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[RP] Les festivités se terminent toujours par un BAL !

Gregoire_de_malemort
Une main décidé et ferme se glisse sous son bras, le regard perdu sur les courbes appétissantes de la servante abandonne leur proie pour venir observer cette cavalière impromptue. Un sourire sur la commissure des lèvres certes, mais les traits du visage autant que le regard ne lui promettait aucune luxure à venir, au contraire l’instant insufflait souffrance et douleur. La chevelure d’une blancheur éternelle étouffée dans une tresse laissant imaginer la longueur de la chevelure, le regard d’un vert émeraude dégageait un air plus que glacial. Avait-il donc interrompu la dame en un instant convivial ?


Pourtant Grégoire avait précautionneusement choisi un à un les mouvements et les termes usées, une manière de laisser entendre ce que bon dieu semble murmurer. Mais cela n’avait pas eu l’effet escompté, et la vérité des sens n’avait pu leur échapper. Au murmure de la blanche, ce sourire mutin repris place au cornée de ses lèvres, le regard lui acier ne s’en déplaisait que peu de la vue magistrale que la robe insufflait aux courbes de cette damoiselle donc les bras ne laissèrent que peu d’espoir quant à la force de celle-ci. Garde ? Militaire ? La question resta un instant en suspens le temps qu’à son tour l’homme réponde dans ce même murmure.


Je vous accompagne si tel est votre désir, ou plutôt le désir de votre Prince. Quant à la scène je n’y ai vu de déplorable que ma gaucherie et mon ingénu phrasé. Je vous suivrai donc sans porter atteinte à notre intégrité autant physique que morale.


Qu’elle importance au final ce qui allait suivre de cette rencontre ? C’est le sourire du délice d’une victoire qui se dessinait sur la courbure de ses lèvres. Non seulement, Blanche avait eu la malchance de lui dévoiler une faiblesse, une seule faiblesse dans laquelle le bâtard n’avait eu qu’à plaisir de s’enfoncer, étirant et arrachant chaque bout de chair pour la creuser d’avantage obtenant d’elle cette faiblesse absolue. Mais elle n’en était pas la seule. Blanche de Malemort avait eu l’outrecuidance de croire qu’il lui suffirait d’imposer son choix à le faire venir ici ce soir, folie. Non il parvenait à ses propres fins, ne pouvant quitter le bal à son bon plaisir, se serait sous l’office d’un garde qu’il quitterait la tente et la tante. Ce qui suivrait ne ferait qu’accroitre d’avantage ce plaisir, prouvant avec délice que l’amour du sang n’est qu’illusion et fantasme.


Et que diable la suite ? Que pouvait-il donc bien espérer de leur petite forfaiture ? Sincèrement pensait-il que la peur tétaniserait le mouton noir. La mort n’était pas option, Blanche ne pourrait admettre une telle ignominie sans avoir pu obtenir sa propre vengeance, elle était une pure Malemort. La geôle, et alors, il y resterait le temps qu’il faudrait mais ne pourrait y être gardé ad vitam aeternam, devrait un jour l’autre être libéré comme il l’avait été de ce fichu couvent pour rejoindre l’empire et son allégeance à l’empereur.


Les roustes promises, elles ne pouvaient qu’illuminer d’avantage l’éclat dans son regard. A cette pensée d’ailleurs, la sensation des brûlures naissent dans son dos, les souvenirs du fouet léchant avide son dos, arrachant le sang impur de cet enfant au plaisir du précepteur, et l’entendre hurler avec cette rage qui portait le bras à chacun de ses coup qu’il lui enlevait le sang démoniaque coulant dans les veines fut il le vider de tout son sang. Un sang répondant au nom de Malemort et au nom d’Amour. La douleur avait ce sentiment puissant depuis de nombreuses années maintenant à voler le souffle de vie, et éteindre la flamme et pourtant à cet instant précis, à ce moment où le monde grisonne, et se ferme, on sent la flamme de la vie si faible soit elle, lutter contre le vent, se dresser infranchissable pour reprendre force et vie. C’est dans la douleur que Grégoire se permet de sentir la vie couler dans ses veines. La douleur faisait mal, la douleur faisait bien, la douleur …

