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[RP Ouvert]Moi, Maire et méchant.

Neolonie
Et moi pendant c'temps là, j'tournais la manivelle!*
Ou plutôt, je chantais dans les bois!

Enfin, chanter, plutôt brailler parce que j'étais perdue.
La brune avait dit:


Umbra a écrit:
A l’aventure, compagnons! 


C'est bien beau tout ça, motivant pis l'restant, sauf que pour ma part, j'étais que la pièce rapportée du compagnonnage, genre le boulet qui est compris avec le paquet cadeau, bref, la frangine du nouveau chef d'Umbra, encore que j'avais vraiment rien suivi de leur relation nouvelle à ces deux-là.
J'ignorais même qu'on cherchait un nain, c'est dire!
'fin j'l'ignorais jusqu'à c'qu'on perde l'Ombre, ou qu'ce soit elle qui nous perde d'ailleurs, j'ai pas non plus trop bien compris.

Donc moi, j'allais aux champignons, mais les pires qu'on puisse bouffer, les hallucinogènes qui nous transportent dans des pays inconnus tous roses ou bleus ou noirs d'ailleurs, selon le trip.
Le problème, pour la novice que j'suis, c'est de trouver le juste dosage. Ce qui explique la tronche de presque-morte qui se promène sur un sac d'os.
Bon pour être tout à fait franche, j'avais juste tenté l'expérience une fois, voulant échapper à certains souvenirs qui inondent ma caboche et qui savent résister à la pire des bitures.
Mais faut bien se trouver un objectif, et l'mien, mis à part survivre pour pas faire pleurer mon frangin, ben c'est devenu trouver d'quoi oublier jusqu'à qui j'étais.

En taverne, j'les avais observé quelque fois, Micka et la brune, sans parvenir à déceler qui avait trouvé qui, quels étaient le genre d'intérêts qui les liaient, mis à part les écus sonnants et trébuchants.
Une histoire de contrat, de surveillance, de menace envers un oncle bourru qui revenait du passé pour s'arracher un "Pardon" et passer bien vite à un avenir plus rose.
Aussi vite retrouvé qu'aussi vite séparés, j'ai laissé l'ancien-nouvel-oncle toujours aussi bourru avec promesse de revoir et j'ai suivi l'frangin, par habitude, par confort, par désœuvrement…
Ou bien plus simplement parce que j'lui dois la vie et que c'est l'seul homme que j'peux supporter sachant qu'il m'trahira pas.

Depuis une presque éternité, le rituel est le même, où qu'on aille.
Les remparts à passer, l'Ombre qui questionne, les tavernes surveillées, certains tonneaux vidés à en croire l'odeur de vinasse qui nous suit continuellement.
Pour ma part, j'pique un tonnelet et j'disparais, allant me saouler seule, quand j'ai du bol, c'est dans un tas d'foin, quand j'en ai moins, c'est dans l'encoignure d'une porte.
Et ensuite, on r'part.

C'est d'puis là que j'suis perdue en fait.

Alors j'beugle d'une voix douce et aimable:

MiiiiCKAAAAaaaa,
La BrUUUNNEEEEEeeeeeeee!

Pour la discrétion, on repassera!
Si ça s'trouve, en fait, z'ont fait exprès d'me perdre, les saligauds!!
Quant au nain, j'l'ai complètement oublié celui-là.



*Wazoo, Matmatah

_________________
Gervaise


Messey, mais il fait fait quoi le nain?


Héééé oooh bat les pattes l'nabot!

Grogne la cuisinière en colère qu'il commence à lui reprendre des mains son argenterie, dont elle n'était nullement la propriétaire mais y veillait comme une poule sur ses poussins.
A moins que ça ne soit parce qu’il l'embarque sans attendre son consentement vers l'issue ou plutôt l'entrée qu'elle lui a dévoilé en apparaissant sous son nez.

Elle agite un chandelier sous son gros tarin, l'air mauvais.

Mais attends, t'es qui toi ?
J'ai posé l'question l'première d'abord! J'va pont laisser rintrer n'import' qui non pu!

Mais elle a bien entendu qu'il disait haïr le renard, pourquoi qu'il se rétracte après, alors que la seule raison qui pourrait la pousser à lui indiquer le chemin de sa rédemption serait justement cette haine qu'il lui vouerait...et puis c'était quoi cette histoire de dulcinée.
Le chandelier n'est pas rangé pour autant, son nez se retrousse, le sourcil se hausse version accent circonflexe
.

Qui qu'ché ça, s'dulcinée dans s'joue, eun maladie honteuse? L'maitre l'est marié, si j'm'en va prév'nir dame Brune, z'auriot tôt fait d'ravaler vot'salive.
l'est d'ja ben brave d'supporter tout' s' incartades...c'coureur d'jupons!


Et de marmonner à nouveau entre ses dents, le malheur de sa dame la préoccupant bien plus que celui du nain.

Et t'veux y faire quoi d'in l'chambre de ch'renard...pont y met' el fu au moins? Pis qu'eche qui t'fait crore que l'renard l'a pont dj'a prévenue l'aut..s'dulciné, comme té dis!


Soutirer le plus d'informations pour prévenir sa dame lui semble être un bon plan, du moins à ses yeux, le contrat du nain elle en avait rien à battre, d'ailleurs pour l'inciter à balancer quelques confidences elle lui exhibe le sauciflard ainsi que la bouteille d'alcool qu'elle avait dans sa besace.

