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[RP] Petite balade en eau trouble

Morrigann..
Gonflé à bloc, puissant de cette envie de faire mal, conforté par les cardinaux et le missionnaire qui lui avaient presque donné l'absolution, du moins un assentiment je m'en foutiste flagrant, quant au crime qu'il se vantait de vouloir expressément commettre, Morr avait pris la route de Montauban.

Une nuit aurait du suffire à rejoindre la ville, une nuit de route comme tant d'autres avant.
Mais imprégné de cet mal qui le faisait vivre, il fut séduit par l'idée d'argent facilement gagné, et surtout autrement qu'en détournant des fonds ou en vendant des filles trop usées par ses jeux lubriques.

Et cette nuit là, Morr du bien prendre conscience d'une chose. Il est bien plus facile d'attraper une donzelle en taverne pour s'amuser un peu, à ses dépends bien sûr, que de taquiner le péquin au détour d'un chemin. Le maraud défendra ses biens en infligeant des maux cuisants.

Et l'orgueil est blessé, au point de réitérer la nuit suivante. Pour le même résultat.
Ainsi, il se voit obligé de rebrousser chemin, pour aller lécher ses plaies à Cahors, remettant de quelques jours la découverte de la donzelle tant espérée. Elle n'en souffrirait que plus, il faudrait bien que quelqu'un paye le prix de sa fierté bafouée.
Ny.x




Là.

Omnisciente.
Omniprésente.


Divine créatrice du moindre souffle de vie,

D'un battement de cils, elle commande aux étoiles d'illuminer la voûte céleste,
D'un geste Chronos se plie à son désir et suspend l'écoulement dans le grand sablier du Temps.
Hélios et Sélène interrompent leur course folle autour du monde et ploient l'échine lorsqu'elle s'avance.
L’univers alangui retient son souffle et ses palpitations n’en sont que plus intenses à qui sait les entendre.

Le voile éthéré entre les mondes soulevé, elle contemple, écoute, enchantée par les voix qui toujours s'accordent pour son seul ravissement.
Peu importe les dissonances, tant qu'elles s'élèvent, tant que les chœurs sont...

Le Carmin ourdit toujours, telle l'araignée qui lentement tisse sa toile et attend que ses proies viennent se prendre à ses filets pour leur accorder la grâce d'une mort digne ou miséricordieuse ;

Au fracas des armes la volupté des corps fait écho, là où certains répandent désolation d’autres s’épanchent en soupirs triomphants.
Les ballets des corps se suivent, entremêlent leurs danses frénétiques de transes de muscles bandés, de cris étourdissants, ils nourrissent la Terre et le Ciel d’ichor et de stupre, de roses assoupies sur coussins froissés en boue de sang séché.

De Princes renaissants, encore balbutiants dont l’âme noire renaît et s’anime chaque jour un peu plus ;

D'une Fille qui s'éteint sous les masques dont elle ne sait plus lequel porter, dont l’esprit vogue aux confins de sa propre folie à celui d'un Diable plus tourmenté qu'il voudrait bien le faire croire, ils sont là.

Un regard ultime, avant de refermer la trame invisible, pour sonder le cœur d’un Serment par trop silencieux. Laissera-t-il l’Oubli sombrer toujours plus et rejoindre à jamais Hypnos et Thanatos ou fera-t-il entendre sa mélodie à tour ?

Guerriers ou tristes, qu'importe les chants tant qu'ils résonnent.
Tant qu'ils continuent d'emplir les cieux de leur mélopée langoureuse, s'agitant comme pour échapper encore un peu à l'inéluctable.

Viendra le temps pour chacun d'entre eux de nourrir la Terre à son tour,
Viendra le temps du chant du cygne même pour les pires d'entre eux,

Viendra l'heure du dernier souffle.
Où ils reviendront au Chaos originel,
Au Primat...


A Elle...
Cymoril
Montauban.. ou presque.

