Ermelyne
« Le renouveau a toujours été d'abord un retour aux sources. » de Romain Gary Extrait de La Danse de Gengis Cohn
Mais la noiraude était-elle prête à montrer de nouveau sa trogne à la face du monde ? Là était la question.
Le diable en personne jouait avec les ficelles du destin de lÉbène depuis que ses pas l'avaient mené jusqu'au cosaque. Mais quel était donc le projet du Sans nom envers la jeune femme ? Lui faire vivre la pire des choses qu'une Lune pouvait vivre : Enfanter. Tel avait été le cadeau empoisonné du Diable. Ça lui apprendra d'esquiver les messes le dimanche, préférant roupiller ou aller emmerder son monde.
[ Vladislas ]
Du temps était passé depuis la naissance de la chose immonde que son frêle corps avait formé. Certes, lÉbène avait eu un fils, mais jamais, ô grand jamais elle n'avait eu l'espoir de vivre les joies de la maternité.
En effet, son enfant avait eu le mérite d'emmerder son monde avec sa venue. Quand on connaît la mère et le père, on ne pouvait que se douter que leur enfant serait un casse burnes de première. C'est comme mélanger un breton et un corse en même temps, avec un soupçon de catalan voyez. Une bombe suprême d'emmerdes.
Le Soleil de lÉbène, Isleen, avait eu la patience et le courage d'aider son amie lors de l'accouchement. Ce fut le coup radical qui avait poussé Ermelyne à prendre du recul, à fuir toutes les personnes qui pouvaient l'entourer, la soutenir ou la détester, au choix. Car à n'en point douter certains devaient l'imaginer en train de crever dans un ravin à la merci des charognards, comme ce cher Gaston dont elle avait perdu le chemin.
De la pitié, elle avait cru déceler cela dans le regard de ses amis. Être grosse ne pouvait qu'éveiller ce genre de sentiment. La noiraude était libre, fière, forte, débrouillarde et il était hors de question pour elle qu' Isleen se croit obligée de l'aider pour la galère à venir avec Vlad, le petit monstre à la bouche boudeuse comme son père Torvar.
De plus, Ermelyne avait un but. Faire crever le mouflet dans les plus bref délais.
C'était sans compter sur le caractère têtu de l'enfant.
En effet, une semaine, puis quatre, et des mois s'en étaient suivis sans que le mioche ne se décide à crever. Au contraire, les joues s'arrondissaient, ses yeux pétillaient pour montrer à l'indigne mère qu'elle était que sa santé était au beau fixe. Et de fil en aiguille, contre son gré, la noiraude s'était surprise à vouloir le voir grandir par curiosité.
Un peu plus d'une année était passée depuis la barbarie de l'accouchement.
Plus d'une année qu'Ermelyne avait annoncé à Torvar qu'il était père d'un fils. Et pourtant, elle ne l'avait pas laissé jouer son rôle de père puisque le Diable avait soufflé à son oreille que l'enfant mort serait bien plus intéressant.
[ Janvier de cette nouvelle année ]
L'hiver s'était abattu sur les terres du royaume depuis un moment. L'un des premiers que le petit Vlad connaîtrait. Et c'est tout emmitouflé que le mioche s'amusait à se hisser sur ses petons fragiles. De ses iris émeraudes, lÉbène l'observait et ne put sempêcher de réprimer un sourire devant la débrouillardise de la petite terreur. Cela faisait des heures entières que la jeune femme avait débuté moult missives afin de reprendre contact avec certaines personnes. Des heures à raturer, à jurer et à jeter la plume au loin. Raison pour laquelle Ermelyne s'octroya un moment de détente pour admirer le semi-elle.
Le retour aux parchemins. Comment commencer ? « Surprise je suis de retour ! » ? Non, c'était mauvais genre. Surtout lorsque l'on connaît les destinataires des courriers : Isleen, Torvar, Maiwen, Amy , Gaston ,... Et peut être d'autres si la motivation et l'inspiration se montraient dans la caboche biterroise d'Ermelyne.
La première missive pour Gaston fut la plus simple et fut envoyée plusieurs jours avant ce jour. Lui souhaiter la mort pour cette nouvelle année, ça le faisait. Et c'était vachement bien original et sans hypocrisie. Ce rustre avait fait parti de sa vie passée, des projets burlesques et complètement tarés. Leur histoire était bien trop ambiguë et malheureusement leurs chemins s'étaient séparés. Ermelyne en gardait un goût amer, et une colère nette à son égard.