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Philippe.de.cetzes
Chacune des réponses apportées à ses questions entrecoupées par le son du tambourin et par les pas de danse lui procurait un panel de sensations assez variées et qu’il trouvait parfaitement dé-tes-ta-ble. Le coeur qui loupe une marche, le pied qui se dérobe, la lippe pendante, le ventre qui se tortille. Les hommes sont bien faibles devant les femmes. Que ne possèdent-elles moins de charmes et moins de délicatesse ? Les hommes règneraient véritablement en maitre alors. Mais là… Lui disait-elle que ses mots l’honoraient ? Il repensait aux paroles du neveu à propos des doigts… Honteuse pensée qui le fit redevenir rouge sang. Souriait-elle ? Affirmait-elle avoir pensé à lui pendant les jours qui avaient filé avant leur retrouvailles ? Il manquait de trébucher en accrochant la pointe de son pied dans son talon. Avouait-elle à mots couverts de n’avoir pas voulu le quitter ? Avait-il bien compris le sens de son propos ? Car un au revoir ce n’est pas un adieu, au contraire, c’est la promesse de retrouvailles, alors quoi ? Alors lui faisait-elle comprendre poliment qu’elle n’avait fait que penser à cette nuit en des termes fâcheux et qu’elle n’avait pas voulu lui promettre ce revoir qu’il venait de lui imposer, la détournant de son chemin par un nouvel imprévu, et qu’elle détestait cela. Quelqu’un dans la salle a-t-il un dictionnaire des femmes ? Et quoi ? Cela voulait-il dire qu’elle disparaitrait encore comme cendrillon sur les 12 coups de minuit ? Comprenait-il qu’elle affirmait que leur chaste nuit d’enfant n’était plus qu’un souvenir et un tourment ? Cruelles et délicieuses interrogations. Cruelles surtout après plusieurs jours de tourments. Fallait-il ? Pouvait-il ? Devait-il ? Le ballet des corps et la musique ne faisaient qu’accentuer ces impressions de perdition et de délivrance, dans lequel il se trouvait plongé, et entre lesquelles il était partagé. Las une danse, c’est trop court. C’est trop intense et ce n’est rien à la fois. Quelques caresses des doigts. Quelques regards troublés, à peine. Un parfum qui se laisse sentir en un tournoiement de la robe qu’il admire. C’est presque rien, et c’est pourtant beaucoup trop. Est-ce la raison pour laquelle les femmes aiment tant les bals ? Ce jeu qui sans rien dévoiler en fait celui de la pire des séductions, celle de l’instantanée qui donne à penser sans rien donner à voir ? Qui laisse imaginer sans rien découvrir ? Quel enfer ! Quel frustration. Et quelle déconvenue pour lui qui avait passé tant de temps avec elle, et qui maintenant n’avait plus que de petits échanges éphémères à partager. Comment pouvait-elle répondre avec autant d’aplomb ? Etait-elle insensible ? Que pensait-elle ? Ne pouvait-il lire en elle ? Il l’aurait voulu. En prendre le temps. En avoir l’occasion. Mais les danses ne durent pas toute la nuit. Pas ce genre de danse là. Quelques minutes à peine qui filent trop vite. Il aurait voulu répondre, poser d’autres questions, donner des réponses aux siennes. Hélas, il connaissait la musique et elle ne tarderait plus à achever. Fallait-il à peine retrouvé, déjà se séparer ? Il ne pouvait pas l’inviter à danser toute la soirée. Pas sans risquer d’une part de la faire passer, en sus des rumeurs qui courraient déjà, pour ce qu’elle n’était pas. Pas sans risquer non plus de froisser des dames qu’ils ne voulaient en rien offenser. Vous rêverais-je ? Il avait voulu dire : « vous reverrais-je » ? L’accent dans sa bouche s’était fait sans y prendre gare.
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Joutes équestres & verbales de Lévis. 20 avril
Blanche_de_malemort
Qui n'a jamais observé la danse d'une flamme prise dans la course de l'air ? Elle s'agite, elle ondule, se donne puis se dérobe. Elle se fait docile pour mieux se dissimuler. Elle semble prête à s'incliner avant de mieux s'embraser. Et ... il va de même pour Blanche quand elle danse. Bien sur, elle remarque les quelques petites maladresses de son partenaire, mais ne saurait lui en tenir rigueur. Après tout, elle était surement responsable, ses mouvements manquaient de fluidité, elle en avait conscience et se reprochait de ne pas s'être suffisamment exercé, ces derniers mois... Il faut dire qu'elle n'avait plus l'usage de ses jambes donc la danse, dans une chaise d'impotente, ce n'était pas la priorité. Par chance, elle avait récupéré l'usage de ces dernières et son dernier séjour au couvent de Saint Radegonde lui avait permis de récupérer suffisamment de force pour tenir debout. Bien sur, encore souvent, de sourdes douleurs la saisissaient et elle devait s'aider d'une canne le temps de les voir disparaitre, mais c'était là un prix bien dérisoire à payer.


Alors que la danse entame son dénouement, et qu'il sera bien trop vite temps de se séparer, elle s'efforce de faire bonne figure tandis que le silence de son compagnon commence à l'inquiéter... Aurait-elle commit quelque impair ? Hésitante, elle ne peut interroger directement le Prince ou l'observer trop attentivement puisqu'il lui faut voltiger, tourner et sautiller et non s'excuser, pour une faute dont elle ignore la nature.... Avec regret, elle voit déjà se profiler le reste de la soirée, dans la solitude et le silence, puisque son chenapan de neveu a disparu et qu'elle ne sait pas vraiment quoi faire de sa personne et que s'éclipser serait tout à fait inconvenant et donnerait lieux à des rumeurs gênantes.



Vous rêverais-je ?


Que dire ? Elle sourit avec une once de tristesse dans le regard... Les rêves sont un luxe qu'aucun titre ne corrompt mais s'il ne souhaite que des rêves, c'est que la revoir, en personne, est exclu non ? En définitive, certainement trop choqué par les circonstances abracadabrantesques de leur rencontre, sans parler de la grossièreté de son neveu, avaient certainement conduit le Prince à ne rien désirer de plus que la voir disparaitre dans les nimbes de ses souvenirs les plus sombres.

