Maryah
Fichues drogues. Ou non. Fichu Körbl. Elle était sujette à tout un tas de souvenirs qui lui traversaient l'esprit jour et nuit. Et sur les routes de France, sur cette même route, qui l'avait vu mettre en sécurité son fils, l'Exotique pensait à Lui.
Avait-il épousé Ragnfrid ? L'avait-il aimé ? avait-il refait sa vie avec ? Etait-il toujours malade, ou guéri ? Avait-il repris sa vie qu'elle lui connaissait ou avait-il changé de voie ?
Elle avait envie de savoir, elle avait envie de le revoir. Après tout, c'est grâce à lui qu'elle n'avait pas foncé dans l'tas. Elle serait certainement morte sans jamais avoir connu son fils. Elle lui devait bien une lettre. Elle lui devait bien une choppe. Elle lui devait beaucoup.
Par où commencer ? Que lui dire ?
Avait-il épousé Ragnfrid ? L'avait-il aimé ? avait-il refait sa vie avec ? Etait-il toujours malade, ou guéri ? Avait-il repris sa vie qu'elle lui connaissait ou avait-il changé de voie ?
Elle avait envie de savoir, elle avait envie de le revoir. Après tout, c'est grâce à lui qu'elle n'avait pas foncé dans l'tas. Elle serait certainement morte sans jamais avoir connu son fils. Elle lui devait bien une lettre. Elle lui devait bien une choppe. Elle lui devait beaucoup.
Par où commencer ? Que lui dire ?
Citation:
Cosaque,
Oui cosaque c'était bien, ça mettait un peu de froideur dans leurs possibles échanges. Torvar, c'était trop intime, et écrire le Nom lui aurait trop serré le coeur.
Citation:
Je me souviens de tout ...
Il y avait dans le ciel une lumière éternelle, la peur au fond de moi, une lueur dans tes yeux, assez d'amour pour deux. Je sais maintenant pourquoi* alors que je foule à nouveau les terres françaises en sens inverse. C'est un peu comme si je remontais le temps, celui là même qui m'a éloigné de toi.
Le soleil, la nature, toutes les choses qui rassurent ne nous ferons plus de bien. Est-ce le manque de sommeil ? Ou la drogue en bouteille ? Je ne suis plus sur de rien*, mais j'ai besoin de savoir comment tu vas. Je repense à ces longues journées de chevauchée, de Paris au Sud, et d'Est en Ouest. Je repense à ta tente, et à ce premier soir où j'y entrais. Te rappelles-tu que tu m'appelais gamine ? Ce qui m'avait mis dans une rage folle. Te rappelles tu m'avoir confié cette histoire de ton pays : "on dit que tant quil y a de la vie, il y a toujours une petite étincelle qui ne demande quà sembraser Il suffit de rencontrer la bonne personne pour rallumer le feu de ta vie et te réchauffer". Tu avais raison, et c'était toi. Tu m'as aidé à me relever, tu as tenu ta promesse : tu m'as protégé des autres comme de moi-même. Tu avais encore raison quand tu disais qu'à rester près de toi, j'allais y laisser des plumes. Mais qu'est ce que cette offrande en comparaison de tout ce que tu m'as apporté ?
Je me souviens de tout, tu sais. Oui, je me souviens de tout, de l'innocence suivie par l'Enfer. Je me souviens surtout, quoi que nous avions quittés la Terre, l'espace d'un instant, d'un éclair* ... Te souviens tu aussi que tu m'avais dit : "et demain, quand le jour se sera levé, pardonne-nous cette nuit ". Je ne pourrais ni oublier, ni pardonner. Je n'aurais pas voulu rater ça. Et toi as tu réussi à me pardonner d'avoir écrit à Apollina ? as-tu réussi à me pardonner de t'avoir drogué pour que tu restes cloué au lit pendant que j'allais chercher mon fils et l'emmenait loin de toutes ces horreurs ? Ragnfrid a t-elle pris soin de toi, comme elle me l'avait promis ? Me pardonnes tu de t'avoir laissé souffrant entre ses mains ?
Je me doute que probablement Non. Tu as toujours aimé me dire non. ça ne m'a jamais refroidi ou éloigné. J'ai besoin de savoir que tu vas bien, j'aimerai te voir. Je sais que toi et moi on a refait nos vies, mais j'ai besoin d'un ami. Tu hantes mes nuits. Je te revois malade, alité, et je me revois te faire boire la tisane qui allait te faire dormir le temps de l'assaut. Que n'aurais-je fait pour que tu restes en vie ? pour que tu prennes soin de toi ... enfin. Ai-je pu seulement t'apprendre ça ? Que tu étais un homme précieux, que tu devais aimer la vie comme je t'ai aimé ?
