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[RP Ouvert]Moi, Maire et méchant.

Rikiki_
Il y a quelques années en Anjou

Je pillerai Saumur !
dit un nain déterminé.
Non tu ne le feras pas. dit un peuple déterminé.
Bon ben je le ferai pas... dit un indéterminé.

Les années passèrent. Le projet de vol lui resta bien encré dans le cœur du nain. Un brigand voilà ce qu'il était voilà ce qu'il est, voilà ce qu'il sera. Ni plus ni moins.

Les années passèrent et l'envie de pillage devint moindre. Le nain se mit même à se plaire dans ce patelin. Certes il n'était plus aussi fougueux, on pourrait même le qualifier de petits vieux. Il avec pris ses aises à Saumur. Mais il convoitait toujours son coffre du coin de l’œil.

Angevin, il se revendiquait même Angevin. Est-ce une poussé d'auto-hypocrisie qui l'empêchait de voir qu'il n'était pas Angevin, mais qu'il convoitait seulement un des trésors de l'archiduché ? Il faut croire.

Les années passèrent et presque tout le monde oublia ce que voulait le nain. Presque tout le monde, puisque quelques irréductibles Saumurois le voyaient encore comme le brigand d'antan. Situation relativement ironique puisque lui même avait oublié qu'il voulait le trésor.


Pourtant vint le jour... Le jour où le nain ouvrit de nouveau les yeux.

21 octobre 1462


Un serviteur vient lui remettre les clefs. Quelles clefs ? Celle de la mairie. Il s'était présenté -après moult essais ratés- il avait enfin réussi à pouvoir s'assoir dans le siège du maire. Légèrement trop haut et trop inconfortable pour y resté plus longtemps qu'un jour. Immédiatement il se dirigea à la mairie. Direction salle des coffres. Alors certes c'est pas le plus gros trésor qui y soit. Mais c'était SON trésor. SON désir refoulé. SON rêve. Il y a des années qu'il l'attendait. Surement la prise de mairie la plus longue et la moins captivante de l'histoire. Mais il avait réussi.

Il fît alors deux choses. La première fût de modifier très légèrement le nom de la taverne municipale. De "Chez les buses" la taverne passa à "Chez les buses crevées". Tout de suite l'ambiance devenait plus nanesque. Mais la plaisanterie s'arrêtait là. Le nain avait des affaires à faire. Il prît alors l'argent, et quelques équipements de valeur. Bon joueur il laissa la nourriture. Puis le poisson à transporter ça pue.

Une fois le butin mis en sécurité il rédigea ses lettres. Après tout, il décevrait moult gens en agissant ainsi. Il fallait au moins avoir la grâce de les prévenir.

Hé, on peut être un vil méchant pas beau, mais avoir un minimum de classe.




Fausse-soeur, Calyce,

Ne sois pas déçu, c'était plus fort que moi. Comment m'en empêcher je suis ce que je suis. Ne viens pas me tondre dans mon sommeil.

Le faux-frère.

P.S. Je n'ai jamais si bien mérité ce nom qu'aujourd'hui.




Abondance,

Je sais, c'est moche de faire ça quand c'est vous la duduche. Mais bon vaut mieux piller une ville quand la duchesse est compétente, c'est tout de suite moins difficile de remonter la pente.

La dernière leçon de douane que votre porte-chance peut vous apporter est celle-ci. Ne faites jamais confiance aux brigands, même les nains charismatiques.

Le porte-chance.

P.S. Ne pleurez pas pendant des heures, du travail vous attend, et Abraxes risque de vous casser les pieds à mon sujet encore longtemps.



À Gennes,

J'avais la flemme d'envoyer un courrier à chacun d'entre vous. Vous avez un beau projet, et j'espère qu'un jour les Corleone seront à votre botte. N'essayez pas de me donner la chasse ce serait peine perdue.

Le nain.

P.S. Alessandro, n'enlève plus jamais ton masque s'il te plait.
Double P.S. Le vieux, j'imagine déjà la mandale que tu vas foutre au porteur de cette lettre. Sache qu'il n'a rien fait de mal, lui.




Abraxes,

Vous aviez raison depuis le début. Félicitations.
Notez que je suis super sympa, j'ai pas tout vidé.

Le nain,

P.S. J'ai un peu vidé quand même.





À Saumur,

Bouh.

Le nain.
Umbra
22 Octobre 1462

L’Ombre erre dans le marché saumurois sans prêter attention au vacarme de la foule. Son ventre gronde et ça, ça lui casse assez les pieds pour écouter les lamentations d’inconnus dont elle se fiche royalement. L’oeillade embrumée d’une cuite fraiche de la veille se pose sur l’étal d’un boulanger. La gueule de bois s’anime pour railler un maigre :

Bah, putain, vous êtes bien radin ce matin.
Rah, m’en parlez pas ma bonne dame ! C’est l’maire, c’fourbe nous a tout pris ! Tout !
Abusez pas, le poissonnier a de bonnes marchandises...
Me dites pas que vous sout’nez c’brigand mam’zelle ?! Il a volé les caisses et paf ! Il s’est fait la malle !
Un brigand comme maire ? P’tain, on aura tout vu à Saumur !


Mais le ricanement fut vite stopper pour le regard haineux de l’artisan.

Quelques heures plus tard, un attroupement bruyant bloqua le passage de l’ivrogne à son domicile..euh...La taverne municipale:


Dégagez le passage, bordel ! Y’en a qu’on soif, ici !
Non mais ça va bien vous ! Z’allez pas enrichir ce voleur non plus ! Voyez comme il a souillé notre bonne auberge !


Les hématites suivèrent le doigt accusateur sur l’enseigne "Chez les buses creuvées".

Bah...C’est pas grand chose, ça... Le plus important est à l’intérieur, si vous voyez ce que je veux dire...
Z‘êtes complètement folle, ma pauvre !
Hé oh ! Pour une fois que mon nom en prend pas un grade dans ses propriétés, je vous invite grandement à la fermer !


C’est vrai quoi. D’habitude, le nain n’oublie jamais la mention anti-Corleone sur son panonceau. Serait-ce vraiment lui, le fautif ? Umbra a de sévères doutes, tout à coup.

Des heures et des verres après, dans la soirée :


Bon, je veux bien m’occuper du nabot mais je vous garantie ni le temps que ça prendra, ni l’état dans lequel il reviendra.

