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[RP] Les festivités se terminent toujours par un BAL !

Sancte
« Dans la maison Cetzes, point d’événement sans bal. Cela me rappelle celui des prétendantes, organisé par le père. Avec la finalité que l'on connait. »

Ce qui était déjà à la base une idée de merde. Mais en épousant l'Impératrice Sparte, le Roy de France était tombé de Charybde en Scylla. Le souvenir de cet événement lui laissa le goût amer d'efforts inutilement gaspillés. Car ça ne lui avait strictement rien apporté de durable, pas plus qu'au Royaume. C'était également aller contre l'honneur de nombreuses demoiselles de France qui s'étaient laissées abuser par une promesse d'union avec l'une d'entre elles. Manquement à la parole donnée. Mortification faite aux femmes. Toutes vénales & intéressées qu'elles pouvaient être par ailleurs, ce n'était pas une raison. Non, le dénouement de cette affaire lui était resté en travers de la gorge.

Il entre dans la tente dédiée aux festivités, et freine immédiatement des quatre fers lorsqu'il aperçoit sa filleule en très bonne compagnie aux environs du Chevalier de Bouillon. Que vaut-elle en danseuse d'ailleurs ? Il se posera la question pour après en espérant que sa présence ne la paralyse pas plus qu'elle ne le devrait. D'abord, le vin.

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Melissandre_malemort
- Je ne me met pas en fâcheuse position, jamais, voyons ! Je suis un exemple de vertu, de douceur, de...

Mélissandre fini par rire et esquive par réflexe l'éventuel coup de bouquin sur la tête qu'Arnarion avait coutume de lui infliger pour lui remettre les idées en place. Elle s'était prise d'affection pour les manières de son confesseur, sa gentillesse et son humour décalé. Il était le premier homme d'Eglise à lui donner le gout de la dévotion, quand bien même Eloin avait été un guide sympathique mais surmené.

Du coin de l'oeil, la Malemort adresse à Diatessaron un sourire aimable puis échange un regard complice avec Amarante.


- Ne vous formalisez pas, ma jolie cousine. Monseigneur Arnarion parle beaucoup, mais il est plus sympathique encore. Je finirais par le persuader de revenir au monde pour prendre épouse !

Et de plonger dans la très réprobatrice contemplation de June Sidjéno minaudant au bras d'une blondasse sortie de nul part. Que l'Angevin ai eu le toupet de rejeter son amitié pour se pavaner ensuite avec la première nobliotte venue lui fit monter la moutarde au nez et la Malemort releva le menton -Qu'elle avait fort joliment sculpté- affectant une telle désapprobation que nul ne pouvait ignorer, autour d'elle, à quel point ce spectacle impie lui déplaisait.

Avisant Shirine, une jeune femme fort élégante esseulée, un verre à la main,, Mélissandre l'invite d'un geste à les rejoindre, bien que cela ne soit pas très protocolaire.


- Le bonsoir Dame. Quelle jolie soirée que voila.
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Aemilia
Le bal. Instant ultime lourdement redouté par l'Amahir. Elle avait largement profité du banquet, goûtant comme il se doit à chaque plat proposé, tout aussi gras les uns que les autres mais délicieux au possible. Pour sûr, c'était une nourriture bien plus riche qu'en Touraine, des saveurs quelque peu exotiques pour qui ne connaissait guère le sud. Mais là, il était temps de laisser place à nouveau à la représentation. Car si la jeune femme participait au bal, c'était plus par obligation qu'autre chose. Elle n'aimait pas danser, et se débrouillait très mal. Un peu comme la musique, on lui avait appris, mais elle chantait comme une casserole. C'était pareil avec la danse. Elle connaissait les pas, mais elle s'emmêlait entre ses pieds, et finissait souvent par trébucher ou abîmer les pieds de ses partenaires.

S'avançant sur le parquet qui avait été installé entre temps, vestue d'une cotte de satin bleu nuit, d'une cotardie perlée, de soie damasquinée crème à manches évasées et ballon, et d'une ceinture demi-ceint, tiare et collier en guise d'accessoires, l'agnelle cherchait du regard un coin où se planquer, un servant avec quelques hanaps remplis, ou un visage connu auquel se raccrocher pour le reste de la soirée, et qui lui servirait d'excuse pour papoter et imiter à la perfection la jolie plante verte.

