Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] L'homme: cet anime-mal.

Dacien2
Le tissu s’ouvrit sous ses fines et de venir apposer sa dextre provoquant un léger frisson. Sa main fut tendre et sensuelle en venant rompre la mutisme luxuriant. La colère des jais s’estompaient pour laisser place à fièvre légère d’avidité. La sensation prenante de ce désir venait à se partager entre l’un et l’autre pour ne laisser transparaitre que l’inflation de la volonté agonisante de ce péché originel qu’était la chair. Dacien tressaillait lentement à mesure que la poitrine de la Noiraude s’avançait vers lui, sentir sa peau contre la sienne, ses tétons se durcissant à même son torse. Grisant était le moment et d’avoir cette emprunte caractérisant de décupler cette soif de frénésie. Faire plaisir. Se faire plaisir. Ne lire dans ses yeux que cette envie insatiable de choir tout barreau afin de lui permettre la satisfaction de l’avoir secrètement posséder quelques heures pour lui parfaire cette douceur qui se dévoilait petit à petit.

Cette femme était bizarre. Une seconde avec l’autorité d’un homme quand la douceur se liait à chacun de ses doigts pour venir attiser la roideur de l’Arrogant. Quoi de plus naturel que d’éclore sous sa main quand celle-ci se faisait tendre et de faire tomber toute entrave tissulaire pour mieux arborer les épidermes et de les lier dans un élan soudain. Il n’y avait pas une seule seconde où Dacien lâchait cette proie tellement habile de le garder atténué alors que ses phalanges se mettaient en œuvre pour contourner l’entrée de la grotte suprême, passant et repassant sur ses lèvres devenant humides et de pouvoir se délecter de chaque mesure prise pour instaurer cette confiance courtisane qu’il pêchait à tout soubresaut de sa Cliente. Pas d’autres mots pour définir la lenteur de l’acte préliminaire et d’enchainer les caresses divines pour mieux la sentir frissonner de cette envie de continuité alors que la ténacité de l’éloignement ne demandait qu’à revenir.

Sa main s’arrêta soudainement quand la sienne vint chercher l’envie grandissante entre ses cuisses. Chaque phalange mesura, posa son grain de peau sur la sienne. L’élan de luxure se présentait à elle, autant qu’à lui dans ce vaste entourage chatoyant et lovant pour mieux enivrer la cadence et de vouloir développer cette tiédeur quémandée. Sa dextre s’empara de l’un de ses seins et de le tenir avec cette frénésie coupable de la désirer. Son cou qui se présentait pour mieux y déposer ses lippes dévorantes de chaque parcelle et de la retenir encore. Plus fort avait-elle soufflé. Comment un être aussi insolent pouvait se transformer en coton par le biais d’une volonté amaigrissant les tourments. Rien n’avait plus d’importance que les demandes de la Noiraude quand il mettait tout son être à son service.
Ses bras s’emparèrent de ses jambes afin de l’emmener jusqu’à la couche qui se trouvait au milieu de l’Initiée. Indulgent fut-il de prendre autant soin d’elle. Et l’allonger là, de laisser ses mains vagabondées sur ce corps maigre, frêle et meurtries par des blessures. Ses doigts filèrent le long de sa peau, trainant sur ses monts, dévalant l’entre-sein et de se retrouver faisant le contour de son nombril pour s’étoffer à son bas-ventre. Il releva ses jambes avec délicatesse pour naviguer au creux de ses cuisses et entourer d’un cercle ce Graal qui tout homme aimait posséder. Doucement, ses lèvres s’entrouvrirent, se retrouvant aux abords de l’entrée propice à la sentence du plaisir et de déployer sa langue en faisant le contour de cette caverne humide. Malaxer lentement avec les phalanges se frayant un chemin et de la dorloter avec cet organe charnue afin de la retenir plus fort, comme demandé. La lenteur des gestes pour la faire tressaillir entre ses doigts et de lui insuffler le désir tant recherché quand sa langue se permettait de pénétrer de temps à autre auprès de la porte de la jouissance. Et de la regarder, avec ce vert envieux d’accaparer cette féminité voilée qu’elle mettait en œuvre sous ses mains quand il savait, au final, la mettre à jour.


