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[RP] Cheny, je te confie.

Della
L'hiver était là, avec ses nuits si longues et si froides. Les vignes s'endormaient, paisiblement, pour reprendre des forces et rendre l'an prochain les fruits espérés. Car de la Bourgogne, Della n'aimait plus que ses vignes. Trop de fantômes traînaient par ici. Ce château même, qu'elle avait tant aimé, lui était devenu trop pénible. Le souvenir de la mort de Kéridil était partout présent et les murs frissonnaient encore de ses propres délires alors qu'elle refusait l'évidence de la décision de la Faucheuse.

Elle referma son châle autour d'elle, comme pour se protéger de quelque mauvais sort plus que du froid. D'ailleurs, il ne faisait pas froid dans la salle où elle avait prévu la cérémonie d'octroi. Ce n'était pas la grande salle, c'était un joli salon décoré avec goût où trônaient encore les tapisseries de feu Eldwin, son frère. Tapisseries où la biche mourait sous le trait et où les chiens pistaient les bécasses. Eldwin était chasseur. Elle avait conservé les traces de sa passion : tapisseries, massacres de cervidés, défense de sangliers. Rien, par contre, de sa prêtrise. Evêque pourtant, le frère. Comme quoi, on garde ce que l'on veut des gens qui partent.

Le feu crépitait, le bois était sec et parfumé des forêts de Ormoy, tribu de son vassal Wilfred. La table était dressée car après, il y aurait un souper. Il faut dire que le Héraut du jour, Niall de Riven, était invité avec femme et enfant à rester à passer la soirée à Seignelay. Torvar aussi, cela va sans dire ! Alors, l'octroi aurait lieu autour de la table où déjà les hanaps attendaient le liquide préféré de la Baronne : son vin, celui de Beaumont.
Un autre personnage serait présent, et pas n'importe qui ! Clément, le fils aîné de Della ! Elle était heureuse, la maman, d'avoir récupéré son fiston navigateur ! Elle était allée le chercher à Orléans et désormais, elle veillerait à ce qu'il reste à ses côtés. L'occasion de l'octroi était belle pour montrer à l'enfant ce qui l'attendait, lorsqu'il serait grand et qu'elle-même serait trop âgée pour gérer ses terres. Ce serait alors à lui et à son frère puîné de prendre la relève.

Niall ne tarderait pas, pourvu que Torvar arrive à l'heure ! Il était temps de confier ses terres de Cheny à un homme capable de les valoriser.


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Niall
Et le Montréalais s'était pointé emmenant avec lui toute la petite famille parce que bon quand on était invité ça se refusait pas. Enfin si ça se refusait mais pas à tout le monde. Seignelay était du reste très proche de Montréal ce qui facilitait les voyages. C'est donc un Niall tout frais du matin qui arriva au devant des gardes et se fit annoncer à la maîtresse des lieux.
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Torvar
Une invitation ou plutôt une sommation à venir la rejoindre sur ses terres et voilà Torvar qui ne se faisait pas prier pour prendre la direction des terres de la baronne. Depuis leur rencontre, le cosaque s’était mis à apprécier cette femme et surtout à la respecter. Chose peu commune lorsqu’on connaissait l’animal. Donc, propre comme un sou neuf, la barbe taillée pour l’occasion sans toutefois la raser complètement, une chemise en soierie vive brodée aux poignets et à l’encolure avec des motifs qui lui venait de ses terres lointaines, un pantalon sobre et des bottes en peau, brossées et méticuleusement entretenues compléter la tenue, Torvar se serait cru aller à son mariage il y a si longtemps. Mais aujourd’hui, pas de cérémonie l’obligeant à prendre une femme pour épouse, non aujourd’hui il s’agissait de toute autre chose… peut être pas moins contraignant mais qu’il avait accepté sans rechigner.

