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[RP]La morsure du Lion

Eripsoe
On dit souvent que la nuit porte conseil, mais pour certains, elle les agite et décuple leurs forces en prévision de leurs sombres dessins.

Yvaniès découvrait la Provence, et son hérésie croissante. Et, tandis que sa Foy continuait de croitre, emportant avec elle les derniers sages conseils d'Ali et du Corbeau, il s'était mis en tête de reprendre ses activités nocturnes, tel un passionné ressort une vieille collection.

Les raisons en étaient multiples: il avait besoin d'exercice et il s'était engage auprès de la Walkyrie. Par trop rouillé il ne pourrait rien lui enseigner. Car si pour elle il avait été le Veilleur, en vérité il était le Chasseur. Et cette nuit le goût du sang dans sa bouche appelait une proie.

Cela faisait plusieurs soirs qu'il parcourait les rues pour les apprivoiser. En quête de quelque sombre affaire, d'un terrible secret. Mais il n'avait encore rien trouvé. Avant ce soir, qui lui réservait une bien macabre surprise.

Il savait se faire discret en se déplaçant. Grâce aux écus de la jeune louve, il avait pu sommairement s'équiper. Poudres, poisons, poignards. Une tenue de cuir, noire, pour simple protection sommaire. De toute manière, les règles étaient simples. Survit, dans la rue, celui qui frappe le premier. Une armure n'aurait rien changé.

Ses cheveux étaient noués, comme à leur habitude, en catogan haut, celui qui rappelait le Taureau Furieux à son vieil ami décédé. Et son visage dur, bien que scarifié par le temps et les actes, semblait moins tiré et tendu que quelques semaines auparavant. Il ne respirait pas la fraicheur, mais ressemblait de moins en moins à un gueux.

Enfin la surprise. La divine apparition qui se devait de justifier sa virée nocturne. Et c'est juste à côté de l'Eglise, qu'il fréquentait désormais assidument, qu'il en eut la primeur. Car il aperçut alors, caché dans un angle de la place, une bande d'encapuchonnés s'affairer avec du bois, du matériel... Etrangement silencieux pour des décorateurs. Et une silhouette en particulier semblait éveiller en lui quelques fugaces souvenirs. Incapable de se souvenir vraiment, il savait tout cela relié à quelque chose de pas net. Et il était seul...

S'il avait vraiment changé, il serait parti aussitôt, laissant le guet et sa "compétence", s'occuper de cette affaire. Mais, oui, le loup regarde toujours vers le bois... Et son instinct le lui commandait. Le Lion, il en était persuadé. Il se souvenait encore de ces missions par dizaines, de ces rapports entassés et de ces questions à l'infini: qui ? Où ? Comment ? Pourquoi ?... Les faire trébucher serait comme une revanche tardive. Un dernier salut à la scène avant de se ranger et d'attendre. D'abord eux, ensuite les Cornus. Musique Maestro !

Et Yvaniès se concentra longuement, accroupi dans un coin sombre d'une ruelle débouchant sur la place dégagée. Il réfléchit à un plan d'action, seul, n'en trouvant pas de réellement satisfaisant. Il opta alors pour l'improvisation. Trouver, déjà, qui faisait le guet et éloigner la menace. Non, il ne tuerait pas ce soir, il savait la justice provençale par trop expéditive pour risquer les geôles et les cachots.

Se relevant doucement il s'éloigna à pas de loup et entreprit de faire le tour de la place par les ruelles, rasant les murs et guettant chaque bruit.

Avait-il senti le souffle d'Olive ? Avait-il entendu son coeur battre ou son pied frotter de manière à peine perceptible le pavé Arlésien ? L'encapuchonnée, homme ou femme (le sait-il vraiment ?) s'était un peu éloignée du groupe pour prévenir tout danger. Bonne idée, bonne proie...

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Olive_
L’ombre Olive foule le pavé d’un pas velours. L’ombre est légère, le regard est vautour.

La sicaire aime bien faire le guet tel un félin à l’affut d’un peu d’action. Prêt à attaquer! Ou à déguerpir, c’est selon. Positionnée dans l’obscurité, à bon angle pour avoir un œil sur la place publique et l’autre sur les copains, elle guette la menace.