L’heure était venue. Le paquetage en place et une nouvelle monture parée pour cette équipée. Le gamin anonyme payé pour conduire la charrette suffisamment reconnaissant de l’opportunité de voir la capitale – sans bien savoir ce qui l’attendrait une fois livré à lui-même dans la fourmilière humaine qu’était Paris – et d’avoir de quoi se remplir la panse pour se faire des plus discrets et attendre à la sortie de la ville qu’elle en eut terminé avec ses préparatifs.

Partir est crève-cœur, mais elle ne veut plus y penser. Ne plus penser serait même plus approprié. De peur de renoncer. Uniquement faire ce qu’elle doit et lui semble au plus juste.

La neige durcie par les températures glaciales crisse légèrement sous ses semelles alors qu’elle s’avance doucement. Pourquoi se presserait-elle d’ailleurs ? Bien qu’elle frissonne tout en plissant des yeux ; la blancheur immaculée du paysage alentour devenue trop lumineuse pour ses pupilles désaccoutumées.

Un morceau de viande levé vers le ciel en offrande à celui qu’elle appelle d’un long sifflement. Jusqu’à ce que se découpe la silhouette du rapace au travers du cotonneux voile bientôt animé d’un huissement aigu caractéristique.

Il tournoie longuement, et elle… ben elle ronchonne pardi.
Parce que si elle n’est pas pressée plus que ça, elle n’est pas forcément partante pour jouer les statues de glace à attendre que môssieur le faucon ait fini de faire son intéressant.

Le pèlerin se fait doucement gronder lorsqu’il daigne enfin venir prendre place sur le gant de cuir usé. Pourtant elle sourit en le regardant engloutir rapidement la viande avant de poser subrepticement le capuchon sur sa tête. Un mal pour un bien, puisque c’est la seule façon de s’assurer que ses courriers aient une chance de prendre leur envol.

C’est ainsi que tandis qu’un faucon réclame, trépignant presque, deux ramiers empruntés au pigeonnier monacal s’envolent dans la froidure hivernale chargés des courtes missives fourmiesques.


Citation:
Au sire Stephen,

Comme convenu lors de notre dernière rencontre, je prends route vers Paris afin d’y effectuer la tâche que vous m’avez confiée.
Une fois chose faite, je la déposerai à la boutique de votre frère.
Vous en disposerez quand bon vous semblera.
D’ici là, portez vous bien et pensez à prendre de temps en temps quelque nourriture solide. Un mauvais coup de vent risquerait de vous emporter sinon.

Fourmi.



Citation:
Messire Lance,
Cher apothicaire faiseur de miracles,

Voilà bien longtemps que nous ne nous sommes vus. Je serai à Paris sous peu et, bien évidemment, je requière vos talents.
Les ingrédients restent somme toute assez similaires aux derniers que je vous avais achetés, nous pourrons en discuter le moment venu.
Avec au surplus, mon désir d’assortir le tout de l’acquisition d’une fiole de mithridatium.
Il va sans dire que vous serez payé le juste prix.

Fourmi.


Déjà les volatiles deviennent points à l’horizon. Première étape de ce qu’elle appelle mettre ses affaires en ordre. Et de rejoindre les portes de la cité, la charrette, le canasson…
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Cymoril
A perte de vue, la cape blanche et cotonneuse de la neige arrondissait les terres. Au loin, par delà les collines, elle se colorait lentement de rose et de violet à mesure que s'élevait l'astre du jour, timide et lointain. Des bandes satinées s'étiraient dans le ciel diaphane. La plaine s'éclairait, lentement, et le soleil en se levant créait des zones d'ombres et de lumière. Des gerbes de feu transperçaient l'horizon des arbres. Devant, sur la route, le sol recouvert de cette poudre immaculée et vierge d'empreintes prouvait que nul n'avait passé la route depuis long.
C'était la douce mélancolie d'un matin d'hiver qu'elle n'arrivait plus à admirer.

