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[RP] Pensées Léonines

Madeline
En sortant de Saint Pierrot où elle avait retrouvé le Platon au milieu d'un dîner particulièrement agité, elle regarda son filet.
A l'intérieur, un peu contrarié mais néanmoins paisible, patientait le chat.

« Essayer de prendre soin de Platon ». Telle était la consigne laissée par le Vieux Lion.
Consigne doublement compliquée pour une Madeline.
D'abord, le premier verbe la gênait.
Essayer...
Devait-elle comprendre par là que le taux de réussite frisait les 50% ?
Et puis l'autre verbe la gênait aussi.
Prendre soin...
Madeline n'avait pas l'habitude de prendre soin des chats.
Les enfants et les grabataires, elle savait faire. Mais les chats...

Elle décida alors d'être très carrée : une gêne annule une autre gêne et il ne restera que du plaisir.
Elle souleva le filet et regarda la bouille du félin.


- Tu aimes la camomille toi ?

Est-il nécessaire de préciser que le chat ne répondit pas ?
Le chat ne répondit pas.
Peut- être ne connaissait-il pas le terme « camomille »...

De retour au Prieuré, elle fut confrontée à deux autres problèmes.
Le premier – le plus simple à régler – fut le froid qui y régnait.
La vitre cassée lors de la fuite des deux bestioles y était pour un peu...

Le second souci concernait les deux poilus. Allaient-ils recommencer leur java lorsqu'elle libérerait Platon de l'emprise des mailles ?
Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir...

Deux heures plus tard, au Prieuré, au milieu de la nuit et de la pièce, une Mad était plantée avec deux gamelles en main tandis qu'autour d'elle ça grimpait, ça courait, ça braillait, ça crachait...


- Miiiiiiiiinous, miiiiiiinous, miiiiiinous... Venez boire une bonne camomille... ça ne peut que vous calmer....

Elle finit par vider elle-même les deux gamelles...
La nuit allait être longue...
Quel est le con qui disait qu'un chat passait sa vie à roupiller ?

_________________
Madeline
Citation:
Mon cher journal,

Bilan de ma deuxième nuit passée au Prieuré :
Heures de sommeil : environ deux.
Etat général : dans un état proche du gros dodo.
Etat du Prieuré : dans un état proche d'un champ de bataille.


CLAP !

Bridget Mad referme son journal. L'est pas d'humeur...

Elle se déplace dans la pièce et ça fait SCRITCH et ça fait SCRATCH sous ses pieds. Débris de tout, débris qui ne sont plus rien, œuvres des deux acrobates nocturnes.

Deux acrobates qui, bien entendu, maintenant qu'il fait jour... dorment.

Ce soir, c'est décidé, elle fera un ragoût de chat. Lequel des deux ? Celui qu'elle arrivera à choper.
Ce soir, c'est décidé, elle leur fera la peau s'ils recommencent.

Elle regarde la pièce ravagée.


- S'il rentre maintenant, il meurt sur place... Ce soir je range... Ce soir je les mange et je range !

Elle passa sa journée, comme on dit vulgairement, la tête dans le cul et quand elle est dans cet état...

[Port de Genève - 6h]

- Un bateau... Deux bateaux... Trois bateaux... Quatre... Cinq...

Moment de panique.

- Un... deux... trois... quatre... cinq...

Moment d'intense solitude.

- Où j'ai rangé le Jardin moi ?

Je vous rassure, elle l'a retrouvé...
Bon, évidemment, elle l'a retrouvé après avoir attrapé son cor des Alpes, avoir soufflé dedans comme une malade, écrit à Cendres une missive-expresse qui disait :


Citation:
Mon cher Cendres,

Pose tes fesses sur un coussin moelleux.
Prends une gorgée de camomille.
Mange une pâquerette.
Non... Manges-en deux...
Oui... j'en ai fait mettre deux... Car je t'aime comme si tu étais mon grand papa à moi...
Y'a comme qui dirait un petit – oh tout petit, tout riquiqui mini – souci.
Trois fois rien...
Je sais plus où j'ai garé le Jardin et je soupçonne Starkel de l'avoir coulé en catimini.
Sinon tout va bien.

Bisous
Ta gentille Mad que tu adores.


[Hôtel de la compagnie – 9h]

A la base, elle y était juste passée pour relever son courrier.
Elle avait d'ailleurs reçu  une jolie carte portée de Maria.
Le genre de petite attention qui met du baume au cœur !