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Tableau de E.M. Ward, bann de Rosadinde / Manoir des Artistes, Comptoir Parisien / Prochain challenge: et si j'écrivais en vocabulaire médiéval?
Rosalinde
CE SOIR C'EST LA BOUM DANS LE LIVING-ROOM ! Haha !

Rosa chante, danse et met ses baskets, chouette !

Ou pas, hein. Plutôt sa nouvelle robe, cousue par le nouveau grand maître de la garde robe. Histoire de pimper un peu son look qui laissait clairement à désirer ces derniers temps, les cheveux courts lui ôtant plus ou moins toute envie d'être coquette, la chose était pour elle peine perdue puisqu'elle avait sacrifié tignasse et vanité l'un dans l'autre.

Et pourquoi se radiner à un bal ? Eh bien, parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Elle s'ennuyait seule dans sa tente, et Léonard préférait passer sa soirée avec ses potes écuyers plutôt qu'avec sa mère, ce qu'elle comprenait fort bien, malgré un gros pincement au cœur. Était-elle si vieille ? Un regard aux jeunettes présentes, lorsqu'elle entra dans la salle, lui suffit pour s'en convaincre. Elle et ses vingt-six printemps faisaient tache.

Qu'à cela ne tienne. Elle vissa un sourire de circonstance sur ses lèvres, salua de la tête ses quelques connaissances, et au passage grappilla un verre de vin qui passait par là. Peut-être finirait-elle par trouver quelqu'un avec qui dire des méchancetés sur les toilettes de tout le monde ? Kéridil, reviens, steuplé.



Edit : Erreur de lien !
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Vous voulez la même bannière ? Allez vous faire voir au Manoir des Artistes !
Melissandre_malemort
Mélissandre décroche son regard du Sidjéno et incline le cheffe pour saluer Aemilia.

- Votre Grasce, vous êtes très en beauté. Comment allez vous? Vous semblez à peine moins pâle qu'au couronnement. Permettez moi de vous présenter ma cousine, Amarante dehuit de la canéda et mon... Cerbère? Le père Arnarion.

Tout à son babillage, la Malemort sourit en dodelinant de la tête, avise Rosalinde et l'invite à se joindre à son petit groupe.

- Le booonsoir. Rosalinde. Madeleine n'est pas avec vous? A son âge, je mourrais d'envie de venir faire la fête pour piquer tous les rubans qui passaient à ma hauteur...
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Zoyah
[A l'assaut du "glouglou"]

Alors, même invalide, il ne fallait pas croire que la Valençay laisserait son grison au milieu de pépés joliment attifées. Et comme elle n'était parvenue à le croiser jusqu'à présent parmi tout ce monde, c'était l'occasion où jamais. Aucune robe scintillante pour elle, avec sa main en vrac, elle ferait de toute façon tapisserie. La vicomtesse avait simplement endossée une robe confectionnée d'un merveilleux brocard nuit. La coupe est simple : un décolleté en V au milieu duquel trône un collier d'or blanc, un ruban de soie en guise de ceinture et des manches amples lui permettant de dissimuler les attelles de son poignet. Le visage encadré de boucles noires qui s'échappaient d'un chignon, s'illumina d'un sourire à la vue des larges épaules qui se découpaient devant elle. Poc, poc, poc, poc.. les talons de ses petits souliers cognent le sol alors qu'elle va à la rencontre du von Frayner, et avant même qu'il puisse l'apercevoir, elle glisse un bras sous le sien.

« Attrapé ! »

La menotte s'agrippe à l'avant-bras...