La nuit est douce, un peu trop chaude d’ailleurs pour la native des hautes alpes. Le lainage helvète lui grattant la peau! Elle qui croyait que l’air plus clément la soignerait. C’est que la sicaire ne s’était pas encore totalement remise d’un grave accident. Et sa santé était encore quelque peu défaillante. Évidemment elle se gardait bien de le laisser paraitre à ses comparses. Que deviendrait-elle si son bras se désarmait?

Un sourd vacarme se fait entendre dans une ruelle à quelques pas d’elle. La sicaire lance un dernier regard sur la scène à surveiller avant de faire quelques pas en direction du bruit. Question de vérifier.

Et puis soudainement elle se prend la tête, étourdie par une lancinante céphalée.
Juste un moment, un court instant…


Miaaaooou!
Le temps que le réel félin réussisse à mettre la main sur sa proie et à décamper.

La tempête céphalique passée, Olive glisse spontanément le regard vers ses comparses, puis en direction de la place publique.
Rien ne semble avoir bougé.
Melekric
C'était le moment le plus critique. Melek-Ric les alentours regarda du haut de la charrette. Tout était calme. Rien ne bougeait. Déos était avec eux. Il n'en doutait pas, mais ce calme était un signe de plus. Il s'adressa alors à Magenoir.

Bon, tu es prêt ? Je y va.

Melek-Ric attrapa le bout du pal et poussa en faisant attention de ne pas être la première victime de cette œuvre d'art. D'ailleurs il était un peu déçu. Il était tellement fier de sa création qu'il aurait vraiment espéré pouvoir la baptiser avec le sang d'un cardinal ou d'un archevêque...
Le pal avança lentement. Melek-Ric faisait vraiment attention car il savait que si l'essai et que le pal tombait, il ne serait pas aisé de le remettre droit du fait de son poids.
Au moment ou il sentit que le pal allait basculer, Melek-Ric changea sa prise et commença à le retenir. Quelques instants plus tard, il était presque en place, dans son trou. Il ne restait qu'à le mettre bien vertical et à le caler afin qu'il reste en place.

Melek-Ric essuya une goutte de sueur qui avait perlé sur son front.


Ce y est, le plus dur est passe. Je va le pousse encore un peu pour que il est bien droit. Commence à le cale.
Eripsoe
Et pendant que sur la place, les sicaires s'activaient à leur funeste projet, dans les ruelles, le Chasseur guettait le faux pas de trop. La sentinelle avait aussi les sens en alerte, au moindre bruit elle se déplaçait, en traquant l'origine et la cause, pour ne rien laisser au hasard. Et Yvaniès la suivait au gré de sa ronde, se glissant furtivement dans les angles, rasant les murs le plus silencieusement possible.

Intérieurement il se maudissait de ne s'être pas équipé un minimum. Si sa miséricorde était là, manquaient ses préparations, ses poisons à appliquer, ses lames déjà trempées dans les mixtures toxiques. La vigilance était la première arme du tueur. Il avait abaissé la sienne.

Puis vint l'ouverture. Un nouveau bruit entendu, une approche furtive et... un chat. Le petit animal poilu et soudainement bruyant parvint à distraire celle qui, un instant plus tôt, avait cru mettre la main sur un espion. Elle s'était trompée. A quelques secondes près.

Car c'est le moment que choisit Yvaniès pour sortir des ombres et se jeter sur elle. Sa souplesse n'était plus celle de sa jeunesse et une partie de sa force avait disparu, mais il gardait l'habitude des bons gestes et la rapidité d'exécution. Aucun mouvement superflu, rien d'inutile.

Le regard brillant, concentré, les sens en alerte, il la plaqua contre le mur, tentant de la maintenir avec force des deux bras. Un contre sa gorge, un contre sa poitrine. Le but était simple: la priver d'air et la voir s'évanouir. Mais pour cela il devait conserver sa prise assez longtemps. L'effet de surprise passé, elle allait se débattre. Trop longtemps qu'il n'avait pas fait ça...

