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[RP] Hostel Mórdha – Dangereux billard.

Marzina.
Elle le regarde et plisse les yeux lorsqu'il feint de laisser tomber le bocal. L'objet ne vaut pas grand chose en lui-même, et elle aurait sûrement jeté les morceaux du cœur aux ordures s'il ne s'était agit d'un cadeau du maître des lieux. Elle tapa nerveusement du pied sur le sol, agacée.

"Je l'ai pas amoché ce pénis, je l'ai réveillé! Il s'encroûtait, là! Vous savez...il faut parfois vivre une intense expérience de mort imminente pour connaitre la valeur de la vie. Réfléchissez...Patrick n'en sera alors que plus vigoureux et prêt à féconder, accroché à la vie comme il est!"

S'il pouvait faire passer une pute vérolée pour une vierge, elle pouvait bien faire passer une vengeance cruelle pour une action charitable! Elle le fixa droit dans les yeux et s'avança vers lui.

"Si vous cassez ce bocal, qu'est-ce que vous y gagnerez? N'oubliez pas que vous me devez déjà une chaise, modifiée savamment par un brillant charpentier, et ça va vous coûter cher....Vous voulez vraiment alourdir la facture?"

Elle tente de jouer sur le cordon de la bourse, celui qu'elle sait sensible.
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Finn_o_mordha
On pouvait reprocher moult choses à Marzina, les déficiences ne manquaient pas : épouse capricieuse quasi-tyrannique, mère indigne à la limite de la maltraitance, être à peine humain. En revanche, niveau rhétorique, elle faisait preuve d’un talent qui caressait les cieux. Un don à filer la trique aux anges. Mais pas qu’aux anges…

L’Irlandais observa l’arme de sa vengeance toujours suspendue en l’air, puis baissa les yeux vers Patrick d’un air ennuyé. Elle n’avait pas tort, il retrouvait déjà des couleurs. Était-ce le fait d’avoir frôlé la mort qui le revigorait ainsi ? Un plaisir masochiste pour la douleur ? Ou tout simplement la proximité grandissante de la Blonde qui le mettait au garde-à-vous… ? L’Irlandais l’ignorait mais chose sûre, il était sensible à son discours.

Se laissant approcher, l’animal gaélique fit à son tour un pas et, reposant le bocal sur la table, se pencha pour susurrer à l’oreille adverse.


Et vous, vous m’devez un fantasme.
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Marzina.
Voyant le regard de l'Irlandais s'adoucir, elle s'approcha encore un peu plus de lui, se montrant plus audacieuse. Elle pencha la tête, lui offrit un sourire séducteur et adoucit son regard tandis qu'il reposait le bocal. Malgré tout, elle ne pouvait oublier son objectif premier. D'ailleurs, comment l'oublier alors qu'il était ancré en elle, et qu'il déclenchait chez elle tempêtes d'hormones, fringales atroces et violentes nausées ?
Elle effleura son visage de sa main, se pencha à son oreille à son tour, lui murmurant:


"Allongez ma facture alors...Pas question de risquer un nouvel enfant tant que je ne serais pas sûre que vous l'aimerez."

Et pour adoucir l'annonce, elle l'embrasse à nouveau, tendrement.

"Je vais vous donner une prescription gratuite: trempez Patrick dans l'eau froide. Glacée si vous avez le courage. Ce n'est pas de chaud dont il a besoin pour l'instant, c'est de froid."

Et de se détacher de lui.

"Je ne vous proposerais pas mon aide, ce serait pire. Dites-vous que ce sera l'occasion de prendre le bain que vous m'avez promis!"
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Finn_o_mordha
Et du froid, il en avait déjà avec elle. La Princesse restait de glace, à croire qu’elle avait acquis une meilleure résistance à la tentation que lui ; ou que le sujet du rejeton lui tenait particulièrement à cœur. Faute de gymnastique du bassin, l’Irlandais remonta son froc avec le peu de dignité qu’il lui restait et releva le menton avec la fierté qui ne lui manquait jamais.

Comment vous comptez vous y prendre, au juste ? Pour être sure.

C'est que ça allait déjà lui coûter un bain, cette histoire.
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Marzina.
Tandis qu'il se rhabillait, la Blonde prit soigneusement le bocal de formol où les morceaux de coeur tels d'étranges poissons morbides nageaient mollement, et vint le reposer sur l'étagère à la place exacte où il se trouvait plus tôt. La question de Finn ne la perturba pas, ni même ne déclencha chez elle une quelconque réflexion. Et tandis qu'elle remettait de l'ordre dans ses instruments de chirurgie en les reposant soigneusement et bien parallèles sur le plateau du chariot, elle lui indiqua d'une voix neutre:

"Faites un écrit affiché sur la place publique. Indiquez que notre prochain enfant portera le nom de Penthièvre, la famille maternelle de votre femme. Écrivez que vous aimez déjà cet enfant, et que vous continuerez à l'aimer, quel que soit son nom. Soyez convaincant, et signez de votre nom véritable. Si votre lettre me convainc, et si vous ne sentez pas l'animal sauvage..."