Mi j'dis, que j'offre à boire et à minger si tu m'racont' tout c'que tu sais! Et j't'emmène d'in m'cuisin' pour t'cacher.

Elle tente un ton plus mielleux, mais quoiqu'elle fasse ça sonne faux venant d'elle.
Umbra
Chinon, Tours, Blois, Orléans, Patay, forêt...

Le groupe a encore pris du retard sur le pistage. Si c’est pas l’un qui disparaît, c’est l’autre qui se paume. Oui, l’Ombre a tendance à croire qu’elle traîne des boulets. Des lourdingues incapables de suivre une trace. Pourtant on sait tous que le semi-nain roux à une odeur particulière... La fragrance métallique de tous les écus saumurois pillés ! Le fer appelle le savoir-faire, que voulez-vous. Adossée à une souche d’arbre, légèrement en retrait du duo fraternel, les hématites envieuses les jaugent. Les pensées de la Noiraude, quant à elles, se perdent vers d’autres horizons plus au Sud. Elles se tendent vers sa cadette partie en solitaire. Insidieusement, le manque fait son nid au creux de son coeur, rendant l’âme mélancolique et surtout à fleur de peau.

Putain, dès qu’on trouve ce sale nain, je lui brise les genoux ! Je le ferai ramper jusqu’à Saumur et s’il avance pas, je lui arracherai les ongles un à un avant de lui couper les doigts ! Bougre de nabot ! Il nous fait perdre notre temps à s’enfuir comme un dératé ! Il devrait se rendre maintenant pour être sûr d’être sauf...Plus le temps passe et plus, il perdra de sang, moi, je vous le dis !

Cet aparté inaudible est marmonné dans le haut col de la Corneille. Cette dernière s’affairant rageusement à déterrer les racines proéminentes du végétal qui lui sert de dossier. Bien évidemment, les deux bruns n’ont pu qu’entendre un grognement sourd amplifié par des raclements de crochet dans la terre humide. Umbra commence à perdre patience et surtout à désespérer. Ses tentatives de socialisation n’ont pas les résultats escomptés. Bien qu’elle soit polie et courtoise, quelque chose lui échappe sans pouvoir dire quoi. Ceci étant, Ombeline se met à douter de la véracité des propos des villageois interrogés.

Et si, tous le couvrent ? Que le Minus les a soudoyés de quelques piécettes pour qu’ils leur indique de fausses pistes ? Faut dire qu’il en a à revendre maintenant. Peut-être n’est ce qu’un canular ? Pire, un piège !

Les iris de jais se redressent dangereusement sur les acolytes, une lueur paranoïaque au fond des billes charbonneuses.

Mick et Néo sont peut-être dans le coup eux aussi ? Ils cherchent sans doute à l’éloigner de sa soeur !

La gueule cassée se fige d’effroi, l'impensable se déroulant dans sa caboche ostensiblement atteinte.

Si ça se trouve, elle est déjà tombée dans le traquenard, elle ?!

La carcasse se redresse vivement tandis que la Bâtarde beugle :

PUTAIN ! RENDEZ-LA, MOI !!! JE VAIS TOUS VOUS MASSACRER !

Crochet fixé au poing, la courbe métallique s’agite devant eux, fendant l’air à maintes reprises.

RIKIKI !!! SALE VERMINE ! TU VAS MOURIR !!!

Les hurlements chassent quelques volatiles farouches des arbres quand soudainement, l’Ombre fait volte-face pour s’attaquer au tronc qu’elle adossait tantôt. Des copeaux de bois fusent sous les coups de griffe, la silhouette jurant et grondant tout en vidant ses nerfs sur le pauvre bois stoïque. Pour achever son oeuvre, la voilà qui lance un chassé dans le rondin.

AAAAAAAAAAHHHH ! Fils de chienne !

Tournant les talons, le pied endolori, Umbra reprend son cheminement en boitillant comme si de rien n’était, laissant, une fois de plus, dans son dos, ses comparses ainsi qu’un avertissement pour le rouquin.

En effet, sur le tronc, nous pouvons lire en taillade «
T’ES UN NAIN MORT ».
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Triora
L'enfant arpentait les routes. Suivant les traces imaginaires d'un nain en ruminant. Si sa consœur s'était trompée. La rousse était dans les méandres embrumés de son esprit fou. Son œil anarchique arpentait les troncs nus et torturé de la forêt ... Quelle idée d'aller au sud vers Toulouse ... Pourquoi aller aussi loin ? Quelle idée stupide. Mais au moins elle était de retour au source. Les forêts, les lieux de sacrifice païen si rare et précieux. Les cimetières qui abritaient son corps et son âme paisible lors de ses expériences.

Usant de drogue, de costume, de masque et de sa voix croassante pour effrayer ses victimes pour obtenir des réponses, sans succès. La peur faisait sortir leurs yeux de leurs crane. La peur les faisait se gratter si nerveusement que leurs chair se colorait de perle de sang. Leur odeur de fumier ou de parfum pour les plus riches puait l'urine ... Mais elle les libérait. tortionnaire ? Peut être bien. Barbare ? Non. Son sens de la moral était aussi équilibré qu'une balance rouillée et bancal. Mais ses dieux ne la punirait pas une nouvelle fois.