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Charlotine
Charlotine avait été envahie par la panique, un temps. Et puis, elle avait réalisé qu'elle ne devait surtout pas y céder. Elle avait choisi la fuite, d'abord. Et elle réfléchirait, sans doute, après.

Et c'est ainsi qu'elle laissa le corps gisant au sol, sans même complètement être assurée qu'il était réellement sans vie. Sortir. Respirer l'air extérieur. Essayer de trouver un semblant de cohérence dans ce qui venait de se passer.
Tout se chamboulait dans sa tête.

Elle avait remonté sa capuche, et le pas vif, elle fut dehors en moins de temps qu'il n'en eu fallu. Ses jambes la guidait, mais son esprit, lui, était ailleurs et ses yeux balayaient le sol comme pour refuser d'avoir à croiser le moindre regard.
Elle n'avait pas remarqué l'activité nocturne qui se déroulait à se moment là sur la place. aucun bruit, aucun geste, rien n'arrivait à la sortir de son tourment.

Rien, si ce n'est le moment où elle percuta l'homme qui n'avait pas non plus remarqué qu'elle venait de sortir de la cathédrale. Le choc fut violent, pour elle en tout cas, lui semblait ne pas avoir senti grand chose. Et elle se retrouva propulsée au sol complétement tétanisée. La sortie discrète qu'elle avait envisagée n'avait pas eu lieu et autant son visage crispé que ses mains et son mantel tachés de sang étaient la preuve qu'il venait de se passer quelque chose.

Et puis, par un instant de lucidité qui réussi à la frapper, elle le reconnu. Ses yeux se posèrent alors sur le trou et à nouveau sur l'homme. Ce n'était pas comme si elle était totalement surprise. mais à ce moment là, elle était incapable d'un quelconque discernement. Avec beaucoup de mal, les seuls mots qui sortirent de sa bouche furent bref


Vous?
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Mariposa
[Dans la ruelle;
le Chasseur et sa proie.]


Un simple instant d’inattention, une faiblesse, le temps d’un soupire et voilà que l’Olive était prise.

Projetée sur le mur adjacent, la femme laissa échapper un court cri, telle une joueuse de tennis contre une balle à renvoyer, essayant de résister à cette charge étonnante. L’ombre à la stature de fer écrasait fermement la pauvre sicaire. Elle qui se remettait à peine à l’entrainement, beaucoup moins forte qu’avant, sentait déjà son corps se dérober. Étonnée de cette agression, elle tenta de savoir.

Ke… Que la poigne se resserra sitôt sur sa gorge, décidément le bougre n’entendait pas à discuter. Ha! ces locaux, toujours si rapide sur la détente!

Le regard d’Olive devint alors panique et ses mains, jusqu’à présent agrippées à celles du Chasseur, s’agitèrent. Elle tenta un coup au visage, un autre aux côtes, mais la faiblesse de ses élans les rendait vains. Et la sica à sa taille lui semblait à des kilomètres, incapable qu’elle était à mettre la main dessus alors que son souffle se faisait peu et que les secondes décomptaient.

Puis soudain, un souffle divin lui éclaira l’esprit et dans un dernier élan, la femme plia le genou et renvoya l’homme à sa condition. Le coup des burnes, un classique. Son agresseur la relâcha aussitôt et elle se dégagea de lui fermement. En s'échappant Olive avait été dévoilée.

Haletante et à découvert, à quelques pas du Chasseur, la proie le dévisage d’un regard plus intrigué qu’horrifié. Les questions fusaient; Qui était-il? Savait-il qui elle était? Son attaque était-elle personnelle? Planifiée? Était-il seul? Mercenaire? Suppôt de Rome?

La sicaire n’attendit pas que l’homme se remette de la surprise pour répondre à ses questions et encore étourdie, elle décampa titubante.
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Melekric
Plusieurs adjectifs venait à Melek-Ric en ce moment pour qualifier Magenoir. Celui qui semblait pourtant convenir le mieux était : empoté... Il n'était pas franchement d'une grande utilité depuis qu'il avait quitté sa maison mais au moins il tenait le pal droit. Il aurait vraiment aimé plus d'initiative, de vivacité dans ses actions mais bon... Il fallait croire qu'être resté aussi longtemps avec les teutoniques l'avait quelque peu... ramolli.