La frontière de Guyenne déjà loin derrière... Avaient alors repris les errances de l'esprit et les ricanements qui s'y accordaient. La Guyenne. Dire qu'elle y vivait serait un bien grand mot. A peine un entrepôt sur le port de Bordeaux achetés au temps des projets maritimes... Tombés à l'eau.
Ironie quand tu nous tiens...
Combien de fois l'épée avait-elle été tirée en Guyenne ? Souvent...
Combien de fois l'épée avait-elle été tirée pour la Guyenne ? Jamais...
Ironie gasconne sur fond de ritournelle... D'un ancien temps où l'on savait encore s'étriper en se fendant la gueule. Dans tous les sens du terme.
D'épée, il n'y avait plus.


Les mâchoires se sont crispées légèrement, en un rictus presque douloureux. Ne plus y penser… La monture est talonnée, comme si une accélération sur quelques lieues allait y changer quoi que ce soit. Comme si la distance avalée en plus pouvait changer sur ce qu’elle laissait derrière elle et devant le vide sidéral d’une route sans fin, percluse de solitude et de chagrin.
Les villages et les campagnes traversées de ce royaume exsangue d’une année de guerre incessante semblaient alanguis, à bout de force. Pour sûr que le Sans Nom devait se satisfaire d’avoir été si bien servi par tout ce beau monde.
Un sourire las se dessine sur ses lèvres pâles à cette pensée, reportant son regard sur les arbres aux bras nus, aux silhouettes figées tels des suppliciés immolés par le froid.


Les montagnes lointaines ressemblaient à de vagues silhouettes sur l’horizon, mais au fil des heures, de la route qui les avait rapprochées toujours plus, elle distinguait la large bande sombre de forêt à leur base, les champs étincelants sous les rayons du soleil, de neige et de glace brillantes, et dont les sommets de pierre grise disparaissaient dans l’épaisse couche nuageuse dont ils étaient otages.


La langueur gagnant, elle se laissait aller à somnoler sur sa selle, bercée par le pas indolent de sa monture, réchauffée par le soleil levé au dessus des arbres et qui venait caresser son visage de ses traits timorés. Prendre un peu de repos tant que la nuit est encore loin. Etrange comme les cauchemars préfèrent s’insinuer aux confins de l’esprit dans la noire profondeur de la nuit. Et Paris est encore si loin…

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Cymoril
Les jours se suivent. Hameaux et villages se succèdent...

La veille, une pluie grasse de neige fondue l'avait forcée à ralentir l'allure. Les roues de la charrette avaient crissé avant de s'embourber sur la route rendue boueuse d'un mélange crasse de terre et de glace souillée.
Elle n'avait même pas houspillé le gamin qui devait la mener. Un haussement d'épaules fataliste à peine lui avait échappé, avant de se résoudre à trouver un abri de fortune pour attendre la fin de l'averse glaciale.
Diantre qu'elle détestait l'hiver et la neige.

La nuit avait passé, noire, blanche. Et la charrette avait repris la route, toute en grincements d'essieux sur la terre encore molle. Deçi delà des flaques de glace s'étaient formées pendant la nuit et il fallait désormais faire preuve d'une attention accrue pour éviter qu'elle ne termine dans le fossé avec son chargement.

Et Chronos doucement faisait couler le sablier du temps... Etirant à sa guise les secondes comme des heures, les heures comme des journées.

Puis la lueur rose d'un après midi vient fermer l'horizon d'une nature hostile figée par le froid. Au loin, les toits d'une ferme et quelques arbres dressent leurs silhouettes. La lumière du jour se reflète sur ce paysage, faisant briller la glace, modelant encore la neige qui recouvre les champs et se divisant en paillettes aux tonalités variées, froides, comme pour démontrer les efforts inutiles d'un soleil invisible et lointain.

Ultime pause avant d'atteindre la capitale. Et déjà les clameurs se répandent.. La Reyne serait morte. Vive la Reyne. Qui sait, peut-être enfin la fin d'une guerre idiote, comme elles l'étaient toutes d'ailleurs ? Ou alors les combats reprendraient-ils de plus belle pour qu'un nouveau tyran aussi peu éclairé puisse s'asseoir sur un trône bancal et se prévaloir d'une couronne plus épineuse que dorée ?
Peu lui en chaut, de toute façon.
Quel que fut le régnant de tout temps, elle n'avait jamais vraiment été un bon sujet.

