et à sa vacuité.
Sans même réaliser qu’elle n’a pas la carrure…
Bien trop commune.
Rituel absurde, orgueil si déplacé, démesuré…
Prétendus ouvriers du Sans Nom…


Au point de lui en arracher un rire transperçant le Ciel.
Chaque battement, chaque palpitation supplémentaire rapproche de la fin cette Rose fanée.
Eteinte.
De sa lente agonie qui pourra se relever…
Ils sont devenus à leur tour si…
Transparents, sans substance…
Proches du vulgaire.


Qu’elle leur porte son attention, que son regard les effleure peu ou prou, ils sont siens….
La toile toujours se tisse, fil après fil, couleurs et odeurs mélangées, la trame se pose, en douceur…




* hippopotomonstrosesquippedaliophobie : peur des mots trop longs^^
Ny.x





[Rupture]



Là.


Omnisciente.
Omniprésente.

A l’heure où la lumière de mille soleils séniles, antique d’or pâle et rouge sombre, ambre et ocre, diffusée par une brume scintillante va se retirant en lambeaux de clair d’étoiles.
Illumination unique du monde, créatrice d’ombre, révélatrice de détails, obligeant à réévaluer constamment les impressions sensorielles et mettant à nu les âmes.
Telle la lectrice neutre de ce monde qui gigote et tente de se trouver un but.

Son œil attentif s’est arrêté un instant sur les siens.
En mouvement, toujours. Jamais ne s’arrêtent. En Vie.


A-t-il senti ce ténébreux compagnon la douleur ?
Savait-il la profondeur de la blessure cachée au plus profond de l’âme de sa Fille ?
Lui si silencieux, enfermé dans sa tour d’ivoire.
Elle et son masque de légèreté, forteresse aux remparts chancelants.
Aux antipodes l’un de l’autre et pourtant…
Se reconnaissant sans se connaître vraiment.
S’effleurant à peine en surface de crainte du jugement.


Elle entend son voile silencieux sur cette humanité fade qui jalonne les routes et continue de vaquer.
Mécanique.
Inconscients de leur sort ils préfèrent s’en remettre au Ciel pour se décharger du poids de la culpabilité.
Certains cherchent la lumière, l’étincelle qui les guideraient vers un ailleurs meilleur.
Ne savent-ils donc pas que c’est à eux de le bâtir ? Qu’il est à leur portée mais qu’il leur échappe, pauvres aveugles.
Préférant amasser biens et titres, montagnes d’orgueil qui sacrifient ce bien si précieux qui leur a été confié.
Pathétiques de n’avoir compris qu’à la fin ils seront aussi nus qu’au premier jour.


Plus loin, une autre de ses Filles s’amuse sur le fil dément de son imagination.
Telle l’ombre protectrice qu’elle a voulu devenir pour cet autre.
Souvent inconséquente sans conscience ni remords. Le tréfonds de son âme est insondable au commun.
Naïve et dangereuse.
Attachante et sanglante.


Qu’importe le sang et les larmes.
Ils nourrissent la terre.
La régénère.
Quand tous ne seront plus que cendres voletant au gré du vent, ils viendront à elle.
Reconnaissant leurs erreurs.
Reconnaissant toute sa beauté éthérée et discrète.


A elle.
Senese
[De retour en plaine]

Quarante cinq jours.
Cette pénitence bourguignonne représente l’idée la plus fidèle qu’il se fait à présent du purgatoire. Et puisque maraude et grivèlerie ne suffirent pas même à rendre Nevers supportable, c’est sans amertume qu’au matin de leur libération, Senese, goguenard, branla son baluchon pour narguer l’indigène qu’il laissait derrière lui.
Quitter la ville et ce pays, enfin ! acte inespéré, salvateur pour la raison. Rarement il s’est senti aussi libre que depuis qu’il est affranchi de cette pesanteur.
Et pour faire écho à cette soudaine félicité, toute chose sur le chemin de Bourges semble exaltée par cette radieuse journée d’août. Bien loin les murs pisseux et gris de la cité nivernaise. Ici les moissons ont hérissé la plaine de blonds piquants, favoris d’un soleil qui en trompe l’œil les anime pendant qu’Eole ridule ses prairies. On respire alors la luzerne, la paille et la poussière. Et tout cela est bon.

Ruisselants de sueur, ils retrouvent avec satisfaction le frais couvert de la forêt ; leur lieu de prédilection pour guetter le voyageur trop lourdement chargé.

Mêden.
Il la suis à travers ce chemin tortueux, les yeux rivés sur ses hanches. Le sang lui bat les tempes comme il contemple ce pendule au balancé hypnotique. Ce soudain excès de liberté mêlé à l’intimité des bois n’ont pas uniquement réveillé ses instincts vagabonds. Il la désire.
Et elle a dû sentir sur elle se poser son regard impudique, car elle interrompt la marche, se tourne vers lui et sourit. Senese ressent alors une gêne coupable, ses joues rosissent. Mais il comprend sa méprise lorsque la rouquine porte l’index à son oreille. Elle voulait qu’il entende la brasse continue, le tintement de galets d’une rivière sans doute toute proche. Et son sourire est une invite.
Baignade.
Ou comment occuper agréablement l’après-midi avant l’embuscade.

Irrésistible.
Cesaire_h
Savoie

Deux canassons, une chariotte blindée avec l'amoncellement d'une vie à déménager. Quand une Fourmi prend la tangeante, il aurait dû le savoir, elle emporte tout. Ou quasi, d'ailleurs il se félicite en fugaces pensées de pas l'avoir surnommé escargot...Il aurait été dans la mer.de tiens...

Surtout qu'en analysant bien, l'escargot c'est plutôt lui dans l'histoire.Pourtant l'homme tranquille fait ce qu'il peut, présent, quittant la Gascogne puisque mademoiselle en avait ras les antennes. Peu loquace il admet, cela dit rien de surprenant depuis le temps...