Promesse faite à Abondance, voyant son air si attristée que son roux porte-bonheur l’ait abandonné comme un vil demi-homme qu’il est. Relisant les notes prises lors de sa discussion avec la Duchesse, la Noiraude siffla son quart de rouge :

- Vivant mais pas mort.
- Genoux brisés: ok.
- Langue coupée : interdit.

Lâchant un long soupir de désespoir au vu de toutes les restrictions ordonnées –bah, ouais, c’est la crise à Saumur depuis le pillage-, la Noiraude se donna du courage en achevant sa dernière gorgée.


Bon, bah, manque plus qu’à prévenir les autres...
_________________
Calyce
-Brissac-

-Vot'ArchiGrâce ?
-Oui ?
-Le nain...
-Han oui, j'sais qu'il attend mon dessin mais dites-y que je me dépêche, que je peaufine. C'est de l'art bordel, ça ne se bâcle pas !
-Non mais...il est parti...'vec la caisse...
-Mais non voyons. Il est juste allé faire une course pour Gennes je suis sûre. On parle de Rikiki quand même...
deux secondes et demies de réflexion. Ouais bon, okay, il y a de très fortes chances qu'il nous ait entubés un peu beaucoup.
-...


Et alors que la valetaille disparait, Calyce, elle, laisse s'échapper un soupire dépité au dessus de l'oeuvre d'art qu'elle était censée montrer au fuyard dans la soirée.
Est-elle réellement surprise ? Non. La veille elle avait proposé un pari à ce sujet.
Il pille, elle gagne. Il est clean, elle perd.
Et là voilà qui s'énerve. Le grelot de la poulaine droite qui s'agite.
Cling-cling-cling.
Elle a les nerfs.
Non pas parce que Rik s'était barré avec les richesses saumuroises, non.
Parce qu'elle avait manqué l'occasion de gagner son pari !

L'index rageur pointe le nez du Nain-bonhomme-bâtons qu'elle s'était appliquée à tracer la veille.
C'est lui qui prend faute de pouvoir tondre celui de chair et de sang-et de poils roux.


-Ta mèèèèèèèèèèèèère ! Faux-frère de mes deux yeux ! Même pas tu préviens !

Ouais d'abord. Il aurait pu la prévenir la veille au soir. Juste qu'elle se fasse à l'idée, hein. Jamais elle aurait eu le temps d'organiser quelque chose de potable pour le contrer, faut pas déconner.
Mais là, il la brusque !
Faut faire face à la populace pas contente.
Aux "je vous l'avais bien dit hinhinhin".
Et, le pire, à la séparation. Parce que des mois à être faux-frères et fausse-soeur, ça crée forcément des liens. Enfin, pas pour tout le monde à en croire le bref courrier qu'elle reçoit et auquel elle répond vite.


Citation:
A toi, mon faux-frère,

Qu'est-ce que j'ai fait au ciel, à la mer, à la terre, aux Dieu-Tabouret pour que tu me fasses ça, A MOI ?!

Ca se fait pas du tout.
Mais genre pas du tout, du tout.

Alors maintenant, prends ton courage à deux mi-bras et reviens !
On te collera au pilori, tu te mangeras deux ou trois tonnes de légumes pourris mélangé à un peu de bouse (t'imagines bien que les saumurois sont pas contents, hein) e dans un mois on a tout oublié.

RENTRE !

S'il te plait ?

Calyce.

Ps : Si tu te radines pas vite j'envoie ton portrait à Anaon sans que tu l'aies validé avant. JE TE JURE.

_________________
Abondance.
[le 21 octobre à Saumur: jour de fête, jour de découverte ]

Alors que la populace acclamait le nouveau maire.
L'Abondance, se dépêchait d'être présentable pour saluer en personne le nouveau élu.
Heureuse ? Sans doute, il avait la chance de faire ses preuves le Porte Bonheur.
Elle se hâtait vers les portes du conseil des maires.
Le pas un peu hésitant entre l'envie de tenter de le rencontrer en taverne municipale ou ailleurs.
Le choix est fait de le féliciter en halle, le mur des rumeurs fait bien l'affaire.
Pendant ce temps là, Rikiki avait laissé une petite signature, Saumur allait pleurer sa mère par ce qu'il était maire.
Sacré Rikiki il était bien drôle.
La jeune duchesse toujours aussi naïve, y croyait sincèrement.
Rikiki allait être un maire compétant!

Elle s'occupait de la gestion courante du duché, quand la nuit arriva,
il était trop tard pour courir après le Porte bonheur.
Le mandat s'annonçait un peu long, elle aura trente jour pour le saluer.
C'est dur, mais la vie ce n'est pas toujours rose.
Si Abondance croyait dur comme fer que le nain avait un bon fond.
Que les gens pouvaient changer avec le temps.
Rikiki lui n'avait pas du tout oublié ses racines.

Elle rêvait d'une Anjou belle et stable, des maires au garde à vous.
La solidarité, l'économie florissante, les gens qui se font des bisous , euh non, faut pas déconner non plus.
Des futurs soldats, des armées pleines, puis des guerres à venir pourquoi pas.
Bon, dans son rêve il y avait des fromages, mais on s'en fout.

Pendant ce temps là, du côté de la mairie le manège tournait.
Rikiki se faisait la malle
.

[Le 22 octobre au petit matin :" bien il est parti où mon porte bonheur ? SNIF".]


Ce matin là, elle avait des envies comme toujours.
Une bien particulière, celle d'aller voir pour de bon Rikiki.
Elle demanda après lui, mais il n'était plus là.
Elle décida de garder le silence.
Que faire, allait pleurer au conseil ducal, prévenir qu'il était parti.
Garder son calme et attendre qu'il revienne.
C'était forcément une blague de mauvais goût.
Elle laissa la matinée se passer, consciente de l'acte du Porte Bonheur.
La duchesse attendra de croiser Calyce, pour réaliser que la fuite du nain était réelle.
Nous tairons volontairement la phase vulgaire de la découverte.
'Ah l'E**** d* s* r***, ah le b****d, etc"
Abondance n'avait jamais été aussi vulgaire de sa vie.

Elle lui en voulait, mais alors beaucoup.
Si bien qu'elle passait facilement du rire nerveux aux larmes de tristesse.
En Anjou il était connu que la blonde était une grande pleureuse.
La sensibilité qui part en vrille à la moindre contrariété, à la moindre joie.
Bavarde ce soir là en taverne, elle ne manquait pas à décrire la cruauté de l'acte du nain aux gens de passage.
Qu'elle les connaisse ou pas, la Discrète duchesse déballait le secret de Saumur à tout va.
Ils s'étaient fait entuber les habitants mais "royalement"!
Le discours de la régnante ne passait pas à la trappe, des "esprits vengeurs" il y en avait en Anjou.