De loin, les habitants de la ferme observent son campement de fortune, cherchant à évaluer l'éventuelle menace. Elle en sourit la Fourmi... après une toilette à la vitesse de la lumière. Et au dessus du feu naissant, elle se frotte les mains pour se réchauffer un peu. L'eau de la rivière à deux pas de là est tellement froide.. Et la neige partout fait un tapis glacial, lors qu'elle s'amuse comme une enfant de son souffle qui projette dans l'air de petits nuages de buée éphémères.

Sous peu, la nuit étoilée colorera le sol neigeux d'un bleu suave.
Et demain, Paris... Si tout va bien.

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Dazibaan



Les jours se suivent. Hameaux et villages se succèdent...

Il était à faire ripaille comme un goret avec les trois clampins du patelin où il avait échoué après un petit briganda... Non, un super emprunt réussi. Fallait bien s'occuper quand on n'avait rien d'autre à branler, même plus une chieuse à surveiller. Au moins ça lui évitait d'se creuser trop la tête pour savoir comment il allait pouvoir faire passer géant barbare dans l'autre monde.

Lui qu'avait une super gueule... Gâchis! Un doigt en moins, un œil au fond noir, un nez tordu. Oh ça f'sait craquer les donzelles, pour sûr, l'en jouait d'ailleurs. Mais chaque fois qu'il s'voyait, il avait des envies de meurtre, lui qu'était que chippeur d'bourses. Bourse vide d'ailleurs. Y s'en aperçut quand il voulut payer c'qu'il venait d'commander. Ah... Mais il en faut plus que ça pour l'emmerder, pour sûr. Du coup il fit signe à ce que ce soit envoyé à la table qu'il occupait avec ses compères de beuverie et se fit la malle, prétextant tout et n'importe quoi. D'façons ils étaient tellement murgés qu'ils s'en rendraient même pas compte.

En digne sans gêne, il flatta l'encolure d'une des montures présente devant la taverne. La bête était belle, semblait forte. Emballé c'est pesé, il détacha la longe et enfourcha le canasson comme s'il était à lui. Maintenant s'barrer avant que l'propriétaire s'pointe. Il s'referrait bien un d'ces quatre. En attendant... Il s'éloigna sans même se retourner, peu intéressé par ce qu'il pouvait bien s'passer dans son dos. Et voyons où allait le mener le cheval.

Et s'il avait deviné, s'il avait su... Il en tomba des nues. Le monde était p'tit.

Un sourire en coin naquit sur le visage du châtain, juché sur la monture et à l'abri de sa veste de cuir. Il en avait oublié le froid. Y finit même accoudé à l'encolure tandis qu'il observait d'puis son perchoir. Des plombes qu'il l'avait pas vu. Depuis qu'il était parti en fait.... *tilt* Ah oué au fait... Dazibaan se redressa et observa les alentours. Où z'étaient tous? Pas là apparemment. Il haussa les épaules, passa auprès des fermiers qui observaient avec méfiance, au pas, et une fois proche, mit pied à terre, attacha "son" cheval avant d'aller s'laisser choir en tailleur à côté du feu, l'air de rien, mains tendues pour les réchauffer. Pas un mot. Juste ce foutu sourire en coin accompagné d'un signe de tête en guise de salut.

Quitte à être seuls, autant y être à deux non?
Cymoril
Elle qui se préparait à une ultime nuit d'insomnie au calme tout relatif observe d'un oeil sombre l'équipage qui s'avance.
Instinctivement sa main gauche se porte à son flanc, mais n'y trouve que le néant. Un grognement sourd lui échappe alors que rapidement son regard se porte en direction de la charrette, sur la guisarme posée. Et elle maugrée de ne l'avoir à portée en continuant de surveiller l'approche.