Elle revint vers lui avec un sourire carnassier, passant un bras autour de ses épaules, elle déposa un baiser lascif sur sa nuque, les courbes de son corps venant épouser les siennes, tandis qu'elle susurre à son oreille:

"...nous ferons à nouveau l'amour. Tous les jours. Toutes les heures même. On repeuplera l'Anjou, et l'Archiduchesse devra payer pour tous ces enfants, comme elle s'est engagée à le faire."

Elle lui adressa alors un sourire machiavélique. Une Ó Mórdha n'oublie jamais les promesses, surtout celles impliquant de l'argent.
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Finn_o_mordha
L’Irlandais ne trouva rien qui l’égaya dans la réponse de sa femme. Aussi plaisantes soient-elles, ses minauderies lui firent l’effet d’une douche froide. Et Dieu sait qu’il n’aimait pas les douches.

C’est la pire infamie que vous m’ayez jamais faite. Parler d’amour en public… vous voulez que j’me fasse lyncher !

La promesse alléchante d’une gymnastique journalière, horaire même, le mena cependant à négocier. Il jouait gros sur ce coup-là, il lui fallait une contre-offre qui pèserait lourd dans la balance.

Peut-être que je pourrais plutôt lui faire hériter à sa majorité de ma collection de cailloux ? Mmh ?

Il savait la fascination que partageait sa femme pour la belle pierre.
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Marzina.
L'Altesse fronça le nez à la réponse de l'Irlandais. Oui, ce qu'elle lui demandait était difficile, mais c'est justement pour ça que ce serait la meilleure des preuves! Elle fronça les sourcils.

"Nous savons tous deux que Nolan, avant d'avoir atteint l'âge de raison, aura diminué votre collection de cailloux de moitié, soit en les avalant, soit en les cassant, soit simplement en les faisant disparaitre pour vous contrarier!"

Voilà, les bases étaient posées: la collection de cailloux, c'était encore trop peu pour rassurer une mère et future mère névrosée. Alors elle martela son torse de l'index tout en assénant la sentence du jury exclusivement féminin et extrêmement partial:

"Vous-re-fu-sez-com-plè-te-ment-d'aimer-notre-fu-tur-en-fant!"

Et si la façon sifflante de le dire n'était pas suffisante, la suite allait éclaircir encore un peu plus les choses:

"Si vous n'êtes pas capable de me faire une proposition correcte, alors acceptez ma proposition. Ou envoyez Patrick au couvent, parce qu'il devra faire vœu de célibat!"

Certes, elle n'y croyait pas vraiment: après tout, le ver était déjà dans le fruit -où l'enfant en son ventre en l’occurrence. Le but n'était donc pas d'éviter de tomber enceinte comme elle le prétendait, mais bien d'avoir un moyen de pression. De pression sexuelle donc.
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Finn
L’avenir s’annonçait sombre pour sa collection de galets. Maudits rejetons… Il serait malvenu de renier l’aîné pour ses futurs méfaits alors qu’on lui demandait d’offrir son amour au cadet. L’Altesse lui tambourina le torse avec son petit doigt accusateur mais ce fut la perspective de remiser définitivement Patrick à la cave qui l’indigna le plus.

Votre petit Penthièvre est bien exigent pour un enfant même pas encore conçu. Il tient déjà de son abominable mère.

L’Irlandais grogna. Il lui fallait remédier à cela. L’enfant pourrait bien porter son triste patronyme mais pas question qu’il tienne davantage d’elle que de lui.

Bien, je lui léguerai mon trébuchet puisque c’est comme ça ! Au moins, ce sera pas une tapette.

