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[RP] Par cette promesse qui nous lie.

Torvar
L’aube pointait son nez sur la ligne d’horizon que les yeux de Torvar observaient. Cela faisait quelques heures que le convoi était arrivé mais le sommeil le fuyait. Et peu lui importait. Des jours sans dormir, il avait l’habitude. Brave mercenaire qui savait se faire patient quand il le fallait, le cosaque avait encore de la ressource malgré son âge… fort heureusement car la guerre qui s’installait avait des relents de jour sans fin… Pourtant, d’ordinaire ce n’était pas pour lui déplaire oui même lui faire peur. Sa vie s’était construite dans le sang… fils de guerrier, petit fils de guerrier, il avait saigné bien des hommes sur les champs de batailles et bien des hommes avaient rendu leur dernier souffle lorsqu’il avait œuvré dans l’ombre mais aujourd’hui ce n’était pas comme à l’accoutumé. Aujourd’hui, un gout amer s’était logé entre ses lèvres et lui faisait presque regretter ce qu’il avait toujours été…

Soupirs profonds et sonores devant cette fenêtre où il se tenait, accolé à l’encadrement, une main sur la pipe qui diffusait les herbes séchées des steppes de son enfance, Torvar avait le cœur gros de sa propre balourdise. Une fois n’était pas coutume, il avait été couard préférant se faufiler dans le soir déjà tombé afin de quitter Sémur plutôt que d’aller dire adieu à cette femme qu’il avait rencontré deux jours plus tôt. Et pourtant, elle aurait mérité un dernier regard, quelques mots pour lui faire oublier que ses propres pas l’entrainaient dans la direction opposée du cosaque tandis que lui, fringant ours de l’hiver, allait chasser du mécréant… Elle aurait mérité une main sur la joue afin de caresser ce visage devenu familier en si peu de temps, elle aurait mérité aussi un baiser à peine appuyé juste afin de gouter ces lèvres qu’elle possédait et qui avait déjà su se poser sur la joue du guerrier alors qu’il ne s’y attendait pas… elle aurait mérité encore et encore… mais voilà, Torvar n’avait pas eu les tripes de passer à l’acte car il avait redouté de ne pouvoir la laisser s’en aller…

La tête se releva, l’inspiration se fit profonde avant de relâcher quelques volutes de fumée… Il avait eu peur le cosaque, peur de succomber et de .déposer sur les lèvres qui lui semblaient si tendres un baiser qu’il n’aurait pas su arrêter car il l’avait compris le matin même lorsque la porte s’était ouverte pour laisser entrer dans cette taverne municipale la belle Bretonne qu’il avait rencontré la veille que plus rien ne serait comme avant…
Liz, tel était son nom… Liz au doux sourire, au regard rieur, au visage angélique… Liz à la conversation rondement menée, à l’intérêt pour autrui, à la provocation charmante et discrète… Dès l’instant où ils s’étaient rencontrés, Torvar avait su que quelque chose de spécial était en train de se créer. Lui le désabusé avait pris une grande claque dans la figure au moment où il avait vu des gestes se faire sans pouvoir les arrêter. Avait-il eu envie d’ailleurs de stopper cette entente naissance ? En toute honnêteté… jamais. Et aujourd’hui, ses doigts cherchaient la croix celtique qu’il portait désormais autour du cou et qui provenait de la jolie blonde.

Merveilleuse jeune femme en voyage qui s’était arrêtée dans son repaire. Lui qui ne sortait jamais s’était vu attirer dans la taverne par une envie soudaine d’oublier que la guerre était à leur porte et qu’il fallait y retourner. Et voilà la rencontre, les regards, les rires aussi qui se mêlaient déjà. Etrangeté de la chose, Torvar pensait que ça ne lui arriverait plus et cette bretonne le faisait mentir. Lui l’hermétique à tout sentiment se sentait bien et se détendait. Il avait osé, oser ne pas être sur ses gardes, oser ne pas envoyer bouler Liz malgré les crocs qu’il aurait voulu montrer. Il n’y était pas arrivé… et puis de toute manière, elle mangeait des ours à son petit déjeuner lui avait-elle avoué alors qu’il grognait comme à l’accoutumée.
Torvar avait osé rire et même offert de son breuvage miracle. La Gorsalka avait fait le reste, ouvert les sens, fait pétiller les mirettes et quelques heures plus tard une promesse, une simple promesse mais qui revêtait toute son importance pour le cosaque… rester en vie afin de parcourir la distance entre la Bourgogne et la Bretagne afin de venir rendre à la jeune femme son bien. Et il allait s’y employer parce qu’il n’était pas homme à se parjurer… mais aussi parce que, en toute honnêteté, Liz avait su conquérir son cœur sans qu’il y puisse faire quoi que ce soit…

Se reculant de la fenêtre tandis que les brindilles d’herbes brûlées mouraient dans leur foyer, Torvar vint prendre place à la table qui lui servirait de bureau. Des vélins étaient déjà éparpillés, certains pour noter les recommandations pour la venue de Perceval à Cheny, d’autres pour les gardes cosaques qu’il avait demandé à son neveu… mais le plus important était cette page blanche devant lui qu’il s’apprêtait à noircir de cette encre profonde. La plume fut trempée dans le liquide sombre, la main hésita quelques secondes avant de se lancer.




Très chère Liz,
dompteuse d’ours et dévoreuse d’ursidés à ses heures perdues.

Ne sachant si vous serez toujours à Sémur ce matin, j’ai envoyé un cavalier vous porter ce pli afin de vous le remettre en mains propres. J’ai peu confiance en un pigeon qui ne saurait vous trouver et je tiens à ce que vous puissiez lire mes quelques lignes.

Tout d’abord parce que je tiens à vous demander pardon. Pardon de ne pas avoir eu l’audace de venir vous dire au revoir. Hier midi, en vous raccompagnant pour déjeuner, je n’avais plus envie de vous quitter et si j’étais venu à votre rencontre ce soir-là… j’aurais été capable de vous enlever à votre ami et vous emmener avec moi. Mais ce n’est point là votre conflit et votre place est en lieu sûr chère Liz et non pas dans un endroit qui sent la mort et la désolation. Et puis, rappelez-vous, nous devons nous retrouver en Bretagne, pas au milieu de tout ça.

Maintenant, si votre voyage a repris, j’espère que vous serez prudent. Quelques rumeurs font état comme je vous l’avez dis hier de brigands autour de Nevers. Donc même si je sais que vous savez vous battre, du moins je l’espère car cela serait dommage de porter une épée à la ceinture juste en décoration, il y a plus seyant vous avouerez, donc effilez votre lame et restez sur le qui-vive. Je prierais les étoiles pour qu’elles vous protègent maintenant que vous avez osé vous séparer de cette magnifique croix celtique… Je me dis que vous auriez dû la garder afin de vous protéger, j’aurais été moins inquiet de la savoir sur vous que sur moi… Comme je vous l’ai dis, la mort et moi, on a un long contrat et ce n’est pas pour le moment entre elle et moi donc je reviendrais… en un seul morceau tout ça pour vous prouver que je tiens parole… et parce que votre souvenir me hante me faisant ressentir ce froid qui est pourtant si coutumier chez moi… Si nous avions pu nous rencontrer un peu plus tôt… et si j’étais plus jeune, sans doute aurais-je laissé parler la folie de mes désirs parler plutôt que mes convictions et mes devoirs… vous voyez, le vieil ours que je suis n’en finis pas de grogner même après lui-même… mais sachez Liz que les deux jours derniers furent et de loin, de merveilleux moments dans ma vie déjà bien remplie. Vous, fille du soleil, avez réussi à me faire ressentir ce que j’avais oublié… derrière nos petites provocations amicales et nos extravagances amusantes, il y a beaucoup de pudeur de ma part de ne pas vouloir vous effrayer ou même vous imposer ce que vous ne souhaiteriez pas… il faut dire que les femmes et moi-même avons beaucoup de mal à nous parler et je me trompe assez souvent pour savoir que je ne suis pas très doué pour vous comprendre, vous les femmes. J’ai construis ma vie différemment de celles des autres et aujourd’hui, à l’automne de mes jours, je puis me permettre ce genre d’aveu sans véritablement choquer… il vaut mieux être sincère que se parjurer même si parfois les vérités sont risibles ou difficiles à dire. Alors je vous le dis, j’ai du mal à saisir les femmes pourtant j’aimerais bien vous comprendre belle Liz… émerveillez-moi encore que j’apprenne qui vous êtes malgré les lieues qui nous séparent désormais.

Mais le jour s’est déjà installé et je vais devoir réveiller mon coursier qui s’est assoupi depuis le temps que je lui promets ce courrier… je lui avais dis que je n’en aurais pas pour longtemps et voilà que j’y ai mis du cœur à l’ouvrage, sans doute pour apaiser cette tristesse de ne point vous croiser aujourd’hui… que le temps me parait déjà long en votre absence…

Que les étoiles veillent sur vous et vous protègent.


Le cosaque avait eu du mal à lâcher cette plume… il ne savait pas où cela le menait ni même ce qu’il disait dans cette missive tant la peur de décevoir le mettait à mal mais pour une fois, il avait envie de se jeter à l’eau sans penser que demain pouvait être destructeur… qui savait de quoi l’avenir était fait…
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Liz52
Assise à l'arriere de la charette qui la ramenait vers la Bretagne, Liz regardait s'eloigner les lumieres de Semur. La Bourgogne avait su lui apporter son lot de surprises et cela n'avait pas été pour lui déplaire.
Ses pensees la transporte alors dans un voyage, comme une introspection d'elle meme et de sa vie.
De son arrivee par hasard en Bretagne un matin de janvier 1462... Sa rencontre à Rennes avec Naoned Monfort-Toxandrie ... de Chimera de Dénéré Malines ... qui l'avaient alors prise avec eux et lui avaient fait découvrir la vie en Bretagne, la politique ... les villes de cette terre qui entre temps etait devenue la sienne. Un coup de coeur qu'elle comprit plus tard lorsqu'il s'etait révélé qu'elle était la fille illégitime de Gawam de Dénéré.. le frere de Chimera.
C'est étrange de se trouver enraciné à un lieu qu'on ne connaissait pas et qui au final a toujours été là ...