Et étrangement, une réponse avait été donnée. Pourquoi étrange ? Certes elle lui avait souhaité la mort, et une réponse ne pouvait qu'être donnée. Mais connaissant l'énergumène, celui-ci avait dû prendre son mal à patience pour trouver un larbin à qui faire lire la missive et rédiger en son nom une réponse.
Mais la noiraude était-elle prête à montrer de nouveau sa trogne à la face du monde ? Là était la question.
Le diable en personne jouait avec les ficelles du destin de lÉbène depuis que ses pas l'avaient mené jusqu'au cosaque. Mais quel était donc le projet du Sans nom envers la jeune femme ? Lui faire vivre la pire des choses qu'une Lune pouvait vivre : Enfanter. Tel avait été le cadeau empoisonné du Diable. Ça lui apprendra d'esquiver les messes le dimanche, préférant roupiller ou aller emmerder son monde.
[ Vladislas ]
Du temps était passé depuis la naissance de la chose immonde que son frêle corps avait formé. Certes, lÉbène avait eu un fils, mais jamais, ô grand jamais elle n'avait eu l'espoir de vivre les joies de la maternité.
En effet, son enfant avait eu le mérite d'emmerder son monde avec sa venue. Quand on connaît la mère et le père, on ne pouvait que se douter que leur enfant serait un casse burnes de première. C'est comme mélanger un breton et un corse en même temps, avec un soupçon de catalan voyez. Une bombe suprême d'emmerdes.
Le Soleil de lÉbène, Isleen, avait eu la patience et le courage d'aider son amie lors de l'accouchement. Ce fut le coup radical qui avait poussé Ermelyne à prendre du recul, à fuir toutes les personnes qui pouvaient l'entourer, la soutenir ou la détester, au choix. Car à n'en point douter certains devaient l'imaginer en train de crever dans un ravin à la merci des charognards, comme ce cher Gaston dont elle avait perdu le chemin.
De la pitié, elle avait cru déceler cela dans le regard de ses amis. Être grosse ne pouvait qu'éveiller ce genre de sentiment. La noiraude était libre, fière, forte, débrouillarde et il était hors de question pour elle qu' Isleen se croit obligée de l'aider pour la galère à venir avec Vlad, le petit monstre à la bouche boudeuse comme son père Torvar.
De plus, Ermelyne avait un but. Faire crever le mouflet dans les plus bref délais.
C'était sans compter sur le caractère têtu de l'enfant.
En effet, une semaine, puis quatre, et des mois s'en étaient suivis sans que le mioche ne se décide à crever. Au contraire, les joues s'arrondissaient, ses yeux pétillaient pour montrer à l'indigne mère qu'elle était que sa santé était au beau fixe. Et de fil en aiguille, contre son gré, la noiraude s'était surprise à vouloir le voir grandir par curiosité.
Un peu plus d'une année était passée depuis la barbarie de l'accouchement.
Plus d'une année qu'Ermelyne avait annoncé à Torvar qu'il était père d'un fils. Et pourtant, elle ne l'avait pas laissé jouer son rôle de père puisque le Diable avait soufflé à son oreille que l'enfant mort serait bien plus intéressant.
[ Janvier de cette nouvelle année ]
L'hiver s'était abattu sur les terres du royaume depuis un moment. L'un des premiers que le petit Vlad connaîtrait. Et c'est tout emmitouflé que le mioche s'amusait à se hisser sur ses petons fragiles. De ses iris émeraudes, lÉbène l'observait et ne put sempêcher de réprimer un sourire devant la débrouillardise de la petite terreur. Cela faisait des heures entières que la jeune femme avait débuté moult missives afin de reprendre contact avec certaines personnes. Des heures à raturer, à jurer et à jeter la plume au loin. Raison pour laquelle Ermelyne s'octroya un moment de détente pour admirer le semi-elle.
Le retour aux parchemins. Comment commencer ? « Surprise je suis de retour ! » ? Non, c'était mauvais genre. Surtout lorsque l'on connaît les destinataires des courriers : Isleen, Torvar, Maiwen, Amy , Gaston ,... Et peut être d'autres si la motivation et l'inspiration se montraient dans la caboche biterroise d'Ermelyne.
La première missive pour Gaston fut la plus simple et fut envoyée plusieurs jours avant ce jour. Lui souhaiter la mort pour cette nouvelle année, ça le faisait. Et c'était vachement bien original et sans hypocrisie. Ce rustre avait fait parti de sa vie passée, des projets burlesques et complètement tarés. Leur histoire était bien trop ambiguë et malheureusement leurs chemins s'étaient séparés. Ermelyne en gardait un goût amer, et une colère nette à son égard.