Il prit donc les choses en main et se hâta de pousser les pierres qui avaient été prévues pour le calage. Il les répartit au mieux, tassant avec les nouvelles celles qu'il avait déjà été mises dans le trou. Compte tenu du poids des pierres, la tâche était rude mais Melek-Ric y mettait toute son énergie et il savait que Déos Lui-même l'aidait. Il avançait donc assez rapidement. La foi, disait-on, pouvait déplacer des montagnes. Au minimum, Melek-Ric allait pouvoir confirmer cela dans le cas de petits rochers.

À deux reprises déjà, il avait comblé les interstices entres les pierres par la terre provenant du trou et il ne restait que trois pierres à installer. L'érection du pal était bientôt terminée. Melek-Ric était sur le point d'attraper une des trois dernières pierres lorsqu'il entendit un faible bruit de pas. Mais il était tant absorbé par sa tâche et avait tant confiance en Mariposa qui montait la garde, qu'il mit du temps à réaliser que quelqu'un s'approchait de lui. En fait il réalisa seulement quand il fut percuté par une femme.

Instinctivement, sa main qui se tendait vers la pierre détourna sa course et attrapa sa sica. En un éclair, la lame fut mise à nue, prête à frapper.


Charlotine a écrit:
Vous?


Il connaissait la voix et c'est ce qui lui fit retenir son geste. Son regard se posa alors sur le visage et reconnu celle qui venait de lui rentrer dedans. Les dents serrées, il lui répondit.

Oui, ce est moi !

Son bras était toujours armé mais il hésitait à frapper. Melek-Ric la savait ouverte d'esprit. Il avait pu l'entendre et il ne pouvait la cataloguer comme ennemi au même titre que les autres laquais de Rome. Pourtant, il restait prêt. Prêt à planter sa sica là où il savait pertinemment que le coup serait fatal. Le sort de cette femme allait dépendre de ses futures paroles.
--_yvanies_daktom
Le Chasseur avait un peu perdu son efficacité d'autrefois. A ne pas vouloir se montrer cruel, peut-être ou juste à subir les affres du temps ? Il aurait pu tirer l'une de ses lames, celles cachées dans la doublure de sa chemise, et mêler au sang de la jeune femme une liqueur de sa composition. Il aurait pu mettre fin à sa vie dans ces ruelles sombres, sans question, sans remords, sans savoir qui il tuait et pourquoi... Oui. Avant il l'aurait exécutée sans hésiter. Mais aujourd'hui, tout était différent, et sa proie venait de lui échapper.

Tordu par la douleur qui lui vrillait le bas-ventre, Yvaniès eut toutes les peines du monde à retrouver ses esprits et à analyser clairement la situation. Dans un grognement sourd, un presque imperceptible
"Petite garce..." s'échappa de ses lèvres. Les étoiles qui dansaient devant ses yeux s'estompèrent peu à peu, et il chercha du regard celle qui avait provoqué leur apparition.

Heureusement, si elle avait réussi à trouver un de ses nombreux points faibles, il l'avait, de son côté, assez surprise pour diminuer ses capacités de réactions. Et c'est titubante et visiblement sonnée qu'elle essayait de s'enfuir, pour certainement prévenir ses acolytes.

Magie de l'habitude ? Vieux restes du passé ? L'homme n'eut guère à se concentrer pour agir et son corps se mit en mouvement sans véritablement lui demander son avis. Occultant la douleur sourde qui restait en arrière-plan dans ses pensées, il s'élança dans la traverse, évitant de glisser sur les pavés. Le voile de la jeune femme s'était défait, dévoilant une chevelure blonde et un visage fin à qui on n'aurait pas donné des intentions martiales. Elle avait l'air jeune, plutôt jolie et bien faite, mais Yvaniès n'en avait cure et ne pouvait se permettre de ressentir la moindre pitié. L'affaire était par trop engagée et elle se révélait être un obstacle.

