Juliette.mansart
Présageant de ne trouver prestement écho en son village de Bourg, la brunette s’astreignit à placarder minutieusement son annonce en divers endroits stratégiques de la Savoie … après tout, qu’avait-elle à perdre?!
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Et l'espoir luit...
Présageant de ne trouver prestement écho en son village de Bourg, la brunette s’astreignit à placarder minutieusement son annonce en divers endroits stratégiques de la Savoie … après tout, qu’avait-elle à perdre?!
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Eliance
Les affiches, ça vole, ça se cloue, ça se déchire et parfois, ça se lit.
Parfois seulement, parce que, réellement, une affiche est rarement intéressante, rarement ciblée pour la personne la lisant, puisque c'est bien le hasard qui détermine de la chose. Et le hasard, ce soir-là, fait plutôt bien les choses, puisqu'il conduit Eliance devant cette affiche. D'abord, elle la décroche seulement pour se servir du dos. Le vélin commence à manquer et une lettre à papa, ça n'attend pas. Enfin, si, ça attend, mais allez savoir pourquoi, pas ce soir-là.
C'est donc une fois rentrée dans sa chaumière et attablée devant une chandelle vascillante qu'elle prend le temps de lire l'affichette. Encore une fois, la lecture est d'abord inattentive, pour se fixer plus précisément au fur et à mesure que les mots défilent. Faute de répondre à son paternel, Eliance se voit répondre à ladite Juliette Mansart. Après tout, le père peut bien attendre. Et puis il avait qu'à écrire pendant les longs mois de silence et d'errance.
Parfois seulement, parce que, réellement, une affiche est rarement intéressante, rarement ciblée pour la personne la lisant, puisque c'est bien le hasard qui détermine de la chose. Et le hasard, ce soir-là, fait plutôt bien les choses, puisqu'il conduit Eliance devant cette affiche. D'abord, elle la décroche seulement pour se servir du dos. Le vélin commence à manquer et une lettre à papa, ça n'attend pas. Enfin, si, ça attend, mais allez savoir pourquoi, pas ce soir-là.
C'est donc une fois rentrée dans sa chaumière et attablée devant une chandelle vascillante qu'elle prend le temps de lire l'affichette. Encore une fois, la lecture est d'abord inattentive, pour se fixer plus précisément au fur et à mesure que les mots défilent. Faute de répondre à son paternel, Eliance se voit répondre à ladite Juliette Mansart. Après tout, le père peut bien attendre. Et puis il avait qu'à écrire pendant les longs mois de silence et d'errance.
Citation:
Madame,
Je suis tombée par hasard sur votre recherche.
Et il se trouve que j'ai exactement ce que vous cherchez. Du moins, je pense l'avoir.
Un groupe, des amis, un voyage.
Pour le moment, nous vivons à Belley. Mais le départ de notre petit périple est programmé pour le premier soir de la semaine qui vient. Un tour de Savoie, pour le moment, nos affaires nous amenant ici et là.
Je vous invite donc à nous rejoindre, si vous voulez tâter de notre humeur et de notre compagnie. Si vous voulez qu'on passe vous prendre, ou bien faire connaissance davantage, nous pouvons prendre rendez-vous ou bine nous écrire, le temps que nos pas se croisent.
Bien à vous
Eliance la Ménudière
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Juliette.mansart
À peine s'apprêtait-elle à entrer chez elle, qu'à son plus grand étonnement,un pigeon vint se poser sur son épaule. Ahurie, Juliette dévisagea d'abord le piaf essoufflé puis entreprit de se saisir délicatement de la missive qu'il portait entre ses griffes, d'un enthousiasme mal dissimulé.
Eh bien eh bien! Serait-ce... po-ssi-ble...!? murmura-t-elle tout en parcourant la lettre.
Entrant en trombe dans sa modeste demeure, pigeon reposant toujours sur son épaule, elle s'attabla aussitôt, plume en main et large sourire aux lèvres.
Citation:
Chère dame la Ménudière,
Votre lettre fut grande source de joie ! Jamais je n'aurais osé espérer un retour si rapide à mon annonce, je dois l'avouer.
Il est vrai qu'en ces temps incertains, les amis sont ma foi, grande source de réconfort. Pour ma part, le destin m'aura arraché ceux qui m'avaient accompagnée à Bourg il y a de cela, quelques temps déjà, de manière foudroyante. Aussi vous trouverais-je fort généreuse que d'offrir à une étrangère telle que moi, de partager le quotidien d'un voyage agréable entre amis.