C'est en partant de l'Hôtel que la fatigue se rappela à elle sous la forme d'une micro absence.
Micro, mais costaude...


Les yeux clos devant la porte close...
Elle griffonna quelques mots qu'elle coinça à l'aide d'un caillou contre la porte d'entrée.


Citation:
Mon cher Cendres,

J'ai une bonne nouvelle : je me suis souvenue où j'avais mis le Jardin.
J'ai une autre bonne nouvelle : j'ai bien refermé la porte de l'Hôtel derrière moi.
Et j'ai une autre nouvelle un peu moins bonne : les clés sont restées à l'intérieur et l'autre trousseau est avec Aëlig qui est en voyage.
Je te montrerai la carte portée de Maria, ils sont en voyage dans une très jolie ville !

Je t'ai dit que je t'adorais comme si tu étais mon grand papa ?

Je t'embrasse très fort.

Ta Mad que tu adores encore plus que tout à l'heure.



[Consistoire de Genève 11h]

Première présentation du devis : Pas assez cher ma fille !
Deuxième présentation du devis : Pas assez cher ma fille !
Troisième présentation du devis :


- C'est quoi ça ? T'as renversé ton encrier sur le devis Mad ?
- Non ! C'est le devis qui a voulu prendre un bain !
- Recommence... C'est illisible.


[Université de la Confédération 18h]

- Ceci est une truelle !
- Was ???
- Ben une truelle !
- WAS ????
- Une truelle ! Ça se voit non ?
- WASS ????????


Quelques minutes plus tard, dans le bureau du recteur...

- Ecoute Lord... Je te jure qu'il a glissé. C'est un accident ! Si la truelle est venue se loger en ce sombre endroit, c'est un accident, je te l'assure !
- WAS ?
- …

[Port de Genève 21h]

Elle passe devant, les mains sur les yeux.

- Sont tous là... Sont tous là... SONT TOUS LA !!!!

[Le Prieuré 22h]

Elle colle son oreille à la porte.
C'est silencieux...
Elle pose doucement la main sur la poignée et ouvre tout doucement la porte.

En face d'elle... Deux chats assis sur la table... immobiles avec un air d'innocence incroyable.


- Pourquoi j'ai l'impression que vous avez fait la connerie du siècle ?
_________________
Madeline
Si l'on devait en une petite phrase comparer notre Moyen Age avec une époque futuriste, on pourrait dire que nous vivons à une époque où l'on ne jette pas, on répare.
Si l'on devait porter un message de notre époque aux générations futures, ce serait : cessez de jeter à tours de bras et apprenez à préserver et réparer.

Madeline est une femme du Moyen Age d'un âge moyen et forcément, en découvrant l'état de la pièce centrale...


- Non mais c'est pas possible... Je vais passer ma nuit à réparer toutes vos conneries. VAIS VOUS JETER DANS LE LAC !

Les deux poilus ne mouftèrent pas.

Elle ne les jeta pas dans le lac, elle répara... et nettoya.
Non pas comme une artiste de la broderie locale ou encore comme une fée du logis, mais comme un marin qu'elle est et un artisan qu'elle fut.

Durant une partie de la nuit, elle rendit à la pièce son aspect d'origine avec les moyens du bord, sous l'oeil des deux poilus calmés.

Lorsqu'elle se laissa choir de tout son long sur le lit, épuisée, elle eut l'impression d'avoir, elle aussi, besoin d'être rafistolée d'un peu partout.
Elle venait à peine de sombrer dans un sommeil dont elle rêvait tant quand...


Ronnn ronnn ronnn ronnn ronnn
RON RON RON RON RON RON
ROOOOOONNN ROOOOOOOOONN ROOOOOOOONNN

ça se mit à ronronner à sa droite et à sa gauche.

Qu'on prévienne la famille Diesel : si leur future descendance allait un jour créer le moteur, la Mad en avait deux prototypes là, de part et d'autre de sa tête, qui tournaient à plein tubes.
Les yeux grands ouverts, elle fixait le plafond qu'elle ne voyait même pas parce qu'il faisait nuit et se mit presque à en regretter les appels nocturnes de Cendres... C'est pour dire...

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Madeline
Si les nuits de Mad étaient blanches, ses jours assombrissaient son humeur.