« Permettez que je vous kidnappe le temps de prendre un verre avant que vous ne deveniez l'objet des attentions de toutes ces demoiselles en manque de danseurs ? » ... dit-elle en étirant un sourire mi-figue, mi-raisin, puisqu'à l'évidence s'il voulait danser, ça ne sera pas avec elle. Elle dévoila alors légèrement son poignet.. « car je crains de n'être la seule cavalière qui ne puisse pas danser ici. »
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Lemerco
Un bal.
La dernière fois qu'il s'est rendu à un bal, c'était pour le Sacre de feu Elfyn de Montfort, ancien souverain de Bretagne. Et il s'était fait mettre dehors par la garde alors qu'il dansait avec Oane de Surgères... enfin surtout parce qu'il mettait la zone avec les musiciens.

Un bal, donc.
Le champion de la reyne, qui fut un piètre champion, reconnaissons-le, se rendit au bal avec pour ambition de racheter l'échec de sa prestation.

Il s'orna de ses plus beaux habits, rouge et noir et blanc, aux couleurs du pays de Dol dont il est le suzerain, après avoir pris un bain parfumé à il ne sait plus quelle connerie que la Reyne Angélyque lui avait fait parvenir justement à l'occasion de ces joutes.

Il se risqua même à brosser sa grosse barbe grisonnante et ses cheveux naturellement rebelles qui ne se soumirent aucunement à la tyrannie du peigne.

Il pénétra dans la salle, la balayant du regard pour évaluer la présence ou non d'une personne connue... direction la dinde.


Glou glou.

Et à la Malemort qui lui tenait compagnie présentement.


Erf. Demat*.

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* Demat : bonjour
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Merci à JD Alix-Ann pour la bannière!
Blanche_de_malemort
Un bal... pouvait on concevoir torture plus raffinée dans ce monde que l'on dit civilisé ? Des heures, à écouter jouer de la musique trop fort, des heures à rester debout, malgré la douleur dans les jambes, des heures à faire le piquet si personne ne vous invite à danser ou, pire, à se faire écraser les pieds, avec le sourire... Tant de futilités pour le seul bonheur d'arborer une tenue ravissante et de déployer ses charmes... Ridicule et stérile, vain et puéril... Oui, mais voilà, la Princesse Royale de Malemort ADORAIT les bals.

Ces derniers jours avaient été plus que plaisant, de véritables vacances en dehors du Limousin. Elle avait assisté aux joutes, applaudit sa cadette, trembler lors de sa chute, remercié le Très Haut de l'avoir préservée de toute blessure et, bien sur, il y avait eut cette soirée, cette nuit sous les étoiles (oui, dans son souvenir il resterait d'avantage d'étoiles que de pluie) qui l'avait laissée rêveuse et alanguie. Des jours durant, elle s'était surprise à sourire sans raison, à chantonner lorsqu'elle était seule, elle n'avait même pas cherché à faire espionner les jumelles pour tout savoir de leurs occupations et de qui partageait leurs journées. Elle n'avait plus recroisé le Prince, bien sur, seule ombre au tableau mais une ombre qu'elle refusait d’aborder ou de nommer, préférant savourer la réminiscence de leur rencontre que s'interroger plus avant sur des choses qu'il ne convenait pas de nommer... Oh, certes, elle regrettait, presque, de s'être sauvée dés lors que la porte se fut ouverte mais elle abhorrait les "au revoir", les "adieux" et n'aurait sut que dire, que faire, pour ne pas gâcher leur aventure d'une nuit, elle avait donc fuit.

Ce soir, peut être, aurait elle l'occasion de le croiser, officiellement, de Princesse à Prince et elle tenait à se montrer digne et de faire oublier le souvenir du mouton frisé dans une robe trempée et froissée qu'elle n'avait, certainement, pas manqué de laisser dans l'esprit de l'héritier des Cetzes.

Elle avait donc revêtu une tenue parfaite pour l'occasion, puisqu'aux couleurs de l'organisateur de ces festivités. La robe du sombre des noirs, une nuance hors de prix, était entièrement brodée d'or, mettant en harmonie les courbes déliées de sa silhouette gracile, soulignant sa taille fine et ses hanches pleines et rondes tout en dévoilant la blancheur d’albâtre de sa gorge qu'elle avait orné d'un médaillon d'or orné d'émeraude, qu'elle portait rarement mais dont elle aimait le travail soigné de ciselure. Ses cheveux, laissés libres de ruisseler dans son dos étaient maintenu en arrière par deux peignes de nacre délicatement sculptés et toute sa personne embaumait son parfum favoris, le lilas, fruit du long bain qu'elle avait pris deux heures plus tôt avant que ses suivantes ne viennent oindre son corps d'huiles de senteur dont l'effet se prolongerait de longues heures.