- Ah cassez lui les genoux! Mais épargnez la langue, sans sa répartie il ne serait plus lui.


On dirait bien que c'était une forme de contrat oral.
Dicté à la va vite à une parfaite inconnue qu'elle venait de rencontrer: Umbra.
Visiblement le Porte bonheur maître de la cueillette avait des ennemies en ville et pas que les autochtones.





Mon cher porte bonheur,

Vous m'avez poignardé en plein coeur. L'ultime leçon est bien trop cruelle. Vous peignez votre acte avec de doux mots, une duchesse compétente peut-être n'aurait-elle pas été aussi naïve? Ma déception, ma tristesse sont indescriptibles. Je crois encore que c'est une mauvaise farce, que vous êtes caché dans un tonneau, dans une taverne ou dans les caves de la mairie.

Revenez. Peut-être seriez vous pardonné.

Ne devenez pas mon porte poisse par pitié.

Abondance.

PS : souvenez vous, je voulais aller dans le sud avec vous et devenir riche! Ne me plantez pas pour de bon. Soyez moins méchant et revenez. La punition sera légère.

_________________
Rikiki_
Dans une taverne en Touraine - 23 octobre

Mais on s'emmerde dans ce patelin !
Eh oh ! Si t'es pas content casses-toi le nain !
répondirent en cœur les occupants de la taverne.

Faut dire le nain, qu'il soit en Anjou, en Touraine ou en Ouzbékistan, c'est toujours le même refrain.

Mais vous êtes neuneux !
CASSES-TOI !
Non.

Comme souvent, le nain se désintéressa des autres personnes qui partageaient la même taverne. Enfin dans un sens, il ne s'était pas vraiment intéressé à eux, juste à leurs bourses. Celle où il y a des écus, hein.
La chope devient vite son loisir, sa distraction, son échappatoire, son anti-neuneutisme, sa bouée de secours. Bref j'en passe. Il s'ennuyait tellement qu'il commença même à lui parler.


Tu penses qu'ils vont envoyer des gens à ma recherche ?
...
Nan parce que ça m'embêterait quand même. J'l'es aime bien les Angevins moi. C'est juste que je préfère leurs sous.
...
Nan mais tu penses qu'ils m'en veulent ? Parce que moi à leur place je m'en voudrais pas. Hé viens on fait un tableau côté positif/négatif !
Hé les gars, z'avez vu que le nabot roux il cause à sa chope ? Complètement cinglé.
Allez vous faire pendre. Mais payez moi un verre d'abord.
Non.
Allez vous juste vous faire pendre.


Parce que le nain ne perd jamais le nord, jamais. Enfin presque, puisque le revoilà partit à parler avec sa chope.


Moi j'pense qu'il faut pas m'en vouloir. C'est vrai quoi, ça a du foutre une ambiance de malade là bas. Puis bon en Anjou on est jamais mobilisé que pour maraver un mec. Ou boire. Ou boire après avoir un maraver un mec. Ou boire en maravant un mec. Bref je m'égare.
Vraiment bizarre ce type...
D'un côté, j'pense qu'ils sont un peu déçus. C'est vrai quoi, après un an et demi je les ai lâchés comme si c'était des bouseux de Tourangeaux !
HEIN ?
Nan pas vous. Vous .. Euh enfin si comme vous. Vous me payez un verre ?
Les bouseux te disent NON !

-Une demi-heure après de discussion intensive avec une chope (vide en plus)
-


Hé le nain, y a un canard pour toi !
Un canard, tu dis ?


Petit moment de tension pour le nain. Le canard ça ne voulait dire que deux choses. Soit Dieu a décidé de changer les grands traits lumineux qui viennent du ciel pour causer au mortel en canard messager, soit Calyce a répondu. Dans les deux cas, ça puait.

L'histoire ne nous dira jamais si c'est parce que le nain n'était pas ivre -et donc qu'il avait des visions- ou si c'est le canard qui lui lançait des éclairs à vous griller le cœur. À condition d'avoir un cœur. La lecture fût rapide.


Qu'on m'apporte du matériel pour écrire !
Débrouille-toi.

Après 30 minutes de recherche du matériel nécessaire le nain répondit à sa fausse sœur.



Chère Fausse-sœur,

Allons, ne blasphème pas le Dieu-Tabouret. Bon tu m'as rien fais de mal ! Au contraire j'ai passé de superbes moments avec toi. Bizarrement plus j'avance dans l'écriture de cette lettre, plus j'ai l'impression d'écrire une lettre de rupture de mauvais gout.

Plus sérieusement. Ce projet ça fait des années que je voulais le faire. Avant même qu'on devienne faux-frère/sœur. Mais sache que même si j'ai "légèrement" vidé les coffres, tu resteras toujours ma fausse sœur !


De toute manière je compte pas revenir tout de suite. Je vais laisser le boucher passer ses nerfs sur la viande morte avant d'me repointer.

D'un aut' côté, si il y a une guerre ou une connerie d'ce genre qui éclate en Anjou, j'suis toujours là pour vous aider. À condition qu'on cherche pas à se venger.

Moi je te propose un petit contrat, pour te prouver que je suis de bonne Foy !

"Je sous-signé Rikiki Seigneur des Furets, Pilleur et Voleur. Maître de la cueillette. Inventeur du trône-tabouret. Éclateur de genoux à coups de tabourets. Nain.

à revenir en Anjou dans le cadre de :

Une guerre.
Une grosse beuverie bien sympa.
Une distribution d'or pour tout les nains présents.
Une soirée sympa.
Un éclatage de genoux de royaliste.

En contrepartie :
Je ne dois pas être mis en procès sous aucun prétexte.
Gennes ne cherchera pas à se venger.
Je ne devrais pas rembourser un seul écu sonnant et trébuchant ou en marchandise
Aucun Angevin, ni non-Angevin ne devra se venger

Signature de l'Archiduché :"

Ton faux-frère.


Puis vint le moment, où un autre courrier arriva. Ah la notoriété du pilleur. Quel boulot.
Il vient d'Abondance celui-là. Qui dit courrier, dit réponse.