- Qu'est-ce que tu veux ?

En face d'elle, une paire d'yeux qui imploraient et des "miaous" à n'en plus finir.

- Mais bon sang... Déos... Pourquoi ne les as-tu pas dotés du don de la parole ? Moi je ne sais pas faire la différence entre deux "miaous". Et puis ça miaule tout le temps en plus. Comment je peux savoir ce qu'il veut celui-là ?

En face d'elle, une paire d'yeux incrédules et un "miaou ?" interrogateur.

- Et puis descends de la table pour commencer... Les animaux n'ont rien à faire sur une table. Est-ce que tu vois mon cheval sur la table là ? Non ! Donc... Tu descends.

En face d'elle, une paire d'yeux qui fixent l'énorme cuisse de poulet dans laquelle la Madgnifique plante ses dents. Un filet de salive coule le long des babines du félin.
Plus loin dans un coin de la pièce, Moustache fait la fête à une souris qui lui sert à présent de repas.
Mais le Platon, il reste là, planté devant le dîner de Mad.
Une Mad qui ne comprend pas ou qui... ne veut pas comprendre.


- Tu sais Platon... Inutile de lire cinquante bouquins de philosophie grecque pour savoir qu'un chat chassant chasser ne fait pas chier...

En face d'elle... Zut... où est passée la paire d'yeux ?
En l'air, avec le reste du chat.
En vol plané en direction de la cuisse de poulet.

Les chats s'en tapent le cul des Grecs et de leur philosophie. Pour les chats, un chat ne sachant pas chasser, sait chiper !

La suite ?
Une Mad qui tient une cuisse de poulet dans laquelle la gueule d'un Platon vient de s'y greffer.
Une Mad qui secoue la cuisse de poulet pour décrocher l'intrus.
Un Platon qui tient bon... ça c'est pour la rime.
Une Mad qui fait la sérénade... ça c'est pour la deuxième rime.
Un Moustache qui s'en fout... ça c'est prévisible.


- Moi je sers Déos, les chats ILS SE DEMERDENT !!! Je ne m'appelle pas Cromwell moi !

Une heure plus tard, on peut deviner que flotte dans l'air une question, même si on ne l'entend pas.

- Qu'est-ce que tu veux ?

En face, une paire d'yeux bleus sous un chignon ébouriffé illustre une fabuleuse phrase : "Si les yeux pouvaient tuer, si les yeux pouvaient féconder, les rues seraient pleines de cadavres et de femmes grosses..."

- Ben quoi ? Parle...

En face, une paire d'yeux d'une "Céréale Killer" qui se contente d'un épi de Maïs à grignoter tandis que l'os de ce qui fut un pilon repose sous la patte velue d'un Platon...

Platon ne comprend pas ou... ne veut pas comprendre.

Jusqu'à ce que le silence glacial ne se brise...

- Miaou ?
- ...
- Miaouuuuuuu ?
- TA GUEULE !

Le soir de cette troisième ou quatrième journée, on ne sait plus trop...

Citation:

Mon cher Journal,

Platon 1 / Mad 0
Demain je le mange !


CLAP !
_________________
Madeline
La nuit porte conseil mais ne vous apporte pas forcément des solutions.
Quoiqu'il en soit, elle a l'avantage de vous calmer dans vos élans de meurtres félins.
Il faut dire aussi, que même si le chat est proche du lapin, elle n'avait pas trop envie de s'attirer les foudres d'un lion pour avoir mangé sa bestiole favorite.
Aussi, ne mangea-t-elle pas Platon.

La tolérance semblait être de mise.
Platon avait cessé de bondir à chaque bruit de Moustache et cela faisait bien 36h qu'ils n'avaient rien démonté.
C'était un record...

Madeline félicita d'ailleurs les chats.


- Vous voyez qu'il est possible de tous vivre ensemble. La paix c'est bien ! La paix, c'est beau ! La paix, c'est suisse !

En guise de réponse, Platon s'étira et Moustache se lécha le cul. Mais Madeline ne s'en vexa point et décida d'écrire un petit poème sur les chats dans son journal.

Oui... c'est complètement inutile, je vous le concède mais l'envie était là, alors... Pourquoi pas !
Elle sortit son matériel d'écriture, ravie de pouvoir s'adonner à son art et posa la main sur la couverture en cuir de son fameux journal.