La brunette scrute les gestes, les attitudes de l'homme sur la monture sans mot dire, haussant un sourcil puis le second en le voyant s'inviter, avant de les froncer en reconnaissant les traits de celui qui vient de se laisser tomber nonchalamment, comme si de rien n'était, devant le feu de camp.

Elle ne lui accorde dans un premier temps presque aucune attention, préférant rassurer d'un signe de tête le gamin qui se rendort, recroquevillé dans son coin.
Second temps, son regard se porte sur la route, cherchant la charrette de la vieille ou peut-être Sorianne qui sait ? Celle-ci n'ayant non plus précisé sa propre destination... Mais plus rien ne bouge à présent sur la route, que les herbes hautes qui la longent et ondulent sous la bise légère.
Troisième temps...


Qu'est ce que vous faites là vous ?

Un poil crispée la demoiselle. Elle se rappelle leur brève et unique rencontre. Les paupières se plissent légèrement alors qu'au travers des flammes elle cherche presque à décrypter ce sourire en coin.

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Dazibaan



Il sentait bien qu'elle était un tout petit peu tendue. En même temps, fallait dire que la fois où il s'était vu il y était pas allé de main morte. Bon, il y voyait pas clair, ou qu'à moitié et que de dos, forcément il l'avait prise pour une autre pourtant plus en chair. Elle avait pas apprécié! L'avait eu chaud l'coup là lui, mais c'pas une donzelle qui allait l'enquiquiner hein.

Il se réchauffait un peu fort, s'était mit un peu près du feu qui crépitait gaiment maintenant, mais en fait ça meulait sec, y s'en était pas bien rendu compte de suite. Un sourire franc cueillit l'injonction lancée et y manqua pas y répondre, namého.


J'pourrai t'retourner la question la brunette. T'es sur ma route, j'ai froid, y a un feu, j'me pose.

Dazibaan retourna de nouveau sur lui même, curieux d'savoir où était la troupe suivie de loin pendant un moment et tant racontée par l'autre brune. Il avait bien r'marqué le gamin, mais à vrai dire ça lui passait au d'ssus. Ce n'était pas lui qui l'intéressait.

T'es toute seule?

Bah apparemment oui hein, du coup un haussement d'épaules ponctua la demande et y r'vint au feu, aaaaaaaah que c'était bon. Même pas la moindre petite arrière pensée ne trottait dans son crâne. Par contre il était curieux. Un peu moins qu'une nana bien sûr mais tout d'même.

Et où tu vas comme ça?

Le châtain finit par se lever, et alla chercher les fontes appropriées sur le canasson et revint se poser comme s'il avait toujours été là, la place presque creusée à la forme de son séant. Une miche ronde et même pas encore rompue, chose qui ne tarda pas, et il se fit pas prier pour lui en proposer.

Y avait pas d'vin avec sur le muret où il a été oublié... Un geste du menton en direction du gosse roupillant. Et s'il en veut... Qu'il vienne!

Ah oui, j'compte bien rester.
Cymoril
"Non tu peux pas... c'est mon campement, mon feu, c'est toi qui joues les invités surprise..." Mais aucun son ne franchit ses lèvres, elle se contente de hausser légèrement des épaules avant d'esquisser un demi sourire en coin à la seconde question.

Seule ? Nope... Le grand est allé faire un tour, voir s'il dénichait un peu de barbaque fraiche...

Evidemment c'est faux mais elle veut voir la tête de son interlocuteur... Histoire de le voir tomber un peu le sourire avec lequel il la nargue.

Non merci, j'ai tout ce qu'il me faut... et quand bien même...

Elle refuserait quand même. Mettant un point d'honneur à ne jamais rien devoir à personne. Et à toujours bien rétribuer les petits commis ou membres d'escorte lorsqu'elle recourait leurs services.
Elle sourit à son tour, d'un sourire blanc, d'une neutralité sans faille.


Et je rentre chez moi... à Paris..

Révélation qui ne mange pas de pain, vu la taille de la ville.

