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[RP-tribune] Li banc dei conse d'Ais

Ascram
Héloïse qui fourmille toujours d'idées stupides, arrive l'air hilare.

Dites voir les gens ! M'est venue une drôle d'idée : si on organisait un concours de chasse aux dormeurs * ? Du genre où, sur une semaine, on doit convaincre le plus grand nombre de ces dormeurs de venir s'exprimer sur la Halle ?

Si ça vous dit, je prépare....


Bon, il faut reconnaître qu'elle n'a guère d'espoir, commençant à connaître la paresse légendaire des provençaux, mais il paraît que qui ne tente rien n'a rien.

[* Dormeur = Tamago, pour ceusses qu'auraient pas compris ^^]
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Fernal
Ah ! Une chasse ! Quelle grande idée ma dame ! J'en suis, du moins pour ce que ma taille modeste m'en permet.

Comment comptez-vous vous y prendre ? Battue ? Appât ? Piège à loup ?

Hé hé hé... la terre et la mer produisent un grand nombre d'animaux féroces, mais la femme est la grande bête féroce entre toutes.

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Là où le soleil de la culture est bas, même les nains ont une ombre de géant. ...
Ascram
Hé hé ! Bonjorn petit homme qui semblez avoir un joli bagout !

Une chasse, oui, mais pas cruelle. Les appâter à l'aide de courriers bien tournés, leur faisant maintes mirobolantes promesses : intégrer une équipe de soule, ou partager quelques fûts de bière, je ne sais pas... Inventons !

Et celui qui piègerait un maximum d'étrilles pourrait se glorifier d'être le meilleur chasseur de dormeurs aixois ! Belle récompense, non ?

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Fernal
- Ah, certes, ma belle dame, celui qui parviendra à réveiller le petit peuple des champs et des ruelles ne pourra que s'en glorifier, même si c'est en usant de fausses promesses ou de stratagèmes dignes d'un polonais assoiffé... promettez une épée infaillible ou un outil qui fait doubler la production à ceux qui se présenteront ici, et bientôt vous ne me verrez plus tant la foule sera dense.

Le nain Fernal lève alors un doigt en guise d'avertissement.

- Mais il est dans nos royaumes un danger à réveiller le petit peuple qui dort, ma dame. Car c'est toujours de la sorte que les dirigeants dégringolent : la paresse et la commodité les poussant à acheter aux autres, et au rabais, le travail qu'ils ne veulent pas faire les transmutent en manchots. Une société hiérarchisée comme la notre est un château de cartes : quand le vent la secoue et que la base perd patience, l'imbécile qui se retrouve le cul dans la rigole n'est pas celui qu'on imagine. À la réflexion, nos grands chefs ne sont que de bien fragiles échassiers. Le problème, c'est que le peuple s'il se réveille n'aspirera qu'à les jeter à terre pour les remplacer par des individus dont les échasses seront encore plus longues...
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Là où le soleil de la culture est bas, même les nains ont une ombre de géant. ...
Ascram
Héloïse écoute avec attention le petit bonhomme plein de sagesse et opine du chef.

J'entends bien, mon bon monsieur, j'entends bien ! Mais je doute que quiconque fasse preuve de suffisamment de persuasion pour mettre en danger nos chers échassiers...

Mais je ne me suis pas présentée, où ai-je donc la tête ? Je me nomme Héloïse de Bertry, épouse du Vicomte de Marignane, diaconesse et autres fantaisies, mais mes amis me surnomment Ascram.

Vous n'êtes pas à Aix depuis longtemps. Il ne me semble pas vous avoir déjà rencontré... Je m'en souviendrais d'ailleurs, vous n'avez pas une allure si courant, si vous me permettez l'expression.


Héloïse lui adresse un grand sourire, espérant ne pas l'avoir vexé.
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Fernal
Loin de paraître vexé, le petit homme salua du chapeau bien bas, jusqu'aux genoux de la dame, ce qui ne lui demanda pas grand effort tant sa taille était modeste: à peine le mètre et vingt.

Certes, ma dame la vicomtesse, vous ne me connaissez pas encore. Certes, je ne pense pas que nous ayons quelque ami commun, car je n'ai que très peu ouvertement commerce avec les grands de ce monde, ma difformité et tournure d'esprit me portant plutôt à la fréquentation de l'alcôve secrète des laboratoires embaumés à l'huile de lampe et la poussière millénaire des bibliothèques. Bref, je suis un alchimiste, comme vous l'aurez sans doute compris, et on me surnomme "Fernal".