Maudit nain ... J'ai perdu de ma superbe a traquer des damnés ... Sœur m'a rendu faible. Je dois le trouver et le briser. Nain, Je clouerais chacune de ses phalanges d'un clou d'acier trempé dans du sang de lépreux ... Je brûlerais la pulpe de ses doigts ... Je briserais sa bourse entre deux pierre. Il finira nain tronc et eunuque ... Que le cornu m'en soit témoin.

Un juron dans une langue ressemblait a un anglois plus archaïque avant de reprendre la route, entre ses arbres nu et torturé de son esprit embrumé et fou Répétant des.

J'aurais ce pacte ... Ma légende en dépend.

Quelle idée d'aller a Toulouse ...
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Sabaude
[Messey, fief du Renard concédé à l'humeur à sa femme]


Un grouillot: Monseigneur, le petit homme a disparu.
Renard, sourcil en circonflexe: Disparu? Soyez plus précis. Il s'est volatilisé dans une gerbe d’étincelles? Il a creusé un trou et s'est enfoncé dedans jusqu'à être invisible à l'oeil? Il a plongé dans les douves sans jamais remonter à la surface?
Le grouillot se dandinant: En fait, Gervaise conversait avec lui quand...
Renard yeux exorbités, mine rieuse: Le nain est retourné chez lui avec l'enquiquineuse! Oh que c'est bon! Je jubile, je....
Un autre grouillot: Monseigneur, il y a des bruits dans le château en direction de votre chambre. On dirait votre invité qui...
Renard, poings serrés : Ce n'est pas mon invité! Mais il va goûter au minimalisme de mes geôles!


L'Alençonais descend quatre à quatre les marches, traverse les couloirs en courant, et parvenu face au nain met au clair la lame de son épée qu'il pointe vers l'angevin.

Vous! Toi! Bref, Rikiki!

C'est Rikiki... avec toutes les torgnoles et les menaces de mort qu'il a reçues du bonhomme ils sont ennemis intimes, baste soit du vouvoiement!

Lâche ce que tu tiens et...

Ses prunelles découvrent les formes du paquet mis en travers des épaules, nul doute, il s'agit de la servante de Brune. Elle va lui passer un savon pour l'argenterie et les bibelots balancés dont la moitié a fini dans les douves.

En fait non, prends-ça et bâillonne-la, lance-t-il en même temps qu'un grand carré de tissu.

Alors que la chiche lumière d'une torchère jaunit la pointe de son arme et qu'il observe la flamme à travers celle-ci, une sombre pensée creuse son chemin sous son crâne. Dextre s'affermit sur la garde.


Qui as-tu sur les talons pour venir chercher asile chez moi, le royaliste que tu préférerais voir mort plutôt que de lui demander de l'aide? Nom d'une pucelle, quelle vermine entraînes-tu jusqu'ici dans ton sillage? Donne moi une raison de ne pas te tuer sur le champs?
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Rikiki_
Dans le chateau - en bonne compagnie -

La cuisinière parlait, elle parlait encore et encore. Et le nain n'y comprenait rien, rien de rien. Cet accent faisait frémir ses oreilles, on peut pas dire que le nain soit en meilleure place question articulation des mots, mais la bougresse était encore pire que lui. Mon dieu, oui.


Bien pour commencer je suis Rikiki. Nain brigand, quoique pas gland. Actuellement je suppose fortement qu'on me recherche pour un petit pillage sympathique. Les Angevins l'ont dans le fion et je sens que ça chauffe pour moi aussi.

J'ai un marché à vous faire. Vous dites que le Renard est marié. À la bonne heure ! Je vous file le nom de sa douce d'Anjou, que vous vous presserez à retransmettre à vot' maitresse en bonne commère que vous allez l'air. En échange d'quoi, j'peux résider dans ce beau château.

Les bruits d'pas, et de ferrailles. Ah ça c'est les emmerdes numéro 1 qui arrivent, ça se sent.

Bon pas la peine d'discuter trop longtemps, l'temps nous manquent. Le nom de la douce est Calyce. Exercez un fort chantage sur le Renard ! Allez ma gro.. Belle.


Il avait à peine finit sa phrase, qu'il arriva. Epée à la main. Le nain grimaça un bref instant. Qu'est ce qu'il détestait se faire menacer par une épée dans une chambre qu'il ne connait pas, dans un château qu'il ne connait pas en compagnie d'une grosse cuisinière qu'il ne connait pas.

Il préféra la jouer ruser plutôt que gros barbare pour une baston dans une chambre qu'il ne connait pas... Bref vous connaissez la suite hein.

Fixant le renard, il s'assit sur un fauteuil et s'arma de patience et d'un sourire presque cruel.


Je suis dans un énorme pétrin. Si tu me tues, je pense que l'Anjou te tueras. Si tu me vires du château, ta femme te tuera pour avoir appris la connaissance de Calyce.

Non non je ne ballonnerai cette euh... Chère dame. Elle est notre témoin pour notre contrat.

Je demande l'asile dans ton château. Une chambre correcte -sans chaîne ni barreau- en échange de quoi, je te promets que pendant deux mois je deviendrai ton protecteur et que je ne te volerai pas.

Ensuite qui ai-je sur les talons j'aimerais bien le savoir ! Mais j'en sais rien. Je te demande encore une dernière faveur. Plaide pour moi histoire que j'ai un LP. Fais vite, ils approchent.