Surement sa tentative précédente n'était-elle pas passée loin, car il lui fallut peu d'efforts pour la rattraper. S'aidant de sa carrure, il la projeta contre un mur, dans un coin sombre, cherchant à la déséquilibrer autant qu'à accentuer son état d'hébétude. Ainsi, en la ceinturant d'un bras et en pressant sa gorge de l'autre, avait-il plus de chances de réussir. Concentré, obnubilé par son objectif, il n'aurait su dire si elle s'était débattue, si elle l'avait frappé, voire blessé. Alors que soudain toute résistance cessa et que de cible elle devint un poids mort pesant sur ses bras, il frissonna à l'idée que ce que les drogues provoquaient, il le possédait maintenant sans elles...

Il n'avait pas le temps de la ligoter ou de la cacher vraiment, et l'étendit avec précaution dans un coin sombre de la ruelle, s'assurant, tout de même, qu'elle respirait encore. Il n'était pas là pour tuer ce soir. Mais, prudent, il entreprit de la fouiller et la délesta de sa Sica, ne trouvant aucune autre arme.

Il ne ressentait rien que les nerfs qui guidaient tout son corps et effaçaient les ans. Le Chasseur s'était éveillé, une nouvelle fois. Dans l'excitation de la nuit, la silhouette se faufila à travers les ruelles pour se rapprocher de la place.



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Bien que postant avec un "personnage secondaire", il s'agit du même personnage. Il n'est ni voilé, ni masqué. La nécessité venait juste d'un déplacement IG m'empêchant de poursuivre avec mon compte originel.
Charlotine
[Sur la place]

A cet instant précis, la brune n'en menait pas large. c'est qu'ils avaient la sica facile ces gens là!!! Ce fut le moment où elle vit défiler sa vie et où elle se dit, avec un soupçon d'ironie, que ça ferait un bon article pour la KAP: "une ancienne comtesse ayant rejoint les rangs des Réformés subit la loi du Lion ressuscité après avoir elle même envoyé un archevêque dans l'autre monde" Izaac ou zarathoustra trouveraient alors le titre idéal et elle resterait à jamais dans les anales!

Sauf que la sica ne bougea pas, bien qu'encore trop proche d'elle à son gout, lui permettant tout de même un "ouf" de soulagement. Oui, soyons honnête! Tant pis pour la postérité, ça attendrait.
D'ailleurs, à bien y réfléchir, au vu de la situation, ce n'était pas la plus mauvaise rencontre de la soirée. Pas dit que de tomber nez à nez avec Gigagil ou Max eut fait ses affaires.

Le temps de reprendre ses esprits - parce que mine de rien ça faisait beaucoup d'émotions en peu de temps - la peur qui l'avait animée un temps commença à s'estomper. Les légendes urbaines dressaient une image assez effrayante des membres du Lion de juda. Elle avait cependant suffisamment apprit ces derniers temps pour ne pas se laisser impressionner pour autant. La question restait que lui ne savait rien de tout ça et qu'il ne verrait peut être pas les choses de la même manière.

Elle chercha alors le peu de sang froid qu'il lui restait pour lui tendre sa main, sans réaliser qu'elle était encore pleine de sang, et reprit la parole d'une voix encore un peu hésitante.


Vous m'aidez à me relever?

et puis, parce que le naturel refait toujours surface à un moment ou un autre

Et puis baissez moi ça enfin! Vous allez finir par me blesser. Vous voyez bien que je ne suis pas armée!

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Melekric
Pas de doute, c'était bien une femme !
La situation était plutôt critique pour elle et l'issue était tout ce qu'il pouvait d'y avoir d'incertaine. Pourtant, elle se permettait de donner un ordre et d'employer un ton péremptoire qui ne faisait pas du tout l'affaire de Melek-Ric.


Je va baisse mon Sica quand ce va être le temps. Et le temps, je en a pas vraiment alors il va falloir faire vite pour explique pourquoi tu retrouve toi à courir vers moi dans la pleine nuit.


La main tenant l'arme n'avait pas bougé d'un poil. Son regard parcouru rapidement la place avant de revenir sur Charlotine. Quelque chose clochait mais son attention fut retenue par les tâches rouges qui maculaient sa robe.


