Eloanne
Pour le moment, elle n'a volontairement pas encore recroisé son regard. Elle le sait, elle peut s'y perdre et par la même, oublier toute sa volonté et sa sage décision à vouloir le voir partir.
Ce qu'il pense, ce à quoi il croit, ses pensées immédiates ou celles, plus anciennes qui pourraient remonter à la surface, de tout ça, elle ne sait rien. Elle qui a déjà bien à faire avec ses propres sentiments ne peut se permettre en l'instant de devoir emmagasiner ceux de Jules.
D'autant plus que oui, le voir, nu devant ses yeux, à portée de main même, ça n'aidera en rien. Vraiment en rien.
La demoiselle entend bien le remous de l'eau derrière elle quand elle évoque un environnement familier, mais le déclic ne se fait pas encore. Il lui faut attendre d'aborder Paris et le Boudoir, mais surtout l'eau qui se déverse partout pour manquer de présence d'esprit et lui faire non seulement pleinement face, mais relever le nez.
Mâle lui en a pris. Elle le découvre dans toute sa splendeur. Comme si dans l'imaginaire, alors qu'elle même a relevé les frusques juste avant, l'homme prenait son bain habillé. Il est nu. Bien sûr. Ruisselant.
Nu, ruisselant et plus rien ne vient dissimuler la réaction physique typiquement masculine.
Evidement .
Ses joues s'enflamment alors qu'elle se mordille la lèvre inférieure. Par chance, elle parvient à retenir le grognement qui monte dans sa gorge à le voir ainsi.
Il ne sait peut être plus qui elle est, son visage ne lui rappelle rien, mais il ne reste pas de marbre devant elle pour autant. Dans sa poitrine, c'est l'explosion. Tout n'est peut être pas perdu alors. Celle qui, toujours, a douté d'elle, aussi et surtout devant Jules, veut entrevoir là un signe qui confirme ce qu'il lui disait, avant. Il l'a trouve attirante. Cette idée lui plait outre mesure. Elle sent dans son ventre le vrombissement significatif du désir presque animal. Ca suffit, pour l'instant, à enfouir loin toute idée de rancur, de colère ou même de jalousie. Ce que la tête ne sait plus, le corps en témoigne. Voilà. Elle s'accrochera à cette idée, jusqu'à temps qu'il lui prouve le contraire.
Eloanne prend son temps pour laisser ses prunelles remonter sur lui. Le bas-ventre, les cuisses, les mains pendantes à leurs cotés, puis encore plus haut, le torse, la gorge avec la barbe devenue un peu trop longue. Elle se surprend même à penser que ses joues ne doivent plus avoir ce petit quelque chose de rugueux qui procurait en elle tant de frissons quand Jules les glissait à sa peau. La bouche maintenant, contre laquelle elle se revoit frôler la sienne.
Et enfin ses yeux. Ce qu'elle y prend pour de la joie peut être a disparu comme une étoile filante pour laisser la place à de la peine. Ca elle peut le jurer, sans pour autant se l'expliquer.
Quel spectacle ? Et bien, si on fait le point, celui d'un homme pour qui elle ne devrait pas avoir de sentiment. Celui d'être en colère contre la vie d'avoir rendue celle de Jules certainement plus dure qu'à l'accoutumé depuis des mois. Celui d'avoir la chance de revoir Jules, nu et dans de bonnes dispositions si l'on ne s'en tient qu'à l'aspect corporel.
Pour la Baronne ? Le spectacle de toutes ses tentations, de ses frustrations aussi. Quelle cruelle ironie tout de même. Elle qui l'a embauchée pour apprendre à "être une autre" voilà qu'elle en rêve encore plus maintenant. Ne pas être cette Baronne qui se doit de tenir son rang, mais une femme, comme une autre, qu'il aurait pu croiser dans une taverne.
C'est alors que ses lèvres s'étirent sur un sourire timide. Et si elle tenait là une chance ? La chance de pouvoir tester ses anciennes leçons. Saurait-elle s'oublier pour le séduire, un peu. Quelques heures. Une dernière nuit peut être, avant de le rendre à sa vie Parisienne. Parce qu'il le faut. Elle l'a compris en entrant dans la grange. Elle ne peut se permettre d'avoir près d'elle, jeune noble, orpheline et sous la tutelle d'un oncle aux idées bien rangées, un courtisan encore en activité ou non. Elle risquerait la colère de son parent, Jules lui, bien plus encore.
Paris oui.
Oui Eloanne sait tout ça et malgré tout elle tend le bras. Sa main reprend la serviette et le geste s'arrête. Elle ne pense plus à respirer, pas à faire un pas en avant, pas plus en arrière. Elle n'entend même pas sa propre voix, devenue rauque. Toute son attention est fixée sur les prunelles sombres.
Mais, peut être pourrions nous en parler . Plus tard ?
Hum oui bon, le temps des leçons est loin hein. Elle a perdu en assurance la petite. Et puis sans doute se garde t-elle aussi une petite porte de sortie, juste au cas ou la perche ne soit pas attrapée au vol, et qu'il prenne le "plus tard" pour un simple recul, le temps de revêtir quelque chose de plus convenable.