Chère Abondance,

Ne pleurez pas ! Je sens vos larmes couler d'là où j'suis ! Pour le voyage dans le Sud c'est tout à fait possible ! J'ai envoyé un p'tit contrat à Calyce, une fois signé. Je reviendrai en Anjou ! Je vous le jure. Mais il faut que le contrat soit signé sans qu'il ne soit modifié. Je vous jure qu'une fois ce contrat signé comme il se doit, je reviendrai.

En parlant de tonneau, il mes semble avoir laissé une bouteille dans celui que je vous ai offert. Vous pouvez toujours picoler. En général, ça n'arrange pas les choses, mais au moins ça passe le temps.


Mais alors par contre. Inciter quelqu'un à revenir en lui disant qu'il ne sera que très peu punis, c'est pas la meilleure idée qu'il soit. Il faut travailler vos menaces Duchesse. Je vous aiderai un jour.

Votre Porte-Bonheur.

P.S. On m'en veut beaucoup ?
Tiss__
JE VAIS LE TUER !
Saleté de nain...


Voilà ce qui résonne dans l’hôtel Tissien ce jour là.
Et non ce n'est pas le vol des biens de la mairie qui met la brune en colère...
Les maires qui se barrent avec la caisse c'est tellement courant que ça n'émeut même plus la brune.
Alors pourquoi tant de haine ?
C'est pour son cheval de bois qu'elle est inquiète, magnifique cadeau offert par son père fraichement retrouvé.
Présent qu'elle avait planqué sous le tas linge sale du nain afin que la mare mal chaussée ne puisse le lui prendre...
Idée de génie, tu parles.
Et vla que Popa adoré annonçait en plus son retour au bercail.

Panique à bord.
Furax elle prend la plume pour menacer le nain roux.


Citation:

    Rik',

    Je te jure que si tu ne rentres pas tout de suite à la maison... tu vas le regretter !
    'Nafoute des sous , mais mon cheval de bois, TU ME LE RENDS !
    Si dans trois jours de retour à Blou il n'est pas, c'est Iseult que je vais lancer à ta recherche.
    Pour mémoire ta fiancée est pire que Papy Finam ! Elle te suivra jusqu'en enfer lunaire si je la lâche !

    Tiss



Faut pas déconner avec les cadeaux de Finn !
_________________
Calyce
    -Saumur, 23 octobre-


A la base, en allant trouver sa taverne ce jour là, c'était dans l'optique de boire. Boire beaucoup pour oublier la trahison nanesque. Sauf que pas le temps de se servir un premier godet que la porte s'ouvre sur un...noir. Un homme, avec des yeux, un nez, une bouche, deux jambes, deux bras et une peau NOIRE. Ca n'a l'air de rien à lire comme ça mais quand c'est la première fois, bah ça choque forcément. Voilà. Dénéré est choquée, morte de trouille. D'ailleurs elle le fait savoir en poussant un cri qui aurait dû alerter tout l'Anjou (aucun angevin n'a répondu à l'appel, c'était l'heure du second apéro de la journée en Anjou, c'est sacré). Bref, au bout d'un moment, elle comprit qu'il ne servait à rien de s'esquinter les cordes vocales. Vaut mieux réciter quelques passages du livre des vertus en espérant que ça fasse disparaitre ce qu'elle prenait pour un Démon. Marche pas non plus. Peut-etre parce qu'elle est incapable de réciter trois lignes de ce satané livre. Elle essaie bien d'improviser quelque chose qui y ressemble vaguement...en vain. C'est là que le Démon fait un truc in-croy-able : IL PARLE. Il le fait bien, même. Poli et tout. Faut croire que chez eux, les démons n'ont pas le droit de sortir avant d'avoir reçu une éducation de malade. Concept à copier peut-être en Anjou. Idée à approfondir plus tard. Pour le moment, elle est toute occupée à scruter l'Inconnu qui n'est PAS noir de partout. Il a les paumes et les dents blanches ! Conclusion ? Le Très-Haut n'avait plus assez de peinture ébène pour finir son oeuvre ? Non ! Il a juste utilisé une peinture de qualité mainoise qui s'est écaillée à force d'usure. L'homme marchait à quatre pattes. C'est lui qui lui a expliqué ! Si, si. Et même que, finalement, c'est pas trop un Démon. C'est juste pire : Il est Bearnais, il a un nom et il se lave.

Bref, Calyce a rencontré son premier homme de couleur et maintenant elle sait qu'ils ne sont pas méchants, qu'ils sont comme elle, la peinture divine en plus. Seraient-ils un don de Dieu alors ? Bah non ! Seules les brunes sont des dons de Dieu. Et ça c'est Umbra qui le lui dit.

La Corleone qui est tombée du ciel-ou presque- entre temps pour proposer son aide. Aider à chercher Rikiki. Remuer ciel et terre pour le retrouver sans trop l'abimer. Si Abondance avait autorisé à ce qu'on brise les genoux du Nain, Calyce accordait aussi le coupage d'oreilles.
Elles causent, réfléchissent et de leur réflexion résulte une conclusion hyper-inelligente : Un Rikiki ça se cherche dans les tonneaux ! Plan auquel elles essayent d’intéresser l'homme de couleur parce qu'on le voit pas dans la nuit (c'est lui qui l'a dit ça aussi !) et que ça faisait de lui une arme fatale. Sauf que l'arme fatale se barre pour essayer de les doubler : il a flairé la bonne affaire dans la revente des oreilles-naines. Le vil ! Au final, qu'ils soient roux, bruns, blonds, nains, blancs ou noirs, les hommes étaient TOUS les mêmes. On ne peut pas leur faire confiance.

Une lettre de menace écrite de-l'unique-main de l'Ombre plus tard, l'archiduchesse s'en allait vaquer à d'autres occupations. Voilà elle était occupée à faire quelque chose de taupe secret quand on vint lui remettre un nouveau courrier Rikikiesque.



Citation:
Très cher Faux-Frère,

Plus ça va, plus je me demande si tu n'es pas vraiment le fils de mon père. Aussi roublard que lui ! Mais j'aime mieux être ta fausse soeur, donc , non, je n'irai pas demander à mon vieux si il s'est tapé une naine une nuit de beuverie. Quoi que, en y pensant, ça pourrait être un accident. Il était saoul et il a trébuché tout nu dessus et...*rature*. J’arrête là au risque de me faire vomir toute seule.

Bref, sache que tu resteras aussi mon seul et unique Faux-frère. Ne l'oublie jamais. Pas même quand tu verras des gens qui voudront te couper des bouts, ne l'oublie pas !