Comme toujours dans la vie de la Princesse, ce qui semblait être une bonne chose tournait à la déception et le bonheur prenait un gout de cendre amère. Elle n'avait pas le choix, elle était condamnée, pour toujours à n'être qu'un nom, une posture et une incarnation vivante des devoirs, vertus et mérites de la Haute Noblesse... Elle ne pouvait que sourire dans le vide et porter son regard au delà du Prince pour le perdre dans le vide. Pourtant, malgré elle, elle chavire, sa jambe se bloque et plie soudainement, en plein petit saut et elle trébuche littéralement contre la poitrine de son cavalier en étouffant un gémissement du mieux qu'elle le peut.

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Melissandre_malemort
Pour un peu, Mélissandre s'en serait retrouvé bouche bée. Il était, d'une part, hautement inconvenant de poser la main sur une princesse de sang, et plus encore quand la dite princesse était en pleine discussion. Pour qui se prenait il, ce fichu Angevin? Un petit seigneur de pacotille, un rien du tout... Un... Un butor insensible qui l'avait littéralement fichu dehors quand elle avait tendue vers lui une main amicale ! Bougre de Sidjéno têtu et puant. Une Princesse de sang devait faire sa première danse au bras d'un des hommes les plus titrés présent, qui la couvrirait de compliment, l'oeil humide de fierté...

Et très malin, à dire vrai. La demande était formulée courtoisement, et refusé ferait scandale. Mais accepter? Poser la main dans la sienne et mimer l'indifférente froideur face à un homme qui rêvait, pas vraiment secrètement, de l'égorger dans son sommeil? Faire face à lui après le rejet violent qu'il lui avait jeté au visage à Paris? C'était au dessus de ses forces. Ou pas. Sans y réfléchir la Malemort le suivit sur la piste de danse, sachant inconsciemment qu'elle était prise au piège. Ses prunelles noirs glissèrent sur le pourpoint. June savait se mettre en valeur, c'était indéniable. Un présent de sa conquête blonde, qui dardait sur un un regard glacial depuis l'autre bout de la piste?

Du coin de l'oeil, Mélissandre avise Sarah, subjuguée par la robe superbe qu'elle porte, puis pince les lèvres, décidée à rester mutique le temps que durerait la danse. De part sa grande taille, June la dominait de tout de façon de si haut qu'il ne pouvait pas voir son expression boudeuse, ce qui était heureux. Qu'aurait elle pu lui dire? Il lui avait clairement signifié ne rien attendre d'elle. Pourquoi venait il l'humilier jusque sur son terrain à elle? Comptait il lui susurrer quelques insultes à l'oreille pour lui faire perdre son calme devant témoin?

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Amarante.
    [ Plante verte prenant racine ]



La brune observait, laissant glisser son regard émeraude sur tous les danseurs. En particulier deux danseurs ... Le Prince et la Matriarche Malemort ... Elle les avait suivies de ses iris jusqu'à la piste de danse. Elle les regardait, enviant un peu leur savoir faire. C'était élégant, même si le Prince trébuchait de temps à autre ... À les voir danser, on avait l'impression qu'ils avaient fait cela toute leur vie ... Décidément, ce genre de chose n'était pas fait pour elle ...

Elle délaissa quelques secondes le couple Princier du regard, pour suivre Melissandre et June, qu'elle n'imaginait pas aussi grand sans être assis sur son cheval gris ... Presque aussi grand qu'Enzo le bougre ...

Mais elle ne s'attarda pas plus sur eux ... Blanche venait de trébucher sur le prince et elle se leva, hésitant à se précipiter vers eux ... Blanche, c'était-elle fait mal ? Elle ne la connaissait peut-être pas beaucoup, mais le peu qu'elle avait échangé avec elle à Limoges lui avait suffit pour savoir que c'était une personne de bien ...

Debout, elle attendait de voir si la Princesse avait besoin d'aide ...

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Philippe.de.cetzes
Pourquoi restait-elle muette maintenant ? Ne pouvait-elle lui poser les mêmes questions auxquelles il aurait répondu avec autant de franchise qu’elle, bien qu’il ne sache comment interpréter avec les réponses données ? Craignait-elle qu’il ne lui dise qu’il ne voulait pas la revoir malgré sa question qui signifiait pourtant clairement sa volonté ? Mais parles bon sang ! Dis quelque chose. Un petit rien. On ne va pas se quitter comme ça, encore. Il était prêt, même, à la relancer, pour qu’elle lui répondre. À lui demander quand se reverrait-il, pour arracher une promesse, un espoir. Mais non, elle avait décidé d’être elle-même, jusqu’au bout. De se dérober à toute pénétration de son esprit, d’échapper à toute tentative de rationalisation. Elle n’était qu’un songe indomptable. Mais à chaque moment de flottement elle donnait un signe, un petit signe, par inadvertance, ou par volonté. Il ne savait rien des déboires de la femme, de ses jambes dont l’usage lui en fut ôté temporairement. Il ne comprenait pas cette chute, à moins que comme lui elle ne se soit perdue en pensées et ait loupé un mouvement. Quoiqu'il en soit ce geste suffit à stabiliser une flamme qui trop vacillait, et dont le souffle paraissait l’assujettir, démuni qu’il était de volonté, jouet d’une créature sans pareille ou d’une manipulatrice hors du commun. Allez savoir !