Césaire imperturbable a laissé défiler nombre comtés traversés, enervé dans le plus grand calme quelques douaniers par trop perspicaces, visité les marchés publiques sans se soucier de restrictions privées, faut pas déconner. Tranquille dans le paisible agrément des paysages, quelques courriers auxquels il a répondu vaguement avec deux jours de retard. Dans un silence qui lui convient pour le moment.Silence salutaire.

Ils n'ont pas de projets précis, juste se poser dans un coin pas trop sclérosé, où les gens te chicanent pas pour des conneries. Un endroit qui a de l'avenir. Où on sent qu'il y a de l'idée aussi tant qu'à faire...Autre que la course à l'hotel particulier. Il voit pas trop ce qu'il en fouterait en vérité.Il se voit pas en casanier parmi les bibelots délicats. Pour le vin de Toscane il dit pas nope par contre évidement.

Césaire à l'orée d'une trentaine bien entamée, se demande surtout ce qu'il va foutre de sa carcasse, sans s'affoler puisque y a toujours un débouché. Suffit de le trouver et d'en avoir envie.
Et si la Fourmi pouvait arrèter de faire la gueule se serait pas mal pour commencer une nouvelle vie..
Elle tire grise mine depuis le départ, malgré les adieux forcenés et privés qu'ils se sont accordés pour féter le départ. Entre l'armoire et le lit démonté, parmi les sacs, le tout en vrac.

Alors Césaire comme tout homme normal, a pris le parti de voir venir aussi de ce côté là, ayant exclu la possibilité qu'elle était dans la mauvaise période du mois. Puisque la morosité dure depuis bien dix longs jours.
Prudent, silencieux, soucieux d'éviter une engueulade pour le plus plaisir des taupes et autres bestiaux de Savoie, circonspect, l'air de rien.

La charette marque l'arrêt dans une clairière, en pleine rase campagne, avec ses grincements. Un ruisseau pas trop loin, puisque la dame aime à se baigner, quelques gros rochers pour sécher et éclairer l'avançée tant qu'à faire.
Il commence à décharger quelques bricoles, attendant qu'elle vide son sac.
Pendant ce temps là, il allumera un feu, paraît que les nuits sont fraîches dans le coin. La faute aux montagnes plantées un peu partout. Clair que les monts de gascogne paraissent mesquins à côté.
Tain, c'est ptêt vrai qu'ils font pas les choses à moitiée dans ce coin, songeant que souvent la nature fait l'homme à son image.
La preuve il est de souche Berrichonne et on l'a toujours pris pour un sale con...

Il sourit à la fugitive, matant à la dérobée, mi figue, mi raisin, quasi fini pour le dernier en grappes noires.


Pas mauvais.. Fallait bien que le PA produise un jour du bon.
T'en veux ?



Maigrichonne la fourmi...
Cymoril
Savoie itou, tant qu'il n'y a pas de fondue ça va !^^



Il l’énerve.
Bon sang ce qu’il peut l’énerver quand il fait ça.
Sa technique de "J’attends, elle finira bien par causer"…

Parce que ça fonctionne.

C’est vrai qu’elle s’est enfoncée dans une sorte de mutisme. Le temps de composer, recomposer. Même River et ses piques ont porte close.
Depuis qu’il a réapparu et qu’ils ont pris la route, elle n’avait posé aucune question. Ni où il avait été tout ce temps, ça c’est parce qu’elle en avait une petite idée, du moins en partie ; Ni ce qu’il avait foutu. Elle ne l’avait jamais fait. Pas aujourd'hui qu'elle allait commencer.

De son côté, elle lui avait bien évidemment narré à l’occasion sa rencontre avec un zombie qui avait bien failli lui coûter la vie, les élections gasconnes et l’attitude exemplaire de la noblesse locale combinée à l’hypocrisie cléricale en place (pour mémoire, le duc est curé, et a tellement de titres qu’il lui faudrait un carrosse pour coller toutes les étiquettes dans le bon sens). Elle ne s’était donc rien épargné ces derniers mois, tentant de combler le vide laissé par son absence. Sûrement aussi qu’entre deux achats sur le marché, elle avait du glisser sa rencontre fortuite avec Bethany, sans aller plus loin. Expliquant ainsi les cicatrices nouvelles.

Puisqu’il a choisi l’endroit, elle profite donc de l’abri de quelques rochers pour se baigner. En vitesse pour une fois. Parce que ce n’est pas le bain qui revêt une quelconque importance, mais bien ce qui suit. Comme le soin particulier qu’elle accordera à sa tenue, entre ce baume à la rose qu’elle a soigneusement appliqué sur chaque parcelle de son corps et l’exercice douloureux du démêlage de crinière, laquelle échappera à la tresse habituelle, restant libre. Le plus surprenant, dans le genre clou du spectacle étant le choix de la robe, de la couleur. Alors qu’elle finit le laçage minutieux, même qu’elle arrive à le faire sans s’agacer d’abord, un petit sourire en coin lui échappe.
A voir la tête qu’il fera.
Espérant qu’il ne lui sorte pas une connerie du genre "Dame Blanche", sinon malgré la différence de taille il risque fort d’en gagner une. Et heureusement qu’elle ne lit pas ses pensées, sinon elle serait tentée de lui conseiller de ralentir sur la pipe qui lui fait voir une armoire dans le fatras de la charrette.


Le costume est en place et le masque est posé. Elle repasse dans sa tête tout ce qu’elle a prévu de dire, de faire, la chronologie d’une stratégie... de l’alambiqué, du miellé…du Fourmi…

L’idée étant de le surprendre, encore, toujours. Et d’essayer pour une fois de conserver son calme. Parce qu’il fallait le reconnaître, le simple fait d’être avec Lui lui faisait perdre tous ses moyens, même après tout ce temps. Elle allait devoir lutter contre les bafouillements, les genoux tremblotants, rougissement inopiné et tout ce joli panel d’expression physique qu’elle n’avait jamais réussi à dominer.