Umbra
L'Ombre peut paraitre étrange: tantôt orgueilleuse, tantôt servile, agressive puis tendre, colérique ensuite apaisée, femme fatale ou demoiselle apeurée. En proie à ses frayeurs mais avide de s'en débarrasser, la métaphore la plus proche serait celle d'un navire acculé dans les méandres agités de son esprit. Vacillante entre la glace et la braise, chancelant entre l'accroche ou l'abandon, sans demi-mesure, aucune. Certes, Umbra n'est pas une cliente facile et la difficulté est d'autant élevée, quand elle-même, subit sans cesse cet ascenseur émotionnel. Comme la marée, elle est changeante et indomptable. Pourtant, ce soir est un aveu considérable pour la Noiraude. Le Courtisan n'en a pas la moindre idée mais peu sont ceux la connaissant si fragile et désemparée. Dissimulant toujours ses faiblesses derrière son orgueil et son ironie, nue et à portée de main, l'Oiseau est plus farouche qu'on pourrait le croire...

Le brun, lui aussi, semble bien cacher son jeux. Habile et subtil, sa douce adresse et son attention débordante ne s'accordent pas avec la lueur concupiscente égayant son regard. Ses petits sourires en coin n'ont rien de francs et peut-être, sa galanterie n'est que supercherie. Après tout, il travaille dans un milieu de charme, son but n'est que de faire rêver la clientèle. Lui donner l'illusion d'être chérie un instant par un illustre inconnu, lui offrir une once de plaisir peut-être assez pour lui briser un bout de coeur à l'aube. Dans le fond, qui des deux est le plus honnête?

Allongée, la mercenaire se laisse aller aux bons soins de Dacien. Il est sûrement vicieux, pour le moment, il sait tout de même la mettre en confiance. Assez pour que le corps ploie au passage de ses mains, que le bassin s'arque ostensiblement sous ses lippes. L'épiderme trésaille, échappant quelques soupirs d'aise à la Corneille. Les jambes se replient dans le dos de l'homme et la dextre se perd dans sa chevelure. Les mouvements s'imbriquent presque trop aisément. Une symbiose s'insinue entre les deux êtres. Il est doux, quasi aimant si nous ne parlions pas d'un courtisan. L'Ombre est à son aise entre ses bras.

L'appréhension s'est dissipée pour laisser place au plaisir, elle pourrait finalement se contenter de sa langue comme jadis un certain rhénan lui avait appris à aimer. Les hanches remuent, le dos se cambre, les yeux se ferment pour mieux partir. Les doigts glissent dans les cheveux, se referme légèrement pour accompagner les gestes. L'excitation se fait sentir, toute la carcasse en émoi s'éveille d'une satisfaction renaissante. Ré-apprivoiser le péché de chair, redécouvrir l'homme. Ne plus avoir à le craindre ou à le fuir. Chasser la souffrance, la surmonter, la remplacer...

A cet instant, alors que tous les sens sont à l'affût, grisée par le délice et l'ivresse, Umbra se sent capable comme jamais d'affronter ses peurs. L'étau de ses jambes se desserre, les oeillades entendues se croisent et un maigre rictus vient orner la commissure des lippes mauves. Un air rassasié se lit sur les traits de la Noiraude tandis qu'elle se redresse lentement. La main quitte la tête, chute dans la nuque puis redessine du bout des doigts la colonne vertébrale, s'amusant des frissons qu'elle en extirpe. Les phalanges réapparaissent sur le bas-ventre du courtisan, arpente de nouveau son torse avant que le corps ne se rapproche lui-même.