Ayant chue ou s’étant jetée dans ses bras - selon l’option choisie - Philippe fut pris de court. Il opta, peut-être naïvement, pour la première option. Elle ne pouvait l’avoir fait exprès car elle était la perfection. Elle s’était empêtrée involontairement car elle était Princesse de Sang. Elle finissait sa course contre lui parce que le destin en avait décidé ainsi. En bon chevalier, courtois, il fallait donc sauver la demoiselle en détresse de la seconde honte de la soirée. Il fit donc immédiatement signe au musicien d’enchainer, pour que les convives dansent après eux, maintenant que le bal était ouvert et que leur danse semblait s’achever plus vite que prévu et plus vite qu’il ne l’aurait voulu, non par un doux salut mais par une étrange bascule. Cruelle réalité qui diffère bien du rêve. D’ailleurs, avait-il dit « vous rêverais-je » ? Il n’arrivait pas à savoir. Une déformation sonore involontaire qu’il aurait voulu garder pour lui. Elle lui paraissait inconvenante. Plus encore qu’une proposition de se revoir. Bien plus encore que cette heureuse chute qui les rapprochait en un instant et leur redonner à vivre pour quelques secondes une proximité qui s’était évanouie. Alors, vite ! Que les musiciens jouent plus forts ! Que les serveurs s'activent, Que les danseurs se pressent, Que l’on imagine pas que la dame se soit blessée ou qu’elle ait trébuché. Mais pas trop, qu’on leur laisse profiter de l’instant.

De la dignité. Ne pas paniquer. Ne pas la lâcher par terre sous l’effet provoqué par son contact, ne pas rougir, ne pas … enfin ne pas plein de chose qui n’aurait fait qu’empirer la situation de la trébuchante, du trébuché et de toute l’assistance. Pour éviter tout drame, Philippe serra donc la Blanche contre lui craignant une nouvelle faiblesse de ses genoux et l’aida tant bien que mal à se remettre sur pied en la hissant, ce qui écrasa sa poitrine contre la sienne et fit saillir sa gorge qui par miracle ne sortie pas de l'échancrure de la robe. Là, ça aurait été le drame. Mais l’autre drame, le petit drame, c’est que Philippe avait tout vu ! Et croyez le ou non, il ne rougit pas. Bien au contraire ! Il était blême. Il ne savait plus où se mettre et pour une fois il ne réussit pas la pirouette, et ne tenta pas la culbute. Juste une question espérant lui faire garder son sourire.
Est-ce là une réponse favorable à ma requête ?
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Joutes équestres & verbales de Lévis. 20 avril
Blanche_de_malemort
Cette fois, l'Altesse Royale était au pied du mur, à défaut de s'être retrouvé à ceux du Prince, lesquels devaient être fort beau, au moins autant que les mollets qu'il avait si outrageusement exhibé sous ses yeux l'autre nuit... bref, elle se retrouvait dans ses bras et... cela ne lui déplaisait pas. Bien qu'elle eut préféré ne pas y arriver sous les yeux de tant de témoins et suite à une défaillance de sa propre personne. Alors qu'elle retrouvait un semblant d'équilibre et que sa Malemortienne poitrine se lovait contre le torse princier, elle prit conscience de devoir faire une chose qu'elle détestait tout particulièrement ... Elle devait accepter d'abaisser ses défenses et s'exposer, au risque d'être blessée plus encore sans quoi, ce qu'elle vivait en cet instant risquait de disparaitre, pour de bon, elle le sentait...

Mais comment y parvenir ? Elle n'avait pas plus de sept ans lorsqu'elle était passé du statut de "fille de la Reyne de France" à celui de "Héritière de l'ancienne Reyne de France". Dés lors, l'illusion de sécurité qu'elle pouvait ressentir avait définitivement volé en éclat et les quelques barrières protégeant ce qu'il restait de son enfance avaient fondu comme neige au soleil. Il n'y avait plus eut que des leçons, des devoirs et des "comment bien se comporter". Personne ne lui avait expliqué à "être", elle n'avait qu'à "paraitre", et du reste, cela lui convenait très bien. Encore enfant, elle s'était amouraché d'un compagnon de jeu, le décrétant "seul amour de sa vie" et avait prévu qu'ils se marieraient, auraient plein d'enfants et vivraient heureux jusqu'à la fin des temps", avant même de savoir ce qu'était l'amour. Bien sur, l'idylle enfantine n'avait pas survécu à l'enfance, et elle n'en concevait pour seul regret celui de ne pas croire en la possibilité, pour elle, d'un bonheur domestique. Dés lors, la vie, sa vie, lui avait semblé trop lourde, trop étouffante et elle s'était enfermée durant une année entière sur ses terres, sans jamais paraitre à la Cour ou dans le monde, ne concevant plus sa sérénité qu'en la dissimulant l'abri des regards... encore aujourd'hui, parfois, lui venait cette envie fulgurante de se soustraire à la lumière, de fuir encore, de fuir toujours... Sa chute et sa paralysie, à l'issue de son horrible mandat comtal, signe qu'elle n'était pas non plus suffisamment forte pour ce monde de la politique, avait faillit la faire retombé dans ses travers mais, comme si les épreuves ne parvenaient qu'à la marquer, sans la briser tout à fait, elle s'était relevé et cherchât à avancer encore, malgré tout, malgré elle même... Mais, durant tout ce temps, elle n'avait jamais, jamais, exposé sa personne, son coeur et son âme à la blessure qu'un autre être, un homme, un égal, pourrait lui infliger. Elle restait, en permanence, lointaine, distante, polie, affectueuse même, mais détachée... et là, elle devait se souvenir comment se dépouiller du verni impalpable de son armure de glace....