Je réfléchis au petit contrat que tu proposes. Je demanderai l'avis d'Abraxes, hinhin ! En attendant je t'envoie le portrait de toi que je t'avais promis. Au départ ça devait te représenter conquérant sur des écus mainois mais j'ai changé d'avis depuis hier. J'en ai envoyé une copie à Anaon, j'espère que tu ne m'en voudras pas trop.

Couvre toi bien, il commence à faire froid !

Calyce.

Ps : On organise une grosse beuverie la semaine prochaine, une guerre dans trois semaines avec option éclatage de genoux royalistes, une distribution d'or dans trois jours et une soirée pyjama cette nuit mais c'est que pour les filles. A toi de voir ce que tu veux rater ou pas.

Pps : Papy te remplace à la mairie. Tu le forces à participer à quelque chose. Il est pas content du tout.


Et un canard pour le Nain, un !
Un autre pour...


Citation:
A l'Ombre Don du Ciel,

Avez-vous fini votre nuit au fond d'un tonneau ? Sait-on jamais, hein, à force d'y chercher le nain... En parlant de Nain !-ne vous emballez PAS, je le veux toujours vivant- mais vous pourrez lui couper quelque doigts en plus des oreilles ? Ça fera chic sur nos colliers.

Puissiez-vous le retrouver vite et revenir à Saumur que je puisse vous lire le poème que je vous écris !

Calyce

Ps : Le maure pas mort vous a t-il répondu ? Si il ne la pas fait c'est qu'il a préféré se suicider en lisant nos menaces.


Fallait pas toucher à Saumur. Na.

_________________
Rikiki_
Blois 23 octobre

Les terres que foulait le nain n'avait réellement plus rien à voir avec l'Anjou. Plus de bagarres, plus de pendaisons, plus de justices foireuses, plus de tavernes au noms marrant. Nan rien qu'une terre désolée par l'amour et le sent-bon. Tout pour énerver notre petit-homme. Et un petit-homme énervé ben.. C'est comme un homme énervé mais version petite taille. Alors attention.

L'arrivée à Blois fût des plus déprimante, mais vraiment violent. C'est un nain énervé, agrémenté d'une chope vide et des emmerdes au cul qui arrive en ville. Donc, c'est une arrivée déprimante. Puis pour pas arranger la chose, Blois c'est en foutu terrain royaliste. Et le nain se sentait aussi bien en terrain royaliste que dasn un bain avec des pétales de rose.

Heureusement pour lui, sa chope était encore là. Malheureusement pour lui, sa manie de lui parler, elle, n'avait pas disparue.


Hé tu sais qu'ici, ça craint comme ville ?


Forcément quand on balance ce genre de phrases bien haut en pleine rue ça craint. Mais genre beaucoup. Les gens vous regardent avec des yeux noirs. Les gardes se raidissent. Déjà que la plupart ne sont pas heureux de voir un nain en armure (ou une mini-boite de conserve suivant les avis) avec une hache se trimballer dans les rues, si en plus il fallait que notre petit héros commence à dire que ça craint ça partait mal.

Mais bon changeons de sujet. Genre un truc intéressant. Du genre le courrier qu'il a pu envoyé tout en s'ennuyant dans cette ville un peu naze.




Chère Anaon,

Pardon, d'pas avoir répondu avant. J'étais un peu occupé.

Sachez juste que j'me rapplique en Alençon. Si si c'est vrai.

SURTOUT NE DITES RIEN À CALYCE.

Le nain,

P.S. Ne le dites à aucun Angevin en faites.




Cher Sabaude,

J'arrive.

Le nain.


Forcément quand on écrit une lettre, c'est comme si par magie tout les courriers du monde vous arrivait sur la tronche.


Nan mais c'est quand même dingue, il faut qu'on pille une mairie pour avoir des courriers dans ce monde ?!

Le regard des gens fit comprendre au nain que la prochaine fois ce genre de réflexion un peu con, il les garderait pour lui. Après des explications légèrement (beaucoup (énormément) ) foireuses il lut les différents courriers. Le premier venait de Tiss.

Ainsi il apprit enfin pourquoi il avait un foutu cheval de bois dans son chariot. Il eut l'idée du siècle. Se servir du cheval en bois comme otage, mais c'est bien sûr ! Gardant l'idée en mémoire il décida de répondre plus tard.

Le second courrier venait de Calyce. Le dessin qui était joint avec, le fit déprimer encore plus. Ah misère. Oh misère... Déjà qu'il est dur d'être crédible comme nain viril devant Anaon, mais alors en plus avec ce genre de propagande ça devient impossible.

La plume en main et le courage dans l'autre il répondit. Nan je déconne il n'avait que la plume en main.




Chère Tiss,

Ne me menace pas avec Iseult ! C'est déloyal, c'est moche ! Bon j'admets que c'est bien trouvé la menace Iseultienne. Mais quand même c'est abusé. Alors voilà, pour être sûr que tu n'enverras pas cette.. Euh.. Personne que je ne qualifierai pas de sangsues affreuses, je prend en otage ton cheval en bois !

Si c'est une prise d'otage avec en plus un pillage de mairie !

Alors voilà on fait un p'tit pacte. Si dans l'éventualité quelqu'un voudrait m'retrouver pour m'faire du mal ou autre chose pas agréable, je te charge de l'en dissuader pour le bien de ton jouet. Je te recontacte dans quelques jours une fois que je serai loin pour te dire où trouver ton cheval de bois.

Vilement,
Le nain.


Il était sûr qu'avec ça au moins, il aurait au moins une demi-journée d'avance avant que Tiss ne se rende compte que le nain lui mentait sur toute la ligne et qu'il était probable qu'il ne rendre jamais ce fameux cheval. Après tout, ce jouet était devenu son gage de sécurité. Enfin il l'espérait. Mais il restait encore un courrier à rédiger.



Chère Calyce,

Ton truc sur la beuverie, la guerre et la pyjama partie, j'y crois comme je crois en un royaliste ! Tu es aussi vile que moi, et je sais que sur ça j'peux pas te faire confiance !

Crois moi, n'attends pas qu'Abraxes te file accord, il n'y connait rien en contrat nanesque. Signe et on en parle plus d'accord ?

Ah au faites, je te conseille d'causer à TIss sur une histoire de cheval en bois itou itou. C'est relativement important. Et tu serais gré aussi de dire à Chalva qu'il faut qu'elle arrête avec ces blagues sur les bouses. Nan mais c'est vrai quoi, ça pue longtemps après!