La bouche se pose sur le lobe de l'oreille, le pince faiblement du bout des lèvres avant dévale le cou, le titillant de la pointe de sa langue mutine. Les caresses se font pêle-mêle sur le cuir du brun, la paume se satisfaisant du grain de peau hérissé. Parfois les ongles viennent mordre la chair d'une griffure mutine si ce n'est les crocs limés. L'Oiseau dévale le torse, le picorant avec appétit puis vient se poser non loin de son entre-jambe dont elle attise la roideur de sa dextre. Non aucun baiser ne lui sera offert, préférant les réserver à l'être aimé. Ni quelconque gâterie ne sera procuré car ça aussi, elle souhaite le réserver à un intéressé.

Un pincement l'avive à se voir minauder et désirer un autre que celui qui lui enivre le coeur depuis quelques temps maintenant. La mercenaire se rassure à penser que Dacien n'est qu'un professionnel et que ce n'est pas par plaisir qu'elle s'en vient le voir mais plutôt par obligation. Le contact s'affaiblit, la pensée s'enfuit et en dernier recours, les iris de jais se raccrochent aux émeraudes insolentes avant de perdre le désir l'échaudant toujours. Qu'il lui est dur de s'épanouir simplement, la douceur est-elle peut-être trop superficielle à son goût?

_________________

Dacien2
L’impression d’être là où il fallait être. Rien n’avait de comparaison que ce moment où les jambes venaient resserrer cette envie de désir gémis d’entre les lèvres de sa Cliente devenant femme entre ses mains et péché d’une frénésie insatiable pour se permettre d’en vouloir encore plus, d’en éprouver le besoin pour redevenir la personne abrupte qu’il s’infligeait. L’instinct le maintenait à cette limite de passer trépas quand, les jais convoitaient l’irrésistible faim de concupiscence. Assez pour se rendre compte que tout son corps parlait pour elle à chaque seconde, s’abandonnant entre ses doigts, entre ses caresses chaudes et humides et de se délecter des coups de langue à part entière.

Dacien avait gagné la mercenaire pour la transformer en ce qu’elle était avant tout. Une femme détenant ce pouvoir surhumain de le rendre dingue de frénésie afin d’inculquer cette douceur alors que l’être n’incarnait que la force imbibée de maux. Cette main qui parcourait ses mèches brunes en exhibant toute l’ampleur de la satisfaction procurée lui offrait ce léger frisson dont il était friand pour vouloir en offrir plus encore et la retenir comme demandé. L’étau se défaisait et ses phalanges vinrent épouser chaque centimètre carré de son corps pour emballer ce palpitant et insuffler le gonflement de son stupre pour ne s’imprégner que du caprice de la satisfaction de lui avoir donner plaisir. Les regards se croisèrent. Accord tacite passé en un rictus de fierté de part et d’autre et de laisser les envies parler d’elles-même. Ses lippes mauves se faufilèrent au travers de son torse pour s’enfuir jusqu’à son bas-ventre et de grappiller tantôt avec douceur, tantôt avec acrimonie, et de voir l’envie se présenter de plus en plus pour ne plus se défaire.