Une sortie pour sauver le peu d'orgueil qu'il lui restera
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Ce qu'il pense, ce à quoi il croit, ses pensées immédiates ou celles, plus anciennes qui pourraient remonter à la surface, de tout ça, elle ne sait rien. Elle qui a déjà bien à faire avec ses propres sentiments ne peut se permettre en l'instant de devoir emmagasiner ceux de Jules.
D'autant plus que oui, le voir, nu devant ses yeux, à portée de main même, ça n'aidera en rien. Vraiment en rien.
La demoiselle entend bien le remous de l'eau derrière elle quand elle évoque un environnement familier, mais le déclic ne se fait pas encore. Il lui faut attendre d'aborder Paris et le Boudoir, mais surtout l'eau qui se déverse partout pour manquer de présence d'esprit et lui faire non seulement pleinement face, mais relever le nez.
Mâle lui en a pris. Elle le découvre dans toute sa splendeur. Comme si dans l'imaginaire, alors qu'elle même a relevé les frusques juste avant, l'homme prenait son bain habillé. Il est nu. Bien sûr. Ruisselant.
Nu, ruisselant et plus rien ne vient dissimuler la réaction physique typiquement masculine.
Evidement .
Ses joues s'enflamment alors qu'elle se mordille la lèvre inférieure. Par chance, elle parvient à retenir le grognement qui monte dans sa gorge à le voir ainsi.
Il ne sait peut être plus qui elle est, son visage ne lui rappelle rien, mais il ne reste pas de marbre devant elle pour autant. Dans sa poitrine, c'est l'explosion. Tout n'est peut être pas perdu alors. Celle qui, toujours, a douté d'elle, aussi et surtout devant Jules, veut entrevoir là un signe qui confirme ce qu'il lui disait, avant. Il l'a trouve attirante. Cette idée lui plait outre mesure. Elle sent dans son ventre le vrombissement significatif du désir presque animal. Ca suffit, pour l'instant, à enfouir loin toute idée de rancur, de colère ou même de jalousie. Ce que la tête ne sait plus, le corps en témoigne. Voilà. Elle s'accrochera à cette idée, jusqu'à temps qu'il lui prouve le contraire.
Eloanne prend son temps pour laisser ses prunelles remonter sur lui. Le bas-ventre, les cuisses, les mains pendantes à leurs cotés, puis encore plus haut, le torse, la gorge avec la barbe devenue un peu trop longue. Elle se surprend même à penser que ses joues ne doivent plus avoir ce petit quelque chose de rugueux qui procurait en elle tant de frissons quand Jules les glissait à sa peau. La bouche maintenant, contre laquelle elle se revoit frôler la sienne.
Et enfin ses yeux. Ce qu'elle y prend pour de la joie peut être a disparu comme une étoile filante pour laisser la place à de la peine. Ca elle peut le jurer, sans pour autant se l'expliquer.
Quel spectacle ? Et bien, si on fait le point, celui d'un homme pour qui elle ne devrait pas avoir de sentiment. Celui d'être en colère contre la vie d'avoir rendue celle de Jules certainement plus dure qu'à l'accoutumé depuis des mois. Celui d'avoir la chance de revoir Jules, nu et dans de bonnes dispositions si l'on ne s'en tient qu'à l'aspect corporel.
Pour la Baronne ? Le spectacle de toutes ses tentations, de ses frustrations aussi. Quelle cruelle ironie tout de même. Elle qui l'a embauchée pour apprendre à "être une autre" voilà qu'elle en rêve encore plus maintenant. Ne pas être cette Baronne qui se doit de tenir son rang, mais une femme, comme une autre, qu'il aurait pu croiser dans une taverne.
C'est alors que ses lèvres s'étirent sur un sourire timide. Et si elle tenait là une chance ? La chance de pouvoir tester ses anciennes leçons. Saurait-elle s'oublier pour le séduire, un peu. Quelques heures. Une dernière nuit peut être, avant de le rendre à sa vie Parisienne. Parce qu'il le faut. Elle l'a compris en entrant dans la grange. Elle ne peut se permettre d'avoir près d'elle, jeune noble, orpheline et sous la tutelle d'un oncle aux idées bien rangées, un courtisan encore en activité ou non. Elle risquerait la colère de son parent, Jules lui, bien plus encore.
Paris oui.
Oui Eloanne sait tout ça et malgré tout elle tend le bras. Sa main reprend la serviette et le geste s'arrête. Elle ne pense plus à respirer, pas à faire un pas en avant, pas plus en arrière. Elle n'entend même pas sa propre voix, devenue rauque. Toute son attention est fixée sur les prunelles sombres.
Mais, peut être pourrions nous en parler . Plus tard ?
Hum oui bon, le temps des leçons est loin hein. Elle a perdu en assurance la petite. Et puis sans doute se garde t-elle aussi une petite porte de sortie, juste au cas ou la perche ne soit pas attrapée au vol, et qu'il prenne le "plus tard" pour un simple recul, le temps de revêtir quelque chose de plus convenable.
Une sortie pour sauver le peu d'orgueil qu'il lui restera
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