Charlyelle
L'idée avait germé un soir que nous étions à Angoulême, dans l'esprit de mon compagnon. Le terme employé étire un sourire sur mes carminées. Il y a quelques mois encore de cela, j'aurai eu grand mal à imaginer que la chose soit possible, moi qui hait les Danois.
Et pourtant. Au fil des mois, des semaines, des journées et des nuits, du temps et des heures qui s'écoulent, ce Nordique a su imprégner ma vie de sa présence. De sa folie. De son imagination. De ses paroles, de ses actes. De tout ce qui fait qu'il est Lui.
Søren McFadyen Eriksen.
Danois avec du sang Ecossais distillé dans ses veines. Un grand blond aux couleurs du Nord, dont les Fjords ne m'ont pas laissé indifférente, malgré cette méfiance et cette haine viscérale que je voue aux Danois.
Celui-ci a ce don particulier d'arriver, par je ne sais quel moyen, à faire fondre peu à peu l'Iceberg que je suis devenue. Mais s'il a opéré ce petit miracle, il est encore bien loin le Danois, de m'avoir domptée.
Car rebelle et farouche je suis et je resterai.
Nous sommes devenus proches. Très proches. Au point que nous ne pouvons nous passer l'un de l'autre. Au point que j'en suis venu à échafauder un plan de nouveau, pour contrer les projets que mon paternel me réserve toujours. Au point que je suis prête à m'engager dans ce que j'ai toujours refusé jusqu'à présent. Au point que je suis prête à repousser toutes les limites, de la morale y compris. Et ça. C'est une nouveauté avec laquelle mon cher père va devoir composer.
Si seulement le Danois et moi-même savions qu'en ce moment même nous sommes en train de tomber dans le piège fomenté par son oncle et par mon propre père, il y aurait eu de fortes chances que rien de tel ne se serait produit.
Et donc dans ma caboche, je jubile déjà d'annoncer à mon paternel qu'il peut aller se faire cuire un oeuf avec ce Sauvage qu'il veut que j'épouse et à laquelle il m'a destinée sous contrat.
Parce que non seulement, le Danois est l'homme de ma vie, mais en sus, il est l'homme de la situation.
Voilà pourquoi, lorsque Seurn m'a proposé d'ouvrir cette taverne sur Bergerac, il y a déjà plusieurs semaines, j'ai accepté.
J'ai déjà eu des tavernes, mais j'en étais la seule gérante et j'ai néanmoins émis mes conditions quand au nom de la taverne. Ceci ne fut qu'à moitié accepté par le Danois, qui me confia alors vouloir bien garder le début de mes propres conditions mais pour la suite il s'y refusait à cause de son ancienne compagne qui s'identifiait au vent.
Peu contrariante sur cette histoire là, j'acquiesçais alors mais lorsqu'il était arrivé un soir en me disant qu'il avait trouvé un nom et voulait nommer l'endroit "Aux Cavaliers de l'Orage", c'est moi qui à mon tour m'y était fermement opposée.
S'il y a bien deux choses que ne supporte pas : c'est l'orage et les chauve-souris.
M'est alors revenu cette fameuse phrase prononcé par Judas-Gabryel lors de sa visite surprise sur Sarlat et l'illumination, si je puis ainsi dire, m'est venue.
Ce sera donc " Aux Cavaliers Illuminés."
Depuis quelques jours, nous étions arrivés sur Bergerac. Endroit où il avait vécu par le passé. Lieu où il est même devenu amnésique suite à un accident qu'il m'a bien évidemment narrer, du moins pour ce qu'il en savait.
Je n'ignore donc rien de son passé, puisqu'il m'a fait part de tout ce que lui avait pu récolté sur ce sujet et bien évidemment, je me suis inquiété d'un fait. Je n'ai pu m'empêcher de lui demander ce qu'il adviendrait si un jour il recouvrait la mémoire et qu'il se souvenait de la compagne avec laquelle il avait longuement partagé sa vie sur Bergerac. Sa réponse fut sans appel et je m'en contentais alors, prenant finalement la décision d'accepter que l'on ouvre cette auberge ensemble.