Et là... il y eut ce qu'on appelle "un arrêt sur l'image".

Elle leva rapidement la tête pour s'assurer qu'il n'y avait pas de fissure au plafond qui pourrait expliquer que...

Y'avait pas...

Elle vérifia qu'il n'y avait nul godet ou cruche renversée sur la table qui pourrait expliquer que...

Y'avait pas...

Elle porta alors ses doigts humides vers son nez et là... ce fut l'explosion.


- P***** d'sal**** de bestioles de m**** !!!!

Il y eut une petite agitation au Prieuré durant laquelle se croisèrent des chats, des sicas décrochées du mur et lancées vers des chats, des chats encore qui repassèrent dans l'autre sens tandis qu'un balai tapait le sol...

Mais rassurez-vous, aucune sica ne fut abîmée et le balai va bien...

Quant à la Mad ? Et bien disons qu'il lui fallut une bonne heure pour se calmer.
Mais elle avait une technique imparable pour arriver à retrouver le calme en elle.
Assise face au feu où brûlait son journal souillé, elle répétait en boucle :


- La paix, c'est bien ! La paix, c'est beau ! La paix, c'est suisse ! putain je vais les égorger... non c'est pas bien ça Mad...
La paix, c'est bien ! La paix, c'est beau ! La paix, c'est suisse ! putain je vais les égorger... non c'est pas bien ça Mad...La paix, c'est bien ! La paix, c'est beau ! La paix, c'est suisse ! putain je vais les égorger... non c'est pas bien ça Mad...La paix, c'est bien ! La paix, c'est beau ! La paix, c'est suisse ! putain je vais les égorger... non c'est pas bien ça Mad...

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Madeline
Sagement assis sur la table, ils la regardent qui se bat pour qu'il tienne droit.
Ça n'a pourtant pas l'air compliqué au premier abord, et pourtant, il faut toujours que ça penche un peu trop d'un côté ou de l'autre.

Rouge comme une écrevisse et en nage forcément, elle arrive à bout de la verticalité recherchée.
Elle se tourne alors vers eux.


- Il est de notoriété publique que Charlemagne accrochait les boyaux et yeux de ses ennemis à son arbre, le soir de la fête de la Nativité. Mais avec vous deux sous ce toit, je vais éviter les viscères et préférer les pommes.

Des fois, on a l'impression que les animaux comprennent ce que l'on dit. Là, en parlant de viscères, la Mad a vraiment l'impression d'éveiller l'envie chez les quadrupèdes, envie qui retombe comme un soufflé lorsque les pommes surgissent.

- Des pommes ainsi accrochées qui feront de cet arbre l'écho à l'arbre du jardin d'Eden... Mais... Parce qu'il y a un mais...

Elle brandit une boîte et la secoue.

- Nous y rajouterons des bougies pour symboliser la lumière de Déos !

Petit moment de réflexion.

- Mais on ne les allumera pas longtemps, parce qu'avec vous deux, c'est bon pour foutre le feu au Prieuré...

Mad prend alors du recul et regarde l'arbre encore nu, qui attendra encore quelques heures pour revêtir ses fruits et ses flammes. Elle penche la tête...

- Ben voilà, parfaitement droit !
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Madeline
C'était tout de même risqué de dresser un arbre à l'intérieur du Prieuré.
C'était presque de l'inconscience de vouloir le décorer quand on sait de quoi les deux fauves étaient capables.
C'était de la folie furieuse de décider de l'agrémenter de bougies.

Mais c'était sans compter sur la magie de cette nuit spéciale !
C'était en oubliant le fait que Déos veille partout et tout le temps et que les chats... ils le savent... et que ça leur fout les pétoches.
Quel chat serait assez timbré pour oser niquer un arbre de la Nativité ?

Pas de ça chez nous ! Laissons les chats cons aux chanoines !

Lorsque la Madgnifique alluma la dernière bougie et qu'elle se recula pour admirer le résultat, ce fut tout simplement merveilleux.

Même le sauciflard de Kiki qui permettait de maintenir l'ensemble droit avait lui aussi un air de fête.

Les mains jointes, la Mad était satisfaite.
Moustache se léchait le cul non sans une certaine satisfaction elle aussi.
Quant à Platon ?