Allez, quand faut-y aller… connaissez la suite.

Sortant de ses rochers, et revenant vers le campement, d’un pas léger, elle s’arrête un instant. Ce qu’elle n’aurait pas du faire…Sa longue silhouette, en contre jour, nimbée de lumière telle une apparition céleste, se dessine, s’impose, et le cœur de la petite demoiselle s’emballe et s’affole comme un oiseau en cage. Une prière silencieuse, pour elle, "Calme toi mon cœur, cesse de battre aussi fort sinon la tête va finir par me tourner". Ou comment ça commence déjà à partir en vrille et à bouleverser tout son petit plan bien huilé. Comme si depuis des jours elle le voyait sans le voir. La merdasse quoi.
Se reprendre, vite dire une connerie.
Elle installe les barrières invisibles fermant tous les accès à son âme. Pour la première fois, il n’a que la Fourmi. Elle pose le décor, elle a même changé les couleurs.

Le masque resterait en place tant qu’elle le déciderait. Cym étant recroquevillée quelque part en dessous. Elle sait bien que bientôt il sera l’heure. Mais pas encore, pas maintenant. Malgré tout, elle est trop désireuse de maintenir l’illusion, juste un peu, pouvoir profiter pleinement de cet instant. Comme elle voudrait rejeter le futur comme le passé, se consacrer à un éternel présent. Et ainsi rejeter la conscience comme la conséquence.


Elle recule de quelques pas, fouillant dans son sac pour en extraire deux pots et une paire de menottes. Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres pâles, et elle explique, rosissant, forcément :

Alors ça… c’est pour toi… ‘fin c’est ce qu’on m’a dit hein… un stimulant… mélange miel et gingembre, ça doit être pour les hivers rigoureux…

S’amusant des menottes, mutine, elle poursuit, le rosissement se prolongeant à présent jusqu’aux oreilles :

Ca… on verra bien… si tu veux bien laisser ton humble esclave te servir, Ô mon maître… Je te dois toujours ces trois jours depuis les enchères… On leur trouvera peut-être un usage…

Saisissant le second pot, une moue dubitative sur le visage :

Par contre ça… C’est du miel avec de l’acacia pilé… Pour remplacer les tisanes, ‘fin tu sais, pour éviter de reproduire les fourmis... Même si ça ressemble plus à un remède pour la gorge… mais c’est aussi pour toi… faut en mettre… heu… grumpfff… tu m’as comprise…

Cramoisie. A se maudire toute seule, si ce n’était pas déjà fait par quelqu’un de mal intentionné…

Mais bon, on peut laisser ça pour l’instant. Dis, tu connais l’histoire du Loup bleu et de la biche ?


Un geste de la main renvoie ses propos au vide. Sans intérêt, ça aussi on verrait plus tard. Peut-être. Un instant de répit, histoire de lui laisser en placer une et déjà d’établir la prochaine stratégie. Tout en servant deux verres de ce vin délicieux dont le baron de St Estephe lui avait fait don. Même si c’est pas du vin de Toscane. D’abord, elle est bourguignonne à l’origine…

Puis se rendant compte qu'il avait parlé, ouaip il l'a fait, elle picore quelques grains.



Tu sais que j'ai toujours trouvé que le raisin était le fruit du péché par excellence...
Meden
Senese a écrit:
[De retour en plaine]

Quarante cinq jours.
Cette pénitence bourguignonne représente l’idée la plus fidèle qu’il se fait à présent du purgatoire. Et puisque maraude et grivèlerie ne suffirent pas même à rendre Nevers supportable, c’est sans amertume qu’au matin de leur libération, Senese, goguenard, branla son baluchon pour narguer l’indigène qu’il laissait derrière lui.
Quitter la ville et ce pays, enfin ! acte inespéré, salvateur pour la raison. Rarement il s’est senti aussi libre que depuis qu’il est affranchi de cette pesanteur.
Et pour faire écho à cette soudaine félicité, toute chose sur le chemin de Bourges semble exaltée par cette radieuse journée d’août. Bien loin les murs pisseux et gris de la cité nivernaise. Ici les moissons ont hérissé la plaine de blonds piquants, favoris d’un soleil qui en trompe l’œil les anime pendant qu’Eole ridule ses prairies. On respire alors la luzerne, la paille et la poussière. Et tout cela est bon.

Ruisselants de sueur, ils retrouvent avec satisfaction le frais couvert de la forêt ; leur lieu de prédilection pour guetter le voyageur trop lourdement chargé.

Mêden.
Il la suis à travers ce chemin tortueux, les yeux rivés sur ses hanches. Le sang lui bat les tempes comme il contemple ce pendule au balancé hypnotique. Ce soudain excès de liberté mêlé à l’intimité des bois n’ont pas uniquement réveillé ses instincts vagabonds. Il la désire.
Et elle a dû sentir sur elle se poser son regard impudique, car elle interrompt la marche, se tourne vers lui et sourit. Senese ressent alors une gêne coupable, ses joues rosissent. Mais il comprend sa méprise lorsque la rouquine porte l’index à son oreille. Elle voulait qu’il entende la brasse continue, le tintement de galets d’une rivière sans doute toute proche. Et son sourire est une invite.
Baignade.
Ou comment occuper agréablement l’après-midi avant l’embuscade.

Irrésistible.


[Aux marches de Bourgogne, au fil de l'eau]

Délectable.
Enlacés, alanguis sur un rocher frangé de mousse, ceinturé du ruban fluide et cristallin qui baigna leurs ardeurs. Regards vers les cieux, azurs profonds que dentellent les arbres bruissant. Harmonie, et plénitude, lavés du marasme et de l'ennui, des petites misères d'une ville étriquée.
Libres. De nouveau. Avec pour seuls geôliers les caresses de Phoebus et le murmure joyeux de l'onde.