Il me ferait grand plaisir de vous rencontrer afin de constater de visu, nos affinités en ce sens. Malheureusement, me retrouvant complètement esseulée, je ne pourrais me déplacer vers vous et votre joyeux groupe sans craindre pour ma sécurité. De plus, quelques années recluse à Bourg auront suffit à l'accumulation d'un fourbis incroyable, je dois m'en confesser !
Loin de moi, l'idée d'abuser de votre gentillesse, mais je crois n'avoir d'autres choix que d'accepter votre proposition, soit celle de vous accueillir chez moi, à Bourg...
Qu'en pensez-vous?
Au plaisir de vous lire,
Très sincèrement,
Juliette Mansart
Votre lettre fut grande source de joie ! Jamais je n'aurais osé espérer un retour si rapide à mon annonce, je dois l'avouer.
Il est vrai qu'en ces temps incertains, les amis sont ma foi, grande source de réconfort. Pour ma part, le destin m'aura arraché ceux qui m'avaient accompagnée à Bourg il y a de cela, quelques temps déjà, de manière foudroyante. Aussi vous trouverais-je fort généreuse que d'offrir à une étrangère telle que moi, de partager le quotidien d'un voyage agréable entre amis.
Il me ferait grand plaisir de vous rencontrer afin de constater de visu, nos affinités en ce sens. Malheureusement, me retrouvant complètement esseulée, je ne pourrais me déplacer vers vous et votre joyeux groupe sans craindre pour ma sécurité. De plus, quelques années recluse à Bourg auront suffit à l'accumulation d'un fourbis incroyable, je dois m'en confesser !
Loin de moi, l'idée d'abuser de votre gentillesse, mais je crois n'avoir d'autres choix que d'accepter votre proposition, soit celle de vous accueillir chez moi, à Bourg...
Qu'en pensez-vous?
Au plaisir de vous lire,
Très sincèrement,
Juliette Mansart
Juliette roula le vélin puis l'accrocha à la patte du pigeon qui s’en fut illico par la fenêtre ajourée. La brunette resta là, pensive, espérant pour le mieux.
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Eliance
C'est un matin serein qui se lève sur Chambéry et la troupe du Joker. Un matin sans brouillard, à l'aube claire et douce pour accueillir ceux qui ont marché la nuit durant vers la capitale. Et c'est ce matin-là, alors que les baluchons ont été posé dans une auberge, que la Ratiboisée prend vélin et mine de plomb pour répondre à la femme de Bourg. Un pli avant de dormir quelques heures. Une missive avant d'aller au marché vendre quelques bouts de bidoches. Une lettre, tout simplement.
Citation:
Juliette,
Permettez-vous que je vous appelle ainsi ? Je trouve ça bien plus simple, surtout si nous devons faire connaissance tantôt.
Nous avons pris les chemins cette nuit et nous sommes à Chambéry, ce jour. Je ne saurais vous promettre d'une date quant à notre débarquement sur Bourg, mais nous devrions y parvenir un jour !
Pour le reste, ne vous faites pas de soucis. Je comprends le fourbis, je comprends le manque d'amis, je comprends la solitude et la mélancolie des jours passés accompagnés. J'ai rapidement parlé de vous aux autres et je crois que tous sont d'accord pour venir vous rencontrer en votre bourg de Bourg.
Mais puisque quelques jours devraient nous séparer de ladite rencontre, faisons un peu connaissance ainsi, si vous le voulez bien. Et appelez-moi Eliance. J'ai pas grand chose d'une dame, outre quelques attributs physiques, et encore.
Notamment, je me dois de vous informer des activités quelques peu particulières de ma joyeuse troupe, comme vous la nommez. Ils sont mercenaires. Pas des brigands détrousseurs de bourses à la croisée des chemins les soirs de nuit sans lune. Non. Ils sont des soldats sans attache, se vendant à qui veut bien de leur service. Souvent, les gens confondent. Souvent, les gens ignorent et sont effrayés. Croyez bien que si une peureuse comme moi en a fait ses amis, c'est qu'ils ne sont pas si effrayants et même très drôles et agréables de compagnie.
Vous l'aurez compris, nul besoin de savoir manier épée et dague pour nous accompagner, même si je songe certains jours à en commencer l'apprentissage, sans jamais parvenir réellement à m'y décider. Pour vous montrer à quel point notre troupe est éclectique, voici quelques-uns de ses membres. Nous avons une nourrice, des enfants (deux), un tailleur, un forgeron, une journaliste-bouchère (moi-même)...
Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Je me ferais un plaisir d'y répondre.
Et puis racontez-moi donc tout sur vous, aussi !
Bien à vous,
Eliance
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Juliette.mansart
Juliette s'affairait déjà à préparer son départ: mettre ses choses en ordre, retirer la poussière accumulée sur ses malles, les laisser respirer, s'aérer au gré des brises printanières sporadiques.
La brunette se sentait d'ailleurs plus légère dernièrement. Comme si chaque épaisseur de poussière balayée rendait sa respiration plus aisée, plus fluide et que son esprit s'apaisait peu à peu ; aussi savourait-elle à chaque instant ce changement soudain, qu'elle n'espérait plus, à peine quelques semaines auparavant.
Petite pause-poussière, elle se dit que le moment était idéal pour répondre à la missive d'Eliance
Citation:
Chère Eliance,
Je suis tout à fait pour la simplicité dans nos échanges ! Aussi, Juliette et Eliance me convient totalement.
Je fus étonnée de vous lire peureuse puisque vous avez, bien sûr l’audace de baguenauder entourée de mercenaires déjà, mais surtout, vous avez démontré une audace encore bien plus grande en répondant à l’annonce d’une inconnue! Peut-être avez-vous un courage plus grand que vous ne l’estimez qui tressaille en vous?
Évoquant vos hétéroclites comparses et leur vocation, j’avoue que celle-ci m’est plutôt étrangère.
Accepteriez-vous de m’en dire davantage ne serait-ce que pour ma connaissance personnelle? Il m’avait toujours semblé que les mercenaires allaient au gré de leurs convictions morales ou idéologiques, me trompais-je?
Chose certaine, n’ayez crainte, je n’aime point les amalgames faciles. Qui plus est, je ne puis me targuer de n’avoir eu par le passé, que des accointances amicales pures et sans reproche ; ce qui ne m’a jamais empêché de m’acquitter de mes responsabilités avec rigueur et honnêteté.
Je n’ai guère toujours été une recluse chère Eliance, je vous rassure ! En fait, je ne l’ai jamais été avant cette dernière année. Bien au contraire! Je me suis jadis, impliquée corps et âmes dans les villes ou duchés où j’ai résidé ; de douanière, à chef maréchal sans oublier procureur… mais voilà, parfois, la lassitude nous happe insidieusement et du jour au lendemain, impuissant, nous ne pouvons qu’en contempler toute sa splendeur.
Enfin, sachez qu’il me tarde bien sûr de vous rencontrer, ainsi que vos amis, mais jamais je n’oserais avoir l’impertinence de vous donner un ultimatum pour cette rencontre. Et puis, qui sait? Peut-être nos échanges vous insuffleront-ils une certaine allégresse sinon à tout le moins, un enthousiasme certain gorgé sans doute de curiosité pour Bourg et celle qui y réside? Ou pas!
Chaque chose en son temps! D’ici là, soyez prudente sur les routes, il serait bien que vous arriviez à Bourg en un seul morceau, ou avec tous vos morceaux!
Au plaisir de vous lire,
Juliette
Chère Eliance,
Je suis tout à fait pour la simplicité dans nos échanges ! Aussi, Juliette et Eliance me convient totalement.
Je fus étonnée de vous lire peureuse puisque vous avez, bien sûr l’audace de baguenauder entourée de mercenaires déjà, mais surtout, vous avez démontré une audace encore bien plus grande en répondant à l’annonce d’une inconnue! Peut-être avez-vous un courage plus grand que vous ne l’estimez qui tressaille en vous?
Évoquant vos hétéroclites comparses et leur vocation, j’avoue que celle-ci m’est plutôt étrangère.
Accepteriez-vous de m’en dire davantage ne serait-ce que pour ma connaissance personnelle? Il m’avait toujours semblé que les mercenaires allaient au gré de leurs convictions morales ou idéologiques, me trompais-je?
Chose certaine, n’ayez crainte, je n’aime point les amalgames faciles. Qui plus est, je ne puis me targuer de n’avoir eu par le passé, que des accointances amicales pures et sans reproche ; ce qui ne m’a jamais empêché de m’acquitter de mes responsabilités avec rigueur et honnêteté.
Je n’ai guère toujours été une recluse chère Eliance, je vous rassure ! En fait, je ne l’ai jamais été avant cette dernière année. Bien au contraire! Je me suis jadis, impliquée corps et âmes dans les villes ou duchés où j’ai résidé ; de douanière, à chef maréchal sans oublier procureur… mais voilà, parfois, la lassitude nous happe insidieusement et du jour au lendemain, impuissant, nous ne pouvons qu’en contempler toute sa splendeur.