- Miaaaaaaaouuuuuuuuuuuuuuuuu

Cela faisait une heure qu'il n'avait rien bouffé, alors forcément... il réclamait...
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Madeline
- KOF KOF KOF KOF KOOOOOOOOOF Pourquoi ça fume comme ça ?

Dans le brouillard épais de la cuisine léonine, la Mad tente de sortir la dinde de la Schmurtz.
A demi asphyxiée, notre cuisinière du dimanche avait pourtant suivi la recette à la lettre. Mais l'art culinaire ne s'improvise pas. On est doué ou on ne l'est pas.
Cependant, et ça, elle ne le sut qu'après une heure d'aération du Prieuré, la dinde n'était pas cramée. Elle était même parfaite !

C'est donc toute fiérote qu'elle alla placer son "oeuvre" agrémentée d'un gros ruban rouge au pied du sapin.


- Et voilà... Un cadeau pour le vieux Lion lorsqu'il rentrera. C'est que ça doit manger comme un régiment à lui tout seul après un tel voyage, je pense...

Après cet instant serein où l'on se réjouit d'offrir un truc qu'on ne se serait jamais cru capable d'arriver à faire cuire, il lui fallut se retrousser les manches.
Parce que si la dinde n'avait pas cramé et que le canard était toujours vivant, et bien la Schmurtz, elle... elle était crade, mais crade...

Pendant plus d'une heure on put l'entendre râler dans la cuisine entre des sccccrrrriitccch des scccratttchhhh et des schploufffff .


Elle finit tout de même par sortir la tête du four et retourna tranquillement près du feu souffler un peu, avec un petit verre de vin pour la peine.
Platon, étrangement câlin vint même se coller à elle tout "ronrons" en route.
Et tandis qu'elle sirotait son verre tout en caressant un chat heureux...


- Ben dis donc Platon... C'est le sapin qui te rend si adorable ? Oh.... mais dis-moi tu fais du gras toi... c'est quoi ces petites poignées d'amour là ?  hum ? C'est quoi ???

- Miaou ?

Elle n'osait pas tourner la tête vers le sapin... Mais il le fallut... Pour être sûre... Juste pour être sûre...

- Platon... T'es mort !



Et le canard dans tout ça, vous demandez-vous ? Et bien oui, il est toujours vivant !
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Sanctus.
Il pousse la lourde porte et se trouve saisit par un puissant fumet de cuisine. Odeur de cuisine ou de brûler plutôt. Du lapin ou quelque chose du genre.
Il referme derrière lui et pose son sac au sol. Il suppose que la femme qu'il a laissée une quinzaine de jours plus tôt est restée là. Les indices culinaires le prouvent. De Platon, point de trace.
Il se hasarde à appeler en direction de la pièce voisine.


Madeline ? Platon ?
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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Moustache, incarné par Madeline


Je passe devant l'homme en affichant un air méprisant qui veut dire : "oui, monsieur, je n'ai pas un rôle principal et je n'apparais pas en grosses lettres au générique de vos priorités. Mais moâââââ, j'ai la classe... et je vous emmerde !"

Et je m'éloigne de ce gougnafier qui ne sait pas reconnaître les vrais talents...
Madeline
[ATTENTION ! La scène qui suit risque de choquer les jeunes lecteurs. Cependant, nous tenons à vous préciser qu'aucune Schmurtz n'a été blessée lors de sa rédaction.]

[Dans la cuisine...]

Elle pousse la porte du four de toutes ses forces. De l'autre côté, la résistance est à l'action et ce n'est pas une main, ni même deux mains qui tentent de s'opposer à la fermeture, mais quatre pattes poilues.

- Je vais te griller, te carboniser...
- MIAOUUuUUUUURuuuuufffffff Frrrrririitttttt
- Ne résiste pas, ne joue pas l'innocence ! Il n'y a pas d'innocents ! Tu m'as empêchée de dormir 15 nuits durant !!!!!! Tu as mis en pièces toute la maison de ton maître rien que pour me faire chier !!!! T'as bouffé ma cuisse de poulet !!! T'as pissé sur mon journal !!!! T'as bouffé la dinde !!! L'unique dinde que j'aurais réussie à cuisiner de toute mon existence ! T'as bouffé mon cadeau ! TU VAS CREVER !!!!


Et soudain, le bruit de la porte d'entrée et une voix : « Madeline ? Platon ? »

Haut les mains ! Haut les pattes ! On ne bouge plus !
Séquence « réflexitude » !