Mêden soupira de bien-être, se redressa sur un coude. Longuement elle contempla son compagnon, redessinant ses traits d'un doigt léger, s'imprégnant de son sourire. Ce sourire, que miroitait ses prunelles acier, apprivoisant l'éclat d'une nuit plus sombre. S'inclinant, elle le cueillit sur ses lèvres et souffla:

Si revenir à la vie est si plaisant, je veux bien tenter d'autres Nevers!

Sinueuse, sa main s'égara, exploratrice des géographies aimées. Cueillir l'instant. Elle s'y apprêtait lorsque les cris nerveux de l'écureuil les firent dresser tous deux, en alerte. Tchip leur faisait office de sentinelle, compagnon discret, les moustaches frétillantes.

Pour l'heure, il semblait fort incommodé de quelque chose, une cinquantaine de mètres en aval, là où le cours d'eau s'élargissait pour donner naissance à un petit étang bordé d'herbes hautes. Vêtus d'une épée prise à la hâte, ils se dirigèrent tous deux vers le panaché. A mesure qu'ils approchaient, l'air s'épaississait, se chargeait d'une odeur lourde, écoeurante, irrespirable. Plissant le nez, ils échangèrent un regard bref, s'avancèrent. Ils aperçurent tout d'abord ses cheveux, enroulés, tissés dans les tiges de la berge, puis le corps échoué. Depuis quelques jours déjà, à l'apparence.
Ils hésitèrent, s'approchèrent, reculèrent, avant de revenir encore. Ce visage... Mêden s'avança. Défiguré, mais... le Rouergue, oui elle l'avait rencontrée là bas. Une femme, des souvenirs, une autre brune. La morte semblait n'avoir pas fait de mauvaises rencontres... la Faucheuse exceptée. Ses effets, abandonnés, paraissaient intacts. La rouquine sans plus de ménagement alla chercher... l'identité? De la besace elle sortit une lettre, la parcouru. Plissant les yeux elle se tourna vers Senese et la lui tendit:

Tiens

Puis elle se retourna, contempla la dépouille. Etranges chemins...
Senese
Citation:
A vous ma chère et tendre amie Enorig,

Depuis la Lorraine, toujours dans mon ombre en amie fidèle vous sûtes vite instiller le poison de votre amitié.
la douceur et la naïveté dans votre regard lorsque vos mots se répandaient plus vite que les signaux de fumées...Comme il était doux à mes oreilles de voir à quel point votre amour pour moi transperçait et combien pour me garder vous fûtes prompte à parler de moi dans tout le royaume. Salissant ma compagnie pour mieux me garder près de vous
Cette fois ci c' est de ma propre volonté que je pars et sans jouer aux cartes pour vous nourrir .
Votre langue de vipère na jamais atteint mon honnêteté ce qui n'est point votre cas .
Tout comme vos preuves contre vos dires .
Vous n'avez pas hésité a laisser faire tuer en étant au conseil actuel des guyennois dont une de mes filleules .

une dernière chose...cette fois je ne pense pas que vous me suivrez auprès d'Aristote les cancres de votre acabit en plus d'être des sorcières, elles sont immortelles... continuez donc le mal cela vous va si bien et les moutons continuerons de vous suivre.

Je pars rejoindre Ulrich

Songe de Montbazon Dame de Saint Clar

Une lettre pour ordonner nos deux compagnons messagers.
Et dans la besace, de quoi payer la course.


Citation:
16-08-2009 04:09 : Vous avez racketté Songe qui possédait 117,91 écus et des objets.

Enorig...
Cesaire_h
FC, pas fondue mais une barrée qui joue avec le feu...^^


Il sait.. Enervant à son comble. Impassible aussi, un amusement certain demeure invisible comme le sang sur ses mains. D'une gamine de si et trop prestigieuse famille qu'il a expédié quelques semaines auparavant. Du côté du Poitou.
Blonde, minuscule, maladive...
Facile. Mourir de trouille en gros. Coeur et souffle fragile et pas une goutte répandu. On l'a cher payé aussi. Aucune violence inutile si ce n'est celle de l'esprit. Il l'a tué de l'amour qu'elle portait à sa nurse. Sans la toucher une seule fois. Effrondrée. Une crise fulgurante.

La dernière aussi.


Pour le moment il regarde une assurance nouvelle en robe blanche qui revient de son bain...
Un demi sourire mitigé accroché au bec quand même, amusé, il insiste.
Il fait la tête classique du type qui se demande pourquoi on fait grands frais de toilette, pour se coucher après une rude journée de selle..
Tiens.. la Fourmi aurait elle en caboche quelques projets inavouables ? Du genre de ceux qui necessite rien de tout ce fatras.



Curieux...C'est joli tout ça.


Pince sans rire, appréciant sans contexte, détendu autant que la détermination nouvelle qu'il a en face se trimballe sur des béquilles précaires. Il se demande vraiment où elle veut en venir..Sachant où ça va finir cette histoire.

A moins que...

Il hausse un sourcil quand même, surpris.

* Stimulant*

Les menottes se balancent au bout de ses doigts, passe passe... il va éviter de même penser à l'usage qu'il pourrait en faire. Elle a déjà mis une touche de fard rose à son teint.

* Est ce un message du genre, t'es vieux ou t'en as besoin ? On est en été... *

Perplexe.

Il tue dans l'oeuf l'impossible. Faut pas déconner, elle oserait jamais mentir sur le sujet...

*Ca c'est réglé*

La suite le surprend par vraie surprise pour l'empécher d'être méthodique. Cas de le dire et il apprécie vraiment la comédie qu'elle lui joue ce soir. Sauf qu'il saisit toujours pas où elle veut en venir...