La princesse était donc prête et tout à fait princière. Prés d'elle, son cavalier de la soirée, son neveu adoré, faisait d'avantage grise mine, mais cela n'importait guère, il finirait par apprécier la soirée, elle en était convaincue et tâcherait de mettre cette dernière à profit pour le cerner d'avantage. Pour l'heure, son bras passé autour du sien, ils s'apprêtaient à pénétrer céans, avec son autorisation bien sur.


Grégoire, tâchez de sourire, nous sommes dans le monde ce soir, pas en taverne. Je vous assure, vous allez passé une soirée exquise, du reste, vous êtes particulièrement élégant et je me réjouie de vous avoir pour cavalier.


Pourvu qu'il ne lui vienne pas à l'esprit de séduire une servante entre le banquet et la première danse et tout serait parfait, mais Blanche était confiante. Elle avait décidé que tout irait pour le mieux et ce n'était pas le destin qui viendrait mettre ses plans en échec. On ne contrarie pas une Princesse, c'est inconvenant, même son neveu, indomptable, finirait par le comprendre. Et lorsque ce serait fait, il serait en capacité d'embrasser la famille qu'il avait retrouver, sans rancœur ni méfiance, tel que l'on se doit d'être en famille, justement.
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Ishtara
Le bal...

Elle avait longuement soupiré sous sa tente quand on était venu lui rappeler. Son ténébreux devenu Régent disparaissait par moment pour rejoindre Toulouse et faire son devoir et il ne serait pas là pour le bal, ou peut être bien plus tard, allez savoir. Il fallait donc y aller avec personne à son bras, sourire et faire bonne figure.

Elle avait pris son temps pour se préparer, avoir belle apparence au milieu de tous ces nobles, trop nobles pour certains, des Princes, Princesses, Duc.. Chevaliers, Pair... Trop pour elle qui aimait les rencontres plus intimes mais il fallait y aller, faire honneur à son Cousin Princier qui recevait.




Ses émeraudes regardèrent les personnes présentes, des visages connus, d'autre pas, elle s'approcha pour prendre un verre de Gaillac et préféra rester dans un coin, discrètement, buvant pensive.
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Rosalinde
Non loin d'elle, Mélissandre papillonnait entre les invités, visiblement à son affaire quand il s'agissait de mondanités. Oh, ce ne serait pas Rosa qui lui jetterait la première pierre, s'étant elle-même fait taxer de la même chose dans un courrier aux petits oignons de Judas, reçu quelques jours plus tôt. Le pauvre bichon était encore persuadé qu'elle épouserait Aimbaud, et la chose lui était restée en travers de la gorge pour Dieu sait quelle raison, qui n'était sans doute propre qu'à lui-même.

Bref. Sans se mêler directement au groupe (elle avait reconnu Zoé et ne tenait pas particulièrement à lui faire la conversation), elle répondit à la princesse, dans un sourire :


- Madeleine ? Oh non, Dieu merci elle est restée à Orléans. La place d'une petite fille de cinq ans n'est pas sur un campement comme celui-ci.

Et le regard se teinta de malice quand elle ajouta :

- Et ainsi, j'ai pu dire beaucoup d'horreurs aux joutes verbales !

Elle revoyait encore les quelques visages consternés qui s'étaient dressé face à elle, et se jura de graver cette image dans sa mémoire. Mais à peine eut-elle prononcé ces mots qu'un Breton de Bretagne fit son apparition comme un cheveu dans la soupe française.

- Ah que glou glou !

Quelque chose n'allait pas. Lemerco n'était pas lui même. Pire...

- Vous... Mais... Vous vous êtes lavé ?!

Décidément, c'était fête pour Dol !
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Shirine
Un peu raide, la rouquine réussit à s'accaparer une coupe de vin rouge qu'elle glisse rapidement contre ses lèvres pour faire descendre une gorgée de liquide et l'aider à se détendre.
C'est assez radical en général, même si elle tient bien l'alcool, ce dernier réussit à la décoincer rapidement.