C'est pourquoi je suis davantage porté par nature à me tenir dans l'ombre, hormis les soirs de pleine lune où j'officie, m'en allant allègrement disséquer pour l'occasion quelques tendre brebis, un petit chevrau qui tête encore sa mère, et deux ou trois cochons bien dodus. Mais c'est péché véniel, qu'Aristote me pardonne, et puisse Madame bien vouloir m'absoudre en dépit de ma petite faiblesse. D'ailleurs, je fais vœu d'abstinence dès ce soir, et, promis, je ne recommencerai plus.

Voyez-vous, je considère que l'Art Royal est pour moi don de naissance, Madame ; car je fus né Aries ascendant Leo, Lune et Soleil trigones, ce qui donne pouvoir sur le Feu. Certes, je ne vais pas sans savoir que "astra inclinant, non necessitant", mais j'eus l'occasion de vérifier de bonne heure la prescience des luminaires : j'incendiai l'étable de ma voisine, dans mon village natal du marquisat de Saluces et l'on put, tout à son aise, entendre gueuler tous les veaux du pays. Je fus donc forcé de m'exiler ici, en Provence. Plus grand, façon de parler, je fus enseigné ici à Aix par le grand Sacdepus, fils de Détritus, qui m'apprit à extraire de l'or fin du fumier. Aussi, sachant dans quelle fiente sont tous ces pauvres gens que vous espérez réveiller, je voudrais leur apporter aide et assistance. Que s'ils n'ont point d'avoir et de possessions, qu'ils sachent au moins qu'ils sont riches de possibilités: car la perle, toujours, est dans l'écrin grossier enclose.

Et... ah mais c'est assez, Madame, pardonnez-moi. Je suis aussi grand par la bavardise que je suis petit par la taille. Auriez-vous besoin au vicomté de Marignane d'un serviteur zélé et fidèle qui connait les chiffres, les astres et l'art de marier les cœurs ?

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Là où le soleil de la culture est bas, même les nains ont une ombre de géant. ...
Ascram
Héloïse l'écoute avec un amusement et un intérêt croissants. Oui, il est bavard, mais ne l'est-elle pas elle même ? Sa fâcheuse tendance à sortir des énormités, en particulier lors de ses sermons, en est la preuve. Aussi la proposition de Fernal fait-elle chemin dans sa pensée.

Eh bien, mon cher Fernal, je dois bien avouer que je suis tentée de vous prendre au service de notre maisonnée. Nous comptons déjà au nombre de nos amis un médecin, astrologue lui aussi, mais je pense que la concurrence ne vous fera pas peur. D'ailleurs, du peu que j'ai entendu, vous me paraissez fort à l'aise dans cette science.

Quant à l'alchimie, il faut dire que l'étroitesse de mon esprit féminin a bien du mal à en saisir les subtilités, mais sans doute accepteriez-vous de m'aider à les comprendre ?

Quoiqu'il en soit, et si vous l'acceptez, je serai enchantée de vous engager, dès que mon époux sera rentré d'Italie, ce dimanche si nulle embûche ne survient durant son voyage. Vous comprendrez aisément que je ne puisse prendre seule cette décision.

Enfin, et ceci tout à fait entre nous, sachez que je tiens pour acquis son agrément à cette demande qu'il ne saurait me refuser sans encourir ensuite mon extrême mauvaise humeur.

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Fernal
Fernal s'inclina de nouveau.

Dame vous me comblez, je vous enseignerai les principes élémentaires de l'Alchimie soyez en acertainée, il faudrait bien voir qu'un mauvais sort puisse s'en prendre à vous. J'attendrai donc avec impatience le retour de mon sire vostre époux, en priant le Très-Haut que les italiens ne l'aient point de trop escorfigné pour le mettre de méchante humeur.

Je ne sais si ma science obscure peut convenir à une Dame de vostre qualité, cependant j'ai en mon bagage quelques livres de vulgarisation, l'un grec et l'autre d'auteurs mauresques. Ces deux ouvrages sont ma foi remarquables de simplicité et si vous le souhaitez je vous les donnerais à lire.

Mais au fait ma Dame je ne connais rien de Marignane ni des us de la noblesse provençale si vous me permettez cette franchise, m'enseignerez vous en retour ?

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