Mettre une arme de siège entre les mains d’un descendant de félons, quelle bonne idée.
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Marzina
La mention de la non-conception du rejeton Penthièvre la crispa un peu, et elle dut faire un effort pour ne pas qu'un vibrant "trop tard il est conçu!" ne passe ses lèvres. Au lieu de ça, elle se mordit la lèvre inférieure jusqu'au sang, et baissa la tête, détournant des yeux noirs revanchards sans rien ajouter. Entre le besoin de rétorquer et le besoin de protéger son enfant à naître, le choix est vite fait et elle ravale sa fierté sans mot dire.
La proposition de legs du trébuchet, elle aussi ne lui convient pas. C'est loin, bien loin, l'époque où l'enfant sera en âge de recevoir ce don. Elle, elle avait besoin d'une preuve concrète, immédiate, parce que dans quelques mois il serait là! Malheureusement, elle sait combien Finn tient à ce trébuchet, elle sait la valeur qu'il lui attribue, alors elle sait aussi qu'elle ne peut pas refuser sans entraîner son incompréhension. Alors à contrecœur, elle accepte:


"Bien...faisons comme ça alors."

Une main fugitive vint effleurer son ventre, pour se rassurer. Néanmoins rien n'y fait, elle n'est toujours pas sereine. Comment aurait-elle pu? Maintenant qu'elle avait arraché cet héritage à l'Irlandais, elle se disait qu'il ne le faisait que par contrainte, et que ça ne démontrait en rien son affection pour cet enfant. C'était l'impasse. Une immense tristesse l'envahit à l'idée de tout ce qu'elle avait fait pour arracher à son mari un peu d'affection pour cet enfant, pour finalement se rendre compte que rien ne pourrait l'obliger à l'aimer, il lui suffirait de feindre.
Elle tritura nerveusement ses mains, regardant au dehors par la fenêtre.


"Je suis désolée, c'était stupide."

Une douleur lancinante lui lacéra la poitrine, lui rappelant que certaines blessures peuvent cicatriser, mais n'en disparaissent pas pour autant. L'amour d'un père lui avait fait défaut, et elle craignait tout naturellement que ses enfants souffrent du même mal. Si elle n'avait plus de doute sur la complicité née entre Nolan et Finn, elle n'en restait pas moins vigilante sur la suite de cette relation, ni inquiète en ce qui concerne leurs futurs enfants.

"J'aurais pas du vous embêter comme ça..."

Torturer aurait sûrement été un mot plus juste. Elle se sentait un peu coupable maintenant, après tout, il n'était même pas au courant de l'existence de cet enfant, il était difficile de lui reprocher de ne pas aimer un futur hypothétique. Un peu gênée, elle lui proposa alors:

"Si vous voulez pour me faire pardonner, je peux toujours vous couper les cheveux, comme vous vouliez..."

Elle coula vers lui un regard timide.
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Finn
Enfin, il avait trouvé les mots justes. Un peu d’injure et surtout beaucoup de concession, même s’il ne s’était pas encore fait à l’idée de confier son bébé de bois à quiconque. Elle l’avait acculé et il l’avait promis sans réfléchir, sachant qu’il ne pourrait la convaincre autrement depuis que son ventre parlait pour elle. On ne peut raisonner avec un utérus.

Pour autant, son attitude changea trop brusquement, entraînant son lot d’hésitation dans l’esprit gaélique. Il espérait bien évidemment réussir mais pas à ce point. Voilà qu’elle s’excusait… Qui connaît un tant soi peu la Bretonne sait que la culpabilité n’est pas son sport favori. Les yeux du vieux Palmipède s’agrandirent avant de se rétrécirent, ne laissant paraître d’une fine lueur méfiante.


Y a même plus de chaise…, objecta-t-il, dans l’espoir d’échapper à la prochaine lubie. Et vous deviez rien porter sous votre tablier, ajouta-t-il plus bas, parce que malgré tout l’animal aimait jouer avec le feu.
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Marzina
Les réflexions inquiètes de l'Irlandais lui redonnèrent un semblant de sourire.

"Si je vous connaissais pas, je dirais que je vous sens inquiet."

Un sourire en coin se dessina lentement sur le visage de la Bretonne, qui prenait goût à inspirer la peur. Essayant de mettre de côté ses inquiétudes pour l'embryon Penthièvre, elle fit un pas vers lui. Les longs doigts fins effleurèrent le tissu du pourpoint qu'elle réajusta pensivement.

"Vous seriez-vous plus habitué au confort que je ne pensais?"

Un sourire mutin se dessina sur ses lèvres tandis que ses doigts coururent le long du pourpoint, jusqu'à le refermer fermement autour de son cou, levant des yeux rusés vers lui.

"Je vous coupe les cheveux sur cette table, et habillée."

Elle se pencha alors vers lui, et tourna la tête au dernier moment, venant lui proposer insidieusement au creux de l'oreille:

"Si vous me voulez nue, ce sera dans un bain..."