Il va falloir aussi explique tout ce sang...
Mariposa
La proie bien sonnée avait péniblement repris son souffle avant de disparaitre dans les ruelles, en direction opposée de ses comparses. À l’instar d’une canne voulant protéger ses petits, elle avait voulu éloigner le Chasseur avant de revenir vers Melek. Espérant ainsi leur permettre d'accomplir la mission. Enfin, s’était son intention mais elle n’avait pas fait long chemin avant d’être rattrapée.

Les sens en éveils, elle avait entendu souffler, et après un silence éclair l’enragé lui sautait à nouveau dessus. L’homme était costaud et visiblement très habile. Sa sica en main Mariposa avait réussit à le blesser sur le coup mais il l’avait maitrisé si rapidement qu’elle s’était évanouie sans grande résistance, cette fois.

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--_yvanies_daktom
Il s'arrêta dans un coin sombre d'une ruelle. La douleur devenait trop aiguë et prenait le pas sur son esprit enfiévré par la récente lutte. Quelque part, cet état de fait le rassurait. Sous l'emprise des substances, il lui aurait fallu des heures pour comprendre qu'il avait été blessé. Ce soir, l'adrénaline seule semblait régir son corps, même s'il lui arrivait parfois de ressentir le manque, l'envie, le besoin. Il serait tellement plus fort en ingérant cette petite fiole...

Il s'assit doucement, le plus silencieusement possible, avisant sa cuisse gauche et le tissu entaillé, rougi sur une large auréole, dévoilant la peau meurtrie et une plaie ouverte. La douleur venait de là. La sentinelle avait réussi, dans la confusion de l'affrontement, à le blesser et à le gêner pour la suite. Les Lions étaient décidément de redoutables adversaires, qui jusqu'au dernier instant se battaient.

Il tira un chiffon propre de sous sa tunique et fouilla dans les fioles qu'il gardait dans une de ses doublures. Il n'avait pas le nécessaire pour couturer, mais il pouvait parer au plus pressé. Une des fioles sembla lui convenir, le murmure dans la nuit en fut le révélateur.



Herbe aux Charpentiers... ça devrait faire l'affaire.


Le chiffon fut imbibé légèrement, la fiole rangée à sa place, et l'homme appliqua le linge sur la plaie qui laissait encore échapper du sang. Sa volonté fut grande et la morsure de sa lèvre inférieure bien prononcée pour qu'aucun bruit ne s'échappe de sa bouche alors que son visage se tordait de douleur. Le produit semblait efficace, mais provoquait les conséquences attendues.

Il resta ainsi, prostré contre le mur, sa senestre tremblante plaquée contre la blessure, la dextre appuyée au sol pour l'empêcher de choir. Les minutes passèrent, la douleur retomba et il put bientôt improviser un pansement de fortune à l'aide d'une ficelle et du linge imbibé. L'ensemble n'était pas tout à fait satisfaisant, mais serait suffisant pour ce soir. La nuit n'était pas finie...

Il se releva avec précaution, cherchant à retrouver un équilibre rendu différent par son entaille, composant avec la douleur sourde qui faisait battre les veines de sa jambe. Lentement il reprit le chemin de la place, s'arrêtant dans chaque angle, chaque recoin, guettant avec précaution le moindre bruit, la moindre sentinelle qu'on aurait postée, encore, sur sa route. Mais aucun obstacle ne le ralentit et bientôt, caché dans l'angle d'une maison qui donnait sur sa cible, il put observer l'étrange scène qui se déroulait. Deux voilés, une découverte. Etaient-ils ensemble ? Avait-il un allié dans le lot ? Il lui fallait vite trouver une idée...

Et la lumière fut: feu...
Charlotine
Charlotine regarda sa main pleine de sang, et la baissa aussi sec. De toute façon, il n'était pas prêt à l'aider à se relever, et faisait même preuve d'une certaine agressivité à son égard. Cela aurait eu le don de l'agacer si la situation s'y prêtait mais là, force était de constater qu'elle n'était pas en position de force et sortir sa dague n'arrangerait pas non plus ses affaires. Elle ne se laissa pas démonter pour autant. C'est qu'il en posait beaucoup de questions

Je n'ai pas couru vers vous, j'ai couru tout court et vous étiez sur mon chemin. C'est pas bien pareil. Si je vous avez vu avant, je vous aurais évité histoire de ne pas me retrouver assise par terre!