Fin prêt, l’homme alla chercher sa monture. Vorobeï brossé et bichonné comme à l’accoutumé, n’en demandait pas plus pour aller faire une balade. Premier à vouloir passer son temps sur les chemins de la campagne bourguignonne, Torvar devrait tenir son vieux compagnon afin qu’il ne se mette pas à courir dans tous les sens. Le cosaque se mit donc en selle afin de rejoindre sa destination et son destin par la même occasion. Depuis qu’il s’était installé dans ce duché, la vie lui paraissait plus agréable et douce pour y finir sa vie. L’hiver s’installait tranquillement et l’homme voyait sa jeunesse bien éloignée dorénavant. Son épée serait mise dorénavant au service d’une même et seule personne au lieu de courir après un nouveau contrat à chaque fois que la fin se faisait sentir…. Le passé allait enfin être rangé dans un tiroir pour ouvrir une nouvelle page sur cette vie qui lui restait à mener. Arrivant sur les terres de la baronne, Torvar se redressa, pas peur fier d’être là où il était… bientôt tout allait changer pour lui et ce, grâce à une blonde et sa détermination à lui faire confiance.

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Della
Niall and Co fut inviter à rejoindre la Duchesse, dans le salon de chasse, comme on l'appelait ici. Là, on lui ouvrit la porte...et derrière se trouvait...Della ! Ouiiiiii, gagné !

Margot, Niall ! Bonjour. Entrez, je vous en prie mais laissez-moi faire un câlin à Eleanore ! S'il vous plait ! Impatiente qu'elle était de la prendre dans ses bras...

Avez-vous fait bon voyage ? Il ne fait pas trop froid, dehors ? Et ici, il fait assez chaud ?
Voulez-vous manger quelque chose ? Il y a du vin...de Beaumont. Mon Cousin s'occupe maintenant de ces terres et le vin est toujours aussi bon.


Puis, elle se tut, enfin. Pour laisser le Héraut s'installer et sortir tout ce dont il avait besoin de sa besace.

Elle se dirigea vers la fenêtre pour guetter l'arrivée de Torvar.

Le voilà ! Torvar Nazarov, bientôt Seigneur de Cheny !

Le connaissez-vous ?

Prenant place auprès de Niall alors : Avez-vous besoin de quelque chose de particulier ?
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Severin_de_volvent
Le chemin de Beaumont à Seignelay n'était pas des plus longs.
Les enfants étaient tranquilles, Samperu jouait au grand frère en racontant des histoires d'enfants à Luz.
Severin les regardait en souriant. Il était heureux de constater qu'ils commençaient à surmonter l'absence de leur mère et à nouer un lien plus fort entre eux et avec lui.

Son regard bleu se perdit a travers de la fenêtre. Seignelay était en vue et intérieurement il était tres impatient de revoir Della, la seule présence féminine de son existence qui ne l'ait jamais ni trahi, ni abandonné.

La retrouver lui ferait du bien il le savait. Il se sentait plus serein.
Samperu posait des questions sur Seignelay. Le jeune garçon commençait à s’intéresser au blasonnement aussi, en bon père se trouvait t'il a lui expliquer les armes de Seignelay, ainsi que la raison de leur venue.

Luz ne se rappelait que peu de Della, Samperu quant a lui se rappelait de sa tante ainsi que du jeune Dorante avec qui il avait eu l'occasion de s'amuser quelques fois.
Severin n'aimait pas faire appel à leurs souvenirs, de peur de voir se soulever encore des questions ou voir le regard de ses enfants soudainement se voiler.

Maturin alligna le cheval bai qu'il montait à la voiture et annonça avec enthousiasme Seignelay. Il lança alors la monture au galop, afin d'annoncer l'arrivée du seigneur de Beaumont.

La fin du voyage fut rapide et une fois dans la cour du chateau, Severin s'extirpa de la voiture. Il faisait froid. Il s'assura que Samperu et Luz étaient bien habillés. Ils portaient tous deux des couleurs claires. Un bleu pale pour Samperu, un violet parme pour Luz, des vêtements simples et chauds, doublés de fourrure de lapin.

- Eh bien nous y voila... Allons les enfants... Aymé, Lucie, Allons retrouver votre tante.

Quelques minutes plus tard, ils entraient dans le vestibule de la salle ou devait avoir lieu l'octroi.
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Niall
Le Montréalais laissa Della faire regardant simplement. Puis une fois que tout fut fait il prépara tout le matériel nécessaire afin de témoigner comme il se devait. Il répondit à la Duchesse de Chartres.