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Dazibaan



Dazibaan haussa un sourcil mais tant pis pour elle, dire qu'il avait durement glané ce pain au détour d'un chemin pendant que l'gus qui l'avait acheté était on ne savait même pas où. L'avait dû avoir une mauvaise surprise en sortant d'son fourré. Fallait pas le laisser trainer!
Le sourire s'élargit en l'entendant dire qu'y avait l'géant taré avec. Un bon point ça! P't-être qu'il finirait par mettre à bien ce qu'il fomentait d'puis qu'il s'était fait casser la gueule par ce type.


Ah bah c'est bien ça, plus on est d'fous plus on s'marre! Pis s'il ramène à grailler en plus, c'est impec'.

Pot de colle, la glue dont on n'arrive pas à se défaire. L'était chiant comme pas permis quand y s'y mettait. Y pouvait bien traiter l'autre de chieuse, il était pas vraiment mieux. Sûr qu'il avait déteint sur sa rouquine de frangine portée disparue. Fallait qu'il la r'trouve elle d'ailleurs. Dernier passage à Paris, il l'avait pas dénichée. Bah tiens... Comme de par hasard!!

Paris? C'est là où j'vais. La rouquine y est, ça tombe bien. P't-êt' bien dans les pattes d'une riche bourgeois à qui elle va faire les poches à la première occasion v'nue. C'est une maline c'te fille.

Ah oué, il était à l'aise partout lui. D'façon pourquoi se gêner dans la vie? Ça sert à rien. Y croqua dans un bon morceau du pain dérobé et lorgna la donzelle.

T'es la Fourmi hein? J'ai mes sources bavardes.

S'il savait que la source en question avait viré à muette... Il en aurait la mâchoire qui atterrirait au sol. En attendant il se rel'va, essuya sa paluche farineuse en la tapant sur le tissu épais du futal qu'il portait et la tendit à la dite Fourmi quand il estima qu'elle fut suffisamment propre. Manquait un doigt mais ça l'y pouvait pas grand chose hein.

J'suis Dazibaan. Autant r'commençer par des présentations en bonnes et dues formes non? Les dernières étant pas des meilleures j'pense.

Il avait bien remarqué qu'elle semblait être dérangée par sa présence, mais il était comme ça lui. Y s'imposaient pas du tout!

Et t'inquiète, j'te touche pas, je m'approche même pas. Non content d'pas avoir envie d'approcher d'trop près le cinglé, faut bien que j'me fasse pardonner l'autre fois.

Référence à la rencontre... Où il avait tâté les hanches fourmiesques d'un peu trop près.
Cymoril
Et les pensées de se faire de plus en plus imagées dans le crâne fourmiesque à mesure que ses tympans sont envahis par le babil incessant du Daz...

Comme se voir l'espace d'un instant éclair bondir en direction de la charrette, saisir la guisarme et d'un geste magnifique faire décoller la tête des épaules du bavard...

Sourire en esquisse alors qu'elle ne bouge bien évidemment pas. Mais n'empêche, l'image lui a... réchauffé le coeur si on peut dire.
Si la parole libère... il en est dont la logorrhée vous envahit... péniblement.
Elle ne sait même pas de qui il parle... Et ne posera pas la question, il répondrait indubitablement et le flot de paroles se ferait continu et permanent.

Un oeil circonspect suit la main du gaillard. Erf... Et dire qu'elle est allée se geler les os pour se laver à la rivière - heureusement qu'il n'est pas arrivé à ce moment là d'ailleurs, sinon, de grandes chances pour qu'il en ait tâté.. de la guisarme !- et voilà qu'il fallait qu'elle touche ça ! Dépitée la Fourmi...Qui s'exécute le plus rapidement possible, réduisant le contact à peau de chagrin, forçant un peu le sourire même pour mieux faire passer la chose.


Vous êtes perspicace, y'a pas à dire...

Pour le reste... Elle préfère ne rien rajouter, étant peu désireuse sur l'instant de savoir comment il prévoyait de se faire pardonner.