Voilà la porte de sortie. Mais faudra quand même attraper la savonnette.
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Finn
L’épouse jubilait, il cacha donc son inquiétude derrière un air revêche. La lippe mauvaise et l’œil noir, l’Irlandais la toisait tandis qu’elle se permettait de tenter de l’attendrir du veston. Son sourire mutin n’était pas pour le rassurer, chose qu’elle confirma en lui serrant le collet à l’en étouffer. Se raclant la gorge tout en détendant un peu le tissu du doigt, il maugréa à l’esquive de ce qui s’annonçait comme un baiser de paix. Penthièvre était décidément bien dure en affaire.

Coupez-moi les tifs dans un bain, alors. Mais épargnez-moi vos herbes qui puent !

Dit le sanglier.
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Marzina
L'époux semblait mal à l'aise. Arme à double tranchant, le Sanglier charge lorsqu'il est trop inquiet. Mais tant qu'il n'était que légèrement inquiet, il resterait dans une attitude de repérage prudent. Néanmoins l'animal venait d'accepter le bain, et elle ne pouvait pas risquer de manquer cette occasion de le débarrasser de son odeur de fauve. Alors elle hurle:

"QUELQU'UN!", parce qu'elle ne connait pas encore le nom de ses gens (seulement celui du cuisinier, parce que c'est quelqu'un d'importance vitale).

Tandis qu'on se précipitait vers elle pour éviter une crise, elle exigea qu'on leur prépare un bain. Elle posa deux doigts sur le menton piquant.


"Vous n'allez pas y couper, cette fois...", susurra la maniaque du scalpel.

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Dans la chambre, dans la Tour Carrée

Non loin de l'imposant lit conjugal était aménagée une pièce où trônait un baquet de bain gigantesque, simplement séparé de la chambre par un mur de rideaux. Le bain avait été préparé comme demandé, et de la vapeur s'en échappait voluptueusement. La Blonde le contourna soigneusement.

"Installez-vous alors, je vais chercher de quoi vous couper les cheveux."

Elle se mit donc en quête d'une paire de ciseaux en fouillant dans les meubles non loin.
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Finn_o_mordha
Le bain de Monsieur était prêt. Le vieux rustaud fronça le museau devant la chaleur humide qui s’en dégageait par volutes jusqu’au haut plafond de la chambrée. Pas spécialement enjoué à l’idée de mijoter là-dedans, il quitta ses bottes à regret et ôta ses vieilles nippes de cuir encrassé. Se souvenir de la première fois que la Baronne de Quiberon ici-présente avait réussi à le plonger dans un baquet d’eau claire lui donna néanmoins le courage nécessaire à y tremper la cheville. Un heureux souvenir que celui-ci.

Immergeant sa carcasse couturée dans les eaux fumantes qui allaient le décrasser en profondeur, il s’adossa contre la paroi de bois recouverte d’un tissu pour le moins confortable. Il pouvait comprendre le petit plaisir qu’elle trouvait à faire trempette, même s’il éprouvait une certaine tristesse dans le fait d’abandonner cette poussière qui l’enveloppait depuis des mois comme une seconde peau. Jetant un coup d’œil de biais à la Blonde qui s’affairait, il passa les doigts dans l’épaisse toison broussailleuse qui lui mangeait la moitié de la trogne, pensif.


Juste les cheveux, hein. Pas touche à ma barbe.

Mieux valait prévenir, avec elle.
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Marzina.
Elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas de ciseaux. Il faut dire que la dernière fois où elle avait coupé ses cheveux remontait à loin, les ciseaux avaient peut-être même rouillé, et ils étaient tombés en poussière...Ou peut-être qu'elle n'avait tout simplement aucune envie de s'embêter à les chercher sérieusement. Toujours est-il que la solution fut expéditive, puisqu'elle décida d'y aller à la dague, mais ne vit pas d'intérêt particulier à en informer l'Irlandais. Irlandais qui reniflait son bain comme une bête sauvage renifle une flaque d'eau, pour vérifier qu'elle ne contient aucun poison...Ça ne risquait pas, elle attendait qu'il arrive dans le bain pour mettre les herbes!
Elle esquissa un sourire en coin lorsqu'il évoqua son souhait de garder sa barbe. Allons bon, c'était elle qui avait émis l'idée qu'il la laisse pousser, c'était pas pour la couper ensuite!...Quoique...


"Requête accordée."

Ça ne lui coûtait rien de lui faire croire qu'il s'agissait d'une faveur qu'elle lui faisait. Elle s'approcha donc dans son dos et jeta une poignée d'herbes dans le bain, avant d'attraper fermement une poignée de crinière poivre et sel dans une main autoritaire.

"Bougez pas, j'aimerais pas vous scalper, la dague c'est moins précis que le scalpel."

Le tout ponctué d'un petit ricanement sadique.
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