Ses yeux, agrandis et brillants d'un égarement total se fixent sur ceux du Prince alors qu'elle se rend compte qu'aucun mot ne lui vient, qu'elle est incapable de parler, que sa raison semble avoir fugué au loin, la laissant sous l'emprise d'une incompréhension affolée... Pourtant, elle le doit, quelques mots qui n'auront rien d'une sentence, quelque mots, pour la vérité et pour continuer à découvrir les charmes du songe d'une nuit de presqu'été.



Seulement si vous préférez les rêves à la réalité... j'espère, quant à moi, vous revoir, s'il vous agrée.


Elle avait réussit ! Sans attendre d'accéder, elle avait devancer ! Elle avait sous entendu une prochaine rencontre et qu'ils se revoient, tous les deux ! Peu importait si c'était au cours d'une cérémonie ou de festivités ou d'un événement secondaire.... cela sous entendait une volonté commune de rester en contact, d'échanger de missives, de se découvrir et de se confier ... C'était totalement et fabuleusement une chose nouvelle pour elle, de l'inédit et elle l'avait fait ! Mais, maintenant il fallait encore qu'il réponde favorablement et qu'elle ne se soit pas trompé sur toute la ligne... Peut être, oui, peut être, devait elle persévérer dans l'effort et se livrer, encore un peu plus...


Je suis désolée... Tout ceci... n'est pas dans mes habitudes, je ne sais pas... vous devez me trouver bien sotte depuis l'autre nuit !


Pendant tout ce temps, avaient ils bougé ? Continué à danser ? Elle ne saurait le dire, son attention se focalisant ailleurs, sur un seul visage et vers une seule perspective. Pour autant lorsque cette danse aurait fini, elle aurait largement mérité une bonne dose de prune et de se remettre en conversant avec sa cousine, ou presque cousine, par alliance, bref, l'exquise Amarante qu'elle apercevrait en bord de piste !
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Philippe.de.cetzes
La prise de parole lui redonna des couleurs et quelques courages. Assez pour tenter d’achever une danse qui n‘avait plus rien à voir avec celle qui devait se pratiquer selon les us et coutumes de la danse. Auraient-ils alors inventé la valse à mille temps que cela n’eut pas été impossible. Mais quelle inconvenance de danser enlacer, même quelques pas jusqu’à ce que la musique s’arrête ! La chose s’était imposée à lui, ne pouvant forcer la Princesse à le quitter, de peur de la voir retomber. Et il n’avait pas trouvé la pratique désagréable, au contraire. Même s’il ne comprenait décidément pas la moitié des phrases de la Malemort. La dernière fois le défi, maintenant le rêve. Pourquoi préférait-il les rêves à la réalité ? Pouvait-on espérer vivre un autre monde meilleure que celui-ci ? Bien sur qu’il m’agréé, ma dame, de vous revoir Les réponses lui vinrent plus facilement qu’à elle. L’éducation des hommes les poussait à une franchise plus brutale, bien qu’on puisse former quelques diplomates à l’occasion et tempérer les ardeurs des mâles. Il avait en tout cas appris à partager ses sentiments, aussi personnel soit-il, comme en en moduler la forme selon les occasions, de l'entendu au sous-entendu, ce qu'il tenta de faire tant bien que mal. Car je vous trouve au contraire brillante, de mille feux. Particulièrement sous les couleurs de ma maison. Vu leur agrégation il n’y avait de doute. Cela chamboulait à peu près tout dans sa vie et son histoire. Mais il acquiesçait comme attiré par la bioluminescence - pouvait-il s’agir d’autre chose - de la resplendissante Blanche. Et lorsque l’on sait que le composante de ce processus est la Luciférine, on peut s’interroger sur la nature même de la splendeur qui avait boité pour finir dans ses bras. Etait-ce donc l’incarnation du Sans-Nom qui le détournait de ses devoirs, de ses loisirs et de ses plaisirs quotidiens ? Si vous me le permettez, je vous écrirai. Il fallait bien commencer par quelque chose et une bonne correspondance lui semblait-être la première étape. Il n'allait pas lui demander à revoir ses chevilles comme ça, quand même ! Pour commencer. Pour commencer quoi ? On ne sait pas trop. On verra. Comme jusqu’à présent. Selon les réponses, les réactions. Au feeling. Avec pudeur et retenue, envie, hâte, angoisse, crainte, impatience. Oui il t’écrira Malemort et il attendra tes réponses. Allons maintenant. Permettez que je vous raccompagne. Les musiciens venaient de cesser de jouer et le bruit des conversations reprenaient en attendant la prochaine danse où tous pourraient participer. Il fallait laisser la place aux autres. Et lui même revenir pour honorer son devoir. Peut-être aurait-il l’occasion de danser une autre fois avec elle avant que la soirée ne s’achève et ne laisse la place aux remises des récompenses. Quoi que l’on puisse danser encore après et ce jusqu’au petit matin. Après quoi il faudrait plier le campement, et même plier bagage pour partir vers les terres franciliennes, abandonnant son cher domaine et certains des êtres qui lui étaient tout aussi chers. Mais ce ne serait que temporaire. Me répondrez-vous vite ? C’est promis ? En gage de votre foi je conserverai votre flasque en otage ! Il tapota discrètement d’un doigt de la main qui était posé contre son poitrail alors qu’il s’apprêtait à saluer la Princesse pour indiquer la présence de l’objet sur lui. Pour finir il se fendit qu’une profonde inclinaison dorsale, portant sa tête jusqu’à la main de la Princesse. Il ne s’agissait en aucun cas du baise-main du dix-neuvième siècle mais de la pratique courante pour jurer sa foi pratiquée de son temps. Il jurait par ce geste de lui écrire, de la revoir. Et peut-être prit-il quelques plaisir à tenir la dextre une dernière fois avant de devoir la quitter, au moins un moment, pour se consacrer à ses autres convives, espérant qu'elle réponde à son serment avant son départ.
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Joutes équestres & verbales de Lévis. 20 avril
Rosalinde
A la proposition de Melissandre, la rousse hocha affirmativement le chef. Après tout, cela ne ferait aucun mal à sa fille de se retrouver en compagnie d'autres enfants de France, un peu. La Malemort était élevée avec un faste que la dame de Foulletorte ne serait jamais en mesure d'offrir à sa progéniture, et craignait qu'à naissance égale, son adorée fille ne prenne ombrage de leur situation et ne lui en veuille de n'avoir su s'attirer la bonne fortune.

