Madeline Citation:Mon cher journal,
Bilan de ma deuxième nuit passée au Prieuré :
Heures de sommeil : environ deux.
Etat général : dans un état proche du gros dodo.
Etat du Prieuré : dans un état proche d'un champ de bataille.
CLAP !
Bridget Mad referme son journal. L'est pas d'humeur...
Elle se déplace dans la pièce et ça fait SCRITCH et ça fait SCRATCH sous ses pieds. Débris de tout, débris qui ne sont plus rien, uvres des deux acrobates nocturnes.
Deux acrobates qui, bien entendu, maintenant qu'il fait jour... dorment.
Ce soir, c'est décidé, elle fera un ragoût de chat. Lequel des deux ? Celui qu'elle arrivera à choper.
Ce soir, c'est décidé, elle leur fera la peau s'ils recommencent.
Elle regarde la pièce ravagée.
- S'il rentre maintenant, il meurt sur place... Ce soir je range... Ce soir je les mange et je range !
Elle passa sa journée, comme on dit vulgairement, la tête dans le cul et quand elle est dans cet état...
[Port de Genève - 6h]
- Un bateau... Deux bateaux... Trois bateaux... Quatre... Cinq...
Moment de panique.
- Un... deux... trois... quatre... cinq...
Moment d'intense solitude.
- Où j'ai rangé le Jardin moi ?
Je vous rassure, elle l'a retrouvé...
Bon, évidemment, elle l'a retrouvé après avoir attrapé son cor des Alpes, avoir soufflé dedans comme une malade, écrit à Cendres une missive-expresse qui disait :
Citation:Mon cher Cendres,
Pose tes fesses sur un coussin moelleux.
Prends une gorgée de camomille.
Mange une pâquerette.
Non... Manges-en deux...
Oui... j'en ai fait mettre deux... Car je t'aime comme si tu étais mon grand papa à moi...
Y'a comme qui dirait un petit oh tout petit, tout riquiqui mini souci.
Trois fois rien...
Je sais plus où j'ai garé le Jardin et je soupçonne Starkel de l'avoir coulé en catimini.
Sinon tout va bien.
Bisous
Ta gentille Mad que tu adores.
[Hôtel de la compagnie 9h]A la base, elle y était juste passée pour relever son courrier.
Elle avait d'ailleurs reçu une jolie carte portée de Maria.
Le genre de petite attention qui met du baume au cur !
C'est en partant de l'Hôtel que la fatigue se rappela à elle sous la forme d'une micro absence.
Micro, mais costaude...Les yeux clos devant la porte close...
Elle griffonna quelques mots qu'elle coinça à l'aide d'un caillou contre la porte d'entrée. Citation:Mon cher Cendres,
J'ai une bonne nouvelle : je me suis souvenue où j'avais mis le Jardin.
J'ai une autre bonne nouvelle : j'ai bien refermé la porte de l'Hôtel derrière moi.
Et j'ai une autre nouvelle un peu moins bonne : les clés sont restées à l'intérieur et l'autre trousseau est avec Aëlig qui est en voyage.
Je te montrerai la carte portée de Maria, ils sont en voyage dans une très jolie ville !
Je t'ai dit que je t'adorais comme si tu étais mon grand papa ?
Je t'embrasse très fort.
Ta Mad que tu adores encore plus que tout à l'heure.
[Consistoire de Genève 11h]Première présentation du devis : Pas assez cher ma fille !
Deuxième présentation du devis : Pas assez cher ma fille !
Troisième présentation du devis : - C'est quoi ça ? T'as renversé ton encrier sur le devis Mad ?
- Non ! C'est le devis qui a voulu prendre un bain !
- Recommence... C'est illisible.[Université de la Confédération 18h]- Ceci est une truelle !
- Was ???
- Ben une truelle !
- WAS ????
- Une truelle ! Ça se voit non ?
- WASS ????????Quelques minutes plus tard, dans le bureau du recteur...- Ecoute Lord... Je te jure qu'il a glissé. C'est un accident ! Si la truelle est venue se loger en ce sombre endroit, c'est un accident, je te l'assure !
- WAS ?
-
[Port de Genève 21h]Elle passe devant, les mains sur les yeux.- Sont tous là... Sont tous là... SONT TOUS LA !!!![Le Prieuré 22h]Elle colle son oreille à la porte.