Le sourire s’agrandit, le Renard n'avait plus le choix. Le virer le devenait impossible grâce à la commère de cuisinière. Le tuer était inenvisageable pour le moment. Le nain jouait double jeu, et c'était dangereux. Il fît un signe discret à la cuisinière d'aller envoyer ce fameux courrier.

Enfin il invita le renard à s'assoir.


Je t'en prie, assieds-toi il me semble qu'on a deux trois trucs à se dire. Et range cette foutue épée !
Neolonie
[Les champignons, c'est pas c'qu'on en dit...]

De ville en ville, de campagne en campagne, je continue à suivre.
J'ai arrêté les essais de fricassée, d'autant que j'ai pas réussi à choper des cailles pour améliorer l'frichti.
De toute façon, Micka et la brune refusent de goûter à mes plats, c'est à désespérer.
J'les observe se balancer des piques, des questions sans réponse, à se regarder aussi en chiens de faïence, à échanger les silences.

Pour moi, marcher ici ou ailleurs, c'pas l'important.
Le nain, je sais même pas ce qu'il a pu faire pour qu'on lui courre après, j'espère quand même que ça valait le coup, parce que la rage de l'Ombre ne laisse pas la sensation d'un moment agréable quand on se retrouve en face.
D'ailleurs, la voilà qui remet l'couvert, à grommeler dans sa cape, à décocher des regards incendiaires. Qu'on soit innocent ou coupable, ce genre de regard glisse un malaise dans les relations. Enfin, si ça touche, parce que moi, tout glisse comme une bruine, rien ne m'atteint.
Même pas les efforts du frangin pour me dérider, pour m'intéresser à l'enjeu.
Au fait, il y a un enjeu??

C'est au moment où j'allais ouvrir la bouche pour la première fois de la journée qu'Umbra se redresse avec un regard de folle et nous menace. Du coup, je me gobe deux trois moucherons d'ébahissement.


Citation:
PUTAIN ! RENDEZ-LA, MOI !!! JE VAIS TOUS VOUS MASSACRER ! 


Normalement, on aurait du lever les mains d'un air innocent, du genre "C'est pas moi, j'ai rien fait, j'suis l'innocence incarnée quoi!"
D'ailleurs, c'est quoi qu'on est sensé lui rendre, à la brune?
J'ai pas piqué une seule petite pièce depuis qu'on voyage dans le domaine royal, si si je vous assure, faut apprécier l'exploit!

Bon du coup, j'ai rien répondu, des fois que ça la foute encore plus en rogne, j'ai le malheur de tenir à ma triste vie, sinon j'aurai pu en couper le fil toute seule.
Pis c'est pas le moment de sortir les épées, de toute façon, j'ai toujours préféré me battre à mains nues dans une lice, ou alors lancer la dague.
Comme le bourru a pris d'autres chemins, il n'a pas eu le temps de me donner les fameuses leçons qu'il m'avait promises. Pas plus mal, parce qu'en général, elles sont plutôt douloureuses, ces leçons!

Vivement qu'on le trouve, ce fameux nain, que ça calme les esprits.
Tiens, quand la brune ira mieux, faudra que je lui demande le montant de la récompense, j'ai une envie subite d'une belle épée toute neuve forgée.
Pis ça, c'est pas l'truc facile à piquer dans la forge, ça laisse un vide.
Oui, quand elle sera calmée, qu'on sera arrivés, je lui demanderai.

Mais j'ai une question, avant.

Il est dangereux l'nain??
_________________
Gervaise


Messey, rien ne va plus


Elle l'aurait bien planqué sous ses jupons à l'arrivée du renard à poil ras, mais trop tard c'est le nain qui se transformait en rat, puis pas sure que par dessous y avait suffisamment la place...et puis sa barbe l'aurait surement chatouillé.
Donc bouche ouverte elle écoutait le nain décliner son identité, son adresse et le but de sa visite, et tout ça sans même manger le saucisson qu'elle lui avait pourtant agité sous le nez.
C'est elle qui se boit une grosse goulée de prune lorsqu'il avoue être un brigand et pilleur de mairie...avait elle bien fait de le laisser entre ce bougre? Prévenir dame Brune d'une nouvelle maîtresse, elle n'était même pas sûre que ça l'intéresse...non par contre lui annoncer qu'un pillard veut lui voler son argenterie, ses bijoux...pire ses Arrazi, à coup sur elle rappliquerait et le renard aurait beaucoup à expliquer....mais quand on sait à peine parler le français, l'écrire était encore plus compliqué.


Crébleu! J'voudrot ben , ouin ouin ouin, mais j'peux point, ouin ouin ouin
C'est que j'sais pont écrire...

La dessus le maître arrive, elle s'en voulait finalement de ne pas avoir planqué le nain plus rapidement, c'est qu'en plus il voulait la bâillonner, sagouin, ah mais foi de Gervaise, elle ne sait peut être pas écrire mais elle trouverait bien un écrivain public pour tout balancer, sur cet entre fait et palabres entre barbe rousse et barbe rase la cuisinière se faufile discrètement et file aussi vite que ses petites jambes peuvent le lui permettre.
Sabaude
[Messey, entre quatre yeux dont deux plus bas ce qui force l'oblique]


Le vicomte se laisse choir dans un siège face à celui où le nain a pris place en prenant ses aises. Ce n'est pour pour satisfaire à la demande du petit homme mais car il sent la fatigue poindre. L'épée reste au clair et du plat de la lame il tapote une jambe de Rikiki.