Puis, Lemerco. Un guet-apens de la reine ? Rosa ne put s'empêcher de rire à cette idée, imaginant très bien quatre valets attraper le Breton par chaque membre et le plonger de force dans un baquet fumant et odorant. Et pour le taquiner encore un peu, la diabolique dinde d'ajouter :


- Vous êtes beaucoup trop poupi !

Le tout ponctué d'un nouveau rire, qui s'interrompit lorsqu'elle vit que Zoé s'adressait à elle. C'est qu'elle se sentait un peu bête, tout d'un coup, ne sachant même plus en quels termes elles s'étaient quittées. Ce passé là lui apparaissait confusément, disputes avec Moran, puis non, puis disputes avec Shirine, puis non, ou bien une bonne louchée d'hypocrisie. Mais puisque la Lisreux était à l'initiative d'un sourire, elle s'en fendit d'un à son tour.

- Effectivement ! Je ne saurais dater notre dernière rencontre.

Et une grande gorgée de vin vint au secours de son embarras, avant qu'elle ne détourne les yeux vers Lemerco, espérant qu'il crée une quelconque diversion qui lui permettrait d'échapper au dialogue gênant qui ne manquerait pas de s'ensuivre. Entendons par là qu'elle détestait faire l'inventaire de ses échecs à quelqu'un qui l'avait connue rayonnante.
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Vous voulez la même bannière ? Allez vous faire voir au Manoir des Artistes !
Humbert.
Il était un vain espoir que celui de se faire servir à boire avant que les ennuis commencent. Le « couple », tels deux poissons hors de l'eau, avançaient en guettant la moindre occasion de faire marche arrière. Mais Iohannes, Sancte patron des pécheurs, avait flairé la touche, et aussitôt ferré la prise. Humbert senti sa cavalière émettre son signal de détresse, et en capta très vite l'origine, hocha la tête d'un air entendu, et jeta un bref coup d’œil aux alentours pour voir si sa cousine n'était pas non plus de la fête, afin de parfaire ce joyeux tableau.
Haussement d'épaule à l'irruption de la vicomtesse, et sourire d'apparat pour saluer humblement le prince et sa cavalière opportune.
Aussi, respectant vieille tradition montalbanaise ; à l'époque où son homologue en était encore l'illustre gouverneur et se confortait dans de longs silences jusqu'à ce que quelqu'un daigne offrir une tournée ;Humbert se saisie de quatre coupes, qu'il distribua aux convives avant d'entreprendre quelconque laconique conversation.


- Cela faisait longtemps, votre Altesse.

Tandis que le bal s'ouvrait, le champion observa le visage de sa Dame s'assombrir pour d'énigmatiques raisons. Il lui glissa à voix basse :

- Que diriez-vous de vous libérez de votre promesse en m'accordant cette danse.
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Erwelyn
Cornefianchtre, le premier bal de toute sa vie de elle où elle serait accompagnée ! Et avec quelqu'un qui l'était de son plein grès et en toute technique d'arrosage en plus, si c'était pas formidable. Quelqu'un à qui marcher sur les pieds, quelqu'un qui la laisserait pas faire tapisserie, quelqu'un qui picolerait avec elle et qui, en plus, la laisserait pas rentrer seule. Finalement, arriver à un âge canonique avait du bon, les hommes avaient enfin posé leurs mirettes sur elle, c'était pas trop tôt. Enfin, surtout un homme, et c'était bien le seul qui comptait pour elle depuis ces dernières semaines où ils partageaient absolument tout ensemble. Session lune de miel oblige, même s'ils n'étaient pas mariés, ils étaient dans la phase de construction d'un couple où tout leur semblait beau, magique et se comportaient comme deux adolescents amoureux attardés.
Ainsi, vêtue de la mirifique robe réalisée par la plus merveilleuse des couturières que la terre ait jamais portée, j'ai nommé la sublimissime Aemilia – quoi y a du cirage de poulaine dans l'air ? Même pas vrai ! - Lynette se pointa au bras de Lexhor, s'étant déjà enfilé pas mal de hanaps de vin durant le banquet et marchant en suivant une trajectoire pas tout à fait droite rétablie par le bras aimant, chantonnant un air qui lui restait en tête depuis plusieurs heures.


