Omeyer59
Omeyer rendit le sourire et une tape amicale à Gawin avant que celui-ci lui dresse un portrait rapide mais très complet de lindividu recherché :
- C'était un petit homme, cinq pieds de haut, pas beaucoup plus, avec un peu d'embonpoint. Il semblait un peu voûté, sans être bossu, mais peut-être est ce parce qu'il gardait la tête rentrée dans les épaule. Il portait une petite paire de bottes, des braies noires et une tunique de lin épaisse, verte foncée, ceinte d'une large ceinture de cuir. Il y avait une capuche aussi. Les dernières fois où je l'ai vu il la portait rabattue sur la tête. Le crâne dégarni, ça je me souvient bien le premier jour où il nous a aperçus, avec à peine quelques cheveux sur le caillou. Des yeux ronds, fuyants, logés dans un visage un peu flasque dépourvu de sourcil. Le nez un peu difforme. La bouche serrée et tordue, sans sourire.
Un lutin des bois avec une tête de croque-mort.
- Hé bien tu nas pas perdu ton coup dil et ton sens de lobservation à ce que je vois répondit Omey dans un sourire admiratif.
Au moins je pourrais facilement le reconnaitre : un petit chauve, sans sourcils, habillé en vert et légèrement enveloppé, ça passe pas inaperçu. Je me demande bien pourquoi il sintéresse à Juliette
Gawin repris la parole
- Si ça peut vous rassurer, je ne l'ai jamais vu à l'intérieur du dispensaire mais toujours à l'extérieur à surveiller les allés et venus. Il parlait parfois brièvement avec des patients qui sortaient. Je n'ai malheureusement jamais pu l'accoster car il semblait fuir à chaque fois que je faisait mine de m'approcher. Et je ne voulais pas le suivre de peur de laisser Dame Juliette seule ici.
Omey hocha doucement la tête avant de répondre :
- Daccord, cest en effet une nouvelle rassurante, sil nest pas rentré, on peut espérer que ce nest quun passant un peu trop curieux, dommage que tu nes pas pu le surprendre mais tu as bien fait de rester avec Juliette.
Gawin le salua une fois quil avait finit de se préparer :
- Bonne nuit mon ami, et prenez garde. Mon petit doigt n'est pas le seul à m'alerter
Omey lui sourit et leva la main en signe dau revoir :
- Merci, bonne nuit à toi aussi, ne tinquiètes pas, je reste sur le qui-vive, et encore merci davoir veillé sur Juliette
Il le regarda séloigner doucement puis reporta son attention sur les allées et venues dans la grande pièce du dispensaire. La journée se terminait, la nuit tombait et les visiteurs sen allaient les uns à près les autres, manifestement seul Gawin avait obtenu lautorisation de rester. En peu plus tard, ce fut au tour des moines de quitter la grande salle une fois avoir préparé les malades pour la nuit.
Omey se retrouvait alors seul avec les malheureux résidents du dispensaire, les grandes fenêtres latérales diffusaient la lumière tamisée de la lune qui se reflétait sur les murs, donnant à la pièce une teinte bleuâtre. Les quelques râles et plaintes de malades souffrants troublaient par intermittence le silence.
Le fait davoir appris que lindividu nétait pas rentré une seule fois dans le dispensaire avait un peu fait retomber la tension chez Omeyer et donc par la même occasion sa vigilance, il luttait depuis un peu plus de 3h dans son fauteuil en scrutant la nuit à travers les fenêtres, le tout dans une position inconfortable avec les marmonnements du voisin comateux de Juliette en prime.
Il se releva doucement et se retourna vers Ju, elle était toujours là, à respirer calmement, elle était toute proche de lui mais pourtant inaccessible, il revoyait la conversation avec Gawin et il était maintenant sûr quil sétait montré rassurant pour ne pas lanéantir.
Elle nest toujours pas tirée daffaire soupira til.
Sans vraiment réfléchir et un peu dans lélan de la tristesse Omey se rassit las dans le fauteuil, attrapa la main de Ju et commença à sadresser à elle en chuchotant :
- coucou Ju, je ne sais pas si tu mentends, cest Omey au fur et à mesure quil parlait il se rendait compte de limbécilité de son acte, elle ne pouvait ni entendre, ni parler mais il sen moquait.
Je voulais juste te dire que jétais vraiment désolé de tavoir laissé partir seule jaurais vraiment du être là. Je suppose que ceux sont des choses qui arrivent mais sache que je men veux beaucoup Il marqua une pause assez longue.
Et au cas où tu ne te réveillerais pas je je voulais te dire que que je taime
Omey resta quelques instants encore à la regarder, il espérait presque une réaction de la part de Ju mais bien évidemment il ne se passa rien ; juste un marmonnement plus fort que les autres du côté de son voisin
Au bout dune heure, il finit par tomber dans le sommeil malgré tout ses efforts ; la fatigue de la route et les émotions intenses quil avait ressenti eurent raison de lui.