Je la range s'il me plait de le faire, mais soit. Je t'accorde qu'à part pour te tailler la barbe, je serais dans un fichu pétrin si je devais prendre ta vie. Calyce ne me le pardonnerait jamais et j'aurais quelques angevins sur le dos. J'ai dit quelques! Ne va pas me faire croire que toute la province te pleurerait.

Après quelques ronds de la pointe sous les longs poils roux l'arme est posée en travers de ses genoux. Les charbonneux dévisagent son hôte imposé tandis que l'ongle d'un pouce vient gratter son menton.

Ma femme me tuera plus surement pour l'argenterie. Elle sait comment je suis et bénéficie des mêmes libertés. Un coup dans l'eau tête de pioche.

Tête en arrière, mille pensées livrent bataille sous son crâne. Que faire? Anaon? Après tout le nain lui mangerait dans la main...

Tu sais que si une certaine sicaire de notre connaissance que tu as récemment demandée en mariage apprend que tu me fais du chantage, elle t'arrachera un à un chaque poils de ta personne sans oublier ceux de ton service trois pièces.

Ne tenant plus en place il se lève et fait les cent pas.

Moi, t’héberger? Pour le laissez-passer je ne peux pas, ton cas est désespéré même à te déguiser en blonde du nord comme je l'ai fait en Anjou pour échapper à vos avis de recherches.

Et c'est quoi ce "ils approchent"? J'ai de plus en plus envie de te faire jeter dans les douves avec un boulet au pied!

_________________
Neolonie
[En Alençon, tout est bon.
Surtout pour te faire dégager.]


Un matin, une missive, un pigeon inconnu, bien trop dodu pour être de mes connaissances.
Pis c'est quoi c'ruban? Hmm, la prévôté, j'ignorais que j'étais si célèbre!
J'ai lu le parchemin en diagonale, pas vraiment étonnée, mais tout de même, c'est pas marqué sur ma figure!
P'tain, on est au milieu d'une secte bizarroïde, un seul garde qui t'regarde passer, et BAM! Il sait que t'as été emprisonné y a très longtemps.
Bon ils auraient pu s'forcer un peu pour comprendre, j'étais innocente et naïve à l'époque.
Depuis j'me suis plus fait prendre, c'est un signe non?

La lettre est passée au frangin, qui a reçu presque la même, ils doivent avoir de bons copistes dans c'duché.
Si ça s'trouve, tous les voyageurs en reçoivent une, et c'est ceux qui prouvent qu'ils sont innocents qui ont l'droit de rester.
Enfin, faut être masochiste pour vouloir rester dans c'te coin, c'moche, y a pas d'soleil, les tavernes sont vides et y a même pas de chien pour aboyer quand la caravane passe.

Parlant de queue qui frétille, - et pensez pas à mal! - , le frangin arbore un sourire qui laisse à penser que l'issue n'est pas loin. Quant à la brune, elle continue à se démener pour récupérer des informations, semblerait que ça finisse par porter ses fruits. Ils parlent sans cesse de la prochaine ville, des possibilités de capture, s'y voyant déjà.
Et nan, j'ai jamais dit que la brune portait le fruit du frangin qui frétille, mélangez pas tout!
Pourtant ce serait très drôle, surtout pour moi en tant que spectatrice en fait, parce que les intéressés, m'étonnerait qu'ils apprécient la blague d'la même façon. Surtout que pour les polichinelles en tiroir, faut effectuer un minimum de rapprochement, tout le monde sait ça.

Foin des digressions, faut rester dans un duché qui veut pas de nous, qui nous dit "Dégage" à peine poliment, c'est pas gagné, malgré la bonne volonté de Micka qui se fend d'un courrier aussi hypocrite et dégoulinant que celui du matin.
C'est dommage d'être arrivés là et de se voir refuser l'entrée en ville.
C'est comme un étalage de putain pour un marin qui a passé des mois en mer et qui se trouve en quarantaine sur son p… de bateau pendant des jours, pouvant lorgner à volonté sans jamais toucher. Vous voyez l'image?
Ben là c'est pareil, on est presque à toucher le nain, du moins à le croiser dans une ruelle et le serrer bien près, histoire d'avoir une petite conversation…
Et on est de l'autre côté des grilles, à le regarder se dandiner pour nous narguer, si c'est pas malheureux!

Au fait, il a quoi de reconnaissable mis à part sa taille? Faudrait pas se tromper de mini-taille, ça ferait désordre, ça n'exciterait que plus la maréchaussée.
Bon ben pour l'instant, autant se vautrer dans l'alcool à défaut du stupre, c'est plus à ma portée.


Tavernier!! Un tonneau, pas moins!
Et nan, j'ai pas b'soin d'compagnie.


Euh…. t'aurais pas croisé un nain des fois?

_________________
Mickael741
[A Argentan il y a rien d'marrant,
ça en devient vite chiant.]


Faudra qu'un jour quelqu'un me donne des explications sur les techniques employés par les prévôts.
Un pas dans l'duché en question et c'est l'grand miracle, on connaît mon nom, ma position et avec qui je suis!
L'meilleur dans tout ça? J'suis pas foutu de me rappeler le moindre souvenir du coin mais l'prévôt lui l'est au courant de tout....
Il parait même que j'ai un casier et qu'il est question d'une condamnation!
Faut croire qu'on en apprend tous les jours, d'ailleurs j'suis pas l'seul vu que la frangine y a aussi eu droit.
Serait ce la brune qui joue les cafteuses?
J'irai pas me risquer à lui demander en tout cas, j'me suis pas encore préparé mentalement à me retaper son sale caractère aujourd'hui.