Mon petit oiseau a pris sa volée, mon petit oiseau a pris sa volée, a pris sa à la volette, a pris saaaaaa à la volette, a pris sa voléééeeeeee. Tu trouves pas qu'elle reste dans la tête cette chanson ?
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Blanche_de_malemort
Tout à fait ragaillardie, à présent, malgré l'indécence de l'étreinte dans laquelle elle semblait puiser son réconfort, la Princesse put, enfin, afficher un sourire éclatant et, donc, biolumiscent tandis que la ritournelle qui les tenait captifs, mais ravis, s'achevait. Se sentant prête à se tenir droite et même à marcher, elle évite, cependant, de se dégager, par prudence et non par concupiscence, puisqu'elle ignore tout de ce mot et de ce vice et profite pour donner, de très bon coeur son agrément à la requête du Prince.


Rien ne pourrait me faire plus plaisir que recevoir de vos nouvelles et vos missives entraineront, dans l'heure, une réponse de ma part. A défaut de vous les faire visiter, je vous conterai la vie sur les terres limousines, que je tiens pour les plus belles du Royaume.


La suite ? Elle l'ignorait et ne s'interrogeait pas si loin. Seule lui suffisait la certitude d'avoir, bientôt une missive portant les armes princières de Cetzes à desceller. D'ailleurs, tandis qu'il la raccompagnait vers les abords de la piste et qu'elle voyait confirmer le soupçon selon lequel il aurait gardé en sa possession sa flasque préférée, elle ne put s’empêcher d'y voir là un hommage et d'en recevoir un certain contentement. Elle même ne gardait elle pas sa cape ? Et puisque les couleurs qui sont siennes, lui conviennent, selon sa bouche même, elle pourrait même la porter, de temps en temps. Mais pas en public, bien sur, juste quand elle serait dans l'intimité... dans sa chambre peut être, le soir, pour ne pas avoir froid...

D'ailleurs, en parlant de froid, pourquoi avait elle chaud tout à coup ? Certainement, la faute en revenait à la danse, et pas à la proximité de la personne physique du Prince ou du chemin que prenait ses pensées.... certainement pas... mais non... du tout !

Tandis qu'elle lui céder sa main, ayant récupéré suffisamment d'assurance et d'emprise, de joie même, elle se permet, avant qu'il ne s'éloigne, pour remplir ses propres obligations d'hôte et maistre des lieux, elle se permet un coup d'éclat... plongeant dans une ample révérence, de celles que l'on ne voit qu'au Louvre, parmi les plus nobles fleurs de la noblesse, car elle témoigne d'une pratique assidue de cette diabolique gymnastique consistant à faire ployer les jambes au maximum de leur possibilité tandis que la colonne vertébrales s'inclinait en harmonie avec la nuque et que les bras décrivaient un harmonieux mouvement d'arabesques aériennes. Plus l'on s'inclinait bas, plus la révérence était compliquée, délicate à exécuter et donc admirable... Or, en terme de révérence, la Princesse était médaille d'or, son front parvenant presque à effleurer le sol et elle pouvait demeurer ainsi prés d'une minute trente. Ce qu'elle ne fit pas en cette occasion, bien sur, rien ne s'y prêtant. Une fois relevée, elle lui adresse un dernier sourire, sachant qu'il ne pouvait demeurer indéfiniment, quand bien même il l'aurait voulut...Et peut être, sans cela, sans ses devoirs, l'aurait il voulut...

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Arnarion
La petite Malemort est trop maligne, elle avait vu le coup partir. Le Saint Bouquin étant si lourd de ses sacrées pages, qu'Arnarion fut entraîné dans sa chute. Il ne se retint que grâce à un réflexe inattendu.
Se relevant, il la transperça d'un regard qui était autant courroucé qu'amusé
Petite futée…

Monseigneur Arnarion parle beaucoup, mais il est plus sympathique encore. Je finirais par le persuader de revenir au monde pour prendre épouse ! 

Si bavard, il l'était par ses sermons et ses préchis, il ne pouvait donc le nier. En revanche pour le reste… Ah non, Princesse ! On ne marie point un clerc supérieur, ni inférieur d'ailleurs. Qu'il soit Abbé ou pas Abbé ! Je suis un Valyria, moi, je ne suis pas de cette paroisse dont les membres s'empressent de prendre concubines et maîtresses pour le goût futile de la chair.

D'ailleurs à tout bien réfléchir, vous méritez un blâme. Tout calmement, Arnarion ressorti le vénérable livre et asséna un petit et affectueux coup sur le haut de la tête. Blâme ! C'est pour votre bien. Au moins, cela rentrera. Bon ceci dit, la jolie cousine était véritablement jolie. Mais là, l'Abbé reconnaissait plus la beauté de la création du Très-Haut qu'une vile allusion courtoise à la Pétrarque. Pétrarqueries ! et puis quoi encore ?!

