Finn
LIrlandais grommela quand Choovansky lui ôta le pain de la bouche. Elle échappa de peu à son fameux laïus sur son enfance misérable entre guerres et famines, le conte si controversé du pauvre petit Finn sans chemise et sans pantalon. Labsence de violes y était pour beaucoup. Loin de se démonter, la Flamangevine disposa de lui tel le metteur en scène dune triste comédie, le faisant sapprocher à contrecur de linvité avant de lui faire perdre un dixième à chaque il en ouvrant grand les rideaux sur la lumière du jour. Pantin grognon, il mit une botte devant lautre et toisa la collerette qui lui lançait des vers.
Quest-ce quil mrécite des poèmes celui-là ? Tes pas au Louvre, saltimbanque.
Lécoutant déblatérer, Ó Mórdha bailla à sen décrocher la mâchoire dun air de dire « cause toujours, vermisseau. », tandis quon servait enfin les boissons.
Ou alors juste à lui. Ça sentait mauvais tout à coup.
Le sourcil touffu sarqua lentement sur une Montmorency irradiant lautosatisfaction avant de se froncer à nouveau quelques têtes plus bas, sur linsolent garçonnet. Il lui fallut bien quelques minutes pour avaler que le fruit dune ancienne passion avec Saint Just se tenait là, juste devant lui. Alors cétait ça la petite chose rose criard quon lui avait foutu dans les pattes à létage dune auberge de Bourgogne, il y a de cela autant de printemps quen comptait maintenant ladolescent presque homme. Cette progéniture qui déjà à lépoque était source de tant de tourments, au point quil avait préféré lui offrir un avenir sous la noblesse et le nom dun autre. Au moins avait-il pu lui choisir ce prénom gaélique quil arborait toujours sans manifestement douter de ses origines : Lonàn, le Petit Merle.
Anesthésié par la nouvelle, lIrlandais passa par quelques vertiges non sans faire éclater la tasse de tisane sur les dalles. À ceci près quil ne la laissa pas tomber, il la jeta tout bonnement au sol.
Je bois pas de ça... !
Déjà, dune. Et dasséner un regard assassin à sa Marraine qui ne manquerait certainement pas de jubiler du succès de son mauvais tour.
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Quest-ce quil mrécite des poèmes celui-là ? Tes pas au Louvre, saltimbanque.
Lécoutant déblatérer, Ó Mórdha bailla à sen décrocher la mâchoire dun air de dire « cause toujours, vermisseau. », tandis quon servait enfin les boissons.
Ou alors juste à lui. Ça sentait mauvais tout à coup.
Le sourcil touffu sarqua lentement sur une Montmorency irradiant lautosatisfaction avant de se froncer à nouveau quelques têtes plus bas, sur linsolent garçonnet. Il lui fallut bien quelques minutes pour avaler que le fruit dune ancienne passion avec Saint Just se tenait là, juste devant lui. Alors cétait ça la petite chose rose criard quon lui avait foutu dans les pattes à létage dune auberge de Bourgogne, il y a de cela autant de printemps quen comptait maintenant ladolescent presque homme. Cette progéniture qui déjà à lépoque était source de tant de tourments, au point quil avait préféré lui offrir un avenir sous la noblesse et le nom dun autre. Au moins avait-il pu lui choisir ce prénom gaélique quil arborait toujours sans manifestement douter de ses origines : Lonàn, le Petit Merle.
Anesthésié par la nouvelle, lIrlandais passa par quelques vertiges non sans faire éclater la tasse de tisane sur les dalles. À ceci près quil ne la laissa pas tomber, il la jeta tout bonnement au sol.
Je bois pas de ça... !
Déjà, dune. Et dasséner un regard assassin à sa Marraine qui ne manquerait certainement pas de jubiler du succès de son mauvais tour.
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