Dacien_de_chenot
Sans nul doute une nuit pleine de promesses, songeait le ténébreux tout en murmurant à l'oreille de sa belle : Dousig, ma dousig, pell 'zo e karan ac'hanout.
Et le protecteur ressent une immense fierté teintée de tendresse lorsqu'elle s'abandonne à sa voix, à ses bras, tant il savait combien il lui en coûtait d'accorder sa confiance.
Peu à peu d'autres ombres se sont avancées qu'il remarque à peine jusqu'à ce qu'il entende la voix d'Elwin.
- Altesse... le bonsoir.
Il sait qu'elle détestera ça. Il s'en amuse. Mais Elwin n'a de regard que pour Elektra. La rencontre est-elle fortuite ? Sans doute pas. Elles se font face, lui assiste en spectateur.
Si Elwin a linsouciance de la jeunesse, Elektra a la profondeur que confèrent ses responsabilités et une vie solitaire mais elles ont en commun un cran peu commun et une droiture qu'il apprécie.
Quelques mots, un baiser, la fille du Prince de Clichy est avare de démonstrations.
La voix du conteur s'élève. Il ne l'écoute qu'à demi. D'autres pensées plus obscures ont envahi l'esprit du Ténébreux.
L'ombre gagne. Encore...
Il la sent là. Présente et insidieuse. Et il ne peut, sans faillir à ses promesses, user de ses armes pour la combattre. Que la force de son amour.
Il a senti le recul mais il tient fermement la main d'Elektra qu'il ne lâchera pas et il la ramène doucement contre lui, devient tronc sur lequel s'appuyer. Et l'entoure de ses bras.
Ce qu'il lui murmure, bouche contre son oreille ne sera que d'elle entendu.
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