Piquante aussi.

Il la regarde comme on regarderait un joli tour de passe passe qui s'opère. Quand dont on voudrait bien surprendre le truc. Celui qui échappe.
Captivé. Attentif. Comprenant tout à coup qu'il risque surtout de finir englué, tartiné, puant la fleur, pour mieux attirer les mouches. Genre pot de colle.
Badigeonné de crèmes diverses...Il se racle la gorge pour chasser l'image précise qui vient de lui sauter à l'imaginaire.
Censurée.^^ Une gorgée de vin d'où qu'il vienne lui fait du bien, il trinque avec elle. Furie nouvelle, changée, différente. Renouvellée peut être. La sourdine insiste...

A quoi joue t'elle ?



Ouaip on va attendre l'hiver si tu veux bien, je t'aurai bien prise au mot pour la beauté du geste. Et de façon à ce que tu m'expliques concrètement ce que j'aurai fait semblant de pas comprendre...
Tu m'as comprise ?



Sourire des plus satirique qui soit. Il reprend, curieux de la suite...


Pour les enchères j'ai jamais payé ce mais d'or..J'en ai jamais eu l'intention en fait. Pas question. Tsss puis quoi encore ? T'y a déjà laissé ta bourse d'étude dans les caisses vides de Labrit.


Il laisse couler le raisin, lui trouvant un air ambigu malgré tout. Lui il s'étonne, averti...


Très bon cru...
Ah ouaip ? Je croyais que c'était la pomme pourtant...Le raisin me ferait plutôt penser à une coupe pleine, au vin tiré qu'il faut boire jusqu'à la lie parfois...
Et ça confirme ce que j'ai toujours pensé à ton sujet...



Il ponctue son propos d'un regard pointu, ilIl reprend sa posture en pré belle étoile, bras croisés derrière la nuque, verre achevé, le soir décline, le feu donne de sa lumière vive. Il murmure.


Le Loup Bleu et la Biche...Ahem.. Nope mais la soirée s'y prète je trouve.


Histoire de rattraper le vide... La nature a horrreur de ça. Il s'y cache souvent l'important...

*Mais tain mais à quoi elle joue ?*



Raconte.


Le naturel revient toujours au galop...Il inspire une bonne part d'air chargé de senteurs lourdes. De terre, d'eau bondissante et de montagnes lointaines.
Au dessus d'eux des milliards de paires d'yeux.
Tranquille toujours... Affuté autant q'il est possible. Agréable soirée qui se profile.
Cymoril
Le jour s’abandonnait lentement à un long crépuscule couleur pollen. Les ombres s’étiraient, immenses et fragiles, comme si le tissu du monde s’était tendu, usé jusqu’à laisser en apparaître la trame, chaque fil, aussi immatériel que fumée dans le vent. Les couleurs des fleurs et des feuillages se faisaient plus sombres, plus chaudes, le blanc devenant rose poussière. La lumière elle-même prenait la couleur d’un vieux parchemin.
Levant les yeux vers le firmament où brulaient les vieilles étoiles, alors que l’or s’altérait lentement en argent…

Il est là où elle a voulu qu’il soit à cet instant précis.
Elle admire chacun de ses traits ; son regard unique et si troublant ; son sourire. Cette façon qu’il a de se tenir, cette force tranquille qu’il dégage. Elle aime son odeur et la chaleur de sa voix, la douceur de sa peau, son contact électrisant….

Sauf le détail qui fait déjà foirer ses prévisions. Môssieur s’est allongé… P’têt l’âge qui fait qu’après une journée de route et un petit verre de vin de rien du tout les jambes lui manquent. Nan, sa nonchalance habituelle.

Un simple regard confirme qu’ils se sont parfaitement compris sur certains points…



Le maïs d’or, je sais bien, puisque c’est moi qui l’ai payé… A se demander si tu serais pas un peu radin sur les bords…

Et oui hein, on va éviter d’attirer les ours.



Elle réprime à grand mal le rire qui lui venait à l’image d’un Césaire tartiné de cette délicieuse onction et poursuivi les braies aux chevilles par un ours par l’odeur alléché.


Hum… c’est juste un vieux mythe venu de lointaines contrées orientales. L’histoire d’un loup céleste et de sa compagne la biche… Deux êtres de nature complètement opposées et pourtant… C’est rien, j’avais aimé l’histoire…


Portant le verre à ses lèvres elle prend une gorgée de ce nectar avant de se lancer dans ce qui était son objectif premier , avant qu’il ne se décide à tenir salon, un sourire contrit se dessine. Vacherie, elle l’avait répété dix fois, cent fois dans sa petite tête, essayant de trouver les mots justes, les plaçant dans le bon sens… Et là, le blanc… et la voilà qui balbutie, péniblement :


En fait, voilà…

Elle pose son verre qui l’empêchait jusqu’alors de pouvoir se tordre les doigts à loisir, nervosité extrême, le courage liquide n’accomplit que peu son office, ou alors pas dans le sens souhaité. Elle tente de poursuivre, improvisant, le sujet est connu il manque le brouillon qu’elle avait si bien ressassé….