Que de chemin parcouru .... Des engagements politiques des rencontres des fiancailles rompues ... un marige ... une rupture ...
Elle ferme un instant les yeux pour ne pas qu'une larme s'echappe. Pourquoi pleurer sur son sort ?Elle etait prévenue ... elle avait épousé le Coq Angevin ... Celui que toute les Dames revaient de gouter ... Elle y avait cru et ce qui devait arriver ... Les belles promesses etaient rompues et la confiance etait partie dès lors où il l'avait trompée en engrossant sa servante puis en éduquant une de ses amies proches.
Oui ... voila pourquoi elle etait là aujourd'hui ... elle avait quelque part lachement fuit la Bretagne pour ne plus suporter cette situation. La liberté ! Elle voulait etre libre ...
Etre elle meme .. ne pas se cacher, ne plus pleurer ... voila ce à quoi elle aspirait à présent !
Et elle avait trouvé cette bouffé d'air frais qui lui avait fait tant de bien dans cette ville qui disparaissait à sa vue à présent ...

Torvar .... un nom étrange qui collait parfaitement au personnage qui avait su l'intriguer et faire de son sejour bourguignon un moment unique.
Il avait été sur ses gardes tout d'abord ... essayant de grogner ou d'impressionner ... Peut etre une façon de se protéger ... surement meme ... C'etait sans compter sur le fait qu'elle avait l'habitude des Ours de taverne pour en avoir dompté un autre ... Robin.
Alors les grognements et les crocs ..cela ne n'avait nullement fait fuir et bien au contraire.
Il y avait quelque chose dans son regard, dans ses sourires en coin qu'il lui avait distilé durant ces deux jours où ils avaient parlé echangé meme une promesse de se retrouver apres le conflit qui l'emmenait loin d'elle .
Pourquoi l'entente avait elle été quasi instantanée entre eux ? Ils etaient si différent pourtant. Lui vivant dans l'ombre alors qu'elle de part ses engagements politiques etait plutot dans la lumiere.
Le soleil ... c'est ainsi qu'il la decrivait ... Il lui avait dit avoir eclairé ses jours ... et elle avait rougis. Ce qu'elle faisait à présent qu'elle y songeait. Elle aurait aimé le revoir une derniere fois avant de partir mais il n'etait pas venu. Il ne pouvait y avoir de reproche puisqu'il ne s'etait pas engagé à venir donc elle devrait juste garder le souvenir de son visage qui la regardait profondement alors qu'il l'avait laissée apres l'avoir raccompagnée ... Elle aurait bien donné sa fortune pour dechiffrer ce qu'il se cachait alors dans la profondeur de ses yeux qui l'avaient regardée.

Depart de Nevers le soir meme, déjà un jour qu'elle etait partie.
Un coursier lancé au triple galot etait en train de ratraper la charette qui 'eloignait doucement. Il tendait une missive en l'air et criait mais elle ne pouvait entendre ce qu'il disait encore trop loin . Une fois celui ci à leur hauteur il l'interpella ..


- Vous etes la Dame Liz ?J'ai un message pour vous ... de Messire Torvar !!!

Torvar !!! Elle ne peut s'empecher de penser à quelque chose de grave et crie à Bahia d'arreter afin qu'elle puisse prendre connaissance de la missive. Elle glisse quelques ecus dans la main du messager et fébrilement lit ...
Un sourire se dessine sur ses levres et ses yeux petillent à la lecture.. Il pense à elle et il ne l'a pas ignorée ...
Tandis que le cavalier repart , elle s'insalle et prend de quoi repondre.




Torvar ... Fier Guerrier qui se veut Ours
Mais qui n'aura pas réussi à faire fuire la blonde Bretonne que je suis ...


Vous n'imaginez pas le plaisir que m'a procuré la lecture de votre missive.
Je vous avouerai avoir été triste de ne pas avoir pu vous dire au revoir à Semur. Je me suis dit que peut etre, vous préfériez prendre vos distances et que cet interlude n'avait éte justement que cela.
Je sais à présent que vous avez l'intention de tenir votre promesse.
Je sais que notre rencontre a été aussi importante pour vous que pour moi
Je sais à présent que je ne vous ai pas donné ma croix en vain.
Ma main se porte à la fiole que vous m'avez donné et mes levres goutent à nouveau à ce nectar que vous m'avez fait decouvir.
Alors que le breuvage coule en moi je sens la chaleur m'envahir tout comme cela se produisait lorsque j'etais à vos cotés à parler en taverne.
Si mon sourire a su vous redonner envie de vivre et notre promesse de nous revoir vous conforter dans votre volonté de sortir vivant de cette guerre j'en suis heureuse.
Nous serons prudent de notre coté et si cela est possible j'aimerai avoir de vos nouvelles afin d'etre rassurée.
Vous m'avez vous aussi rendu le sourire et je vais m'efforcer de le garder afin de vous l'offrir lorsque nous nous retrouverons en Bretagne.
Il me tarde de vous lire à nouveau ...

Que mon présent vous protege et vous aide à ne pas m'oublier.

Liz

Elle scelle le pli et sort son meilleur pigeon de sa cage afin que son message soit delivré au plus vite.
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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Torvar
Malade… il avait été malade le cosaque. Pour un peu, il aurait pensé que Maryah avait un don de voyance vu que dans son dernier courrier elle lui avait bien fait remarqué que s’il venait à avoir une crise, il ne serait bon à rien et risquerait sa peau… Sauf que le cosaque avait un sens du devoir exacerbé alors il restait, certes pas très causant, très à l’écart des autres mais il restait. Et c’était donc dans sa chambre qu’il avait dans une auberge sans prétention qu’il passait ses journées. Pour l’heure, il le préférait ainsi… et puis en attendant les ordres… Et justement, ils arrivèrent par un beau matin… les choses bougeaient enfin après tant d’attente…

Les accès de fièvre s’étaient calmés fort heureusement… à croire que la maladie n’était venue le titiller que pour meubler son ennui parce que Torvar s’ennuyait à Dijon. Pourtant la ville était bien vivante et du monde en taverne montrait le bout de son nez mais le cosaque n’avait ni le cœur ni l’esprit à se mêler aux autres… pas depuis Liz, pas depuis que la jolie bretonne avait osé lui mettre un peu de soleil dans l’âme pour mieux le reprendre en s’en allant car tout était redevenu terne depuis quelques jours… trop terne depuis le départ de Liz.

Tandis que le soleil de printemps pénétrait durement dans la chambre, Torvar allongé sur son lit, la chemise en sueur, se redressa tant bien que mal, l’esprit embrumé par trop de Gorsalka avalé la veille afin de maitriser ce maudit tremblement et faire taire qui provoquait une douleur irradiant jusqu’à l’épaule. La maladie qui faisait son grand retour et qui, sans doute, progressait l’affaiblissait, il en prenait pleinement conscience en se frottant le visage… L’esprit sortait de sa torpeur, cherchant en vain à faire la part des choses… Peut être était-ce ainsi que tout devrait se finir… sur un champ de bataille ou lors d’une ronde… le prix du sang ne lui avait jamais fais peur, il savait que c’était ainsi qu’il devrait s’en aller mais est-ce trop demander que de vivre encore un peu afin d’honorer quelques promesses faites dernièrement ? Il voulait la revoir, il voulait recroiser sa route, plonger à nouveau dans ce regard énigmatiquement rieur et entendre sa voix qui avait su l’emporter loin, si loin vers un avenir qui s’était vaguement dessiné dans les brumes de son esprit…

Se levant péniblement, le fier cosaque alla fourrer sa tête dans un seau d’eau froide afin de réveiller le reste de son esprit. Rejetant en arrière ses cheveux blanchis, il attrapa une étole blanchie afin d’essuyer l’eau qui se frayait un chemin dans son cou, ôta sa chemise trempée qu’il jeta sur le bord du lit avant d’en enfiler une autre propre… S’installant enfin à la table, Torvar attrapa un nouveau vélin et se mit à écrire.




Liz, très chère Liz,
Dame de Lumière, fille du soleil et heureuse voyageuse,

J’ai été heureux de recevoir de vos nouvelles même si je sais qu’entre le moment où vos mots sont venus danser devant mes yeux et aujourd’hui, vous avez dû avancer sur ce chemin que je sais si peu sûr. Heureusement que je vous sais en compagnie d’amis prompt à vous défendre mais restez sur vos gardes et aiguisez votre instinct. Je sais que vous en avez, je l’ai vu dans votre regard et il n’y a pas mieux afin de rester en vie.

En ce qui concerne la vie, la mienne est toujours en moi comme vous pouvez le constater. J’ai eu la chance de rester loin des échauffourées et des combats pour le moment mais je me doute bien que cela ne va guère durer. Des nouvelles me sont parvenues et me voilà enfin à faire mon devoir… Le temps me paraitra moins long maintenant que mon esprit est autant occupé que mes mains… Cela m’évite de trop penser à notre rencontre, à nos promesses que je compte bien honorer un jour… Pour le moment, cela m’est impossible mais un jour viendra où vous me verrez débarquer sur votre sol breton avec la ferme intention de visiter ces grottes dont vous m’avez parlé en votre compagnie.

Pour l’heure, je me dois d’aller m’entraîner... à mon âge, mes réflexes sont moindres et sans travail, je suis dans un beau bourbier… Voyez ce que je deviens, un vieil ours qui a maintenant du mal à se mouvoir… cela en devient malheureux… et ne vous moquez point chère Liz où je le saurais et je vous le ferais payer à ma manière !

Que les étoiles vous protègent et vous guident jusqu’à vos terres hospitalières.



L’écriture avait été maitrisée mais encore quelque peu tremblante, il faisait de son mieux pour cacher son mal encore aujourd'hui... mais ça irait mieux sur le champ de bataille... ou plus tard quand il aurait bu de son breuvage miracle qui lui faisait oublier ses douleurs et ses mains tremblantes... encore une fois...
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Liz52
Limoges ... Mais que faisait-elle ici ? Pourquoi Bahia avait -il voulu passer ici ? Elle n’était pas d'humeur la blondinette et cela était établit depuis son départ de Bourgogne.
Elle ne prenait pas plaisir à venir en taverne, elle le faisait presque comme par habitude mais elle n'avait pas d'entrain.
Son regard se perdait souvent sur la route, tantôt vers l’arrière ... tantôt vers l'avant ....
La Bretagne l'attendait mais elle avait laissé une partie d'elle même là bas ... à Semur ...
Liz reprend toi !