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Dazibaan



Le sourire ne diminue pas, s'élargissant encore au contraire quand elle se saisit de ses doigts, aussi subrepticement que ce fut. C'était tout d'même un bon pas de fait. Il ricana au pique envoyé. Même pas mal.

Oué j'sais. On m'le dit souvent.

Un salut un peu exagéré, toujours dans l'abus lui, et y r'tourna à sa place, bien décidé à ne pas la lâcher d'une semelle. Après tout, pour s'faire pardonner, il aurait bien des occasions sans doutes. Puis on avait toujours besoin d'un Daz avec soi. Ne serait-ce que pour se r'trouver dans la mouise... Hum, ou pas. Plus qu'à suivre, lui qui n'avait jamais de destination fixe. Il irait où son destin le mènerait.
Cymoril
Un "Humpff" a accompagné le haussement d'épaules qui a suivi la réponse de Dazibaan.
Résignée. Adieu la tranquillité relative, et la violente migraine frappe de plus belle dans son crâne.
S'il n'était aussi tard et qu'elle n'avait de considération pour le gamin qui dort à poings fermés, elle reprendrait la route aussitôt...

Mais elle attendra l'aube, réveillant l'enfant le plus discrètement possible, dans l'espoir fou et vain que le gaillard qui ronfle en bavant devant les braises du feu ne se réveille pas en entendant les roues de la charrette grincer sur la route en s'éloignant...

L'espoir fait vivre il paraît...

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Ny.x





Là.


Omnisciente.
Omniprésente.


Immense silhouette éthérée, entourée des étoiles parmi lesquelles elle évolue sans empressement.
De sa divine éternité, elle les illumine d’un souffle ou les éteint d’un simple battement de cils. Elles sont, comme toute chose qui existe, ses créations.
Même sa noirceur étincelle et resplendit.
Un geste d’elle, Eos ne monterait dans son char pour ouvrir la voie de son Frère, interrompant sa course avec Séléné et cette humanité balbutiante sombrerait dans une terreur son nom, d’une nuit éternelle.
Il suffit qu’elle ordonne à Eole de libérer ses tumultueux pensionnaires pour déclencher les pires tempêtes par le bras des fils de Typhon.

Contemplatrice avisée scrutant les âmes, comment ne pas se délecter de tous ces chants qui s’élèvent par delà la Terre.
D’une fratrie aux fils si fragiles qu’un rien pourrait les briser. Comme un souffle de vent ou le chant des corbeaux qui grondent déjà.
Terre bientôt s'engorgera de pourpre, s'en nourrira jusqu'à l’écœurement. Le fiel dans les cœurs maudits jamais ne s’éteint. Ils trament, ourdissent et frondent.
Ennemis d’hier prêts à la cause commune. Le pouvoir est un élixir puissant qui chavire les esprits et les emprisonnent.
Folle carminade en course bourguignonne. Foi se verra bafouée, idéaux reniés pour de moins nobles intérêts.
Un à un s’avancent les pions du grand échiquier, oeuvrant sans le savoir pour son plus grand divertissement.

Ses enfants…

Frondeurs, querelleurs, égarés ou retirés du monde, parés à commettre toutes folies pour exister encore.
Les Princes encore balbutiants réinvestissent leur Cour, Talusard se hisse toujours plus haut dans les sphères du pouvoir, ivoire et bure de bon augure sous un ordre nouveau.

Le rideau peu à peu dévoile la scène et elle attend de voir la pièce se jouer dans sa globalité.
Et qu'importe que la chute soit abyssale, elle sera magistrale, démesurée et somptueuse.
De proses enflammées et vers irréguliers en rimes qui s’emmêlent et se croisent, comme autant de voix louant sa Gloire avant que de s’éteindre et de retrouver la douceur de l’éternité.

Au Chaos primordial.