Je ne sais pas si mon messager te trouvera, s'il survivra à ta rencontre, mais j'ai espoir. Tu as toujours été là, tu as dit que tu serais toujours là. Ecris-moi.
Donne une pomme à Vorobei de ma part,
Que mon affection se pose sur tes épaules,
Que le très Haut veille sur toi mieux que je ne saurai le faire.
Maryah
Il y avait dans le ciel une lumière éternelle, la peur au fond de moi, une lueur dans tes yeux, assez d'amour pour deux. Je sais maintenant pourquoi* alors que je foule à nouveau les terres françaises en sens inverse. C'est un peu comme si je remontais le temps, celui là même qui m'a éloigné de toi.
Le soleil, la nature, toutes les choses qui rassurent ne nous ferons plus de bien. Est-ce le manque de sommeil ? Ou la drogue en bouteille ? Je ne suis plus sur de rien*, mais j'ai besoin de savoir comment tu vas. Je repense à ces longues journées de chevauchée, de Paris au Sud, et d'Est en Ouest. Je repense à ta tente, et à ce premier soir où j'y entrais. Te rappelles-tu que tu m'appelais gamine ? Ce qui m'avait mis dans une rage folle. Te rappelles tu m'avoir confié cette histoire de ton pays : "on dit que tant quil y a de la vie, il y a toujours une petite étincelle qui ne demande quà sembraser Il suffit de rencontrer la bonne personne pour rallumer le feu de ta vie et te réchauffer". Tu avais raison, et c'était toi. Tu m'as aidé à me relever, tu as tenu ta promesse : tu m'as protégé des autres comme de moi-même. Tu avais encore raison quand tu disais qu'à rester près de toi, j'allais y laisser des plumes. Mais qu'est ce que cette offrande en comparaison de tout ce que tu m'as apporté ?
Je me souviens de tout, tu sais. Oui, je me souviens de tout, de l'innocence suivie par l'Enfer. Je me souviens surtout, quoi que nous avions quittés la Terre, l'espace d'un instant, d'un éclair* ... Te souviens tu aussi que tu m'avais dit : "et demain, quand le jour se sera levé, pardonne-nous cette nuit ". Je ne pourrais ni oublier, ni pardonner. Je n'aurais pas voulu rater ça. Et toi as tu réussi à me pardonner d'avoir écrit à Apollina ? as-tu réussi à me pardonner de t'avoir drogué pour que tu restes cloué au lit pendant que j'allais chercher mon fils et l'emmenait loin de toutes ces horreurs ? Ragnfrid a t-elle pris soin de toi, comme elle me l'avait promis ? Me pardonnes tu de t'avoir laissé souffrant entre ses mains ?
Je me doute que probablement Non. Tu as toujours aimé me dire non. ça ne m'a jamais refroidi ou éloigné. J'ai besoin de savoir que tu vas bien, j'aimerai te voir. Je sais que toi et moi on a refait nos vies, mais j'ai besoin d'un ami. Tu hantes mes nuits. Je te revois malade, alité, et je me revois te faire boire la tisane qui allait te faire dormir le temps de l'assaut. Que n'aurais-je fait pour que tu restes en vie ? pour que tu prennes soin de toi ... enfin. Ai-je pu seulement t'apprendre ça ? Que tu étais un homme précieux, que tu devais aimer la vie comme je t'ai aimé ?
Je ne sais pas si mon messager te trouvera, s'il survivra à ta rencontre, mais j'ai espoir. Tu as toujours été là, tu as dit que tu serais toujours là. Ecris-moi.
Donne une pomme à Vorobei de ma part,
Que mon affection se pose sur tes épaules,
Que le très Haut veille sur toi mieux que je ne saurai le faire.
Maryah
Elle est émue l'étrangère, la gamine comme il disait a grandi ; elle a pris en maturité, bien qu'elle soit encore incapable de lui dire qu'il lui manque. Madame Fierté est toujours là, à veiller.
Et alors que les souvenirs se pressent, l'esprit s'affole : et s'il était mort ? et s'il ne répondait pas ? et s'il ne souvenait même pas d'elle ? et s'il lui en voulait à mort ? et si ... et si ...
Et si tout simplement, lui aussi voulait la voir et faire la connaissance de Perceval ? Elle pourrait l'inviter à l'exode, ou au black pegasus.
Finalement, une famille ne se construisait que selon une seule loi : la force des liens qui unissaient ses membres.
Et le lien avec le Cosaque, fier et libre, était solide. Elle se plaisait à le penser.
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