Pour l'instant je n'aurais besoin de rien pour ma part. En ce qui me concerne je pense que se restaurer après avoir témoigné sera tout à fait à propos afin de fêter tout ça.
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Torvar
Posant pied à terre, Torvar laissa son regard s’imprégner de l’atmosphère ambiante avant de tendre les brides de Vorobei à un garçon d’écurie qui déjà s’avançait dans sa direction. Une dernière caresse à l’encolure de son compagnon à quatre pattes comme pour lui promettre qu’il serait bientôt de retour et déjà le cosaque s’élançait en direction de la lourde porte d’entrée. Bientôt il serait face à celle qui lui avait « commandé » gentiment de venir le rejoindre en ce jour. Mais comment refuser quelque chose à la blonde ? Et puis la roue tournait…
La porte s’ouvrit alors que Torvar allait se saisir du butoir. Un instant hésitant, il fit quand même un pas en direction de la grande entrée tout en saluant d’un signe de tête le personnel qui se tenait à quelques pas de lui.

- Je me nomme Torvar Kedzia Nazarov et l’on dirait que l’on m’attend avec impatience…

Sourire en coin pour ne pas montrer qu’il avait presque fait exprès de prendre son temps, Torvar suivit de bonnes grâces la personne qui ouvrait le chemin. Il n’avait pas encore eu l’occasion de se familiariser avec les lieux et cela prendrait certainement un peu de temps pour qu’il le fasse réellement mais pas le temps aujourd’hui car la porte devant lui s’ouvrait déjà pour l’introduire dans la salle où déjà du monde l’y attendait. Rapide comme l’éclair, le regard du cosaque alla de tête en tête essayant d’identifier les personnes qui lui faisaient face désormais. Mais comme mise à part Della il ne connaissait personne, Torvar bomba légèrement le torse afin de se tenir droit pour venir se planter devant la noble blonde.

- Comme il semblerait que vous insistiez pour que je me rende rapidement sur vos terres, je vous ferais remarquer que j’ai pris sur moi pour ne pas résister trop longtemps à votre appel et ainsi venir au plus vite chère baronne.

Sourire sincère envers Della, Torvar s’inclina avec respect afin de la saluer. Pour lui qui avait commis autant d’exactions que de bienfaits, il reconnaissait celle qui détenait le pouvoir… finalement, les choses ne changeaient guère dans sa vie… tout était question de considération et d’ordres.

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Della
L'arrivée des enfants de Séverin attira l'attention de Della qui abandonna Niall pour serrer bien fort les petits et les embrasser. Elle ne manqua pas de leur ébouriffer les cheveux comme elle le faisait à ses propres enfants et elle les assura d'être de très beaux enfants. Malgré l'aveu que son cousin lui avait fait à propos de Samperu, elle était bien décidée à ne pas le considérer différemment. L'enfant, élevé par Séverin, était un Renart et il le resterait. Personne n'oserait jamais mettre cela en doute devant elle. C'était dit !

Séverin, Niall, je pense que vous connaissez déjà...Ou pas. Vous êtes cousins ! Elle sourit. Par moi ! Un silence avant de reprendre, s'adressant tantôt à l'un, tantôt à l'autre : Séverin est mon cousin, le fils du frère de mon père, un Volvent ; Niall a épousé Margot, qui est ici aussi et se joindra à nous tout à l'heure, Margot est une Euphor, de la famille de sang de Kéridil. Donc : Niall est mon cousin, Séverin est mon cousin, nous sommes tous cousins ! Oui, c'est ça la généalogie de Della !

Ca fait plaisir de te voir. Dit-elle encore à Séverin.

Torvar, il vous faudra étudier l'arbre de la famille. Un regard de défi lancé au Cosaque, même elle avait abandonné cette étude et d'ailleurs, elle n’apparaissait plus que dans un seul arbre depuis son veuvage.

Bien passons aux choses sérieuses, voulez-vous ?

Niall, c'est à vous. Elle se tut, s'assit et écouta.
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Niall
Je n'ai pour ma part rien a dire à moins que vous souhaitiez que je fasse un résumé des droits et des devoirs des nobles en guise de rappel ou d'instructions. Sinon cette cérémonie est la vôtre et je n'en suis que le témoin qui va attester des échanges de serments entre vous deux. C'est donc plutôt moi qui vous écoute.