Assis tous deux au milieu de la couche, se régaler pas à pas et d’enfouir ses phalanges dans ses ébènes pour faire remonter ce corps frêle, entourant sa taille et de la maintenir contre lui, faisant balancier et attiser la chaleur de l’excitation pour mieux la sentir trembler de convoitise et lui garder l’envie de terminer ce qui avait été commencé. Un souffle s’imposant à son cou avant d’y déposer ses lèvres et de parfaire le contour de sa gorge quand ses mains vinrent encercler ses poires et de l’allonger sur ce lit avec douceur. Dacien n’attendait rien en retour si ce ne fut que le plaisir de la voir abdiquer entre ses doigts et de pouvoir se sentir lui, l’être affamé de chair. Ses jades n’en finissaient plus de multiplier cette ferveur et d’appuyer son corps sur le sien. Envoûter celle qui se trouvait en dessous de lui. Charmer à outrance cette femme et toucher encore cet abandon de soi. Une dextre vint aider l’épée à rentrer dans ce fourreau chaud et humide, gonflés par l’excitation. Relevant les jambes de la Noiraude un soupçon lentement, la même main venant enfermer l’étau en passant par son séant quand l’autre détenait la poire prête à être croquer.
Des vas et des viens, lents d’abord pour mieux accroître la velléité et ses lippes venant susurrer les tétons tour à tour avec cette langue laissant une emprunte humide. La retenue jusqu’ici avait opéré assez bien afin de constater l’armistice se mettant en œuvre sous ses doigts. Et de continuer les allés et venus dans cette caverne luxuriante avec quelques soupirs plaisants et étouffés à destination d’apprécier chaque frisson émanant de ce corps féminin. Un rictus fendit son minois alors que l’Arrogant se permit de l’attraper par la taille, la soulever et de s’asseoir au bord du lit, la gardant contre lui, enserrant ses bras autour de son corps et de déployer ses lèvres sur son buste. Quelques phalanges dégagèrent des mèches venant caresser son visage de manière à embraser ses jais changeant du tout au tout. La soif luxuriante s’agrandissant, offrant le déploiement des reins ébranlé par cette ferveur qui ne se finissait plus, Dacien accentua son bassin avec la lenteur adéquate en échange de quelques gémissements résonnant dans la pièce. Il l’enfermait là, voulant la voir s’épanouir sous ses mains avant de parfaire la rétention une dernière fois.


Umbra
Dacien a finalement tenu le gage. Après la Haine, l’Amour. L’Ombre se surprend d’être arrivée jusque-là, elle se demande alors ce qu’elle fait ici. Subitement, Umbra appréhende : serait-ce comme la dernière fois ? Allongée tandis que les jambes se lèvent sous les mouvements du galant, la main vient agripper les étoffes de la couche. Les battements de cœur s’accélèrent lorsqu’elle sent entre ses cuisses, la virilité s’immiscer. Souple mais tellement raide à la fois, la voilà qui n’ose plus bouger. Les paupières se sont rabattues pour ne pas assister au cauchemar, les lèvres sont pincées si forts qu’elles blanchissent. L’acte n’est pas douloureux mais les souvenirs sont si présents que les traits se crispent instinctivement. Les sanglots lui viennent tout à coup et l’étouffent : A-t-elle peur ? A-t-elle mal ? A-t-elle honte ?

Un hoquet lui serre le poitrail quand, entre ses chairs intimes, se loge le courtisan. Quelques mouvements de bassin lancinants bercent tout son être. Les jambes se balancent contre le torse masculin, l’épiderme trésaille. L’Oiseau réalise qu’elle ne souffre plus. La pulpe féminine se gorge un peu plus de plaisir à chaque passage. Bientôt, les iris réapparaissent, visiblement troublés, légèrement humidifiés. Le visage se radoucit, le nœud dans sa gorge se desserre, laissant les cordes vibrer d’un gémissement soulagé. La dextre lâche la literie pour venir enfouir ses phalanges dans la chevelure brune. Le dos s’arque, les peaux se pressent, les seins s’exhibent en offrande à la bouche courtisane. La Noiraude exulte d’une joie sans nom tel un prisonnier retrouvant sa liberté après d’interminables années aux fers. Les soupirs s’enchainent à l’oreille de l’homme qu’elle étreint avec ferveur. L’effervescence de ses sens électrise tout son être. Celui qu’elle maudissait en début de soirée devient alors son sauveur.