Et étrangement, une réponse avait été donnée. Pourquoi étrange ? Certes elle lui avait souhaité la mort, et une réponse ne pouvait qu'être donnée. Mais connaissant l'énergumène, celui-ci avait dû prendre son mal à patience pour trouver un larbin à qui faire lire la missive et rédiger en son nom une réponse.
Citation:
J'ai mis du temps à trouver la personne qui voulait autant me voir mort.
La liste était longue, mais celle qui me hais plus que les autres n'est autre que toi Ermelyne, j'en suis sur.
Tu n'es qu'un amas de haine qui bouchera tes artères et te ferons crever de l'intérieur comme la peste et le choléra réuni.
Si tu cherche à mourir vient me retrouver je t'ouvrirai ta face de blatte et et te délesterais des piécettes gagnées grâce à des actions volages.
G.
La liste était longue, mais celle qui me hais plus que les autres n'est autre que toi Ermelyne, j'en suis sur.
Tu n'es qu'un amas de haine qui bouchera tes artères et te ferons crever de l'intérieur comme la peste et le choléra réuni.
Si tu cherche à mourir vient me retrouver je t'ouvrirai ta face de blatte et et te délesterais des piécettes gagnées grâce à des actions volages.
G.
Un sourire n'avait pu que se dessiner sur les lèvres pleines de la jeune femme. Une esquisse contradictoire avec le regard pénétrant de la noiraude qui ne pouvait se détacher du courrier reçu. Gaston avait toujours eu l'âme généreuse. Il était prêt à la trucider à sa simple demande. Comme s'il était incapable de prendre l'initiative.
Citation:
G.
Sache que si je devais crever, ce n'est pas toi que je viendrai trouver.
Tu n'es qu'un amas de merd*s qui ne mérite pas que je quémande tes services. Doué comme tu es, tu trouverais le moyen de mal faire ton travail comme tu as su le montrer par le passé.
Si tu voulais me revoir, il suffisait de le dire au lieu de me proposer tes services.
E.
Sache que si je devais crever, ce n'est pas toi que je viendrai trouver.
Tu n'es qu'un amas de merd*s qui ne mérite pas que je quémande tes services. Doué comme tu es, tu trouverais le moyen de mal faire ton travail comme tu as su le montrer par le passé.
Si tu voulais me revoir, il suffisait de le dire au lieu de me proposer tes services.
E.
La prochaine missive était plus complexe.
Celle pour le géniteur du petit Dracula. Pourquoi ce surnom ? Car donnez le sein à un petit Vlad et la comparaison sera bien vite trouvée.
Citation:
Torvar,
Il est des missives que tu ne souhaites pas recevoir, surtout lorsqu'il s'agit d'une emmerdeuse rencontrée par le passé. Sache que mon cheval Iohannes se porte très bien, je ne l'ai toujours pas porté au boucher malgré la dureté hivernale. Mais là n'est pas le sujet de ce courrier.
Ton fils se porte bien.
Il me semblait nécessaire de t'en avertir pour cette nouvelle année. La mort ne l'a pas emporté comme j'aurai pu le penser, si robuste pour une si petite chose. Il est vrai que je t'ai privé de ses premiers mois, mais j'ai cru bon de lui donner un prénom en lien avec toi. Vladislas. Tel est son prénom.
De plus, il a ta bouche boudeuse.
Ermelyne.
Il est des missives que tu ne souhaites pas recevoir, surtout lorsqu'il s'agit d'une emmerdeuse rencontrée par le passé. Sache que mon cheval Iohannes se porte très bien, je ne l'ai toujours pas porté au boucher malgré la dureté hivernale. Mais là n'est pas le sujet de ce courrier.
Ton fils se porte bien.
Il me semblait nécessaire de t'en avertir pour cette nouvelle année. La mort ne l'a pas emporté comme j'aurai pu le penser, si robuste pour une si petite chose. Il est vrai que je t'ai privé de ses premiers mois, mais j'ai cru bon de lui donner un prénom en lien avec toi. Vladislas. Tel est son prénom.
De plus, il a ta bouche boudeuse.
Ermelyne.
Simple, courte. Pourquoi se prendre la tête à écrire plus long quand on sait la probabilité que le courrier soit jeté au feu ?