--Charlotine.
Les mots raisonnèrent longuement dans sa tête "pour des gens que vous ne connaissiez pas". Elle avait cessé de le faire boire, reprenant le mouchoir mouillé pour lui essuyer le visage. Son geste était lent et elle avait étrangement baissé les yeux, comme gênée. C'est vrai qu'elle ne les connaissez pas, c'est vrai que leur réputation les précéder et que certains ne s'étaient pas cachés venir ici pour réformer la Provence. Au fond d'elle, tout ça était évident, pourtant, elle ne voyait là qu'hommes et femmes faits de chair, d'os et de sang tout comme elle. Des personnes à part entière dont juste les croyances différaient. Et elle n'était pas arrivée à se convaincre que cela méritait le sort qui leur avait été réservé.
Elle releva alors les yeux, un tantinet confuse.
Je ... vous ... vous n'avez pas à me remercier. Je suis quand même en partie responsable de la situation même si par la suite, j'ai revu ma position. Peut être que j'ai fait erreur, mais j'ai suivi ce que mon instinct me disait. J'ai vu des hommes et des femmes qui étaient jugées de manière démesurées et j'ai trouvé cela injuste. Je n'ai pas la prétention de dire que je vaux mieux que d'autres, mais l'injustice est quelque chose qui me rebute, tout comme les manipulations de quelques avides de pouvoir qui n'ont que faire du sort des provençaux du moment qu'ils sont à la tête du comté.
Elle baissa à nouveau les yeux, triturant le mouchoir dans ses mains, histoire de leur faire faire quelque chose.
Et puis, il y a eu votre missive. J'avoue qu'elle ne m'a pas laissé insensible. Je ne me voyais pas partir sans vous voir avant bien que j'aurais préféré que ça ait lieu ailleurs que dans ces maudites geôles.
Sans doute était elle en train de rougir, fait plutôt rare la concernant et elle continua à fixer le mouchoir comme pour éviter à avoir à croiser le regard de Vignolles à cet instant précis
Elle releva alors les yeux, un tantinet confuse.
Je ... vous ... vous n'avez pas à me remercier. Je suis quand même en partie responsable de la situation même si par la suite, j'ai revu ma position. Peut être que j'ai fait erreur, mais j'ai suivi ce que mon instinct me disait. J'ai vu des hommes et des femmes qui étaient jugées de manière démesurées et j'ai trouvé cela injuste. Je n'ai pas la prétention de dire que je vaux mieux que d'autres, mais l'injustice est quelque chose qui me rebute, tout comme les manipulations de quelques avides de pouvoir qui n'ont que faire du sort des provençaux du moment qu'ils sont à la tête du comté.
Elle baissa à nouveau les yeux, triturant le mouchoir dans ses mains, histoire de leur faire faire quelque chose.
Et puis, il y a eu votre missive. J'avoue qu'elle ne m'a pas laissé insensible. Je ne me voyais pas partir sans vous voir avant bien que j'aurais préféré que ça ait lieu ailleurs que dans ces maudites geôles.
Sans doute était elle en train de rougir, fait plutôt rare la concernant et elle continua à fixer le mouchoir comme pour éviter à avoir à croiser le regard de Vignolles à cet instant précis