Bon je te laisse, les tavernes à Blois c'est épuisant !

Le nain.

P.S. Jamais tu sauras où je suis !


Parce que oui. Un nain ça peut être très vicieux, comme très con par moment.
Umbra
Foutue course-poursuite, à tenter de tracer ce fichu nain, on oublie de laisser des traces !

Pour récapituler rapidement ces derniers jours afin de ne pas perdre plus de temps, l’Ombre avait passé son jeudi à inspecter tous les tonneaux de Saumur, prétextant qu’un nain, c’est petit... Perspicace, notre mercenaire. En extraits :


Début de contrôle :
Ouvrez ces fûts...
Mais si nous les ouvrons, ils seront invendables!
Sur ordre de l’Archiduchesse, ouvrez ces fûts!


Cours de pistage :
Faites péter ces putains de tonneaux et que ça saute !
Vous vous prenez pour qui ?!
Ahah ! Traîtres d’Anjou ! Sur ordre de l’Archiduchesse, faites péter ces couvercles !


Fin de parcours :
Gnééééé...Mon verre...
Casse-toi l’ivrogne !
Mainois !!!! Berrichons !!!
Ta gueule, la moche!


Mais de cette première investigation, Umbra resta bredouille...quenouille...couille ? Bref, elle eut très mal à la tête.

Ouille !

Ce qui retarda son départ d’une nuitée.

Mais non...C’est pour donner de l’avance au nabot...Il est court sur pattes alors je le laisse courir devant pour mieux le rattraper après. Je triche pas, MOA !!!

Cette petite intervention pour dire que dans cette affaire, il n’y avait pas que le demi-homme comme traître. Noooon ! La Noiraude jugeait ennemi tout ceux qui ne lui apportait pas son soutien dans sa quête. Notamment, un maure vivant...mais plus pour longtemps.

Le lendemain de la surveille, soit vendredi si vous suivez bien, Ombeline passa la journée à l’ombre. Non, pas en prison mais juste à l’abri des regards...Sous sa couette. A pleurer sa race.


Aaaaah ma têteuh !

Elle profita alors de la tombée de la nuit pour reprendre sa traque au delà des frontières angevines. Accompagnée par son chef d’escouade et la soeur de ce dernier, la Bâtarde avait tout de même tenu à faire le voyage seule telle la "solitaire de la mort qui tue"* qu’elle est. Non par esprit d’équipe pour leur épargner sa mauvaise humeur légendaire lorsqu'elle est sobre mais plutôt dans l’espoir de trouver un pauvre malheureux sur qui passer ses nerfs à bloc aux abords d’un sentier.

En avant poste ou simplement ponctuelle, sa petite soeur –à elle- s’en était allée voir dans le Poitou afin d’étendre les recherches. La traque au semi-homme pouvait enfin débuter...


25 Octobre 1462

Posée au fond d’une taverne chinonaise déserte, la Corneille gratte plusieurs vélins qu’elle envoie déci delà en éclusant un pichet de piquette:



Chère Archiduchesse,

Je profite d’être loin de vous pour l’écrire parce que je n’aurai jamais réussi à le prononcer sans bafouiller. J’ai une nouvelle neutre –moins joyeuse que bonne mais pas pire que mauvaise-. Chinon est une ville morte même si le cimetière n’est pas peuplée de trop, les cadavres restent introuvables tout comme le nain... Vous avez des nouvelles de votre côté ?

Pour ma part, je continue l’avancement vers l’ennemi. Souhaitez-moi bonne chance.

Tetrathausaurius dicte Umbra.

P.S : Est-ce que mes frais d’alcool engagés pendant l’exercice de mes fonctions me seront-ils remboursés par le Duché ?


Premier pli envoyé, énième godet entamé.



Petite soeur,

J’ai l’impression que ce voyage dure depuis une éternité. Combien de nuits n’ai-je pas dormi contre toi ? Je me sens tellement inutile loin de toi...Donne-moi de tes nouvelles.

Que les étoiles veillent sur toi en mon absence,

Ton Ainée.

P.S : On peut aussi couper les doigts du nain !!!


Deuxième pli expédié et innombrable verre sifflé.

Une vieille carte usée fait place où, auparavant trônait encre et vélin, l’index vrille entre l’inscription quasi-illisible de Tours et celle de Loches.


Amstram gram pic et pic et colégram...Bourre et bourre et ratatam...Am...Stram...Gram.

L’ongle noirci décolle du parchemin pour découvrir la prochaine destination et c’est ainsi que l’Ombre partit vers l’horizon en s'exclamant:

A l’aventure, compagnons!

*Surnom d'Umbra donné par son Chef, le brun Mickael741.
_________________
Sabaude
[24 octobre, à Messey, château à douze tours du Renard comportant dans son hall un portrait de Rikiki envoyé un jour fourbement par son adoptée: Calyce.]



Un serviteur: Votre courrier Monseigneur.
Renard: Lis-le moi, la contemplation du feu dans l'âtre m'occupe assez comme cela.
Le serviteur d'une voix atone: J'arrive. Un nain. P.S. Ne dites rien à vous savez qui (Calyce).

Le godet de cidre choit au sol à l'image de la mâchoire vicomtale.

Renard tremblant: Un nain.... comme LE nain?
Le serviteur inexpressif: Je ne sais Monseigneur, c'est écrit....

Le royaliste se lève d'un bond pour arracher le papier des mains de l'homme.

Renard: Suffit! LE nain...... Il ne peut pas me faire ça! Pas ici, pas chez moi!

La gorge est serrée, asséchée à force de déglutitions, le sang pulse aux tempes. Que faire?!

Renard, rouge à s’époumoner: Relevez le pont-levis! Faites enflammer les douves! Préparez des tas de tabourets! Non pas les tabourets... il faut en prendre soin.... L'argenterie!!!!! C'est celle de ma femme, nous pouvons la balancer sur le demi-homme. Et le portrait de l’entrée je le veux dans les geoles! Je t’attends petit! Ou pas....

[Plus tard à Paris]

Renard essoufflé d'avoir couru partout pour la débusquer finalement dans cette foutue auberge: NAONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!! LE nain arrive! Je suis certain qu'il veut encore me mettre des torgnoles, ou m'assassiner! Il ne veut pas que je prévienne Calyce, leur contrat de préservation des renards doit être rompu.....
Naon, je fais quoi? Si je l'embroche ou le fait disparaitre dans la Seine l'archiduchesse m'en voudra surement.... Du poison!
Il ne peut rien vous refuser. Vous lui faites boire un mélange qui le fasse tomber inconscient. Nous le ficelons et nous l'envoyons à la Grande Vilaine!!! Je l'ai vu lors d'un procès, la femme fait peur. Elle saura lui faire vivre un enfer. Mais il sera vivant.... ou pas. mais là ce ne sera plus de notre fait.