A Elle.
Achim_al_quasim



Achim, après avoir quitté l’auberge de la Sans Nom, avait pris une chambre dans un quartier anonyme de la Capitale. Ni trop bourgeois, ni trop vulgaire. Une auberge correcte pour les voyageurs et qui offrait un confort à la mesure des moyens de ses clients.
Il attendait patiemment que son heure vienne, et rageait quelque peu de ses derniers échanges avec certaine brune qui occupait son esprit. Aussi, dans l’espoir de lui faire entendre raison à défaut de l’assommer pour l’obliger à renoncer à ses projets il prit la plume pour écrire à une autre brune.




Chère Sorianne,
Ma douce nymphe aux yeux de biche,

J’ai hésité longtemps à répondre à votre lettre.
Partir ce soir là fut plus qu’un déchirement, mais je ne pouvais rester et provoquer quelque chose que vous auriez regretté par la suite.
Pour vous convaincre qu’il n’y a nul péché lorsque aucun mal d’aucune sorte n’est derrière les mots ou les gestes, je crois que vous devez arriver à cela toute seule.

Vous êtes sans doute bercée par des religieux obtus qui oppressent les âmes au détriment de Dieu. Sans doute penserez vous en lisant ceci que je ne sais pas de quoi je parle, que je ne suis pas de votre confession et donc que ma parole est sans valeur au sujet de la foi.

Mais je suis humain, tout comme vous, et les curés ne sont pas Dieu. Dieu est miséricordieux et connaît les cœurs des hommes bien mieux que n’importe quel curé de votre Eglise. Sinon pourquoi servir un tel Dieu qui exigerait pareille loyauté démente et le reniement de cette humanité qu’il nous a insufflé ? Quel Dieu voudrait que nous renoncions à toute passion pour vivre comme de simples moutons jour après jour ?
Pensez-y ma jolie naïade…

Vous me parliez de la Fourmi.
Je ne sais si je dois vous écrire mon inquiétude à son sujet. Elle fut confuse et fort peu précise sur les évènements qui l’ont poussée à revenir à Paris. Il s’est passé quelque chose cet hiver qui l’a plongé dans une grande incertitude.

Vous me direz qu’elle n’a jamais été la reine de la confiance en soi, mais là, il s’agit de quelque chose de plus profond. Je la connais suffisamment pour l’avoir vue dans les pires circonstances qu’il soit, pour savoir qu’elle est très ébranlée même si elle s’efforce toujours de présenter ce masque circonstancié.

Elle m’a parlé d’aller visiter des Princes à St Martin, qu’il fallait qu’elle sache si elle valait quelque chose, que sinon elle ne saurait être l’associée d’un colosse, qu’elle était indigne… Enfin ce genre de choses qu’elle dit lorsqu’elle doute.
Je me suis pas familier de vos mythes, mais en glanant de-ci de là quelques informations, j’ai pu constater l’effroi sur les visages lorsque j’évoquais le sujet.
Je n’ai pu la convaincre de renoncer à ses projets, et même si elle n’en est encore qu’aux préparatifs, tout cela me semble fort périlleux, d’autant qu’elle me semble bien faible. Et je ne suis pas en mesure de la protéger, elle serait capable de m’embrocher cette fichue tête de mule.

Le pourriez vous ? Qu’elle renonce, ou la protéger, autant de ces Princes que d’elle-même ?
Je crains pour sa vie, bien plus encore que le jour où vous me l’amenâtes en Anjou.

Je regrette de me faire oiseau de si mauvais augure et je vous promets de me rattraper si d’aventure nous venions à nous revoir.
En attendant ce jour que j’appelle de mes vœux, je vous prie instamment, tendre Malak, de prendre grand soin de vous et de vous garder de tout mal.

Achim al Qasim ibn Farad
Médecin émérite de Grenade,
Chirurgien de Bagdad,
Qui honore votre beauté et votre délicatesse.



Le geste est assuré lorsque le sablier dispense quelques grains pour assécher plus rapidement l’encre. Tout autant que l’est le suivant qui roule le parchemin et le scelle, avant de trouver un de ces pigeons magiques qui peuplent le royaume.

Inch’Allat…

Il s’en remet à ses divinités pour que le message atteigne sa destination en temps.
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