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Se méfier de son talent est le premier pas du mérite
- C'était un petit homme, cinq pieds de haut, pas beaucoup plus, avec un peu d'embonpoint. Il semblait un peu voûté, sans être bossu, mais peut-être est ce parce qu'il gardait la tête rentrée dans les épaule. Il portait une petite paire de bottes, des braies noires et une tunique de lin épaisse, verte foncée, ceinte d'une large ceinture de cuir. Il y avait une capuche aussi. Les dernières fois où je l'ai vu il la portait rabattue sur la tête. Le crâne dégarni, ça je me souvient bien le premier jour où il nous a aperçus, avec à peine quelques cheveux sur le caillou. Des yeux ronds, fuyants, logés dans un visage un peu flasque dépourvu de sourcil. Le nez un peu difforme. La bouche serrée et tordue, sans sourire.
Un lutin des bois avec une tête de croque-mort.
- Hé bien tu nas pas perdu ton coup dil et ton sens de lobservation à ce que je vois répondit Omey dans un sourire admiratif.
Au moins je pourrais facilement le reconnaitre : un petit chauve, sans sourcils, habillé en vert et légèrement enveloppé, ça passe pas inaperçu. Je me demande bien pourquoi il sintéresse à Juliette
Gawin repris la parole
- Si ça peut vous rassurer, je ne l'ai jamais vu à l'intérieur du dispensaire mais toujours à l'extérieur à surveiller les allés et venus. Il parlait parfois brièvement avec des patients qui sortaient. Je n'ai malheureusement jamais pu l'accoster car il semblait fuir à chaque fois que je faisait mine de m'approcher. Et je ne voulais pas le suivre de peur de laisser Dame Juliette seule ici.
Omey hocha doucement la tête avant de répondre :
- Daccord, cest en effet une nouvelle rassurante, sil nest pas rentré, on peut espérer que ce nest quun passant un peu trop curieux, dommage que tu nes pas pu le surprendre mais tu as bien fait de rester avec Juliette.
Gawin le salua une fois quil avait finit de se préparer :
- Bonne nuit mon ami, et prenez garde. Mon petit doigt n'est pas le seul à m'alerter
Omey lui sourit et leva la main en signe dau revoir :
- Merci, bonne nuit à toi aussi, ne tinquiètes pas, je reste sur le qui-vive, et encore merci davoir veillé sur Juliette
Il le regarda séloigner doucement puis reporta son attention sur les allées et venues dans la grande pièce du dispensaire. La journée se terminait, la nuit tombait et les visiteurs sen allaient les uns à près les autres, manifestement seul Gawin avait obtenu lautorisation de rester. En peu plus tard, ce fut au tour des moines de quitter la grande salle une fois avoir préparé les malades pour la nuit.
Omey se retrouvait alors seul avec les malheureux résidents du dispensaire, les grandes fenêtres latérales diffusaient la lumière tamisée de la lune qui se reflétait sur les murs, donnant à la pièce une teinte bleuâtre. Les quelques râles et plaintes de malades souffrants troublaient par intermittence le silence.
Le fait davoir appris que lindividu nétait pas rentré une seule fois dans le dispensaire avait un peu fait retomber la tension chez Omeyer et donc par la même occasion sa vigilance, il luttait depuis un peu plus de 3h dans son fauteuil en scrutant la nuit à travers les fenêtres, le tout dans une position inconfortable avec les marmonnements du voisin comateux de Juliette en prime.
Il se releva doucement et se retourna vers Ju, elle était toujours là, à respirer calmement, elle était toute proche de lui mais pourtant inaccessible, il revoyait la conversation avec Gawin et il était maintenant sûr quil sétait montré rassurant pour ne pas lanéantir.
Elle nest toujours pas tirée daffaire soupira til.
Sans vraiment réfléchir et un peu dans lélan de la tristesse Omey se rassit las dans le fauteuil, attrapa la main de Ju et commença à sadresser à elle en chuchotant :
- coucou Ju, je ne sais pas si tu mentends, cest Omey au fur et à mesure quil parlait il se rendait compte de limbécilité de son acte, elle ne pouvait ni entendre, ni parler mais il sen moquait.
Je voulais juste te dire que jétais vraiment désolé de tavoir laissé partir seule jaurais vraiment du être là. Je suppose que ceux sont des choses qui arrivent mais sache que je men veux beaucoup Il marqua une pause assez longue.
Et au cas où tu ne te réveillerais pas je je voulais te dire que que je taime
Omey resta quelques instants encore à la regarder, il espérait presque une réaction de la part de Ju mais bien évidemment il ne se passa rien ; juste un marmonnement plus fort que les autres du côté de son voisin
Au bout dune heure, il finit par tomber dans le sommeil malgré tout ses efforts ; la fatigue de la route et les émotions intenses quil avait ressenti eurent raison de lui.
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Se méfier de son talent est le premier pas du mérite