J’aime chaque mot que tu dis, chaque chose que tu fais… Aoutch… ça démarre mal… Foutre dieu que c’est difficile… Il était grand, il était beau, il sentait bon le chanvre chaud, mon mercenaire…. Non, c’est pas ça non plus…Je voulais juste te dire que je serai toujours là… Quelque soit la durée de tes absences…A ton retour je serai là… Et que où que le chemin nous mène, et quelle qu’en soit la raison ou la finalité, je serai à tes côtés… tant que tu voudras bien de moi…


Si elle a réussi à lui déblatérer tout ça en soutenant son regard, sitôt le dernier mot prononcé c’est le bout de ses bottes qu’elle fixe. Visage empourpré, tout est encore une fois sorti en vrac et n’importe comment, l’impression d’être allée au désastre la saisit… A-t-il au moins compris l’importance de ce qu’elle voulait dire. Sans lui laisser le temps de répondre elle redresse le nez et s’empresse d’ajouter :

Mais c’est juste pour que tu le saches… J’te demande rien hein… Enfin si… un truc…


Elle se penche, soulève le tissu blanc qui recouvre sa botte et tire sa dague de cette dernière, puis lui tend en terminant sa phrase :


SI t’as l’intention de te foutre de ma gueule, enfonces-moi ça dans l’cœur ce sera moins cruel…

Tout en se disant que finalement là, tout de suite, elle serait capable d’apprécier un ours, une crue subite, un tremblement de terre, ou n’importe quoi susceptible de faire oublier ce qu’elle venait de dire.

Trouver une connerie, vite vite… Au secours…. Et là, l’idée :



Dis, et si on sacrifiait à Hyménée ce soir, pour de faux hein… Pour rire… Après tout, la lune et les étoiles pour seuls témoins, un bon vin pour célébrer…

Elle s’enfonce, c’est pire que jamais…
Cesaire_h
La revoilà, galopante, il lui fallait le décor planté et la mise en scène. Pour faire sa grande entrée. Nope, en fait, elle n'est pas revenue. C'est ce qu'elle est devenue, ce qu'il a toujours su. Juste que l'échéance, il la pensait plus lointaine..
Surpris donc surprenante.

Un papillon qui passe, il a dû abandonner quelque part sa mue et son cocon. Il a ce geste lent pour l'éloigner de la flamme auquel il était destiné.


Putain d'instinct. Que d'aller se faire fumer en plein élan...


Deux ailes en vol de nuit s'évanouissent...Là où elle voulait le mener. Il s'est couché, ouaip, il lui a laissé les rènes. Il en frémit encore, saloperie de panique qui lui a noué les tripes quand il a cru comprendre..La robe blanche, les menottes..Sa race Hyménée ne l'a jamais fait marrer. Il la gerbe quand bien même il a senti trembler ses fondations.


Putain de frisson.


Il doute de la totale compréhension de certain regard. Il se demande s'il doit la laisser poursuivre dans l'instant. Elle aborde des rives interdites, elle touche à des points par trop sensibles. Presque aboutie, il la sent venir.
Il répond du tac au tac.




Je me pose pas la question d'être radin quand je veux pas être le dernier des couillons. D'ailleurs il me semble que je t'ai offert la moitiée de tout ce que j'ai...

Ouaip les ours ou encore les abeilles...



Il sourit...Il ne se dépare jamais d'un humour douteux il est vrai. Tain il a vu crever une gosse, il l'a laissé agoniser du rose au violet bleu. Sous ses yeux, froid, sans rien ressentir d'autre que le travail accompli. Une menotte tendue vers lui. Qui tenait le remède impassible et comptant les secondes, l'air restant, manquant a des poumons contractés. Apnée mortelle.Et là..il use de pincettes, comme toujours. Il pourrait faire chirurgien de pointe avec pour éviter la casse.


Je connais l'histoire Cymo...Tu donnes sans rien vouloir recevoir... Comme toujours..


" Je veux pas que ça t'éclabousse. T'es pas prête."


Histoire qu'elle appréhende la pleine conscience qu'il a de ce qu'elle a voulu lui dire par là... Elle sait qu'il est aussi fin que subtil. S'il parle peu c'est qu'il voit loin.. Histoire aussi d'attendre qui il souhaite au détour parfois. Pour l'heure...Elle a mis des mots sur ce qu'il savait déjà.
Il regarde longuement cette lame qu'elle lui présente, belle offrande pour un coeur gros, généreux.



Ca abîmerait la garniture qui va avec tu crois pas ?


Il sourit pour la détendre, toujours allongé, au sol, serein...


C'est marrant...C'est à chaque fois que tu as douté que tu t'aies cassé la gueule pourtant... nope ?


Elle demande rien, s'en remettant totalement à lui. Lui il voit surtout une béquille qui part en vrille... A remettre d'aplomb vite fait. S'il avait voulu la briser, se serait fait depuis long. C'est un état de fait. Il reprend sur le ton de la confidence rare. Une grande première car il pressent qu'elle pourra entendre sans se froisser, sans se sentir rejetée, c'est pas le cas et en discuter. Franc autant qu'elle a été transparente.

Désarmante en vérité. Une sorcière qui s'ignore encore ou presque...Presque à sa pleine mesure...


C'est marrant j'ai toujours su...Dès le premier regard. Que t'avais rien à foutre là, comme une plante dans un pot trop petit pour elle. A vivre une vie qu'était pas la tienne...
J'ai toujours pensé que le jour où t'aurais enfin brisé tes chaines, exorcisé tes vieux démons, tu te releverais enfin..De là où on t'avait piétinée.
J't'ai refilé une confiance certaine, tu m'as donné la tienne.
J'ai toujours cru qu'alors tu prendrais ton envol pour faire ce pourquoi tu es faite au fond...
A mon âge je sais que rien ne dure.. Je me suis toujours vu comme un passage dans ton parcours.
On y est quasi et tu voudrais me filer ta vie ? Les serments n'ont que la sincérité vraie du moment où on les prononce. Toujours n'existe pas, crois moi.



Il se tait enfin...Il est réaliste, posé, il a rien à lui offrir, surtout maintenant. Maintenant qu'elle renait presque...De ses cendres. Il le sent.


On reprend un verre ? Je me sens bien avec toi.. Que tu le saches. T'es tout sauf creuse.


Le ton intimiste qui convient au couple particulier qu'ils forment, pour ce que ça durera, il s'est confié, il est assez intelligent pour savoir qu'elle avait pas fini. A égalité.