Inlassablement ses pensées allaient vers cet homme fier et courageux qui avait croisé sa route. Elle porte la main a son cou sachant pertinemment qu'elle n'y trouvera pas sa croix puisqu'elle doit être à celui de Torvar ... Si il l'a conservée, elle espère qu'elle le protège.
Inquiète de l’absence de nouvelle malgré le fait qu'elle se doute que sur un champs de bataille, il n'est pas aisé de s'adonner à l’écriture, elle prie en regardant les étoiles d’être rassurée sur la vie de celui qui est en train de prendre place dans la sienne.
Les échos qu'elle a du conflit ne viennent en rien apaiser ses craintes. Des amis à elle ont même été laissés pour mort sur le chemin pas très loin de là où il devait être.

Maudissant sa faiblesse, la jeune femme décide d'aller faire quelques pas dans la ville qui au fond doit être comme toutes les autres. Le marché, la mairie, l’église .... elle n'arrive pas à trouver l’endroit attrayant. Elle aimerait être chez elle .... à regarder la mer au dessus des falaises ... Au moins là bas elle peut laisser parler son cœur et confier ses secrets au vent. Les derniers jours avaient été par trop éprouvants pour son cœur qui aurait bien du mal à cicatriser. La confiance ... elle l'avait perdue .... même en elle même. La courrier reçu de son mari avait fini de l'achever nerveusement et elle lui avait répondu en y mettant toute sa colère et sa peine. Cette fois ... il fallait le reconnaitre la page se tournait.

Tout à ses pensées elle ne vit pas de suite le pigeon qui volait autour d'elle cherchant à attirer son attention. Lorsqu'il vint au final de poser sur ses cheveux, surprise, elle poussa un léger cri mais bien vite parti à rire de la situation. Il lui délivre son message et vole jusqu'à l'arbre le plus proche pour picorer. Elle ne reconnait pas le sceau mais elle sait qu'il ne vient pas de Bretagne. Son visage s’éclaire lorsqu'elle reconnait l’écriture de Torvar. Il est vivant ... !
Elle court plus qu'elle ne marche pour retourner à la charrette afin de lui répondre au plus vite.




Torvar, l'ours des steppes
Fier combattant que j’espère prudent ...


Étrange chose que le destin .. mes pensées étaient tournées vers vous lorsque votre intrépide pigeon s'est niché dans ma blonde chevelure me taquinant et me forçant à rire au beau milieu de Limoges où je suis .
Effectivement mes pas me rapprochent jours après jours de la Bretagne mais m’éloignent de vous. JE sais que vous êtes tout à fait en capacité à affronter ce qui vous attends mais je mentirai si je disais ne pas craindre pour vous.
Les échos de la guerre parviennent jusqu'ici et ne m'aident pas a me dire que vous allez bien.
Mon cœur se réjouit de sa voir que vous n'oubliez pas notre rencontre ni nos promesses et je vous renouvelle mon invitation à visiter les grottes, les falaises de St Pol. Je sais déjà ce que j'ai envie de vous montrer et de partager avec vous à ce moment là pour vous faire découvrir mon univers.

Vous me dites avec humour je pense qu'il vous faut vous entrainer car à votre age les réflexes sont moindres ..... je n'en suis pas convaincue. Mais je dirai une chose la vivacité de l'esprit est là chez vous Torvar ... et je fais confiance à votre instinct d’ours pas si mal léché que cela pour me donner raison. Quand à me moquez .... vous devez vous douter qu'à l'heure où j’écris ses lignes un sourire s'est installé sur mes lèvres en vous imaginant .... Faites moi le donc payer .... j'assumerai sans sourciller je vous le promets.

Je regarde les étoiles en me disant que vous voyez les mêmes et cela me donne l'impression de ne pas être si loin de vous au fond. Que le ciel vous protège.

Liz


Elle siffle entre ses doigts pour appeler son pigeon blanc ... le plus rapide et lui confie sa lettre le cœur un peu plus léger.
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Torvar
Le cosaque n’avait jamais été un tendre et son humeur des derniers jours s’en ressentaient. Il était mordant avec tous sans exception et le fait de ne recevoir aucun courrier en retour du sien envers Maryah avait fini par l’achevé. Ainsi allait la vie… L’Epicée avait une nouvelle fois fait ce qu’elle devait pour disparaître par la suite… Comme il aurait dû s’en douter… après sa maladie au cœur de l’hiver, il n’avait plus eu de nouvelles durant des mois et l’avait retrouvé en couple avec Niallan… cette fois-ci encore, elle avait dû trouver ailleurs ce que lui ne lui donnait pas…

Soupirant, sachant très bien que le fait d’avoir reconnu Percy ne les liait aucunement, il avait quand même tenté de lui offrir un peu de stabilité en lui donnant Cheny comme port d’attache mais elle en avait fait fi, refusant cette idée de devoir venir séjourner chez lui… sa « noblesse » la dérangeait avait-elle dit et il avait eu beau lui expliquer que cela ne changerait rien, elle n’avait pas eu l’air de comprendre… C’était viscéral chez elle…

Donnant un coup de pied dans une pierre sur le chemin qui le menait aux écuries, le visage fermé, le regard sombre, Torvar ne pouvait pas cautionner ses propres réflexions. En effet, Maryah n’avait pas l’air de refuser tant que ça la noblesse de l’éventuel père de Perceval lorsque ce dernier aurait pu lui être utile en reconnaissant le gamin… Souvenirs douloureux pour lui qui avaient alors compris que rien ne pourrait exister entre eux et que les quelques sentiments qu’il ressentait à l’époque ne pouvaient être qu’éphémères… Etait-il manipulé ou devenait-il con avec l’âge, telle était quand même la question qui le taraudait depuis des jours… Et cela n’allait pas arranger son humeur… Il fut pourtant interrompu par un coursier qui lui transmit un pli dont il reconnut rapidement l’écriture. Rangeant le pli, Torvar préféra se rendre auprès de Vorobeï afin de lui prodiguer ses soins journaliers… il prendrait connaissance plus tard de ce courrier.

Revenu dans sa chambre bien des heures plus tard, un peu moins grincheux qu’il ne l’était en début de matinée, Torvar relu le courrier qui lui provenait de Bretagne et se mit à l’écriture d’une réponse.



Citation:
Mon Ours de Semur,
Ai je la permission de vous appelez ainsi ?

J'espere que ce pigeon vous trouvera en vie.... car de mon coté mon voyage prends fin, etant depuis l'aube en terre Bretonnes.
Certes je ne suis pas encore arrivee à la maison à St Pol mais ... je suis quand même chez moi et j'avoue que cela fait du bien.
Le chemin m'a parrut long mais peut etre est ce parce que je me fais du soucis pour vous. Je sais ce que vous devez vous dire, que cela est inutile d'une part et que de deux, vous etes un grand garçon ....
N'empeche que oui... je pense à vous là bas ... et dans ces moments là je préfere revenir en souvenirs à Semur lorsque nous echangions joyeusement vous et moi.
Je ne vais pas prendre plus de votre temps et terminer là mon message.
La guerre prend du temps ... et des vies .... Gardez la votre s'il vous plait

Votre amie
Liz





Chère Liz,

Vous voilà de retour chez vous, en ces terres ancestrales et dans quelques jours dans votre maison. Je pense que vous apprécierez le confort de votre demeure et le plaisir de retrouver votre refuge. C’est toujours ainsi lorsque l’on retrouve ses pénates. Moi-même, à l’heure actuelle je n’aspire qu’à cela tant je trouve cette guerre plus usante pour les nerfs qu’autre chose. Aucun combat n’est mené, nous ne sommes là que pour assurer protection mais on se demande bien de quoi puisque rien ne nous a été communiqué. Je pense que l’on fait de la rétention d’informations par peur que l’un d’entre nous fasse marcher sa langue, il faut dire qu’après les dernières trahisons, la Reine doit se sentir dans ses petits souliers mais ce n’est pas une raison… tout le monde en a marre, moi le premier… j’aime aller au combat et rester à compter les étoiles et les nuages dans le ciel n’a jamais été mon fort… enfin je ne vais pas vous embêter avec ça, vous êtes à mille lieues de là et ce n’est pas votre combat.

Ainsi donc, votre voyage c’est bien déroulé. A la bonne heure ! Au moins vous êtes arrivée entière et c’est bien là le principal. Vous allez pouvoir prendre quelques repos pour vous remettre de ces jours sur les routes, s’il fallait encore panser des plaies cela serait bien moins agréable à vivre… et puis vous vaquerez à vos occupations. Je suis certain que votre village vous a manqué et que les gens sont impatients de vous retrouver. Votre sourire va illuminer la Bretagne toute entière, j’en suis certain et votre rire remplira les murs des tavernes de Saint Pol comme il en fut le cas lors de votre passage à Sémur… que ces souvenirs me semblent bien loin désormais… mais c’est là le fait d’un souvenir, se rappeler à la mémoire de chose qui sont du passé…

Je suis désolé, je ne suis guère de bonne compagnie ces derniers jours aussi vais-je vous laisser là afin de ne pas venir noircir de ma mauvaise humeur la vôtre.

Faites attention à vous Liz et prenez soin de votre personne.

Avec toute mon amitié


Il était temps de lui envoyer tandis que lui allait se jeter quelques verres dans le gosier.

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Liz52
La Bretagne ... elle etait enfin rentree chez elle .... Cela faisait un peu plus d'un mois qu'ils avaient prit la route de la Bourgogne afin d'aller chercher le frere de Bahia. De villes en villes de feux de camps en feux de camps, ils avaient traversé bien des duchés et des comtés. Elle n'avait pas forcément rencontré beaucoup de monde mais elle n'oublierait jamais Semur.
Outre le fait que c'etait la ville de Az, elle y avait connu un homme ... mystérieux un peu ours mais qui l'avait touchee. Il l'avait alors détournée des tourments qui etaient son quotidien depuis des mois.
La separation d'avec son mari n'avait pas ete simple meme si elle avait ete à son initiative. Elle ne pouvait continuer avec Killi ... jamais il ne changerait et l'y obliger serait egoiste.