J'ai une cousine qui veut entrer dans les ordres ... Peut-être un jour, si nous avons l'occasion de nous revoir, je vous la présenterais ... Ce soir, elle ne viendra pas au bal ... 

Une future sœur thomiste ? Quelle belle idée ! Déjà que Mélissandre y pensait vivement depuis quelques temps à se faire nonne et rejoindre le Saint Ordre thomiste tout en ronchonnant comme à son habitude, voilà qui lui fera de la compagnie. Et l'Abbé aurait pu la faire signer le soir même pour un engagement … à vie. Hum, fort dommage, ma Dame, fort dommage qu'elle ne soit présente.

Le regard de la Malemort fuyait, accompagné du reste de son corps, le fourbe ! Mais elle fuit ! Donc elle se sait coupable ! Princesse !

Mais la princesse ne répondait pas. Elle était devant une grande dame qu'il ne connaissait pas mais que Mélissandre saluait. Dans sa fougue habituelle, elle le présenta comme un ...Cerbère ? Oh… Une petite larme à l'oeil. Il était touché. Un surnom qui lui allait à merveille ! « Arnarion le Cerbère »… voilà qui fera pâlir de jalousie son cousin bien – aimé. « Arnarion le Cerbère » se répéta-t-il, rempli de fierté.
Se penchant vers sa brebis Quel beau surnom, Princesse, vous me remplissez de joie et vous me prouvez là que je fais du bon travail ! Lui chuchotant d'une voix mi-sérieuse mi-mielleuse dans l'oreille. Et pour vous prouver que je suis décidé à mériter ce titre que gracieusement vous m'avez donné, je vais me tâcher à être plus zélé, plus dur et plus rigoureux.


Mais une nouvelle venue venait s'ajouter au cercle qu'ils formaient. Arnarion la salua en inclinant du chef.

- Madeleine ? Oh non, Dieu merci elle est restée à Orléans. La place d'une petite fille de cinq ans n'est pas sur un campement comme celui-ci. 

Voilà qui était plein de sens. Non pas que les fêtes du Prince soient une Jagellonerie. Mais il était présent ici des gens qui ne sont pas convenables à présenter à un enfant : Des chevaliers coureurs de jupons, des Dame coureuse de… ben l'inverse, des prétendus réformés, des païens et même des enleveuses de lapin, les pire ! De toute façon, la Blanche lui faisait la gueule pour rien et lui aussi depuis qu'elle lui avait dérobé ignominieusement son lapin. Oui, Ishtara de Cetzes, vicomtesse de Lautrec ! Si vous m'entendez par je ne sais quel miracle je vous somme de me rendre mon lapin ! Mon lapin !

Tout en grognant dans son fort intérieur, il avait les yeux rivés sur elle, qui venait d'entrer.
Mon lapin...ce dernier cri ressemblait à un paradoxal grognement à la fois menaçant et plaintif.
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June
L'insolence. Voilà ce que respirait l'attitude de June au moment où il avait posé la main sur le bras de l'héritière royale. La même insolence que celle dont elle avait fait preuve en fusillant Sega du regard. Œil pour œil. Les secondes qui séparèrent la demande de la réponses parurent longues, mais elle posa finalement sa main dans la sienne, sans pour autant répondre de vive voix. Seule son geste indiquait son accord, mais tout dans son visage et son silence montrait son appréhension à se prêter à la danse.

Dansons, dansons donc, puisque nous y sommes. June avait décidé, lui, de ne pas la quitter des yeux. Et il sourit, amusé de son mutisme. L'amenant sur la piste, il prit doucement son autre main afin de danser face à elle, l'obligeant à lui faire face. La musique était plus douce que les autres, offrant l'occasion aux couples affichés de se rapprocher un peu. Pour le grand blond et sa Princesse, il faudrait attendre encore un peu, vu l'attitude peu envieuse de la donzelle. Il se pencha quelque peu vers elle, et chuchota à son oreille.


"Et si vous essayiez au moins de faire semblant de prendre plaisir à cette danse ? C'est terriblement vexant de laisser une si jolie femme que Sega pour une brune jalouse, si Princesse et magnifique soit-elle. Voyez l'effort fait pour vous, alors faites-en un pour moi en retour. C'est bien là la moindre des choses..."

Dent pour dent.
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Amarante.
    [ Avec Melissandre et Arnarion, avant la danse avec June ]



Une future sœur thomiste ? Quelle belle idée ! Hum, fort dommage, ma Dame, fort dommage qu'elle ne soit présente.

La brune inclina doucement la tête de côté ... Même si Ysil aimait à la suivre de partout, là, elle se sentait fatiguée ...

Une autre fois peut-être Mon Père ...


[...]


    [ Toujours plante verte prenant racine ]


La brune avait toujours les yeux rivés sur le couple Princier. Visiblement, cela allait et la brune souffla de soulagement. Personne n'avait été appelé pour porter secours à Blanche et elle recommençait même à danser ... Enfin, si l'on pouvait appeler ça danser ... N'étaient-ils pas un trop près l'un de l'autre ?

La musique se terminait et la brune voyant que tout allait bien, repris sa place sur le banc où elle pouvait observer la piste à sa guise ... Se demandant bien, ce qui avait pu se passer pour que la Princesse trébuchât comme ça ... S'était prise sa robe dans les pieds ? Peut-être n'aura-t-elle jamais sa réponse ...

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