Le sentir lové entre ses cuisses moites de désir, se repaissant de ses fruits maternels avec envie, ces multiples sensations l’avivent, la font renaitre. Sous les gestes de Dacien, les rôles s’échangent. La Corneille se perche sur le corps masculin. Le buste fièrement relevé, elle soupire sous la langueur du courtisan. L’excitation embrase chaque parcelle de son cuir, l’impression d’être à fleur de peau. De pouvoir frémir du moindre geste à son égard. La lueur luxuriante flambant dans ses prunelles se reflète dans les verdures du galant. Les mouvements de bassin attisent l’émoi naissant dans son bas-ventre. La taille trop marquée d’Umbra se calque sur le déhanchement du brun, amplifiant les ressentis. Les soupirs se muent alors en gémissements. Le bras glisse dans le dos dont les doigts raclent le grain afin d’en extirper des frissons. Le temps de remonter le long de la colonne que la paume se plaque subitement sur le torse et le repousse en arrière. Il l’a apprivoisé, pourrait-elle le dompter ?

La Bâtarde s’essaie à prendre les rênes. La remettra-t-il de nouveau à sa place de cliente ? Les reins se creusent, là voici qui ondule, enserrant sa virilité de son velours chaud et gonflé de désir. Ses courbes se meuvent à la recherche de sensations toujours plus intenses. L’accueillir dans son antre de plaisir, lui faire partager est un remerciement anonyme. L’Oiseau redouble de caresses : des cheveux au visage, de la gorge au torse. Un sourire fiévreux se dessine sur ses lippes mauves. Les fourmillements se logeant dans son bas-ventre lui rappellent à quel point le péché charnel peut être exaltant. Un peu de tendresse n’a jamais blessé quiconque. L’ivresse de l’instant la charme et la conforte dans l’idée de le chevaucher encore et encore, que les peaux s’échauffent jusqu’à se consumer. Que les cœurs s’emballent dans les poitrines, que les doigts mordent les cuirs, qu’ils s’accrochent, qu’ils luttent et qu’ils cèdent.

Un cri étouffé perce les ronronnements et autres soupirs.

_________________

Dacien2
Quelques complaintes aromatisées de souffles saccadés de cette impulsion électrique qui émanaient les frissons de chaque corps sous les mains se déliant de traverser ces épidermes chaudement adulés de part et d’autre. Les tourments s’effaçaient un par un pour abdiquer sous ses doigts quand ils s’encraient dans la chair de son dos, soulignant chaque vertèbre avec cette douce force de maintenir l’étreinte et cette fougue de se laisser embarquer dans le désir assoiffé pour ne prendre que ce plaisir qui les faisait passer dans un autre temps. Une pointe d’amour naissait malgré que ce n’était qu’un contrat de quelques heures pour apporter satisfaction à un corps mutilé qui avait besoin de cette luxure pour échapper à de précieuses obsessions. Les deux corps s’entremêlaient dans une danse érotique appelant la fièvre nuancé d’en avoir encore plus que la seconde d’après pour exalter une nouvelle fois.

Sa main vint se loger au devant de son torse moite et de ne pas retenir ce corps repoussé, le dos tombant sur le matelas. Un souffle court, fluide, appelant la frénésie et la décadence de la Noiraude pour la voir céder à toute retenue alors que son bassin s’emboitait avec le sien pour onduler et faire monter la pression en quelques mouvements. Ses dextres, de chaque côté de sa taille remontèrent jusqu’à ses seins, les prendre à pleines mains et de les malaxer fermement alors que son corps suivait les ondulations de son bassin pour attiser encore l’affolement des sens. La laisser prendre le contrôle un instant pour se perdre dans le désir et le plaisir qu’incarnait la femme dans toute sa splendeur et embellir cette chair afin de posséder ce râle qui insufflait la fin et de le retenir quelques secondes quand un cri vint retentir, rebondir sur chaque mur de la pièce. Embrasé encore, brûlant de cette fièvre qu’elle venait de déclencher et de s’abandonner quelques secondes alors que la désir arrivait à son apogée. Son corps se releva, venant se presser contre le sien, l’enserrer et d’accélérer ses reins en enfonçant son épée plus loin dans ce fourreau qui se liquéfiait sans mesure. Son visage s’engouffra dans son cou et de serrer les bustes, l’un contre l’autre, sentir le frémissement de la tête aux pieds pour gémir dans un râle rauque avec cette fièvre qui ne pouvait s’empêcher de s’étaler.