Elle pousse un soupir alors que la charette se gare devant la taverne municipale de Rieux. Fatiguee, elle descend ses affaires et se hate de rentrer demander une chambre afin de prendre du repos. Elle avait ses habitudes ici y ayant des amis, et elle aimait bien cette ville. Le soleil montait dans le ciel mais elle n'avait pas la force d'aller en ville. La jeune femme s'effondre sur le lit et ne tarde pas a s'endormir.
Un leger bruit à la fenetre la sort de ses reves. Il lui fallu quelques minutes avant de comprendre qu'il s'agissait d'un pigeon.

Liz va à la rencontre du volatile et lui ouvre la fenetre. De suite celui ci vient se nicher sur son epaule. Elle sourit et lui offre des morceaux de pain pour le remercier de sa course. Qui lui envoie un message ? La question ne se pose pas longtemps, elle reconnait le sceau. ... Torvar...
Un sourire se dessine sur ses levres tandis qu'elle deroule le parchemin mais bien vite son sourire s'estompe à la lecture de son contenu. Il est fermé et semble seul fatigué ... presque "vide".Elle ne retrouve pas la chaleur habituelle de ses courriers. Qu'avait il bien pu se passer ?
Elle se devait de lui repondre mais eviterait de le questionner.Il n'etait pas homme a se lamenter ou à s'ependre de ses etats d'ames surtout avec une inconnue qu'elle etait il fallait bien le dire.



Torvar,

Je suis toujours ravie de recevoir de vos nouvelles. Cela me rassure et me conforte quand au fait que vous etes sain et sauf. Je vous avouerai que le fait de savoir que la guerre n'est pas si "active" que cela ne me desole pas. Au moins cela evite de verser le sang et les souffrances.
Un guerrier, un mercenaire ou autre comme vous vous determiné doit en avoir assez de l'inactivité je le comprends bien mais dites vous qu'au fond cela vous laissera le temps pour d'autres choses.

Je ne connais pas la Reyne, je n'ai pas eu cette honneur de lui etre présentee. Cependant je peux concevoir qu'elle soit prudente. Soyez sur vos gardes l'ennemi peut etre partout mais je ne vous apprends rien ... la trahison peut prendre multiple forme et etre plus oui moins destructrice j'en sais quelque chose tout en n'ayant jamais combattu au front.

Je vais moi aussi me battre ici en Bretagne avec mes propres armes pour que mon pays prospere. Je me suis à nouveau engagee politiquement et pendant les deux prochains mois je vais devoir faire face la tete haute ! Les attaques verbales et la fourberies vont m'atteindre à n'en pas douter mais je garderai la tete haute tout comme vous vous serez fidele à votre engagement envers votre suzeraine.

Ne croyez jamais assombrir ma journee par vos ecrits que vous soyez de bonne ou mauvaise humeur. Vos etats d'ames font partie de vous et si on vous aime vraiment on doit aussi les accepter. Je sais d'experience que les ours solitaires refusent de parler et prefere raler dans leur coin. Si un jour je peux faire quelque chose pour vous sachez que je serai là.

Je garde l'espoir de vous voir un jour pousser la porte de ma taverne à St Pol ... J'ai envie de retrouver notre complicité et cette facilité à rire. La distance que represente le chemin entre nous n'est pas si grande. Nous voyons le meme ciel, les memes etoiles....
Rien de vous oblige a franchir ces lieux entre nous mais vous me rendrez heureuse si vous le faites un jour.
Le cas contraire je ne vous en triendrai pas rigueur et garderai precieusement votre souvenir et votre flasque avec moi.

Que le tres haut vous garde ... et qu'il vous aide a trouver la sereinité qui vous manque.

Liz

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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Torvar
Surpris le cosaque ? A peine à vrai dire. Il avait reçu des nouvelles de Bretagne qui l’avaient fait sourire. Ainsi donc la fille du soleil se lançait dans la politique… Grand bien lui fasse, il savait qu’elle en serait capable. Entre ses sourires, son charme naturel et cette volonté que l’on devinait poindre par moment… Elle ne pourrait que réussir… Et puis elle n’était pas fille du soleil pour rien, il fallait qu’elle brille et irradie aux yeux de tous… tout le contraire du cosaque dont la vie ne s’était faite que dans l’ombre et le néant… jusqu’à maintenant il était rien ni personne dans ce pays où on le regardait encore de travers par moment…

La vie de Torvar ne changeait guère… Petites habitudes, grands moments de solitudes, ainsi était fait son quotidien mais il faisait ce qu’il devait et c’était bien ainsi… son devoir était accompli et rien ni personne ne pourrait lui reprocher quoi que ce soit. Alors en ce dimanche, prenant le temps de relire les mots de Liz, il chercha ce qu’il pourrait bien lui répondre…



Citation:
Mon ami des Steppes ...

Je viens par cette missive vous dire que je suis arrivee à destination et saine et sauve ...Les falaises de St Pol sont toujours aussi belles et les grottes sont toujours là pretes à accueillir ceux qui veulent s'y refugier.
Je n'ai pas resisté à la tentation d'aller me jetter à la mer en arrivant ... le plaisir de sentir la mer sur ma peau m'a redonner des forces apres la fatigue du voyage. ... Une renaissance.
Je suis sure que vous adoreriez cela .... la fraicheur de la mer qui vous caresse tanis que les vagues vous...

Et vous mon ami ? Qu'en est il de vous et de cette guerre ? JE souhaite que vous ne soyiez bléssé et que vous puissiez rentrer chez vous prochainement. Il me tarde d'avoir de vos nouvelles ... Votre flasque vous attend tout comme moi. Je n'oublie pas que je dois vous faire une visite des grottes ..

JE viens d'etre fraichement élue au Conseil Ducal et bien que ma fonction ne soie pas encore definie , je vais etre fortement occupee .. ce qui m'arrange car ainsi j'eviterai de trop penser et de trop m'inquieter..

Portez vous bien et que le ciel vous protege ...

Votre petite blonde Bretonne de Semur

Liz


Torvar était assis à sa table, frottant son menton, en pleine réflexion. Quoi lui dire, que lui raconter… les deux jours qu’ils avaient passé ensemble à l’ombre d’une taverne semuroise avaient su amorcer les prémices de liens mais aujourd’hui, que restait-il de ces liens depuis l’éloignement de chacun ? Pourtant, dans l’esprit cosaque, Liz restait un merveilleux souvenir, de l’un de ceux qu’il chérirait longtemps… au milieu de tous les autres qui baignaient dans le sang et la haine… Mais que pouvait-il se permettre de lui dire, elle qui était maintenant à l’aube d’une carrière étonnante… lui n’était en rien politicien et encore moins prince charmant…. Juste bon à jouer les ours mal léchés les matins de printemps quand au loin sonne le glas afin de prévenir que la guerre se trouve aux pieds des frontières du duché… Attrapant son godet remplit de son breuvage aux couleurs chatoyantes et ambrées dues au miel qu’il avait fait fondre dedans, Torvar y trempa ses lèvres pour en savourer la douceur avant de prendre la plume et de se lancer.



A vous fille du soleil,

Il me semble que le nom dont je vous affuble n’est que vérité… vous voilà au cœur de votre duché afin d’irradier comme il se doit... je me trompe rarement sur les gens et voilà qu’une fois encore j’avais vu juste. Alors j’en profite pour vous féliciter. Vous semblez bien heureuse de cette situation alors profitez du temps que vous passerez dans ces eaux troubles et n’oubliez pas une chose, amusez-vous… La vie est trop courte pour se mettre martel en tête et ne pas en profiter. Vous le savez que trop bien j’imagine… A Sémur, il me semble que vous étiez disposée à le faire alors continuez Liz… continuez à voir la vie comme vous le faites.

Sinon ici c’est comme à l’ordinaire…. L’attente est de mise… on attend, on attend, on attend sans rien voir venir… nous devons être bien effrayants pour que personne ne veuillent venir se frotter à notre armée… enfin, les jeunes soldats ne s’en plaignent, les vieux lascars dont je fais parti s’en trouvent un peu frustrés mais je fais avec… et puis au moins lorsque le moment viendra pour moi de prendre la route de la Bretagne afin de vous rendre votre bien qui trône toujours autour de mon cou, je le ferais dans de bonnes conditions et au meilleur de ma forme… Mais que le temps me parait long aujourd’hui… j’ai hâte de venir me frotter à votre mer et ses vagues ainsi qu’aux grottes dont vous m’avez tant parlé… parfois je m’imagine déjà en votre compagnie à écouter le bruit du flot marin, seuls au monde en ces lieux qui n’a plus d’âge… cette image me hante tout en m’aidant à trouver le sommeil au petit matin, lorsque je rentre dans cette chambre d’auberge bien impersonnelle… alors je ferme les yeux et j’imagine ce lointain paysage…

Mais avant de le découvrir, il va nous falloir de la patience… il m’en reste encore un peu en réserve, heureusement…

Que les étoiles vous guident Liz.



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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Liz52
Cela faisait plus d'une semaine qu'ils etaient tous cloitrer dans une piece à essayer de se mettre d'accord apres des nouvelles elections ducales .... Comme à l'habitude chacun camapit sur ses positions et defendait son "bout de gras" ...Entre les vieilles queurelles ancestrales et familliales et les luttes de pouvoir, les noms d'oiseaux volaient.
Liz avait deja connu bien des Conseils Ducaux mais jusque là cela avait toujours fini pas s'arranger et des concilliations avaient été trouvees .... mais là ...
Au soir du 3eme tour de scrutin, la tention etait telle qu'on pouvait presque ressentir l'orage qui grondait en Bretagne dans tous les sens du terme.

Le Grand Duc par son intervention, avait declenché la colere du Duc sortant ce qui par enchainement d'action avait mené à une possible guerre civile. Pourtant elle y avait cru à la sortie de crise apres de longues discussions d'apaisement mais il lui fallait se rendre à l'evidence .... la lutte du pouvoir etait la plus forte.
L'armee Grand Ducale c'etait rassembléé à Rennes et les rumeurs concernant la prise par la force du chateau Duccal n'etaient plus seulement des rumeurs ...