C'est silencieux...
Elle pose doucement la main sur la poignée et ouvre tout doucement la porte.
En face d'elle... Deux chats assis sur la table... immobiles avec un air d'innocence incroyable.- Pourquoi j'ai l'impression que vous avez fait la connerie du siècle ?_________________
Madeline Si les nuits de Mad étaient blanches, ses jours assombrissaient son humeur.
- Qu'est-ce que tu veux ?
En face d'elle, une paire d'yeux qui imploraient et des "miaous" à n'en plus finir.
- Mais bon sang... Déos... Pourquoi ne les as-tu pas dotés du don de la parole ? Moi je ne sais pas faire la différence entre deux "miaous". Et puis ça miaule tout le temps en plus. Comment je peux savoir ce qu'il veut celui-là ?
En face d'elle, une paire d'yeux incrédules et un "miaou ?" interrogateur.
- Et puis descends de la table pour commencer... Les animaux n'ont rien à faire sur une table. Est-ce que tu vois mon cheval sur la table là ? Non ! Donc... Tu descends.
En face d'elle, une paire d'yeux qui fixent l'énorme cuisse de poulet dans laquelle la Madgnifique plante ses dents. Un filet de salive coule le long des babines du félin.
Plus loin dans un coin de la pièce, Moustache fait la fête à une souris qui lui sert à présent de repas.
Mais le Platon, il reste là, planté devant le dîner de Mad.
Une Mad qui ne comprend pas ou qui... ne veut pas comprendre.
- Tu sais Platon... Inutile de lire cinquante bouquins de philosophie grecque pour savoir qu'un chat chassant chasser ne fait pas chier...
En face d'elle... Zut... où est passée la paire d'yeux ?
En l'air, avec le reste du chat.
En vol plané en direction de la cuisse de poulet.
Les chats s'en tapent le cul des Grecs et de leur philosophie. Pour les chats, un chat ne sachant pas chasser, sait chiper !
La suite ?
Une Mad qui tient une cuisse de poulet dans laquelle la gueule d'un Platon vient de s'y greffer.
Une Mad qui secoue la cuisse de poulet pour décrocher l'intrus.
Un Platon qui tient bon... ça c'est pour la rime.
Une Mad qui fait la sérénade... ça c'est pour la deuxième rime.
Un Moustache qui s'en fout... ça c'est prévisible.
- Moi je sers Déos, les chats ILS SE DEMERDENT !!! Je ne m'appelle pas Cromwell moi !
Une heure plus tard, on peut deviner que flotte dans l'air une question, même si on ne l'entend pas.
- Qu'est-ce que tu veux ?
En face, une paire d'yeux bleus sous un chignon ébouriffé illustre une fabuleuse phrase : "Si les yeux pouvaient tuer, si les yeux pouvaient féconder, les rues seraient pleines de cadavres et de femmes grosses..."
- Ben quoi ? Parle...
En face, une paire d'yeux d'une "Céréale Killer" qui se contente d'un épi de Maïs à grignoter tandis que l'os de ce qui fut un pilon repose sous la patte velue d'un Platon...
Platon ne comprend pas ou... ne veut pas comprendre.
Jusqu'à ce que le silence glacial ne se brise...
- Miaou ?
- ...
- Miaouuuuuuu ?
- TA GUEULE !
Le soir de cette troisième ou quatrième journée, on ne sait plus trop...
Citation:
Mon cher Journal,
Platon 1 / Mad 0
Demain je le mange !
CLAP !
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Moustache, incarné par Madeline
Je passe devant l'homme en affichant un air méprisant qui veut dire : "oui, monsieur, je n'ai pas un rôle principal et je n'apparais pas en grosses lettres au générique de vos priorités. Mais moâââââ, j'ai la classe... et je vous emmerde !"
Et je m'éloigne de ce gougnafier qui ne sait pas reconnaître les vrais talents...
Moustache, incarné par Madeline
Roulée en boule dans un coin de la pièce, j'étais là...
Immobile, complètement pétrifiée, j'ai pas pu bouger de mon coin et je suis encore là...
Ce que j'ai vu ne se raconte pas mais je crois que je suis bonne pour dix ans de "psychathérapie" !
Suis traumatisée... C'est pas humain ça... C'est des bêtes sauvages...