Un souffle émit quand la fin venait de s’étendre. Dacien la garda contre lui, dans ce cocon frénétique pour posséder encore cette deuxième dimension dans laquelle Umbra l’avait emmené. Ses mains se déployèrent dans son dos, traçant sa colonne vertébrale et de s’allonger, le dos sur la couche, l’entrainant avec lui et de la maintenir contre lui. Un équilibre qu’il ne retrouvait que dans la courtisanerie.


Umbra
Chaque mouvement de rein gomme un peu plus les cicatrices. Les chairs échaudées réduisent en cendres le calvaire tantôt imprimé. L’épiderme ne s’hérisse que de plaisir, la peur n’y est plus. Le déhanchement des corps se joue de ses limites, telle une balançoire : atteindra ou n’atteindra pas le ciel ? Un vertige des plus grisants, l’Ombre se sent alors cavalière du plus terrible des animaux que cette terre n’ait porté en son sein : l’Homme. Umbra est conquise une fois conquérante. La lutte luxuriante bat son plein, plus émotive que jamais et bientôt le règne s’achève, les feulements trahissent la victoire.

De légers frissons éveillent le cuir moite, les lèvres mauves s’entrouvrent pour récupérer le souffle perdu dans la bataille. Allongée sur le dos, près du courtisan, les iris de jais fixent les tentures de la couche. Le silence ne bourdonne que des fébriles halètements de la Noiraude. Le poitrail se soulève au rythme des bouffées d’air, elle aimerait bien fermer les yeux. Éreintée de ce combat, la mercenaire réalise qu’il y a longtemps qu’elle n’a pas tant de cœur à l’affrontement. Les ébats, le plaisir de coucher l’adversaire, de le faire gémir, de jouir de sa soumission. Un rire fatigué s’échappe à cette pensée.

La dextre vient caresser nonchalamment la cuisse du courtisan un court instant. Les paupières papillonnent vaguement, le sommeil et l’ivresse l’achève à petit feu. Un dernier soupir et la carcasse se relève difficilement, abandonnant les draps. Un bain ne serait pas de refus, pense-t-elle. L’odeur de l’homme semble lui coller à la peau mais cette fragrance n’est plus écœurante, elle devient soudainement enivrante. Le parfum d’une réussite aux relents nostalgiques. La Corneille se revêt, tout son corps parait baigner dans du coton, une sensation similaire aux membres engourdis par l’effort, la douleur en moins.

Alors que la manchote s’affaire dans la chambre, elle cherche à rompre le mutisme mais que dire ? Le remercier serait avouer délibérément qu’elle n’a pas gagné seule et ça, son égo n’apprécie pas. Le complimenter ? Vous avez de beaux yeux n’est pas sa tasse de thé. Un dernier verre de vin ingurgité d’une traite pour se réveiller, là voilà qui profite du contenant pour dissimuler son œillade vers Dacien. Il n’y a plus de honte ni de mépris dans son regard, seulement de la fierté. Une saveur qu’elle a du mal à partager. Les écus sonnent sur la table près de la coupe vide, une somme conséquente pour un gage remporté haut la main. L’Ombre tourne les talons sans plus de considération pour celui qui la libéra d’un lourd fardeau, n’oubliant pas que c’est l’un de son espèce qui le lui a infligé.


La bonne continuation, Dacien.

Le ton est taquin, un sourire en coin orne sa bouche. Umbra transpire à nouveau l’orgueil en quittant l’Initiée, plus arrogante que jamais, sûre d’elle et redoublant ses gardes. L’aurore peut maintenant se lever, Ombeline n’aura plus peur de se coucher. La présence de l’Homme ne l’effraie presque plus. Avec le temps, finira-t-elle sûrement par prendre plaisir à animer les mâles…
_________________

See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)