Elle ose approcher de la fenetre d'une des pieces de reunion pour observer ce qui se passe et tenter de se rassurer mais rien... Le brouillard epais ne laisse pas dicerner les hommes qui se battent ou pas en bas. Seull des bruits indefinissables parviennent jusqu'à elle. Resserant ses bras autour d'elle pour reprimer un frisson de peur, elle se dit que peut etre la fin est proche et qu'elle a des choses à dire à des personnes qui lui sont chers qui sont loin .... une denriere fois ?

Elle prend place et se munit de quoi ecrire .... apres les amis habituels elle est devant sa missive encore vierge .... Torvar .... La jeune femme pense au Cosaque qu'elle a laissé en bourgogne quelques temps plus tot avec qui elle a noué des liens qu'elle ne sait definir. Cet homme austere mais qui lorsqu'on prend le temps de le connaitre est passionnant et surement passionné.
Un sourire vient etirer ses levres à ce souvenir de l'ours des steppes essayant de gromeler et de l'intimider en vain ...
Ils s'etaient promis de se revoir ... de se connaitre et ... quoi d'autre ?



Citation:
Ours des Steppes ...
Guerrier de parole et Homme de coeur je n'en ai jamais douté ...

Je ne sais ci cette missive vous trouvera et si lorsque cela sera si je serai toujours en vie. Vous etes vous meme entre la vie et la mort sur votre champs de bataille dans ce combat qui est le votre et voyez vous .... nous ne sommes pas si eloignés par nos destins en ce moment ..
Comme je vous l'avais ecrit, je me suis a nouveau engagee pour ma terre et ai été elue au Conseil Ducal ... mais les tensions avec le Grand Duc sont telles qu'il a decidéde prendre le chateau de Rennes par la force.
Je suis actuellement acculee dans une des pieces de la place attendant qu'on vienne me chercher pour ..... je ne sais quoi ... m'emprisonner .. me tuer ...

Je ne pouvais me resoudre à eventuellement quitter cette terre sans vous avoir parlé une derniere fois et vous dire combien notre rencontre a été importante pour moi à un moment ou le doute m'envahissait. Vous m'avez en quelque sorte sauvé en me faisant sortir de ma torpeur. Vous m'avez rendu le sourire.. le vrai pas celui de facade pour sauver les apparences que je servai à mon entourage pour donner le change.
J'aurai tant aimé vous revoir et vous montrer cette bretagne que j'aime tant et qui va peut etre m'engloutir bientot ....

Gardez ma croix .... quoiqu'il arrive elle vous appartient. Et si le tres haut m'accorde la vie alors je n'aurai de cesse que de vous attendre à moins que je ne vienne à votre rencontre .
Ne m'oubliez pas trop vite ....

La petite blonde Bretonne qui arriva à vous faire sourire ...

Liz


Elle prend son meilleur pigeon et lui depose un baiser sur la tete lui murmurant des mots d'encouragement et le libere par la fenetre opposée afin qu'il ai une chance de passer .... Elle prie pour qu'il arrive a destination et pour son salut ayant terriblement envie de vivre .....
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Torvar
Il avait reçu des nouvelles de la jolie blonde de Bretagne et aux vues de ces dernières, elles n’étaient guère réjouissantes… Pas mieux qu’ici d’ailleurs après les dernières nuits où l’on entendait se fracasser les épées les unes contre les autres tandis que l’ennemi essayait d’entrer en force dans la ville. Les portes tenaient bon pour le moment mais jusqu’à quand ?

Dans une grimace qu’il essaya de maitriser, Torvar attrapa un vélin neuf et sa plume pour se mettre à l’ouvrage. Il avait été blessé au combat, une égratignure qui se rappelait à lui lorsqu’il bougeait le bras mais pas de quoi se lamenter… et il y en avait tant d’autres qui étaient alités… il ne se laisserait pas aller à la facilité de geindre… non, il ravalerait sa gêne pour un autre moment et donnerait des nouvelles à Liz… se demandant si ce n’était pas la dernière fois qu’il le pourrait…




Très chère fille du soleil et des flots,

Je vois que votre quotidien se parsème d’embuches… Essaieriez-vous de me faire faux bonds douce amie ? Voudriez-vous absolument me quitter avant de m’avoir revu ? Je vais penser que vous êtes bien pressée d’en finir avec moi… je vous imaginais plus téméraire que cela pour affronter les ours mal léchés et encore plus l’adversité. Me serais-je trompé sur vous jolie Liz ?

Comme je ne le pense pas et que je vous sais attachée à la vie, je vous donne quelques conseils qui vous sauveront peut être un jour la mise. Ne jamais sous-estimer l’adversaire, toujours le regarder droit dans les yeux, jugez en silence de ce qu’il a comme arme et éventuellement de sa perfidie au regard de ses prunelles… Ne jamais s’avouer vaincu et toujours porter une lame cachée. Vous m’avez dis savoir manier l’épée, apprenez à manier un plaisant stylet dont seule vous connaitrez la cachette… de préférence accessible rapidement alors évitez les jupons et autres fanfreluches difficilement accessibles hâtivement ou une épingle à cheveux… bien affutée, elle fera des malheurs dans le cou des hommes trop entreprenants…

Maintenant, rassurez-vous belle enfant du soleil, vous ne mourrez pas demain. On a rarement vu de prises de châteaux qui se finissaient en boucherie. Le grand Duc n’a aucun intérêt à faire passer de vie à trépas un éventuel conseiller… son image en prendrait un coup… Alors tout au plus, vous serez reconduite chez vous sous bonne escorte avec l’interdiction d’en sortir afin de ne pas œuvrer à renverser le pouvoir qui s’établit mais n’ayez crainte, vous brillerez encore de mille feux dans les jours et les mois à venir et vous aurez encore l’occasion d’aller nager dans les flots de Bretagne.


Les mots se perdirent un instant dans son esprit, la plume due être posée. Le cosaque s’enfonça dans le creux de son siège quelques instants afin de respirer calmement… la douleur réapparaissait plus agressive que jamais… le boucher avait fait son œuvre, il avait rafistolé les chairs comme il a pu, avec les moyens du bord… encore une cicatrice qui devrait faire poser tant de questions… on disait que les femmes aimaient à connaître tout du corps de leurs amants… Torvar n’aimait guère parler du passé et de ce qu’il avait vécu… ses marques et leurs significations… tout était gardé au fond de ses silences dans un coin de sa mémoire qui n’appartenait qu’à lui et très rarement aux autres…
Les deux mains recouvrirent le visage du cosaque, la lassitude se lisait sur ses traits pourtant il se sermonna mentalement. La lettre devait lui parvenir avant qu’il ne soit trop tard…




Liz, jolie Liz, j’aurais aimé vous revoir aussi mais le temps ne nous a pas laissé le choix, c’est peut être mieux ainsi. Vous n’aurez aucun regrets concernant ce qui aurait pu se produire si nous nous étions recroisés… notre séparation aurait peut être été plus difficile encore… je ne vais pas vous cacher que vous m’avez plu au premier regard… cette étincelle qui y flottait est venu faire son chemin dans ma vie… mais je ne nous aurais point rendu service que de profiter de l’instant… je ne suis pas homme à tenter de séduire une femme, si belle soit elle pour le plaisir de la comptabiliser parmi mes conquêtes. Ce genre d’attitude m’écœure au plus haut point et j’exècre les hommes qui jouent ainsi…. Et à mon âge, en parfait ours des cavernes, je ne me referais plus. Toutefois, je garde en mémoire le fait que j’ai servi à vous rendre le sourire même si j’en doute sincèrement, ces mots me vont droit au cœur en ces jours graves que nous traversons vous et moi.

Comme vous le savez peut être la situation ne s’arrange pas ici. Des armées teutonnes sont sorties du brouillard pour venir réclamer ce que nous ne voulons point céder. Les gens autour de moi tombent, mortellement blessés ou que légèrement malmenés peu importe… Nous n’avions pas prévu une telle férocité. La mère de mon fils se trouve aujourd’hui entre la vie et la mort pour avoir décidé de me suivre dans cette furieuse aventure et j’ai moi-même ordre de rester tranquille un jour ou deux, le temps de me refaire une santé…

Voyez, un quotidien qui me dépasse, nous dépasse mais qui est le notre, celui que nous devons affronter avec dignité, quoi qu’il arrive. Demain je retournerais sur le champ de bataille et l’avenir me dira si mes yeux pourront se poser sur cette Bretagne que vous chérissez tant. En attendant, votre croix ne me quitte pas tout comme vous, vous restez au cœur de mes pensées.

Gardez-moi dans votre souvenir belle dame et souriez à la vie Liz, elle a tant à vous offrir.
Avec toute ma gratitude d’avoir un jour osé poser les yeux sur moi.



La lettre était terminée, Torvar put se délasser non sans une grimace de fatigue. Il se leva difficilement, pris une profonde inspiration puis appela son aide de camp afin de lui confier le pli qu’il devait faire voyager jusqu’aux côtes bretonnes puis il alla soulever le pan de sa chemise devant la glace afin de constater les dégâts… la plaie avait du mal à cicatriser… trop tôt, pas assez de médications mais pas assez d’hommes pour se battre, demain il y retournerait…
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Liz52
La révolte était passée ... pour le moment. Les assaillants avaient renoncés à prendre le château de Rennes par la force . La jeune femme remerciait encore en silence l’arrivée bénite de la décision de la CJ qui avait arrêté le combat avant qu'il n'ai lieu en déclarant illégale l'action menée par le Grand Duc et ses partisans. Bien que n'ayant pas de griefs personnels envers lui, Liz ne pouvait concevoir la prise de pouvoir par la force alors que le peuple avait fait entendre sa voix par le biais d’élections... Certes les décisions avaient mis du temps à être prises mais ils y étaient arrivés ... du moins un consensus avait été trouvé et elle se retrouvait Commissaire au Commerce ce qui lui allait parfaitement.

Elle aimait l’économie et cela lui procurait toujours autant de joie que de travailler en relation avec d'autres contrées qu'elle se promettait un jour de visiter lorsqu'elle aurait besoin de souffler comme cela avait été le cas les deux mois précédent. Liz allait faire du bon travail assistée d'Azkaban de Meneac qu'ils avaient été cherché à Semur ....
Semur ... encore une fois ses pensées la ramènent là bas et à Torvar .... Le cosaque revenait souvent dans ses songes ou ses pensées la journée. Elle ressentait comme un gout d'inachevé à ses moments là.