Ouais c'est tout un travail de supporter la brune.
Ca râle, ça chouine, ça gueule, même que par moment ça a des envies d'meurtres, pas que ça m'fait peur mais quand même tuer, toujours tuer...
J'me demande si un jour elle deviendra calme, même rien qu'un peu.

Faut quand même dire qu'avec le caractère de la brune la frangine en deviendrait presque un modèle de gentillesse.
Pourtant, j'crois que j'aime bien me la coltiner...
Mais c'détail j'le garde pour moi pour l'moment.
La brune en deviendrait bien trop heureuse, en plus de c'foutre de moi pour la quinzième fois.
L'pire c'est quand j'réplique, presque à chaque fois elle me regarde avec son sourire moqueur, encore et encore et paf!
Ca tire à moitié la tronche et ça parle plus... Incompréhensible.

Sinon il y a aussi cette histoire avec un nain roux il me semble.
J'ai pas compris grand chose, juste qu'il a joué les brigands et qu'on peut y gagner à l'retrouver.
Enfin, c'est surtout ce que j'espère parce que bon si on fait tout ça pour rien c'moi qui vais la tuer la brune et non l'inverse!
L'problème c'est qu'ce foutu nain a vraiment bien choisi où glander.
J'suis partagé entre d'l'admiration pour ce foutu nain et une incroyable envie de le massacrer.
Et c'prévôt qui répond pas, j'vais devenir dingue.

La frangine a proposé d'essayer de passer quand même mais j'ai bien trop peur qu'on s'fasse massacrer comme des idiots par l'armée.
Manquerait plus que ça, l'massacre est pas l'problème, c'est plus l'fait de rester bloqué dans un village où il s'passe rien de rien.
Les poutrages ont toujours eu l'chic d'être bien long alors pitié pas dans un village de quatre habitants... Tout sauf ça!

Enfin bref, pour l'moment on attend sagement la réponse du prévôt magicien.
Qui d'ailleurs se présente avant de signer deux fois de suite de son nom... Doit pas avoir toute sa tête c'prévôt pour s'présenter trois fois.
Autant jouer aux aveugles et aux muets, j'vois rien et j'entends que dalle.

On laisse la brune se défouler sur tout ce qui bouge sans un mot, tant que c'est pas moi.
On prie qu'on puisse enfin rentrer dans cette ville qu'importe le bordel environnant.
Et on se défoulera finalement de tout sur le nain... Rien que d'y penser j'en soupire déjà de bonheur.
J'suis pas comme la brune, m'faut autre chose qu'un arbre pour m'calmer!

Mais bon comme on peut rien foutre pour l'moment... Autant rien foutre et se payer une bonne sieste bien méritée, peut être que la situation bougera d'ici ce soir, ou pas.

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Rikiki_
Messey -je m'y retrouve plus pour la dâte-

Ah !


Telle fût la réaction d'un nain qui devait sortir son dernier, son ultime argument. Petit blanc de suspens. Un tambour aurait pu rouler que la tension fût si grande que tout personne n'se serait inquiété. Ou peut être que si, parce que bon un tambour qui roule tout seul ça craint du boudin.

Si tu me tues, vil faquin, tu auras surtout la colère de ma chère future épouse. En effet, elle s'est arrogée le droit de me tuer en échange de sa main. Héééééé ouais. Pareil si tu me jettes dans les douves je ferai en sorte de claquer pour qu'elle te tue aussi au passage. Donc au final, tu peux pas te débarrasser de moi.

Par contre. Si tu m'offres protection et tout le bordel, je peux devenir ton garde du corps à temps-plein et tonneau-plein. Un nain capable de beaucoup de choses c'est surement intéressant. Dis toi cette chose : Quand je parle je fais fuir les gens, ceux qui restent Anaon pourra s'amuser à les tuer. Un duo génial pour ta protection.

Ah oui, tes murailles sont solides ? Nan parce que vu que je reste ici, y aura p'têt un siège Angevin dans les environs, enfin ce genre de bordel.

Réfléchis bien Renard. On pourrait former une belle équipe. Hein ?

J'ai faim, il est où le saucisson de la grosse ?
Sabaude
[Messey ,avec le nain qui ne se souvient plus de la date.]



En fait Rikiki était la huitième plaie, la petite vicieuse qui arrive après toutes alors que vous êtes épuisé, la boule rousse qui fait tomber toutes les quilles.
Renard se décompose à vue d'oeil alors que chaque porte de sortie lui claque au museau une à une.
Tuer le nain reviendrait à se condamner, solution éliminée. Et s'il l’abîme il va en entendre parler des années....
Le mettre dehors, vu l'artiste, reviendrait à avoir une foire sous ses fenêtres à toutes heures, sans oublier qu'avec l'imprudence de la Gervaise, un des passages secrets est connu de l'angevin...solution éliminée.
Maîtriser la bête et l'envoyer en Anjou ?
L'oeil vif détaille son vis-a-vis. Admettons qu'il parvienne à l'assommer, il pourrait toujours charger Carys de le mener jusqu'à l'archiduchesse, ficelé et bâillonné, la barbe fleurie.
Voilà qui enchante et fait sourire le vicomte jusqu'à découvrir les canines. Ce ne serait qu'un juste retour des choses pour toutes les torgnoles reçues !
Toutefois quelque chose toque à ses tempes, griffe la matière grise, quelque chose lui échappe.... Le siège !
L'angevin est par définition buté et manque de subtilité, mais..... il sait pister sa proie. Et un nain qui sent le bouc et se fait mettre dehors des tavernes en beuglant, c'est impossible à rater. S'ils sont déjà là, il a sa monnaie d'échange ! S'ils arrivent alors que Rikiki est en chemin pour être livré à son adoptée, ils seraient capables de ne pas le croire et de retourner ses biens en tous sens pour constater que le nabot n'est en effet plus là.