Ouverture de la porte du four.
Madeline regarde Platon.
Platon regarde Madeline.
Madeline regarde la porte de la cuisine.
Platon regarde la porte de la cuisine.
Madeline regarde à nouveau Platon.
Platon regarde à nouveau Madeline.
Bref, tout le monde se regarde, à part la porte qui fait ce qu'elle veut, ça la regarde.

Et dans ce long regard échangé entre la bipède et le quadrupède se conclut un accord.
Compréhension immédiate dans les deux camps et sans hésitation, Mad attrape Platon dans ses bras, et s'en va vers le salon tout sourire.

Il est rentré, il est là et son sac aussi.


- Thomas ? Dit-elle tout en caressant la tête de Platon qui ronronne tout ce qu'il peut sous les caresses de Mad.

Avouez qu'ils le font bien hein ?
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Sanctus.
En voyant surgir brusquement la belle et la bête, le sang de Sanctus ne fit qu'un tour. Son visage s'illumina, il écarta les bras et s'avança vers le couple en poussant un hurlement sonore :

Par les corne-culs du pape ! Platon mon chat ! Te voici enfin ! Tu m'as manqué sale animal !


Et il s'empare brusquement du félin qui a reconnu son maître, ça se voit, à la courbure rabaissée que prennent subitement ses oreilles. Cromwell veut lui faire une poutougne sur la tête, comme on ferait à son enfant que l'on n'a pas vu depuis des lustres. Mais l'animal est revêche, fourbe et colérique. Maintenu fermement, il ne peut que grogner son mécontentement. Le son est lugubre. Sanctus décide de le lancer loin de lui. Il n'est pas d'humeur guerrière aujourd'hui.
Platon atterrit sur ses quatre pattes comme le lui a appris la nature, jette un regard de dédain vers Sanctus, puis s'en retourne d'où il est venu, la cuisine.
Le sicaire hausse les épaules et réalise qu'il a quelque peu négligé la femme. Il se tourne vers elle, la prend par la taille et avance son visage avec le but de déposer un baiser sur ses lèvres.

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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Madeline
Les mots « chat » et « chasteté » ont-ils une racine latine commune ?
Si tel est le cas, balance-t-on un serment de chasteté comme on balance un chat au travers d'une pièce ?
Et si tel n'est pas le cas, n'est-il pas en train de la saisir à la taille pour la ceinturer avant un arraché ?
Un bipède peut-il alors espérer que ses deux pattes la réceptionnent à la manière d'un chat ?
Et d'ailleurs, le chat retombe-t-il sur ses pattes ou sur son ventre ?
Et à propos de ventre, celui du Vieux Lion va-t-il être pris à nouveau de convulsions ?
Et puis qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j'erre ?
Et puis...
Et puis...
Et puis...

Voilà en vrac toutes les questions qui traversent l'esprit de Madeline tandis qu'elle voit les lèvres de Sanctus se rapprocher des siennes.

Que doit-elle faire alors ?

Elle n'en a aucune idée.
Alors elle décide de ne plus se poser de questions et de laisser venir à elle la réponse.

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Sanctus.
La femme n'est pas farouche et semble vouloir se laisser faire. Sanctus pousse son avantage dans la bouche de l'autre. Elle a mangé du lapin on dirait...
Sa main droite passe dans les longs cheveux qui s'offrent à lui et les tirent un peu en arrière, entraînant la tête de Madeline qui recule un peu, comme pour mieux le dévorer.
Son autre main presse la poitrine offerte sous le chemisier puis descend lentement, tentant par une habile manoeuvre digne de la prise d'Annecy, de soulever le bas de la robe afin de...

Un voile pudique est jeté sur la suite par respect pour le lecteur de moins de "Pegi 13". On retrouve les deux personnages assis côte à côte à la table en train de boire une chopine.

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Le Vieux Lion. Doge de la République Sérénissime de Genève
Moustache, incarné par Madeline


Roulée en boule dans un coin de la pièce, j'étais là...
Immobile, complètement pétrifiée, j'ai pas pu bouger de mon coin et je suis encore là...
Ce que j'ai vu ne se raconte pas mais je crois que je suis bonne pour dix ans de "psychathérapie" !

Suis traumatisée... C'est pas humain ça... C'est des bêtes sauvages...
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