Il cesse enfin pour reprendre son souffle, les mirettes pendues à celle de la sicaire et se laisse enfin aller sur un siège, exténué.
_________________
Rikiki_
Verneuil 27 octobre 1462

Cette ville pue la merde !


La chope ne répond toujours pas. Décidément, la sobriété prolongée ne convient vraiment pas au nain. Mais alors vraiment pas. Il la regarda profondément durant un instant. Certes, on pourrait croire que l'éloignement d'Anjou, le fait d'être en territoire royaliste si longtemps et aucune compagnie adaptée au caractère nanesque auraient pu rendre fou le petit homme, mais non. En réalité, il est comme ça parce qu'il est sobre. Le problème étant qu'il est si pingre qu'il ne se paiera jamais un verre. Et qu'il est si chiant que personne ne lui paie des verres. Du coup il est sobre.

Enfin bref, l'état psychique du nain mis à part, il est enfin arrivé à Verneuil. Lieu où résiderait le Renard.


Putain, c'est vraiment la dernière personne chez qui on pourrait penser m'trouver. Faut dire c'est sur'ment la dernière personne prête encore à m’accueillir. Quoique j'ai quelques doutes.


Le problème c'est que le nain il s'y retrouvait pas dans Verneuil. C'est un peu comme balancer une pucelle dans un bordel. il avait aucun repère.

Hé badaud ! Oui toi, le gueux qui ressemble à rien.
Je t'emmerde nabot.
Oué oué, tu sais où s'trouve l'château d'un idiot répondant au nom de "Renard" ?

Oué c'par là m'ssire. Et au passage va cr'ver en enfer !

La conversation dura longtemps. On entendit des "Ta mère" "Va te pendre" ou encore des.. Non ça devient trop vulgaire après.

Bref. Le nain se dirigea donc vers la direction que lui avait donné l'homme. Il nota néanmoins au passage où se trouvait les tavernes. Seulement deux. Un affront pour le nain qui se promit d'ouvrir une taverne ici un jour. Histoire non seulement de marquer son territoire mais d'offrir une taverne digne de ce nom à ce peuple assez fou pour être royaliste. Fou ou bête, la réponse du nain est toute choisie. Surement les deux.

Le château se dressa enfin à la vue du nain. Bon, ça en jetait un peu, faut avouer. Mais par pur esprit de contradiction le nain trouva qu'il puait ce château. Faut pas être bête, faire un compliment à une personne qu'on n'aime pas, c'est un peu beaucoup con.


Sabaude ! Arrête de faire l'enfant et abaisse ce foutu pont ou j'te carre un paon dans ton fion !


La diplomatie naine c'est nulle. Mais au moins ça rime. N'ayant pas de paon sous la main, le nain lancit sur le pont ce qu'il avait sous la main.
C'est à dire :
_ Sa chope vide.
_Un caillou volé à la mairie de Saumur.
_La godasse du payson de tout à l'heure.


Allez quoi.. J'ai faim et j'ai soif. J'te promets que je te ferai pas d'mal pendant au moins 24 heures !


N'étant pas patient de base, le nain commençait déjà à imaginer un plan pour prendre le château d'assaut. Plan de trébuchet, de bélier, ce catapulte, et même d'appareil volant pour personne de petite taille fût mis en place. Seul hic, c'est qu'il avait zéro matos pour le faire. Pour souligner le désespoir du nain, il avait même lancé sa chope vide, perdant ainsi tout semblant de conversation.

La vie d'un nain en cavale c'est dur.
Sabaude
[Château de Messey, au retour de Paris]


Revenu sur ses terres, enfin celles qu'il octroie à sa femme dans sa grande mansuétude, ou plutôt pour être peinard, Renard surveille l'agitation de la valetaille, donnant ça et là des directives pour se préparer à accueillir le nain.

Dans sa dextre un papier froissé.


Citation:
Où es-tu petit Renard, le méchant Furet vient te grignoter !


Il est passé par ici, il repassera par là... bougre de court sur pattes! Qu'il ose ven....

Un serviteur: Monseigneur. Un ... homme de petite taille capilairement bien fourni pour ne point dire particulièrement velu, s'égosille devant le château.

Renard: Mierdasse! Il est là! Est-il assez prés pour qu'à la chute du pont il soit écrasé?

Le serviteur: Je crains que non. Doit-on le chasser?

Renard: Là est le souci. La fripouille est déterminée, maligne, fourbe, l'incarnation du Sans Nom dans un réceptacle étroit ce qui lui laisse les yeux globuleux. Commencez par lui lancer sur le crâne un de ces affreux chandeliers et voyons la réaction.


Grimpant à une tour, Goupil observe et s'insurge au paon. De tous les volatils, il ne pouvait en choisir un pire, ce qui agace notre homme et le fait sortir de l'ombre, penché au parapet.

Vil gredin si tu as soif plonge dans les douves, si tu as faim mange la vermine à ta barbe grouillante! Que me vaut la mauvaise surprise de ta visite? Encore venu essayer de me tuer?

Et soudain les yeux s'arrondissent, il vient d'imaginer le pire: Calyce!

S'il est arrivé quelque chose à la plus douce, la plus délicieuse, la plus canarde des archiduchesses, je te jette aux lions! Aux cochons, voulais-je dire.... Après un séjour en geôles! Et des godets d'eau, plein!

Discrètement il fait signe de balancer quelques couverts sur le visiteur. Après tout une conversation nourrie ne saurait se refuser.
_________________
Sabaude
Quelques pets de lapins blancs plus tard et une taverne d'où le nain s'est fait jeter..., courrier confié à un homme de confiance



Citation:
Mon adoptée,

J'ai votre nain à ma porte, il m'octroie 24h pendant lesquelles il n'essayera pas de me tuer.
C'est louche! C'est trop gentil....
Il a aussi parlé d'une caisse de Saumur....

Il va me mettre des puces dans mes literies, saloper l'argenterie, faire fuir mon personnel...
Ai-je votre permission pour le droguer et le ficeler dans un tonneau à défaut de lui claquer les joues ou de l'embrocher?