C'est bon tu as gagné ! Mais c'est hors de question pour l'équipe. Et tu ne sors pas du château !
Si je te surprends à vouloir en sortir et à lorgner sur la moindre bourse, la moindre pierre de mairie, je t'attaquerai là où ça fait mal.


L'oeil brille sournoisement alors qu'il se penche et s'appuie sur le pommeau de son arme dont il vient de mettre la pointe au sol.

Un pas de travers, mon petit, et je fais circuler en Anjou que tu pactises avec des royalistes ! J'ajouterais que certains sont mainois !
Imagine les quolibets, les pommes pourries....Même tes trésors te fuiraient en se moquant de toi.
Maintenant lève toi, je te montre où est le saucisson.


Il a une idée en tête, Goupil. Il a un foutu château avec douze tours, il va enfermer le nain dans l'une d'elle et garder la clef autour du cou !

En route princesse, euh, le nain... suis moi. Faut grimper.
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Rikiki_
Messey -Dâte toujours inconnue-

Le discours du Renard sur les pillages ne furent à peine entendu par le nain. Dire à celui-ci de ne pas piller c'est comme à un curé de ne pas prier. Pas concevable en somme. Mais il y avait un traquenard. Pas des moindre en plus. Le Renard si réticent à l'acceuillir au sein du château voudrai soudain que le petit homme n'en sorte plus ? Traquenard je vous dis.

Le nain commençait sérieusement à être parano, le manque d'alcool avait des effets de plus en plus alarmant sur le nain. Déjà que bon à la base, il n'est pas du genre à être confiant alors là. Souriant du mieux que lui put son mauvais caractère grandissant, il déclara le plus nonchalamment possible :


Je vais chier, t'occupes je reviens.

Malgré sa petite taille, son armure des plus lourdes et la hache pas forcément facile à transporter, le nain disparut aussi vite que possible, ne laissant à Sabaude le temps de réagir. Si le nain avait pensé que ce château serait sa cachette, il comprit très vite qu'il deviendrait sa prison. Ou pire.

Direction l'extérieur, là où il avait toujours eu l'habitude d'être. En taverne.


En taverne, plus tard.


Déguster une mousse, voilà ce qui manquait au nain pour que celui-ci retrouve ses esprits. En partie néanmoins, même si l'alcool lui faisait un bien fou, sa parano persistait. Toujours. telle une coulante, cette parano lui collait à la peau. Je sais, c'est sale.

Soudain, la porte s'ouvrit. Normal c'est une taverne. Une petite créature entra, boitillante, légèrement bossue. Le nain fixa l'entrante. L'air devient palpable. Il savait. Elle savait qu'il savait. Il savait qu'elle savait qu'il savait. Bref, ils savaient.

Un jeu verbal s'ouvrit. Qui ferait le premier pas, la première erreur. La parano du nain revient plus forte que jamais. Échappatoire : aucune. Foutue habitude de se foutre au fond de la taverne. La plupart des gens ne devraient pas avoir de quelque chose qui fait la moitié de taille d'un homme. Mais bon, quand on est un nain, on apprend que les plus petites choses ne sont pas les plus inoffensives.

La main droite glissa doucement sur sa hache. La main gauche empoigna le pied de la table, prêt à se défendre. Mais la fourberie du petit être était plus grande encore. Proférant menaces, elle dévoila son visage et le nain reconnut son aggreseur. L'Anjou venait le reprendre. Il n'eut pas le temps de se poser plus de questions, la fille lui lança cendres et verres brisées sur les yeux. Aveuglés, désorientés, le nain n'avait plus de repères. Il reprit ses esprits dans un pur esprit de survie. lançant la table pour retarder son adversaire et dégainant sa hache. Shlack, objet offert par l'Archiduchesse d'Anjou lui servirait pour se défendre de ceux qu'elle a envoyé le prendre. Ironie du sort.

Il ne sût exactement si la table avait touché ou pas son ennemi, et sans perdre de temps, il recula jusqu'au comptoir décidant de protéger ses arrières. Toujours aveuglé, il ne la voyait pas. Ne l'entendait pas. Dans un monde d'obscurité son adversaire était tel une ombre.

Ah la garce !

À peine eut-il le temps de proférer son insulte qu'une lame vint ricocher violemment sur son armure. L'épaule était endolorie. Aveuglé. Il tenta de riposter au plus vite abattant sa hache d'un revers. La lame s'écrasa avec force sur le comptoir. Misère il l'avait raté. Le bruit du bois qui explose sous le choc couvrit tout bruit. Elle était à terre ayant échappé de peu à la lame. Lui, ne le savait pas. Il ne se doutait de rien.