Enfin, sachez qu’il me tarde bien sûr de vous rencontrer, ainsi que vos amis, mais jamais je n’oserais avoir l’impertinence de vous donner un ultimatum pour cette rencontre. Et puis, qui sait? Peut-être nos échanges vous insuffleront-ils une certaine allégresse sinon à tout le moins, un enthousiasme certain gorgé sans doute de curiosité pour Bourg et celle qui y réside? Ou pas!
Chaque chose en son temps! D’ici là, soyez prudente sur les routes, il serait bien que vous arriviez à Bourg en un seul morceau, ou avec tous vos morceaux!
Au plaisir de vous lire,
Juliette
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Eliance
Retour à la case départ. L'escale à Belley est nécessaire. Il faut refaire le pleins de vivre, faire un tour aux champs, faire tourner les échoppes, regoûter la bière belleysienne histoire de vérifier que son goût n'ait pas changer... Bref, tout autant de raison qui n'en sont pas vraiment pour retourner dans ce lieu que le clan appelle son chez-soi. Dans quelques jours, ils repartiront à Bourg. Dans quelques jours, ils rencontreront la femme de Bourg. Juliette. Alors Eliance lui écrit. Ce sera peut-être la dernière fois avant la véritable connaissance.
Citation:
- Juliette,
Avant que je n'oublie, je dois vous dire qu'on sera à Bourg dans quelques jours. Je ne sais combien exactement, mais c'est imminent !
Je vais tenter de répondre à vos questions. Les mercenaires peuvent fonctionner de plusieurs manières. Il y a l'idéologie, parfois. Mais il y a aussi les écus et l'envie du travail à accomplir. L'idéologie est un vaste principe où on peut facilement se noyer, chacun ayant la sienne qui lui est propre. Il n'y a pas véritablement d'idéologie au sein du clan. Ce qui nous lie les uns aux autres sont bien les moments à passer autour d'un godet, à soigner les uns et les autres, à défendre les uns et les autres, à affronter les épreuves ensemble. Nous n'avons pas franchement de but, sinon celui de vivre en riant et en gagnant des écus du mieux qu'on peut. Voyez, en ce moment, nous sommes cultivateurs et artisans. Demain, qui sait si nous ne serons pas soldats. Ou escorteurs.
Parfois, nos actes sont conduits par notre raison, notre rancœur, ce qu'on peut appeler notre idéologie. Mais ce n'est pas toujours le cas. Parfois, ils peuvent être conduits par le seul appât du gain, comme un chacun qui remue de caillasses pour gagner quelques écus.
J'ai écrit un article, sur les mercenaires, bien avant d'en être. Je vous le ferai lire si vous voulez. Je crois que dedans était écrit quelque chose comme : « Les mercenaires ont le soucis du souper du soir, comme tout un chacun. » Ça résume assez bien notre vie.
Je sais que le terme de mercenaire effraie souvent. Ne retenez de nous que le simple fait que nous vivons sans attache aucune, sinon pour la ville de Belley depuis peu. Nous sommes des gens en mal de familles qui en ont trouvé une adéquate. Nous sommes des gens en quête de liberté qui la trouvons au détour des chemins et de nos promenades. Et Belley, nous l'avons adopté, petit à petit. On n'y croyait pas vraiment et pourtant, on s'y sent comme chez nous. On la soutient, on l'a portée à bout de bras, on la regarde vivre et vibrer. Et on aime ça. L'un de nous a été maire pendant plusieurs mois. Un autre tribun. Un autre a organisé des concours, des tournois. Voyez tout ce dont nous sommes capables !
Mes mots sont fades, quand ils ne sont pas abreuvés de bière.
Nous parlerons tellement mieux autour d'un godet !
Je vous dis à très bientôt, Juliette.
J'ai hâte de vous rencontrer.
Eliance
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Juliette.mansart
Encore V jours pour prendre possession de l'épée commandée... Zut! Elle aurait dû en faire la demande plus tôt! N'empêche qu'elle n'aurait pu prévoir qu'une courageuse femme répondrait si promptement à son annonce ; après tout, une copie avait été placardée à Bourg sans que quiconque ne cille de l'oeil.
Enfin, elle avait quelques jours de sursis selon la dernière missive en provenance de Belley. Encore quelques jours, et elles échangeraient enfin de visu !
