Narrateur
Un silence de cathédrale régnait dans le vaste dortoir, à peine troublé par les ronflements des malades et leur légers sifflements endormis. Une pâle lueur lunaire pénétrait par les ouvertures et teintait l'espace et les volumes d'un voile clair obscur, effaçant les couleurs, accentuant les ombres, surlignant les arêtes de balafres argentées.
La silhouette avançaient lentement sur le côté de l'allée, le corps penché au dessus d'une minuscule bougie qui éclairait à peine le devant de sa robe et le pourtour de sa capuche. Elle longeait les litières en silence, le pas glissant et feutré, comme si elle lévitait au ras du sol..
L'inconnu s'arrêta sans hésiter à celle de Juliette. Lentement, il s'avança, occultant un peu plus la lumière de la chandelle. Une main se tendit lentement, blanche dans la lune, fantomatique. Elle écarta lentement le rideau de la litière. Le drap léger qu'avait déserté la couverture laissait deviner le corps endormi de Juliette qui respirait paisiblement, ses longues mèches de cheveux étalées sur l'oreiller comme des traînées de sang noir. Son visage émacié était blanchi par la lueur crépusculaire. Un instant passa. La lune se réfléchit une fraction de seconde sur la surface lisse d'un poignard qui venait de surgir de sous la robe de l'inconnu. Sa pointe tenait le rideau écarté. Au fond de la salle quelqu'un toussa dans son sommeil puis se rendormi en gémissant.
L'inconnu laissa le rideau se refermer, s'avança à côté de la table de chevet et s'accroupi lentement. Sa lame crissa en s'insérant dans une serrure. Le cliquetis métallique sembla amplifié dans le vaste silence qui régnait tout autour. Un léger grincement, puis du linge qu'on remue, qu'on extrait, des effets qu'on retourne. La flamme minuscule de la bougie sondait l'obscurité, furetant, examinant, fouillant les moindres recoins. Le coffre racla sur le plancher et la silhouette s'immobilisa, tapis dans l'ombre, ses longues manches masquant totalement la lueur de sa bougie. Elle ne respirait plus. Dans la litière on avait bougé, on s'était redressé, on interrogeait le silence. D'interminables secondes s'écoulèrent puis le son soyeux d'un corps se lovant dans sa couche indiqua que le danger était écarté.
L'inconnu remit rapidement les affaires en place, souffla sa bougie et s'éloigna. Ignoré de tous, il disparu dans l'allée menant au hall d'entrée.
La silhouette avançaient lentement sur le côté de l'allée, le corps penché au dessus d'une minuscule bougie qui éclairait à peine le devant de sa robe et le pourtour de sa capuche. Elle longeait les litières en silence, le pas glissant et feutré, comme si elle lévitait au ras du sol..
L'inconnu s'arrêta sans hésiter à celle de Juliette. Lentement, il s'avança, occultant un peu plus la lumière de la chandelle. Une main se tendit lentement, blanche dans la lune, fantomatique. Elle écarta lentement le rideau de la litière. Le drap léger qu'avait déserté la couverture laissait deviner le corps endormi de Juliette qui respirait paisiblement, ses longues mèches de cheveux étalées sur l'oreiller comme des traînées de sang noir. Son visage émacié était blanchi par la lueur crépusculaire. Un instant passa. La lune se réfléchit une fraction de seconde sur la surface lisse d'un poignard qui venait de surgir de sous la robe de l'inconnu. Sa pointe tenait le rideau écarté. Au fond de la salle quelqu'un toussa dans son sommeil puis se rendormi en gémissant.
L'inconnu laissa le rideau se refermer, s'avança à côté de la table de chevet et s'accroupi lentement. Sa lame crissa en s'insérant dans une serrure. Le cliquetis métallique sembla amplifié dans le vaste silence qui régnait tout autour. Un léger grincement, puis du linge qu'on remue, qu'on extrait, des effets qu'on retourne. La flamme minuscule de la bougie sondait l'obscurité, furetant, examinant, fouillant les moindres recoins. Le coffre racla sur le plancher et la silhouette s'immobilisa, tapis dans l'ombre, ses longues manches masquant totalement la lueur de sa bougie. Elle ne respirait plus. Dans la litière on avait bougé, on s'était redressé, on interrogeait le silence. D'interminables secondes s'écoulèrent puis le son soyeux d'un corps se lovant dans sa couche indiqua que le danger était écarté.
L'inconnu remit rapidement les affaires en place, souffla sa bougie et s'éloigna. Ignoré de tous, il disparu dans l'allée menant au hall d'entrée.