Shirine fait un petit tour de la salle, curieuse, observant les jolies robes pour s'en inspirer, lorsqu'elle se fait apostropher par une femme au port parfait.


- Le bonsoir Dame. Quelle jolie soirée que voila.

Elle sourit et s'approche du petit groupe qui s'est formé, ravie de ne plus errer ridiculement seule.

Oui, fort agréable.

Elle incline la tête, essayant de poser son regard tour à tour sur les personnes proches.

Enchantée, je suis Zoé Lisreux, Dame de Bretenière.

Puis elle tourne vivement la tête en entendant prononcer un nom qui lui est bien trop connu.

Le bonsoir Rosalinde. Voilà bien longtemps que nous ne nous étions vues.

Elle lui offre un léger sourire pour aller avec.
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Philippe.de.cetzes
Il n’était pas encore temps de prendre la parole pour prononcer le discours de clôture. Avant de se quitter et de le regretter, ou au contraire peut-être pour certains d’en être soulagé, il fallait danser. Quelle épreuve n’était-ce pas pour le jeune garçon qui avait fait des efforts considérables pour apprendre quelques pas de danse, et qui n’avait encore jamais danser publiquement ! Une première encore pour lui. N’était-ce pas le sel de la vie les premières ? Et ne devait-on pas bien penser à la mort lorsque toutes les premières étaient passées et qu’on n’était plus que dans la morne répétition d’un quotidien usé ? Philippe plaignait ceux et celles qui en étaient rendus là, tentant désespérément de se marier pour les unes, pour les autres attendant toujours le même homme qui courrait tous les nichons. À cette usure du temps, les femmes n’étaient pas seules concernaient. Le sexe fort en faisait les frais aussi ! Quoiqu’eux diraient qu’aucune poitrine n’est la même et qu’à chaque fois c’est une nouvelle fois, jusqu’à ce que l’âge les empêche d’en apprécier tout à fait les qualités. Triste sort bien que ce soit une question de perspective, les femmes trompées devant allègrement se réjouir de les voir puni par là où ils avaient péché. Toujours est-il que, peut-être, à en voir les robes du soir et les poitrines qui en dégorgeaient, ces hommes là avaient raison quant à la diversité singulière de chacune d’entre elle. Il n’était pourtant pas question de choisir sur la base de l’opulence mammaire la dame avec qui il ouvrirait le bal et danserait sur la piste débarrassée des tables. Pas du tout même. Il y avait un protocole à respecter. Peut-être celui-ci correspondrait avec la plus belle gorge, mais ce serait alors hasard. Peut-être que son choix correspondrait avec une personne qu’il appréciait. Ou pas. Hasard encore puisqu’il n’avait pas le choix. De prime intention il voulait ouvrir le bal avec le juge-diseur, ne serait-ce que la remercier pour les joutes qu’elle avait mené de main de maitre. Mais son héraut, et même son intendant, lui avaient dit qu’il fallait impérativement inviter la plus noble des dames, que c’était la coutume et que c’était convenant. Résigné, donc, Philippe avait fait dressé pour cette occasion par son héraut la liste des dames présentes aux festivités. Non pas qu’il souhaitait réitérer la bêtise de son père, bien que l’on ne soit jamais à une bêtise près, mais qu’il cherchait à déterminer la plus noble d’entre elles. Ce qui avait amené le héraut a noté cinq personnes présentes dans le camp remplissant les critères. Agnès de Saint-Just. Mélusine, Mélissandre et Blanche de Malemort ainsi que Lemerco, oui, en tant que champion de la Reine. La représentation, ça compte, hein ? Non dites-vous ? Il n'est pas femme par procuration ? Ouf. Bien alors restent quatre princesses et leurs paillettes. Mais trois seulement de sang, qui sont supérieures. Oui. mais une est marquise. Bon, voilà. Restez plus qu’à voir si elle voulait danser. C’est qui déjà ? Han. Euh. Vous êtes sure ? Vous ne vous êtes pas trompé ? Elle. Mais ? Non. Si ? Ha mais. Mais c’est qu’il fait à nouveau nuit. Et sous cette lune n’est-on pas protégé ? Devant ce monde ? Ah mais. C’est que nous ne nous sommes pas revus depuis.