Un coup frappé à la porte et elle sort de sa soudaine rêverie ... Un coursier vient lui remettre un pli qu'elle s'empresse de lire. Torvar .... Décidément c'est à croire qu'ils sont liés par quelque chose d'invisible pour que sa missive lui soit remise justement alors qu'elle songeait à lui .... Lorsqu'elle lui avait écrit elle pensait qu'elle n'aurait peut etre plus l'occasion de le faire et encore moins de le revoir .... mais le destin en avait décidé autrement et à cet instant c'etait elle qui tremblait en prenant connaissance du contenu du pli.

Comme il paraissait loin ... la guerre faisait son œuvre sur cette homme qu'elle ressentait si chaleureux pourtant à qui voulait bien se donner la peine de creuser. Il ne serait surement pas d'accord avec cela se disait Liz mais c’était vraiment ainsi qu'elle le ressentait. Elle n'avait pas eu peur une seule fois en sa présence au contraire.... Il avait suffit de deux jours à la blonde Bretonne pour être captivée par ce Cosaque comme il se faisait appelé... deux jours pour être prise d'une irrésistible envie de le revoir ... deux jours pour se dire à présent qu'il lui manquait...
Un sourire vint éclairer son visage lorsque décryptant les mots à moitié dévoilés sur ce qu'il peut ressentir à son égard. Elle lit sa peur de perdre une personne qui lui est cher, son envie que ce conflit cesse et sa lassitude...
Comme elle aimerait elle aussi pouvoir le réconforter et l'apaiser par sa présence ... Fille du soleil comme il prénommait ... Il fallait qu'elle honore ce nom et trouve de quoi lui réchauffer un peu le cœur si cela était possible.





Mon adorable Ours qui s'en défend ...
Ma tentation de voyage ...

Je suis si heureuse de pouvoir à nouveau vous écrire et vous dire que vous aviez raison. Les choses ne sont pas ici de toutes roses mais elles s’apaisent la guerre civile est pour le moment écartée.
Je suis au poste de Commissaire au Commerce comme je le présageai et cela me ravit. Vous connaissez mon gout pour l'économie et l’échange en général que permet ce poste à tout niveau tant humain que financier. Je travaille déjà à la quette de Fer et de Pierres qui nous font cruellement défaut ...

Tout cela pour vous dire que j'essaie de m'occuper l'esprit pour éviter de trop penser à vous ... Je l'avoue ... Vous me dites dans votre missive que je reste au cœur de vos pensées .. sachez que vous faites de même avec les miennes.
Il n'y a pas d'explication à cela et je n'en cherche pas. Vous vous souvenez? Je vous ai dit à Semur que j'avais envie de vivre de profiter d'aimer à nouveau et de donner du bonheur ... et bien je le pense toujours...
J'ai encore le souvenir de vos paroles lors de votre première lettre ... je me dis .. que ce serait il passé si il était venu ? Si il avait osé ?
je n'aurai jamais la réponse à ces questions là mais je compte bien découvrir ce qu'il y a au fond de vous Torvar ... Non je ne renonce pas facilement. Je n'impose rien je ne promets rien ... sauf peut être d’être là pour vous.
en quelle qualité ? Celle qui vous plaira.
Tantôt amie, une autre fois confidente.. ou encore conscience ... que sais je encore ... il y a tant de possibilités avec vous....

J’espère de tout cœur que la mère de votre fils pourra guérir de ses blessures afin que cet enfant ne soit pas privé de sa mère. Mais je prie aussi pour que le très haut vous garde en vie ... pour eux evidemment mais aussi très égoïstement pour moi.
Je vous le dis sans détour Torvar ... je veux vous revoir même si je dois moi même faire le trajet jusqu'à vous.... et j'en suis capable. Quand une bretonne souhaite quelque chose elle se donne les moyens !!! Vous verrez !! Je suis pleine de surprises ! Ne me dites pas que vous renoncez ou que vous n’êtes pas curieux ....

Non seulement j'ai posé les yeux sur vous mais vous aussi avez su me voir alors .... préparez vous à devoir grogner car vous avez pas fini de m'avoir sur le dos Ours des Steppes !!
A très vites rien que par la pensée ....

Votre Blonde Bretonne ...
Liz

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Torvar
Les jours se suivaient et se ressemblaient… les décennies aussi.
Torvar se souvenait à la lueur du feu du campement pourquoi il n’était pas marié, pourquoi sa vie n’avait été que solitude et éternel recommencement. Il avait pris du plaisir à vivre auprès de merveilleuses femmes et elles lui avaient été toutes enlevées… l’histoire se répétait, encore, éternellement… Il y avait eu Aelis et Apollina, il y avait eu Mlada et Kalista, il y avait Maryah et Percy… mais une spirale infernale pouvait se briser si l’on prenait son courage à deux mains et que l’on arrêtait de répéter l’histoire et Torvar, aux lueurs du petit matin, en avait pris conscience.

S’éloignant un peu sous une tente de fortune qu’il avait décidé d’investir afin de rester paré pour la moindre éventualité, il se cala sur une paillasse de fortune, un écritoire sur les genoux et commença la lettre qu’il se devait de faire.




A vous Liz, fière bretonne et fille de l’astre solaire.

Je suis heureux d’avoir une nouvelle fois eu raison. Vous êtes saine et sauve et en prime vous voilà avec de jolies responsabilités. Tout ce à quoi vous rêviez puisque vous aviez pris le parti de joindre votre nom à une liste électorale, vous voilà récompenser. Vous voyez, je n’ai jamais douté de la chance qui vous souriiez ni de ce dont vous étiez capable d’accomplir… Vous êtes faites pour être au sommet jolie Bretonne et vous y parviendrez, un jour, quand vous aurez fait vos preuves et que vous vous sentirez pousser des ailes… Mais attention, ne faites point comme Icare qui a voulu voler trop haut… ses ailes n’ont point résisté et il s’est retrouvé à chuter jusqu’à n’être plus personne… De nos jours c’est si vite arrivé qu’il faille bien vous entourez et vous méfiez même de vos amis. Je le sais d’expérience mais vous allez faire les vôtres…

Il faut que je vous remercie aussi Liz de vos gentils mots pour la mère de mon fils. Elle se remet doucement mais rester à ne pas bouger n’a jamais été son fort et je doute qu’elle apprécie son séjour bourguignon dans ces conditions. Je ne puis l’en blâmer. Qui aimerait être suspendu au bon vouloir d’un médecin de campagne qui décide si oui ou non vous êtes dans la possibilité de repartir chez vous…ceci étant, la guerre a fait des ravages ici. Nombres d’entre nous sont tombés, ma suzeraine n’y a point échappé. Les Impériaux étaient plus fort en nombres et en détermination, nous n’avons pas su résister longtemps. Mais une chose nous caractérise, nous n’abandonnons pas le combat. Et pour preuve, tout ceux qui peuvent tenir encore debout sont repartis au combat… Non pas pour la gloire mais pour montrer que jamais nous ne capitulerons !

D’ailleurs, il se peut que ce soit là mes derniers mots. Chaque nuit peut être la dernière et je ne saurais quand je pourrais à nouveau vous écrire et même si je serais en mesure de le faire alors… sachant que je ne puis tenir ma promesse, je glisse entre ses lignes toutes mes pensées et vous délivre de ce vœu qui nous avions fais. Garder ma flasque de Gorsalka, elle sera un charmant souvenir dans votre vie et vous pourrez ainsi vous vanter d’avoir pu gouter le breuvage d’un ailleurs bien froid et austère tout comme ses représentants. Et afin de ne pas vous attacher à moi d’une façon indélicate et impardonnable, vous trouverez ci-joint votre précieuse croix que vous aviez passée autour de mon cou. Elle fut une alliée de charme et de mystère qui a pris soin de moi le temps qu’il était nécessaire. Aujourd’hui, elle doit revenir à sa légitime propriétaire. Elle vous sera nécessaire dans les semaines à venir… vous allez affronter le monde jolie Bretonne et de ça il faut vous protéger.

Maintenant il est temps pour moi de vous quitter. Je ne saurais mentir et vous dire que je vais vous oublier car cela ne saurait point la vérité. Mais je sais aussi que la mort est au rendez-vous aujourd’hui peut être ou demain ou plus tard… et je ne voudrais point abuser de votre gentillesse à mon égard. Nos mondes sont à mille lieues l’un de l’autre et je vous respecte trop pour vous entraîner dans le mien.
Prenez soin de vous jolie Liz et faites que votre vie soit un éternel été, rempli de soleil, de chaleur et de rires. Vous le méritez.

Je vous garde dans mes pensées.




Le cosaque avait fais venir un cavalier, lui remettant le pli ainsi que la croix celtique qu'il avait logé dans un écrin de velours avec ordre de ne le remettre qu'à son destinataire. Après ça, il l'avait payé grassement car la Bretagne n'était pas la porte à côté puis il s'en était aller s'exercer avant de reprendre le chemin qui était le sien, sur un champ de bataille ou sur la route autour de la ville...
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Liz52
LEs choses allaient de mal en pire et n'etaient malheureusement pas pretes de s'aranger. Pourtant il y avait eu une lueur d'espoir que la Bretagne ne rentre pas dans une guerre civile bien vite balayee cette meme nuit par des decision qui avaient mis le feu aux poudres.
Un edit malheureux , un changement de chef de port et tout etait parti en vrille en un claquement de doigt ... Entre des piles de mandats qu'elle ne pouvait decemment pas remplir au risque de mettre à mal les stocks et les demandes d'explications des uns et des autres, la jeune femme n'etait pas d'humeur ce matin là.
Cela n'etait pas dans ses habitudes mais là ... elle fatiguait serieusement et avait enviue de donner un grand coup de pied dans la fourmillere.

Elle se decide à prendre un peu de repos et sort du chateau pour aller faire un tour et prendre l'air.
Liz aimait les balades dans la nature quand elle n'etait pas à KP et là elle passait plus de temps enfermée à son bureau qu'à l'air libre ... elle etouffait litérallement.
Sa cape sur les epaule, elle s'apprete à sortir de l'enceinte fortifiee quand un garde l'interpelle pour lui remettre un pli qui vient d'arriver pour elle.
Toute à ses pensées, elle ne prend pas le temps de regarder plus attentivement et continue son chemin jusqu'au grand chene qui est à la lisiere de la foret voisine.