Citation:
Chère Eliance,
Merci pour vos explications sur le groupe pour le moins singulier auquel vous êtes affectueusement liée. Il est vrai qu'en certaines circonstances, certains liens d'amitié soient plus forts que ceux du sang, qui nous sont, eux, imposés. Il me tarde de constater de mes propres mirettes, la complicité que tous, vous partagez.
Aussi,sachez que j'accueille avec grand enthousiasme l'annonce de votre arrivée prochaine en sol Burgien! Comptez-vous y demeurez quelques jours? Cela nous offrirait l'opportunité l'une comme l'autre, ainsi que vos comparses, de jauger de nos possibles affinités et ainsi être à même de décider si tous ensemble, nous foulerons les routes du Royaume !
Je ne sais si je l'ai précédemment mentionné, mais ayant longtemps et souvent voyagé, il me semble avoir conservé ce penchant des oiseaux de nuit ; mais étant apparemment un groupe plutôt nomade, peut-être partagerez-vous avec la burgienne que je suis, cette légère inclinaison?
Au plaisir de vous rencontrer sous peu !
Juliette
Merci pour vos explications sur le groupe pour le moins singulier auquel vous êtes affectueusement liée. Il est vrai qu'en certaines circonstances, certains liens d'amitié soient plus forts que ceux du sang, qui nous sont, eux, imposés. Il me tarde de constater de mes propres mirettes, la complicité que tous, vous partagez.
Aussi,sachez que j'accueille avec grand enthousiasme l'annonce de votre arrivée prochaine en sol Burgien! Comptez-vous y demeurez quelques jours? Cela nous offrirait l'opportunité l'une comme l'autre, ainsi que vos comparses, de jauger de nos possibles affinités et ainsi être à même de décider si tous ensemble, nous foulerons les routes du Royaume !
Je ne sais si je l'ai précédemment mentionné, mais ayant longtemps et souvent voyagé, il me semble avoir conservé ce penchant des oiseaux de nuit ; mais étant apparemment un groupe plutôt nomade, peut-être partagerez-vous avec la burgienne que je suis, cette légère inclinaison?
Au plaisir de vous rencontrer sous peu !
Juliette
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Eliance
Avant que la nuit ne tombe, Eliance prend sa mine de plomb et un bout de papier. Tout n'est pas encore prêt, pour le départ. Le lendemain, elle devra passer chez elle pour nouer son baluchon et régler quelques affaires. Le tailleur travaille, à l'étage. Elle l'a laissé tranquille un instant. Même si elle s'incruste un peu chez lui, sur son invitation, ces derniers soirs, elle essaie de se faire parfois petite, craignant de lui marcher trop souvent sur les pieds. Et pour l'heure, elle doit écrire à Juliette. C'est donc installé sur la table du russe qu'elle s'y attèle.
Citation:
Juliette,
Nous partons demain soir pour Bourg. Sans doute y serons-nous dès le lendemain. Par contre, nous ne pourrons pas rester plus d'une journée. Figurez-vous que nous sommes en partance pour la guerre. Je ne sais pas si vous êtes faites pour ça, les soldats, les nuits agitées et craintives, mais c'est bien là que nous allons. Quand je disais que les mercenaires peuvent se diriger dans toutes les directions ! Je me prépare à devoir recoudre mes amis, peut-être même des inconnus. Et puis à rire et à rencontrer pleins de gens. C'est aussi ça, la guerre. Les soldats stationnent dans des villes, les villageois les rejoignent et tous fêtent d'être encore en vie.
Je vous propose, non pas de faire directement tout le chemin avec nous, et vous engager dans nos combats particuliers, mais plutôt de nous accompagner quelques jours. Sur les chemins, nous ferons ainsi connaissance. Sur les chemins, vous pourrez nous quitter n'importe quand si notre compagnie ne vous plaît pas.
Pour répondre à votre question, nous aimons marcher, oui. Nous aimons déambuler sans réellement savoir ou même nous souvenir du nom de la prochaine ville. Nous aimons découvrir de nouveaux bourgs, de nouvelles campagnes, chercher une falaise ou une rivière pour se tremper les pieds.
J'ai conscience que tout se précipite, mais, comme mon très bon conseiller du moment me dit toujours, ne pensons qu'au présent. Il sera assez tôt demain pour penser à ce que la journée nous réserve.
Nous arrivons, donc, Juliette. Et c'est avec toute la hâte qui nous habite qu'on foulera le sol de Bourg pour venir vous rencontrer.
Eliance
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