La scène se passe en aparté, Philippe ayant quitté la scène du bal le temps de la discussion.

Philippe : En êtes vous certain?
Le héraut : Oui, votre Altesse.
Philippe : C’est terrible.
Le héraut : Que dites-vous ?
Philippe : Rien, laissez. C’est que je .. me perds. Est-ce bien elle que je dois inviter ?
Le héraut : Puisqu’elle est en haut de la liste.
Philippe : Cessez donc de me parler de cette liste !
Le héraut :
Philippe : Oui, qu’est-ce qu’une liste face à elle. Moi, si maladroit. Elle si gracieuse. Vérifies ta liste encore fois.
Le héraut, la lui montrant : Voyez par vous-même Sire.
Philippe : S’en est fait alors. Priez l’ami. J’en aurai besoin pour la suite.


Une fois revenu, abasourdi par la chose à laquelle il n’avait pas encore pensé, lui qui s’était évertué à éviter la Malemort pour ne pas lui paraitre lâche, goujat et mécréant. Pourtant il l’avait aperçu à plusieurs reprises sans qu’elle ne lui fasse un signe. L’avait-elle ignoré ? Ou simplement ne l’avait-elle vu aussi clairement que lui ? Il chancellerait si tant de monde n’était présent et attendait l’ouverture de ce bal.
Il regarda dans l’assistance. Passa sur quelques aimables visages de sa connaissance. Rougit à certain, face à l’idée de devoir se lancer dans une demande qui maintenant lui semblait être une montagne que l’on escalade qu’à dos d’un prodigieux Oliphant. Hélas. Lui n’avait qu’une Licorne, une flasque et même plus de cape. Heureusement les aimables paroles de sa cousine lui revinrent à l’esprit. La réussite des festivités et la promesse qu’il lui fit de danser et la demande même qu’il lui avait faite de lui réserver sa première danse, car il voulait que se soit lui qui l’introduise dans le monde officiellement, pour la première fois. Il ne savait plus d’ailleurs si elle avait répondu, se détournant vers son héraut lorsque la Malemort était entrée. Elle qui maintenant lui faisait face, vêtue au couleur de sa maison. Etait-ce une politesse ? Un signe ? Une invitation ? Mais, lui. Lui, là, était-ce un compagnon ? Un cavalier ? Un protecteur ? Fallait-il demander la permission. Pourquoi n’avait il pas sur lui ce maudit protocole illustré ?! Réfléchissons : « Le héraut n’ayant pas signifié l’existence d’un Môsieur Malemort, ni d’un homme de plus haut rang que moi je m’adresserai directement à Blanche, quoi que s’eut été plus confortable de passer par l’intermédiaire d’un mâle. Tellement plus discourtois aussi…  Mais je ne peux pas la forcer à venir. Et si elle ne veut pas ? Que dois-je faire ? Je verrai bien. Posons lui la question à voix basse. Cela m’évitera peut-être la déconvenue d’un refus cinglant. À la grâce de Dieu. »
Blanche Lucie de Malemort. Voulez-vous danser avec moi, ce soir ?
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Joutes équestres & verbales de Lévis. 20 avril
Lemerco
Rosalinde a écrit:
- Vous... Mais... Vous vous êtes lavé ?!


Lemerco rougit, d'embarras, mais ce qui est bien quand on est hirsute, c'est que le teint est voilé par la forêt vierge de poils s'étalant sur l'épiderme, et bougon il répond en maugréant...


Je suis tombé dans un guet-apens, des hommes de la Reyne me sont tombé dessus et m'ont forcé à prendre à bain dans une eau bouillante et qui puait les petits gâteaux de l'Ella Durée.

Lemerco ne dira pas qu'à chaque fois qu'il se rend à la cour des Miracles ou cour Brissel, il s'arrête toujours dans cette boutique pour acheter quelques délicieuses pâtisseries au miel dont il rafole, mais j'arrêterai là la digression car on va finir par penser que la testotérone incarnée de Bretagne est en fait un vieux bears adepte du Blue Oyster*.