Le Montréalais fit un sourire.

A moins bien sur que vous ayez des questions.
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Della
Della regarda son fils et ensuite, elle répondit à Niall :

Pour l'instruction de Clément, s'il vous plait de nous rappeler les étapes d'un anoblissement.

Pas qu'elle doute du savoir de son fils mais plutôt qu'elle veuille s'assurer qu'un jour, quand son jour viendra, il assurerait les lignées dont il était issu, sans faille aucune jamais.Et de continuer, cette fois à l'attention de son fils :

Soyez attentif, Clément. Si Bourgogne se trompe...Dans un sourire taquin.
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Niall
D'un anoblissement du début ou alors juste du déroulement logique d'une cérémonie?
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Della
Un regard vers son fils, bien calme...et de répondre : La version courte, Bourgogne, s'il vous plait.
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Clement.lexhor
Clément était effectivement calme. Il n'avait salué presque personne et n'avait rien écouté du bavardage des adultes, parce qu'il était occupé avec un merveilleux specimen arachnéen qu'il avait découvert un instant plus tôt à côté de sa botte et qu'il suivait des yeux avec avidité et passion.
Du coup, rien ne lui passait par la tête ni par les oreilles. Et même quand la duchesse de Chartres l'invita à être attentif, il ne répondit que par un vague hochement de tête et un :

Oui oui...

pas du tout convaincu ni convainquant. Trois minutes plus tard, l'araignée était morte écrasée par mégarde par Séverin.

Oménooooon ! Oncle Séverin, vous avez tué une araignée. C'nul.

Et avant que sa mère ne se courrouce de la réaction de son bambin, il répondit à la hâte :

Je veux tout entendre ! Tout. Votre Grâce, vous serez gentil de tout expliquer parce que je ne sais rien et que je dois savoir parce que, vous savez, hein, bientôt, je serai le duc de Chartres et alors j'aurai beaucoup de responsabilités, comme maman ! Et je dois apprendre. Savez-vous que je sais déjà beaucoup de choses ? Je vous montrerai. On est cousin, après tout. Vous avez des enfants ? Je pourrais jouer avec avec Dorante et Béatrice.

Et puis, tout paniqué :

Maman maman maman me grondez pas s'il vous plait.

Parce qu'il était persuadé d'avoir fait une connerie plus grosse que le derrière de Béatrice de Castelmaure en fin de règne, en reprochant la mort d'une araignée au cousin de sa daronne. Genre, il aurait mieux fait de se taire pieusement et d'écouter ce qu'on entendait lui apprendre. Il se signa, même, en signe de repentir.

Mais quand même, il a tué une créature de Dieu.

Bigot.
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Severin_de_volvent
Il y avait éffectivement sous la chausse du Volvent une triste araignée malencontreusement écrasée alors que Della entrenait les deux "cousins" d'une généalogie élargie.

Severin adressa donc a Niall un sourire contrit avant de se tourner confus vers Clément qui semblait prendre bien à coeur le bien être des animaux et insectes de Seignelay.

- hmmm vous me voyez des plus navrés mon cher Clément... Je n'ai jamais voulu causer de tort à la pauvre bête...

Le sourire a peine dissimulé de son propre fils qui se moquait gentiment le fit sourire à son tour, d'un air plus déténdu.

- N'allons pas retarder plus la cérémonie , je vous promets d'aller me confesser et de faire amende honorable pour ce malencontreux et impardonnable crime accidentel...

Oui Severin de Volvent savait faire de l'ironie. Une fois tous les cinq ans, par grand froid et les Jeudi oui. Etait on un jeudi d'ailleurs ?

Il adressa a Clément une révérence et un regard légèrement plus Sévère à ses enfants qui riaient doucement.

- Et puisque vous semblez tous les deux aussi concernés que Clément mes enfants, nous irons à la chapelle ensemble.

Le sourire de Samperu Aymé disparut. Lucie quant à elle n'avait pas compris grand chose et souriait toujours aussi béatement.
Severin se signa pour faire echo au fils de Della, amusé par cette petite scène familiale, prêt enfin à assister à la cérémonie.