Je peux aussi l'envoyer à Judas.... Ce serait diabolique.... Courceriers s'est plongé dans la prière, cela échaufferait Rikiki et le Seigneur plus surement que des cuisses de .... grenouille!

Vous-ai-je déjà dit merveilleuse Calyce que le batracien pouvait faire succomber les coeurs même de pierre? Il faut l'embrasser et une princesse parait. Je propose de capturer toutes ces créatures et de les soumettre aux grosses lèvres du court sur pattes. Qu'en dites-vous?

Ne me laissez pas démuni, je fais quoi du petit velu grossier? Il va me dépeupler le duché plus rapidement qu'une armée de politiciens.

Vous me manquez comme un rondin à un castor.

Votre Renard adopté,

_________________
Gervaise


Messey, devant les fourneaux


Petite et rondelette voilà le portrait résumé de Gervaise, cuisinière de sa bonne dame Brunehaut épouse du volage et sournois Renard, c'est surtout le dessin que le petite boule se faisait du maître des lieux, autant préciser que ces deux là n'avaient jamais pu se voir en peinture, réciprocité vérifiée.

Des cris de paon, enfin de nain, arrivent soudain à ses oreilles, pour vous dire comme elle avait l'ouï fine,il fallait quand on servait dans un si grand château pour y savoir tout ce qui pouvait s'y passer,et quand on est cuisinière on se doit aussi d'être commère.


Quéqu'ché que ch'chambard! C'or l'autre vérolé qui aura invité ses copains de beuv'rie, ch'ro pont étonnant, s'fit qu'dame Brune soit pont là pour qu'il investisse les lieux...peut pont s'loger à Moulicent comme y fait d'ordinaire.

Ronchonne et grognonne, c'était l'état dans lequel la présence du Renard la mettait, d'autant que si elle avait accepté de rester au service de sa dame c'était uniquement avec l'assurance qu'il ne serait pas souvent au logis, faut dire que le renard avait la langue aussi pendue que sa queue.

Mais revenons aux cris qui avaient attiré l'oreille aiguisée de Gervaise qui, ouvrant une fenêtre voit passer sous son nez un chandelier puis l'argenterie qu'elle prenait si grand soin à astiquer les jours de relâche.


Vingt diu de vingt dieu! Qui qu'ché qui balance ché chandeliers, vont avoir affaire à mi!

Lorgnant vers l'atterrissage présumé des chandeliers et autres couverts c'est là qu'elle découvre la chose informe qui vocifère, et plus haut relevant son museau devine un renard et son serviteur répondant au dit nain.
Sauf que la phrase du nain ne tombe pas dans l'oreille de la sourde qu'elle n'est pas "J'te promets que je te ferai pas d'mal pendant au moins 24 heures !"
Il aurait un ennemi qui pourrait la débarrasser définitivement de son tourment principal?
Fermeture de fenêtre, dodelinage du postérieur direction le rez de chaussée et un passage secret qui la mènera directement au pieds d'une des tours, d'une elle pourra ainsi récupérer toute l'argenterie, de deux voir de plus près ce que pouvait valoir les invectives de l'hirsute.

Besace en bandoulière, dans laquelle elle avait prévu de la cochonnaille pour amadouer le nain, ben quoi on attire pas les mouches avec du vinaigre non plus, et une bonne bouteille de prune de la réserve de la Brune, elle trottine jusqu'à lui ramassant au passage les couverts et chandelier.


Dites donc min brave!
Qui qu'vous z'ôtes pour faire pareil raffut d'vant l'porte!
Z'auriot eut d'démélés avec l'Vicomte mécouillesrabattues?


Mais sur ses hanches bien grasses elle sondait le regard de l'affreux, elle en avait maté des plus coriaces et tout vilain qu'il était, ne lui faisait pas peur.
Rikiki_
Toujours devant le pont levé du château.

Enflures ! Mainois !

Voilà ce que dit un nain qui se prend des chandeliers et des couverts. Même si ceux-ci sont en argent. Quel affront lui fait le Renard ! Nan mais la récapitulation se fait rapidement dans la tête du nain.

Il se fait la malle avec la caisse de Saumur. Enfin non, il se fait la malle mais sans la caisse de Saumur, même si il a volé la caisse de Saumur. Bon, déjà ça se complique à la première étape.

Ensuite, il s'emmerde à traverser 3 duchés royaliste différents.

Il se ramène chez le Renard, dernière personne chez qui on pourrait le voir.

Et après un contrat en or (soit pas d’agressions pendant 24 heures) le Renard tente quand même de le chasser à coup d'chandeliers. C'en est trop. Le nain s'ennerve. Alors forcément dans l'immédiat il ne peut rien faire que tenter d'éviter les projectiles argentés tout en tant en vociférant et insultant ses assaillants.


Bande de sacs à foutre ! Vils Tourrangeaux ! J'ai pas le temps de bavas... Aeeuh mais ça fait mal !

Arrêtez vos enfantillages ! J'suis surement recherché, et j'ai p'têt même un pied dans la tombe !


Le feu nourri ne cesse pas. Quelle bande de mécréant, on dirait des nains ! Mais alors que le nain se résignait à revenir au chateau avec un trébuchet pour rentrer à sa façon, une sortie de lumière éclaira le tunnel noir dans lequel il se trouvait. Enfin une petite et grosse lumière qui parle comme une gueuse certes, mais une lumière quand même.

Dites donc min brave!
Qui qu'vous z'ôtes pour faire pareil raffut d'vant l'porte!
Z'auriot eut d'démélés avec l'Vicomte mécouillesrabattues?


Le nain profita de l'occasion, il empocha la cuisinière et l'argenterie ramassée par celle-ci est rentra illico dans le passage ouvert à l'instant.

Si j'ai des démêlées ? Faut pas être abrutie pour comprendre que oui ! Je hais ce mec. Enfin nan je le hais pas. Disons que j'aime bien qu'on se haisse mutuellement. Mais là j'ai vraiment besoin qu'il m'aide. Sa dulcinée d'Anjou m'en veut, et moi je lui demande asile. En gros. Et j'aurai besoin d'un moyen efficace de rester ici en étant sûr

Mais attends, t'es qui toi ?

Nan en faites je m'en fous. Enfin si mais tu m'répondras plus tard, conduis moi à la chambre du Renard.. Ah et j'te propose un p'tit contrat. J'te vole pas ton argenterie si tu m'dévoiles les petits secrets du Renard. Hâte-toi
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