Pour célébrer ? La femme que tu es devenue ? Fatale, dangereuse, jusqu'au bout de tes ongles ?


Il sourit...Laisse venir, vas y chérie, t'y es presque.. Quand t'auras enfin pleine conscience de toi, totalement confiance en toi.
Alors...



Sa race Hyménée, j'ai jamais pu la piffrer en vérité. T'as la jaretelle au moins ? Parait que c'est avec les dents...


Il laisse le suspens, amusé, complice. Grivois un peu. Tranquillement toujours...Il attend. Un mur entre eux est tombé. Il n'est pas sans appréhender avec un plaisir demesuré dans les tréfonds les suites de cette agréable et si troublante soirée...
Frodon354
[Entre dole, ville toute vide, et dijon...Heu...Bah en fait dijon c'est pas mieux.]



frodon est un jeune garçon de 8ans. Il a des yeux bleus clair, et ses yeux sont tous le contraire de ses cheveux. Oui oui, je sais... Ils sont pas ronds. Bande de boulet je vous jure... Ils sont bruns et très très bah brun on va dire.
Ce sale gosse a aussi un marque faite au fer rouge. Elle représente une vipère. Cela décrit son caractère. Donc en gros il a pas l'air très gentil lui comme enfant.



Bon... Celui-ci se trouvais assis sur un roché. Autour de lui ce trouvais comme par hasard des p'tit caillou qui mesurait a peine deux centimètres. Quelque arbres qui longeait deux chemins diffèrent qui eux formait un carrefour. Et le roché ou était assis frodon était en plein milieux de ce dernier. Très bon choix comme endroit pour brigander. Surtout que Le Petit-Le Petit nom qu'on lui avait donné, choisi a sa place pour cacher son identité a la grotte. De plus qu'il pouvait être super discrets quand il le voulais. Bon sortons de tous ce dit "tralala". D'un coup l'enfant, Le Petit rusé.... Jeux de mot pas top je sais. Entendu un léger bruit... Il murmura alors doucement:




N'un ch'val...



Malin et rusé le mioche je vous l’avais dit! Ouais ouais sans commentaire!... Il se coucha alors directement sur le sol crasseux et posa sa tête contre le roché. Non il ne veux pas dormir ni même se reposer mais faire le blesser pour que le passant s'arrêté.... D'ailleurs c'est ce que ce dernier est en train de faire. Il se penche vers l'enfant et lui demande si ca va. Le mioche sur ce ne prend pas la peine de répondre, pour lui ça ne sert a rien du tout et préfère: avec tous le respect qu'il a pour le sieur, lui mettre ses doigts dans les yeux vert du gueux, se relever d'un bond pour lui donner avec toute la rage qu'il a un bon gros coup de pieds dans le nez du 'tain de nobliau qui est un simple esclave... N'Esclave d'merdouille! Lança-t-il alors que son ancien adversaire était au sol. Il se pencha donc vers le gueux pour lui prendre sa bourse remplie et son vieux sac aussi. Remplis d'on ne sait quoi... Puis monta durement sur le cheval. Il avait appris a en faire dans son passé.... Mais enfin... Se faire battre par un enfant quelle honte...
Cymoril
L’action ou plutôt la non-action qui va suivre demande l’intervention expresse de la main d’un Titan.
Temps mort !^^
Trop d’infos reçues en une seule fois, error system… bug ! Redémarrer la machine, en vitesse, ne pas perdre le fil. Analyse des données en cours… Rha^^ c’est pas fini les conneries nan…



C’est une Fourcym un peu désorientée qui ressert deux verres.

Elle ne savait même pas comment il était arrivé à la supporter jusque là, entre ses idées foireuses et les situations dans lesquelles elle avait le chic pour se fourrer. Tout comme elle n’avait jamais vraiment compris pour quelle raison il avait lié son existence à la sienne, d’ailleurs… Dire qu’elle allait lui offrir encore une nouvelle échappatoire, elle qui se sentait tel un boulet accroché à son pied à Lui.

Voilà,
Il a vu le meilleur et le pire d’elle…Elle attendait la sentence, qu’il soit seul juge. Qu’il s’emporte, qu’il la conforte ou la sorte de cet état, qu’il la condamne, la punisse, et là…
Elle en est sur le cul, façon de parler, parce que la robe n’y survivrait pas, entre l’herbe terreuse et les verres de vin…

Elle a ce regard qu’on a quand on cherche une réponse, qu’on est abasourdi par une révélation. C’est une main tremblante qui lui présente le verre… Un demi sourire en coin accroché aux lèvres :



Taratata… les abeilles sont des insectes presque aussi futées que les fourmis, elles savent bien qu’attaquer pourrait leur coûter la vie, donc…

Par contre une colonie de fourmis, ça peut tout dévaster sur son passage. Question de volonté. Toute la beauté du règne animal…

C’est comme ça que je suis, après tout… Est-ce qu’on doit vraiment faire les choses et attendre en retour ? J’trouve ça triste dans ce cas… Le don n’a de valeur véritable que s’il est offert sans calcul… Après tout, chacun est libre de voir et faire ainsi qu’il l’entend sans être jugé…


Elle marque un nouveau recul, une nouvelle pause, cherche les mots, ni grands ni petits… les mots justes.


C’est marrant ouaip… Que tu me vois comme ça… J’sais bien que j’ai tendance à douter de tout, surtout de moi, mais faut voir ce qui est… j’apprends… A composer avec ce que je suis…
Tu sais, j’crois pas qu’on exorcise ses démons, du moins pas tous… On met un nom dessus, on apprend à les connaître et on fait en sorte qu’ils soient moins oppressants. Même si je t’avoue que saigner un certain pourceau aurait un effet plus que libérateur… d’un autre côté, le tuer ne me rendrait pas ce qu’il m’a arraché… je crois qu’en fait je lui en veux encore plus maintenant qu’au départ, parce qu’il m’a privé de l’opportunité de te faire ce cadeau, unique…



Pif en l’air, elle scrute un instant la toile du monde, chaleureuse obscurité et sa myriade d’éclats argentés, comme autant de possibilités. Souriante comme une fille sous le regard bienveillant d’une mère. Une gorgée de vin et elle revient vers lui. S’installant sur lui, mutine, verre à la main.