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Niall
Bourgogne se tourna alors vers le jeune Clément. Dans ses derniers souvenirs il lui semblait bien l'avoir croisé sur un certain bateau lors de son périple en mer. Niall n'aimait pas les mioches. Enfin tout du moins il n'aimait pas les mioches des autres. Simple question de bon sens, c'était chiant , ça posait trop de questions et ça voulait toujours tout savoir sans rien écouter. Le seul enfant qu'il aimait et qu'il chérissait comme sa propre fille était Eléanore avec qui il était bien plus patient que n'importe quel noble dont il avait la charge. Il avait même renié son propre fils de son premier mariage, c'est dire que le Montréalais pouvait pas sentir les lardons. Mais bon là on avait pas le choix alors le Duc prit sa face de neutralité de circonstance et puis bon c'était pour Della aussi.

Bien jeune homme je vais donc vous expliquer le déroulement logique d'une cérémonie d'allégeances. Ecoutez bien il va y avoir quelques informations importantes qui ne devront pas être oubliées.
Et tout d'abord bien que je sois Duc et que vous ayez utilisé le bon prédicat, lorsque je suis en exercice de ma fonction de Héraut, il convient de m'appeler Bourgogne , comme votre mère l'a fait il y a quelques instants.

Tout d'abord il convient de savoir déjà si la personne que vous souhaitez anoblir peut l'être, mais tout ceci se fait en amont et c'est justement le travail de la Hérauderie, entre autres. Il faut également qu'elle soit consentante pour être votre vassal. Vous pourrez bien évidemment lui poser la question lors de la cérémonie organisée pour ceci mais ce n'est en rien obligatoire, vous pouvez très bien le faire avant.

Toute l'organisation de la cérémonie doit se faire par le suzerain, c'est à lui qu'il revient de la conduire et de s'assurer que tout se passe comme il le souhaite, le Héraut lui n'est ici que pour témoigner que les serments ont bien été échangés de manière valide et remet un parchemin a chacun des deux qui officialise la chose, il en garde également une copie pour lui et le met dans sa bibliothèque pour s'assurer qu'il y a toujours une trace de ces serments.

Le plus important donc que vous devez savoir c'est qu'il ne peut y avoir de lien de vassalité entre deux personnes que si un serment bien précis est échangés entre eux et qu'il soit valide ainsi qu'il y ai un témoin héraldique pour en attester.
C'est toujours le futur anobli qui commence par son serment. Il doit en toute liberté reconnaître son futur suzerain comme tel en le nommant explicitement et il doit également lui promettre fidélité, conseil ainsi qu'aide et soutien armé. C'est là la base du serment et de la conduite que devra avoir le futur vassal. Ce serment ne doit jamais être brisé sans qu'il y ai des conséquences graves par la suite. Si vous préférez la version latine il s'agira alors d'obsequium, consilium et auxilium.

Une fois ce serment prononcé par le futur vassal il faut absolument qu'il y ai un serment prononcé par le futur suzerain. Il doit accepter le serment du futur anobli et répondre en promettant quand à lui protection, justice et subsistance. Ce serment ne devra jamais non plus être brisé sans conséquences pour le suzerain. Il peut alors conclure par une accolade ou un baiser vassalique afin de sceller l'échange.

Un serment lie deux personnes par de très forts liens, vous pourrez même le considérer comme aussi fort qu'une union par le mariage. Il faut de la confiance pour accepter de prendre vassal sur ses terres et de même il faut de la confiance pour accepter d'être vassal. C'est à la fois un honneur mais implique des droits, des devoirs et des responsabilités de chaque côté.

Une fois les serments échangés, le Héraut, ici il s'agira de moins remettra à chacun le contreseing attestant de la bonne tenue de la cérémonie et une fois la copie du Héraut publiée dans la bibliothèque héraldique à Paris , l'échange et la vassalité sont officialisés. Le suzerain sera alors officiellement suzerain du nouveau vassal et celui ci sera alors officiellement considéré comme noble et tenant du fief que son suzerain a jugé bon de lui octroyé.
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