Installee sur un lit de mousse, elle ferme un instant les yeux laissant son esprit se ressourcer via la nature environnante. Comme elle aimetait etre ailleurs à cet instant ... et à un autre moment ...
Elle serait heureuse et souriante parce qu'elle ne serait plus seule mais en compagnie de celui qui malgré elle et leurs differences avait reussi à frnachir les barrieres que son coeur avait dréssé à force de souffrances.
Elle n'avait jusque là aimé que peu d'hommes. Le premier l'avait abandonné une semaine avant le mariage, le second etait engagé, le troisiement bien que l'ayant epousee l'avait trompee et elle avait rompu ... quand au quatrieme c'etait tout bonnement impossible et elle avait decidé de se fermer.
Pourtant .....

Un soupir qui la fait redescendre sur terre lorsqu'un oiseau vient se poser pres d'elle.. se souvenant qu'elle avait recu un pli, elle profite du moment de calme pour en prendre connaissance.
Elle lit et relit les mots qui viennent de la personne qui lui manque en ces moments là ... Son sang se glace au file des lectures successives.
La jeune femme ne peut préttendre connaitre le coeur de cet homme mais une chose est sure .... elle a connu bien des ours pour savoir comment ils fonctionnent tous ... ce meme instinct de protection ... Son necessaire à écriture toujours avec elle, Liz s'empresse de repondre à Torvar ....
Torvar ... combien de fois peux elle prononcer ce nom en silence ces derniers temps ?





Torvar .... Ours grognon et protecteur ...

Je sais que les instants que vous vivez sont difficiles et douloureux à bien des titres. Que cela soit dans votre chair ou celle de la mere de votre fils ou de Della ou encore de tous ces hommes qui sont bléssés ou qui pire sont mort dans ce conflit.
Je lis votre souuffrance dans vos mots et votre sentiments d'impuissance face à ce qui est arrivé à cette femme que vous semblez tant cherir.
Mais ne renoncez pas Torvar !
Vous etes fort courageux fier et fidele.... C'est aussi ce qui m'a fait battre le coeur en votre compagnie.

Vous devez vous en vouloir pour ce qui est arrivé mais dites vous que lorsqu'une femme amoureuse desire faire une chose elle le fait peut importe les consequences sur sa vie et c'est ce que je devine qui s'est passé avec la mere de votre fils.
Nous ne sommes pas des petites choses fragiles... enfin si ... parfaois ... mais nous avons notre propore force et cela est renforcé par nos sentiments.
Tout comme vous souleveriez des montagnes pour ceux que vous aimez, nous en faisons tout autant.

Soyez fier d'elle .... et de vos compagnons comme je suis sure que vous l'etes de ne pas flechir.
Mais vous .... relevez la tete fier cosaque ! Vous etes un homme de parole et d'honneur et je sais que vous sortirez de cette guerre en vie parce qu'il y va de votre honneur de respecter vos promesses et je pense à celle que vous m'avez faites.
Je ne suis pas femme a renoncer facilement non plus et comme vous me l'ecriviez dernierement je ne vais pas me debarrassez de vous aisement ... pour la simple raison que c'est la derniere chose que je souhaite.

Alors je vous le dis Torvar ..... sans detour et croyez bien que je respecte mes engagements aussi.... Il est hors de question que vous me rendiez ma croix sous pretexte de vous debinez.
Si votre choix par contre est dicté par le fait que vous ne ressentez pas le meme emoi que moi à votre pensée, là je comprendrai et ne vous importunerai plus par ma plume.
Mais si votre coeur a tant soit peu un minimum d'affection me concernant, ne me rejettez pas sous pretexte de me proteger. Vous me feriez afffront en croyant que j'ai besoin d'etre eloignee de vous meme par la plume ou la pense.

Il vaut mieux vivre des choses intensement meme si elles doivent etre breves que ne pas les vivre du tout ....
Je n'ai pas peur Torvar ..... Je vous epargnerais ce qui se passe en bretagne mais je peux juste vous dire que je connais la guerre ici aussi mais je ne renonce pas à mon reve .... je ne renonce pas à vous....

Je vous renvoie ma croix ... quelque soit votre decision me concernant gardez là je vous en prie.... Cette part de moi je l'espere vous redonnera confiance en l'avenir que nous pouvons avoir.
Quoiqu'il arrive ... vous etes et restez dans mon coeur.

Liz


Les mots etaient venus difficilement mais elle jouait son vatout .... elle se rendait compte à cet instant de la place que l'homme des steppes avait prit dans son coeur .... la douleur risquait d'etre intense mais elle prenait le risque ... Si elle le revoyait ... elle lui dirait ......
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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Torvar
Assis au fond d'une taverne savoyarde, Torvar observait d'un coin de l'oeil les allées et venues des habitués du coin. Non pas qu'il ne se sentait pas à l'aise en ce lieu mais il fallait bien avouer que passer en Empire alors que l'on était Bourguignon même d'adoption n'était pas franchement la meilleure des idées que le cosaque avait eu ces derniers temps. Mais la vie de sa petite-fille n'admettait aucunement l'hésitation. Pour elle, il aurait même tué la Reyne ou l'Empereur de ses mains si cela pouvait la ramener dans le giron de sa famille.

Donc assis-là, sa pipe remplit de ses herbes fétiches, l'oeil vif, la main sur une plume qu'il agitait nonchalamment, Torvar cherchait les mots qu'il lui fallait mettre dans ce courrier. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas répondre à la jolie Bretonne mais entre ses obligations et son sentiment que l'éloignement leur faisait bien plus de mal que de bien, il devait opérer avec douceur afin de ne pas vexer la dame. C'était qu'elle avait su montrer son caractère la blonde mais les faits étaient là et la constatation bien amère dans l'esprit de Torvar. Voyant Drobomir traverser son champ de vision tenant un bol de soupe fumant, le cosaque ne put que dodeliner de la tête. Il y avait des évidences qui s'imposaient d'elles-mêmes et d'autres qu'il fallait avouer... La plume s'abaissa et les mots commencèrent à apparaître sur le vélin.




A vous, fille du soleil et des eaux en perpétuels mouvements,

je vois que mon dernier courrier a eu son petit effet et m'a révélé la face cachée de cette charmante Bretonne que vous êtes. En voilà un caractère bien décidé et bien tranché et je ne vous ferais pas l'affront de vous mentir Liz. Là n'a jamais été mon but... Notre rencontre est le fruit du hasard tout comme ce que je ressens pour vous. Vous n'avez jamais rien fais pour vous jetez dans mes bras ni moi pour m'obliger à avoir de tendres sentiments pour vous mais la réalité est là, bien encré dans mon coeur. J'ai ressenti ce que tout homme devrait éprouver un jour... ce qui rend heureux les gens mais tout autant malheureux car je ne me leurre point et je vais être celui qui fera retomber les illusions et les rêves que nous éprouvons l'un et l'autre... car il faut bien que l'un de nous deux le soit... Nous vivons à des lieues l'un de l'autre et même si aujourd'hui j'ai quitté l'armée de mon propre chef, je ne peux vous demander d'espérer et attendre car je ne sais si un jour nous nous reverrons...

Loin de moi l'idée de vouloir vous faire du mal douce Liz mais au jour d'aujourd'hui, je ne sais absolument pas si mes pas me conduiront en Bretagne. J'ai eu des choix à faire et vite, j'ai eu des décisions à prendre et rapidement et je ne peux décemment pas vous demander d'attendre mon bon vouloir. Vous êtes jeune, dynamique, et sans aucun doute courtisée par bons nombres d'hommes qui rêveraient de vous avoir à leur bras, peut être même votre mari, le trompeur, se dit-il qu'il peut vous récupérer, en tout cas c'est ce que je ferais si j'étais à sa place, donc oui, bons nombres doivent rêver de vous offrir une vie meilleure et pleines de rêverie au bras d'un époux conciliant et à l'écoute de sa douce moitié... Et il est normal que vous puissiez vous réaliser aussi de ce côté-là. Vous vous êtes engagée dans la politique à cause de vos convictions, vous devez pouvoir en faire de même dans votre vie privée. Aussi, ne vais-je pas dire que vous me manquez, ne vais-je pas avouer que mon coeur n'est que tourments depuis que vous êtes partie, non, même sous la torture je ne dirais rien car je n'en n'ai point le droit. Vous avez votre vie à vivre, la mienne est bien trop compliquée pour qui n'y est pas préparée et je ne désire que votre bonheur.

Vous avez su réchauffer ma vie à un moment où je me voyais déjà fini et si, sur le champ de bataille, j'ai pu me relever si facilement c'est sans aucun doute grâce à vous Belle Liz. J'avais devant mes yeux votre si merveilleux visage qui me souriait et me disait que tout est possible... et j'ai su donner jusqu'à l'épuisement de mes forces pour vaincre et sortir vivant de cette bataille... Et je suis debout... un peu branlant mais debout sur mes deux pieds. Mais je ne maîtrise pas tout et je puis vous dire que la vie se charge toujours de vous rappeler à l'ordre dès lors qu'elle vous sent vous éloigner du chemin qu'elle vous avez tracé... Aujourd'hui c'est mon tour, elle m'a juste fais comprendre que j'avais des choix à faire, des choix importants pour l'avenir des miens et que des sacrifices s'imposaient d'eux-mêmes... Je ne peux les faire sans faire souffrir, j'en suis désolé Liz mais... j'espère que vous me pardonnerez... je n'ai pas été un bon père pour mes enfants, j'essaie au moins d'être un bon grand-père pour l'unique petite-fille que j'ai... Et si Dieu le veut alors nos routes se recroiseront un jour mais en attendant, promettez-moi de vivre Liz. Vivez et surtout soyez heureuse... vous ne pouvez que l'être... j'en reste persuadé.

Avec toutes mes pensées même éloignées.

T.