Confidence pour confidence, depuis nous, je me suis efforcée d’agir de sorte que tu ne souffres pas de ce que je faisais, que tu n’aies pas honte de ce que je suis… Un peu comme si, même en n’étant pas là, tu étais là, en spectateur. Oui j’sais, c’est un peu ridicule.

Se penchant à son oreille, un murmure sur un ton amusé, cliquetis en provenance de l’autre main :

Tu sais que je pourrais te passer les menottes pour éviter que tu ne t’éclipses encore, mais il serait aussi ridicule de t’empêcher d’être que si toi tu essayais de me changer. J’préfère qu’on ajoute des barreaux au lit, ce sera bien plus…

Un léger claquement de dents clos la phrase. Et non, elle n’a pas froid…
Elle se redresse, sourire aux lèvres… Se permettant même de reprendre tranquillement une gorgée, avant de lui opposer un léger haussement d’épaules :


Moi, fatale, dangereuse ? J’y fais pas attention, tu sais… Entre ceux qui voient les filles comme de la barbaque, ceux qui te proposent le mariage après une demi heure en taverne… Ceux qu’il faudrait tuer… Ils sont tous aussi ridicules les uns que les autres, invisibles, ternes et sans saveur… Prévisibles, à s'en perdre.


Comme à son habitude, elle passe d’un sujet à l’autre, histoire de tenter de le perdre un peu :

Je t’ai dit que j’avais fini mes études ?


La lumière dansante du feu renforce les ombres naissantes, leur donne ce caractère si particulier des heures où les masques lentement s’effacent.
La brunette dépose son verre et revient à lui. Son regard prenant ce reflet cornaline que lui seul fait naître, alors qu’elle se mordille la lèvre nerveusement. Ses mains légèrement tremblantes se promènent, soulevant sa chemise, afin qu’elle puisse venir goûter le miel de sa peau, s’en repaitre, s’enivrer de son odeur… s’assurer de son effet aussi peut-être.
Avant de se relever aussi subitement qu’elle avait entamé ce rapprochement. Le recul engagé de quelques pas, son regard ne vacille pas, doux et empreint de tout ce qu’elle a essayé de lui dire sans arriver à mettre les mots.



Mais bon, je suis une femme… Un peu givrée… Pas toujours cohérente pour la plupart… Mais la tienne.


Lentement elle défait les petits nœuds et les lacets qui maintiennent sa robe. Chaque vêtement est ôté sans hâte, abandonné au sol herbeux, le tout repoussé du pied. Pas comme si ces biens avaient la moindre importance à ses yeux. A cet instant précis, rien d’autre ne compte que lui…
Extrayant du fatras de leurs affaires un horrible truc tenant plus du sac de jute que de la robe, d’une couleur marronnasse indigne même d’une Eilith après le carnage bordelais…



A moins que tu ne préfères que je passe cet habit là ? D’ailleurs, c’est marrant, y’a un gus que j’ai croisé à plusieurs reprises qui m’a traité de nonne… un de plus… N'est-ce pas ?


Elle revient à lui, dans le plus simple appareil, tenant toujours le tissu en main, prenant même un instant pour remettre du bois dans le feu…
Elle veut le voir et qu’il la voit aussi.
Telle qu’elle est.
Elle.

Un temps d’arrêt, infime. "Et toi, es-tu certain de comprendre celle que je suis ? Sais-tu que par moment je me fais peur…" Elle chasse cette idée aussi vite qu’elle est venue. Reprenant sa place sur lui, le débarrassant du verre qui l’encombre, un sourcil haussé en direction de l’horreur qu’elle tient en main, du genre "Alors ?" avant de se pencher à nouveau mais pas à son oreille, affirmant d’un regard, d’une légère morsure à sa lèvre, un dernier mot :


Viens…

Et ça c'est vraiment une première.
_________________
Frodon354
La nuit allés tomber, il n'y avait presque plus de soleil. Et pourtant l'enfant était toujours assis sur son cheval ou plutôt celui du gueux a qui il avait réussi a le voler, en train de chercher après un lieux ou il pourrait loger une nuit ou même deux. Et mais c'est quoi là-bas? Au loin? C'est un village et juste devant l'entré, il a comme... Comme toujours... Des gueux qui regardent le petit enfant innocent qui vient de presque tuer quelqu'un. L'enfant continua à s'approcher avec le cheval des individus. Une fois assez près de ces dernier pour voir leurs sale tronche, il reconnue le gus qu'il avait volé comment avait-il fait pour passer devant? Ah bah en fait c'est facile, car le mioche avais tenue sa carte à l’ envers, donc comme par hasard avais tournée en rond pendant des heures. Repensant a cela il éclata de rire, mais ce stoppa net entendant ces paroles, qui avais été dite en gueulant:



C'est lui!!! C'est cet enfant qui m'a détroussé!!! Attrapez-le!!!



L'enfant après avoir entendu ceci, sauta du cheval directement. Ce retrouvant ainsi la gueule dans la boue, il se releva durement et se dirigea vers la forêt arriver dans ce drôle de lieu il se cacha vite fais bien fais derrière un vieille arbre, il retenu alors son souffle pour ne pas ce faire voir. En plus voila un vent glacial qui fait trembler de froid Le Petit. Ensuite enlève ce léger tissus noir qui cache le bas de son visage, pour mieux respirer.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, ..., 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)