Et puis, le sang? en quoi ça vous regarde d'abord? vous êtes de la police? je me suis coupée, malencontreusement, voilà tout. Est ce que je vous demande ce que vous faites moi?


Oui, d'ailleurs, on se concentrait sur son cas, mais lui, enfin, eux, ils faisaient quoi à cette heure avancée de la nuit?

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Melekric
Il fallait croire que, pour certains, comprendre ce qui se passait était plus difficile que pour d'autres. Pour Charlotine, il semblait que ce soit le cas... La situation était pourtant claire. Il y avait d'un côté une femme, vraisemblablement sans arme et visiblement ébranlée par ce qui avait fait qu'elle était pleine de sang. De l'autre, il y avait un homme armé et tout à fait déterminé à faire tout ce qui devrait être fait ; et ce, quelque soit la manière nécessaire. Melek-Ric baissa donc lentement son bras pour approcher sa sica tout contre le cou de Charlotine.

Je croye que tu comprends pas le situation. Même si je est pressé, je va t'explique un chose. Écoute bien car je va pas le répète.
Personne se met dans le chemin de un Sicaire du Lion de Juda sans en paye le prix fort. Alors tu as deux choix : soit tu es bien gentille et tu fais toi toute petite, soit tu risque de découvrir de un manière pas franchement agréable ce est quoi il se passe...


En aucun cas, Melek-Ric n'avait l'intention de lui faire "tester" sa création. Charlotine avait montré de l'ouverture d'esprit en s'intéressant à la Réforme. Or tous ceux qui avaient fait cette démarche avant elle, avaient compris que Rome mentait et que lutter contre eux, par les armes ou par le verbe, était la seule solution. Elle ne ferait pas exception. Cela prendrait peut être un peu de temps pour que la graine germe en elle mais Melek-Ric savait que la conclusion était inévitable. Le pire qui lui arriverait donc cette nuit ne serait sans doute qu'un méchant coup au dessus de l'oreille histoire qu'elle soit un peut plus calme...
Charlotine
Tension qui monte un poil. C'est qu'il approche sa sica de son oreille le bougre!

Heureusement que tous les sicaires et autres réformés ne l'avaient pas accueillie ainsi dans la communauté. Fallait qu'il trouve quelques têtes à trancher l'gars! On dirait un lion affamé ... ah ben ouais, d'un autre côté, à bien y réfléchir ...

Bon et elle dans tout ça, elle allait faire quoi? Un mauvais mouvement et adieu son petit minois. La fermer? impossible, Déos lui avait donné une bouche et la parole qui allait avec, pas question de laisser qui que ce soit la lui faire boucler. C'est surtout qu'elle était pas d'humeur à jouer la carte "charmeuse qui obtient ce qu'elle veut" et de toute façon, lui n'était pas d'humeur à jouer du tout.

Soupir plein de lassitude. Elle commençait à se sentir terriblement fatiguée pour couronner le tout. si seulement elle savait lâcher prise de temps à autre, mais c'était au dessus de ses forces. Le regard "sûr d'elle", un peu trop d'ailleurs peut être, elle répliqua.

Allons bon? et vous allez faire quoi? me couper la tête? Ben allez y faites vous plaisir hein! J'en connais un qui sera surement content d'apprendre que vous vous en êtes pris à moi! Non parce que je veux pas dire, mais de une, je ne me suis pas mise sur votre chemin, c'est plutôt l'inverse, et j'en fais pas tout un fromage! Et de deux, tous les sicaires n'ont pas l'esprit aussi étroit que le votre! Aucun de ceux dont j'ai croisé le chemin ne m'a traitée de la sorte!

Parce que oui, elle en connaissait à présent, de près comme de loin d'ailleurs. C'est surement ce qui pouvait expliquer,en partie, qu'elle n'avait pas totalement peur. Elle ne le lâchait pas du regard, maitrisant sa respiration et évitant le moindre geste qui pourrait porter à confusion. Mais quand même "soit tu es bien gentille et tu fais toi toute petite" qu'il lui avait dit. Pour qui se prenait il donc?
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