Le vélin fut enroulé puis rangé dans la besace de cuir que Torvar portait sous sa cape. Il trouverait un coursier plus tard. Pour le moment, il lui fallait aller voir Cecy et savoir si le coup porté par son cousin n'avait pas fait plus de dégats qu'autre chose... Et puis sa petite sauvageonne allait mettre du temps pour être apprivoisée, Torvar se doutait bien que cela ne se ferait pas en une journée aussi privilégiait-il sa famille à son entourage... une fois n'était pas coutume... Et tant pis pour ce qu'il ressentait, ce n'était pas la première fois qu'il préférait s'éloigner... Sa vie était faite ainsi... trois petits pas en avant dix en arrière... mais au moins, Liz pourrait continuer à avancer... en l'oubliant... et lui aurait la satisfaction devoir grandir celle qui ressemblait tant à sa fille...

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Liz52
Les hommes !!! Il etait incroyable quand meme de voir ses etres si forts et sures de leur virilité de leur courage s'effondrer devant la chose la plus banal qu'il puisse exister .... l'amour !
Encore une fois elle en avait eu la preuve autour d'elle .
Ils preferaient tous fuir devant ce sentiment qui engloutissait tout lorqu'il etait sincere .

Pourquoi ne pouvait on pas aimer librement ? La question se posait tous les jours en ce qui la concernait.

Plusieurs fois deja elle s'etait ouverte à ce sentiment mais chaque fois son coeur s'etait trouvé piétiné. Pourtant elle voulait y croire .... comment ne pas y croire d'ailleurs quand la simple vu d'un sceau sur un velin lui faisait bondir le coeur !

Elle tenait dans ses mains la missive qu'elle venait de recevoir de Torvar et tremblait à l'idee de la lire .... Dans sa derniere lettre il semblait si loin dans tous les sens du terme. Les mains tremblantes elle rompt le sceau et prend connaissance de ses mots.
La blonde jeune femme s'allonge un moment sur son lit les yeux dans le vide et la lettre posee sur son coeur .... Il cogne dans sa poitrine et integre les paroles du cosaque. Tant de choses dites sans les dires ....

Elle ferme les yeux et se revoit à ses cotés souriante à Semur ... elle sent encore son odeur boisée et se rappelle de sa peau lorsqu'elle l'avait embrassé. Parcourue d'un frisson révélateur, elle se redresse et se precipite à sa table pour lui répondre....
Ne pas laisser passer le bonheur lorsqu'il passe
!




Mon Cosaque si tetu ...

Dois je vous avouer combien mon coeur tremble lorsque je vois arriver une de vos missive ?Dois je vous dire que mon coeur s'affole à l'idee de vous lire et combien je crains à chaque fois que vous me rejetiez ?

Je suis consciente de ce qui nous separe deja et de ce qui pourrait nous separer par la suite, mais je suis aussi certaine que le bonheur est à portée de main.
Je crois au destin ... vous trouverez surement cela stupide vous qui etes un homme de guerre et de stratégie calculée ou la hasard n'a pas sa place. Mais oui ... j'y crois
Je suis venue jusqu'a Semur afin de trouver le frere d'un homme que j'aime en secret depuis tres longtemps mais qui ne me verra jamais comme tel.

J'ai trouvé ce que j'etais venue cherché et tellement plus encore !
Bahia et Azkaban sont réunis et moi ..... mon coeur a fremit devant vous.
Je me croyais enfermee dans un amour impossible qui finirait par me detruire et vous avez été ma lumiere.

Vous me dites avoir resenti la meme chose pour moi ... le destin a voulu que nous nous trouvions Torvar j'en suis persuadee et je ne laisserai pas la guerre ou les lieux qui nous separent nous empecher de vivre ce que nous pourrions vivre.
Je ne suis sure de rien, ne promets rien mais je sais que je veux essayer.

Oui je vais repondre à votre souhait ... celui de vivre ce que j'ai a vivre y compris avec vous.
Rappelez vous vos propore mots lors de votre toute premiere missive .... la vie est trop courte pour se mentir .... Alors je ne fuierai pas devant les sentiments qui m'habitent.
Si vous ne souhaitez pas me revoir ... ne venez pas et si vous ne ressentez pas ce que je ressent ...ne me repondez pas.
Vous avez votre vie, vos combats à mener j'en suis consciente et je ne peux qu'encourager votre devouement aux choses qui vous tiennent à coeur. Jamais je ne vous le reprocherai.

Je vais de mon coté continuer à me battre pour la Bretagne avec les armes qui sont les miennes via la politique. j'aimerai que vous soyiez fiere de moi.
Ne vous en deplaise ..... je continue de vous esperer.

Avec toute la tendresse et l'affection que contient mon coeur...

Liz


Jamais encore elle n'avait eu de missive plus dure à écrire .... elle n'en concluait qu'une chose .... elle tombait amoureuse de cet homme.
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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Torvar
Deux lettres...deux lettres et deux décisions diamétralement opposées. Torvar était assis à la table de la chambre d'une auberge, triturant les vélins, tantôt l'un, tantôt l'autre. Il lui fallait prendre une décision et remettre à un autre jour la suite... Inspirant profondément, le cosaque prit sa plume et commença à rédiger une nouvelle missive.



Douce fille du soleil,

Je lis et relis vos mots et m'exhorte à comprendre ce que notre rencontre a eu comme effet sur vous. Et j'ai peine à croire que vous existez... réellement car cela remet tant de choses en question, me faisant réaliser que l'un de nous deux va certainement souffrir de par les décisions que l'autre prendra...

Si je vous ai donné le conseil de vivre et de profiter de l'instant présent, c'est avant tout pour vous sortir de cette spirale qui semblait avoir prise sur vous... vous m'avez confié que votre mari profitait des largesses que les femmes ont à offrir, je pensais alors qu'un peu de confiance en vous vous serez profitable. Et je le pense toujours. Un homme se doit de respecter sa femme surtout s'il l'aime... Malheureusement, ce conseil se retourne contre moi... Je ne faisais pas parti du marché jolie Liz !

Pour moi la vie est déjà bien avancé et mon passé, un fardeau pour quiconque voudrait vivre à mes côtés. Et ne me dites pas que vous êtes prête à courir le risque... les risques justement je les connais pour avoir perdu femme et enfant donc aucune chance pour que je ne les prenne point en compte... Ma vie d'autrefois serait bien trop longue à vous narrer surtout par courrier interposé mais je me dois de garder les pieds sur terre, surtout lorsqu'il s'agit de vous...

Votre joli minois, votre allure folle, votre répartie et votre joli sourire ont eu pour effet de me faire me sentir jeune à nouveau. Mais aujourd'hui, le poids des années me rattrapent, je ne puis mettre de côté les gens mais aussi les choses que j'ai faites juste pour un moment de plaisir et de bonheur. Car je ne doute point qu'auprès de vous, cela doit être le bonheur. Et je ne suis pas courageux lorsqu'il s'agit des choses du coeur ma douce Bretonne. Non aucunement. J'ai par trop de fois souffert pour me laisser aller à la rêverie. Vous dites vouloir continuer à espérer, je ne peux point vous l'enlever mais je peux vous encourager à vivre votre vie car espérer est une chose, concrétiser cet espoir en ai une autre.

Je vous ai promis de venir un jour en Bretagne mais je ne sais quand cela arrivera. Et il n'est pas question de guerre ici puisque j'ai quitté l'armée il y a peu afin de régler des affaires familiales qui m'appelaient de l'autre côté de cette frontière maudite. Si un jour l'Empire m'a enlevé une enfant, mon enfant, il m'a rendu ma petite-fille et je me dois d'être là pour elle. Sa mère l'a abandonné par obligation, je ne compte pas donner à la faucheuse le droit de m'enlever la vie avant que Cecy ne soit grande et en âge de s'assumer toute seule. La mort ira frapper à une autre porte dans les années à venir... ça ce n'est pas une promesse que je lui fais mais une certitude. Et durant ces années, il y a le temps... le temps qui passe pour chacun d'entre nous et je veux que vous vous sentiez aimé, que vous puissiez faire de beaux enfants, que vous soyez la plus belle du royaume de Bretagne au bras d'un charmant et élégant jeune homme qui aura mérité votre amour. On ne peut rien construire sur la rêverie douce Liz, on ne peut qu'être déçu. Et je ne vous laisserais pas le temps de l'être à mon sujet.

Notre différence d'âge mais aussi l'éloignement vont vous causer bien du chagrin et je ne puis me résoudre à en être la cause. Alors encore une fois, même si j'entends votre beau discours, même si mon coeur me dit que vous êtes une douce folle que j'aimerais emporter vers des horizons qui n'appartiendraient qu'à nous, je vous le redemande sereinement, vivez et profitez ! Ayez pour moi ce regard de bonté comme vous l'avez eu à notre rencontre et oubliez l'homme que j'aurais pu être à vos côtés. Je ne peux raisonnablement pas vous demander de sacrifices, pas à vous, pas à celle qui illumine mes pensées dès que je ferme les yeux. Je resterais un beau souvenir douce Liz et lorsque je viendrais en Bretagne, nous pourrons sourire à ces souvenirs et vous comprendrez que j'avais raison... dans un an, dans deux ans ou dans dix ans... peu importe... et vous vous féliciterez de la vie que vous avez mené et je serais heureux pour vous, sincèrement.

On ne se bat pas contre des moulins à vents ma tendre Liz, on ne peut que y perdre des plumes et je ne supporte pas cette idée que vous vous infligiez du mal à cause de moi... aussi rêvez si cela peut vous faire du bien mais vivez et vivez bien !

T.

La missive fut relue une énième fois. Il avait eu le cœur serré lorsqu'il avait écrit ses mots afin de libérer la jeune femme de cet engouement qu'elle avait pour lui... non pas qu'il ne ressentait rien pour elle, le cosaque avait été charmé immédiatement mais la Bretagne lui semblait si loin... Son regard se porta sur le petit corps qui dormait dans le lit de la chambre, l'observant sans être vu, lui dans la pénombre, elle légèrement éclairée par les lueurs de la lune... si un jour on lui avait dit qu'il serait le gardien d'une petite fille lui qui n'avait pas su élever ses propres enfants... mais ce soir, Torvar prenait conscience que pour rien au monde il laisserait quelqu'un s'approcher de Cecy... si on voulait la lui arracher ou ne serait-ce que l'approcher, il faudrait en passer par lui... et vaille que vaille... le temps n'était pas aux rêves qui ne se concrétiseraient peut être jamais... peut être... ou pas...

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