Jusqu'au moment où une lame tailla sa cheville. La douleur l’assailli vite, mais encore une fois l'esprit de survie pris le dessus. présumant la position adversaire il donna un coup d'estoc avec sa hache. Le côté plat s’abattit alors sur le torse de la mioche. Il l'avait touché.

Ouvrant du mieux possible, les yeux blessés, il tituba vers la sortie. Sous les menaces de la petite, il prit la fuite. Difficile à dire qui avait gagné. Il ne savait exactement dans quel état il avait laissé la petite.

il ne savait non plus que la lame qui l'avait tranché était empoisonnée.


Plus tard sur la route de Mortagne.


La salope ! La garce ! Misérable catin ! Si j la chope je la tue.. keuf keuf.
*ça c'est un nain qui tousse*

Le nain s'immobilisa, pris d'une violente quinte de toux. Lui malade ? Surement le manque d'alcool. Il avait refermé maladroitement sa plaie et boitillait comme un éclopé. La perte du sang avait du l’affaiblir. Il avait d'ailleurs mauvaise mine. Même si il avait lavé son visage, les plaies autour des yeux, lui donnait un air malsain. Comme si le Malin lui même avait pris possession d'un boiteux.

La merde, en somme.

Soudain, le sang se mit à couler du nez. La tête tournée. Des bruits résonnaient tout autour de lui. Des croassements aigus se firent entendre. Le nain avait presque peur. La vue s'assombrit. Et le chemin paisible qu'il prenait à l'instant, prit vite la forme d'une forêt noire.

La drogue faisait son effet.

Il voyait au loin le clocher de Mortagne. Mais était-ce des flemmes qui s'en échappaient ? La ville à feu, il n'y était pour rien pourtant.

Déjà que le nain boitait, il se vit ralentir l'allure. Tout devenait lourd. L'armure pesait le poids de trois cuisinières de Messay. C'est pour dire. Le casque devint suffoquant. Il avait l'impression que sa hache trainait misérablement par terre.

La nausée vint agrémenté le tout. Vomissement au pied d'un buisson.


Hé merde, il m'arrive quoi ?

Soudain, il comprit. Une lueur de lucidité entre deux passages d'ombres dans son esprit. Drogué, il était drogué. Serait-ce ce qu'il a bu ? Non, vu la quantité il serait mort. Alors quoi.. La plaie, bien sûr. La petite l'avait droguée !

Il fallait garder son calme, mais comment ? Il avait l'impression que des ombres furetaient autour de lui. Des visions d'enfer et d'or. Des tonnes d'or lui tendaient la main, sans que le nain ne puisse jamais les attraper.

La vision fût troublée, le nain perdit l'équilibre. Il chuta. Dans son rêve il eut l'impression de chuter pendant des heures. Et pourtant à son réveil, tout était normal. Il était à terre. Sa plaie suintait un peu. Il avait fait un sacré travail de cochon.

Il s'assit au pied de l'arbre, tout était dégagé autour de lui. Il était sortit du chemin quand ? Il n'en avait aucune idée. Énorme trou noir. Il fallait se soigner et vite. Il savait qu'ils arrivaient.

L'arbre et le nain pouvaient voir tout ce qui sortait du bosquet. Impossible de se lever pour le moment. Sa cheville lui faisait mal et sa tête tambourinait. Dieu qu'il était mal le petit homme.

La fièvre n'était pas encore totalement tombée, certains accès de folie avaient encore le dessus sur sa raison.


Venez brigands ! Venez m'affronter si vous êtes aussi fier que vous le pensez ! Venez affronter l'Archi-nain bande de putrides rats d'égouts. Venez..
Calyce
    -Angers-


Où l'on profite d'un petit instant de répit pour s'occuper d'une partie de son courrier.


Citation:
Chère Tetrathausaurius,

Je sais, vous devez penser que je vous ai oubliée mais pas du tout ! Comment oublier un don du ciel, hein ? C'est im-pos-si-bleuh. Je n'ai pas oublié votre mission non plus, c'est juste que de gros rats puants (du genre de ceux que votre soeur affectionne tant) ont fait de l'ombre à Rikiki dans la liste des priorités angevines.

Mais ! Je n'ai pas lâché l'affaire et je peux vous dire que le Nain est en Alençon. 'fin, c'est le genre d'informations qu'un don du ciel peut deviner tout seul, mais dans le doute je vous préviens, hein. Ah, aussi, il parait que je suis bien trop gentille avec mon faux-frère alors il faudrait que vos sévices soient bien visibles sur lui. Que tout le monde sache qu'on est pas gentils en Anjou. C'est pour l'image de l'archiduché tout ça.

Sinon, vous allez revenir bientôt vous croyez ? Je vous envoie du vin d'Anjou et de quoi écrire histoire de limiter vos frais.

A vite,

Calyce de Dénéré-Malines.

Ps : Vous pouvez dire à votre soeur qu'on attend toujours qu'elle nous fasse son truc du chaos avec Magda ?


Citation:
Messire Renard,

J'espère que le Nain ne vous aura pas rendu trop chèvre. Ou peut-être que les alençonnais l'ont adopté ? Rendez-le nous s'il vous plait !

Vous me manquez canardement,

Votre Adoptée.


Citation:
Le Nain,

Ta mère.

Signé ta soeur.

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