Une femme rejoint l'atroupement, une Lisreux. Il réfléchit l'espace d'un instant, il en connaissait, pour sûr, mais pas elle.


Lemerco, euh, breton itinérant.

Pas loquace, pour le coup. En terrain ennemi, moins on en dit, plus on échappe à la mort, quoique la torture est plus longue.

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Merci à JD Alix-Ann pour la bannière!
Diatessaron

    𝔓lus de cousin, donc. Ou plutôt, un cousin occupé de galanteries qui éveilla dans l'oeil du Laüstic une lueur d'amusement, et de curiosité. Mais il serait bien temps de lui demander plus tard, et de lui rappeler comme il était celui qui devait le premier danser avec elle; elle s'en vint dissimuler sa solitude temporaire dans son creusequin de raisin, qu'elle troqua au final pour un nouveau Gaillac, et poursuivit son exploration du champs avec une élégance discrète. Certains visages, elle était bien heureuse de voir; mais dans son effacement juvénile n'osait interrompre les conversations. D'autres éveillaient chez elle une intense curiosité. On la voyait s'efforcer en vint de rappeler à sa mémoire un nom, un blason, et articuler en silence des syllabes au hasard pour tenter d'en reconstituer le son.

    𝔈lle commençait à prendre peur, la puchelle, et réaliser que quoique l'endroit fut magnifique et les étoiles parfaitement étincelantes, la chose semblait tout de même avoir plus d'attrait dans ses livres et ses récits courtois. Elle en devenait quelque peu nerveuse, à chercher dans la foule un point d'accroche et occuper ses mains blanches ou bien à boire ou bien à triturer l'épais bandeau qui recouvrait ses épaules, et distiller des sourires aimables tandis qu'elle veillait à garder le dos droit, l'allure fière, se montrer digne enfin des personnes et des lieux. Diatessaron s'appliqua enfin à oublier la chose en se laissant porter par les notes égrénées par l'orchestre, et fermer les yeux; la musique savait toujours trouver le chemin jusqu'au coeur des jouvencelles. Mais il fallait bien qu'elle prît son mal en patience, et elle fixait donc son cousin avec une insistance malicieuse pour signifier qu'elle était bien pressée, aussi, d'avoir dans le monde sa première danse. Mais la nuit était jeune encore, et elle n'aurait guère souhaité se mettre en travers des projets cousinaux; elle battit donc en retraite, et choisit plutôt d'aller se réfugier près de l'armée des domestiques pour piocher dans une corbeille d'osier quelques douceurs du Sud à picorer pour épancher le vin. Restait à savoir laquelle.

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♫ ♪✎✉ ❋♕
Melissandre_malemort
- Mélissandre de Malemort, mes hommages Dame.

La princesse incline aimablement la tête.

- Il ne semble pas que nous nous soyons déjà croisée. Etes vous une amie du Prince Philippe?

Et d'ajouter à l'intention de Rosalinde.

- Par dieu, malicieuse comme est votre fille, je gage qu'elle aura la langue bien pendue comme sa jolie maman. Il faudrait que nous discutions à son sujet à l'occasion. Je serais très heureuse de passer du temps avec elle, quand vous devez absolument l’emmener avec vous au Louvre Rosa.

Elle s'interrompit en découvrant Lemerco, amusée par son salut plus que succint et lui répondit d'une rapide révérence, notant qu'en effet, ses cheveux avaient des reflets de propre.

- Voici qui est impressionnant. Allez vous vous rasez pour les prochaines festivités?

Amusée, elle adressa à Jeni en riant sous cape un regard malicieux.

- Comme vous êtes jolie ce soir Jenifael. Un ravissement. J'ai grand hâte de voir arriver le prince Philippe. A chaque fois je le croise sans pouvoir le saluer, et...

Elle s'interrompit à l'arrivé du dit prince et suivit des yeux son petit manège en direction de Blanche, l'oeil brillant de malice.

- Tiens tiens...
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