Je devais également terminer ma propre installation sur Bergerac. Bien que je partage la maison du Danois, il me fallait un endroit bien à moi pour pouvoir distiller mon Uisge beatha et j'avais déjà repéré cet ancien cloître en ruine non loin des murailles de Bergerac. De plus, le Danois avait évoqué le fait qu'il allait me falloir des champs pour compléter mon installation.
C'est la première fois que je prends une telle décision. Bien que cela fasse quelques années maintenant que je sois en France, je n'avais encore jamais réellement décidé de m'installer dans un endroit. Et le fait d'avoir été nommée Chancelière dans cette région avait été l'élément déclencheur avant même que le Danois n'en devienne l'élément moteur.
Ici personne ne venait m'ennuyer parce que je suis une ancienne Hydrique ou bien parce que je suis une Druidesse. Et je gardais mon véritable statut toujours à l'abri, n'en démordant pas sur le fait que cela était le meilleur moyen de me protéger contre les arrivistes de toute encablure masculine.
J'étais d'un naturel méfiant. Toujours. Et même si je lâchais doucement du lest au Danois, le laissant entrer à pas feutrés dans ma vie, il savait très bien qu'à la moindre entourloupe ou la moindre chose que je verrai de mes propres yeux et qui ne me plairait pas, la volte-face serait immédiate. Un Danois reste un Danois et dans mon esprit, mon ennemi le plus implacable c'est bien cette race de Nordique là. Mais j'avais néanmoins décidé de lui accorder ma confiance, chose que je ne fais jamais à la légère. Donc tant que Lui, se tenait droit dans ses bottes, un poulailler entier aurait pu venir piailler sous mon nez que je ne m'en offusquerai pas, cela me ferait même sûrement sourire à la longue.
Mais là encore ce qui était tout nouveau pour moi, c'est que j'éprouvais des sentiments qui m'avait alors jusqu'ici été complètement inconnus. Parce que je n'avais jamais éprouvé rien de tel auparavant.
La nuit avait été plus que délicieuse, m'offrant de nouveaux pans cachés de cet homme qui peu à peu, s'installait dans mon quotidien. Et à mon réveil, une missive m'attendait qui me fit cogner le palpitant.
Je le voyais depuis des jours, s'escrimer dans les travaux pour notre auberge. Hier soir il élaborait des plans et de mon côté j'avais décidé de lui faire une surprise aujourd'hui.
Je le savais assez occupé pour la journée et j'avais moi-même quelques occupations prévues pour ce jour, mais avant de partir, je déposais en évidence sur la table, quelques croquis avec quelques annotations que j'y avais apportées.
Et pourtant. Au fil des mois, des semaines, des journées et des nuits, du temps et des heures qui s'écoulent, ce Nordique a su imprégner ma vie de sa présence. De sa folie. De son imagination. De ses paroles, de ses actes. De tout ce qui fait qu'il est Lui.
Søren McFadyen Eriksen.
Danois avec du sang Ecossais distillé dans ses veines. Un grand blond aux couleurs du Nord, dont les Fjords ne m'ont pas laissé indifférente, malgré cette méfiance et cette haine viscérale que je voue aux Danois.
Celui-ci a ce don particulier d'arriver, par je ne sais quel moyen, à faire fondre peu à peu l'Iceberg que je suis devenue. Mais s'il a opéré ce petit miracle, il est encore bien loin le Danois, de m'avoir domptée.
Car rebelle et farouche je suis et je resterai.
Nous sommes devenus proches. Très proches. Au point que nous ne pouvons nous passer l'un de l'autre. Au point que j'en suis venu à échafauder un plan de nouveau, pour contrer les projets que mon paternel me réserve toujours. Au point que je suis prête à m'engager dans ce que j'ai toujours refusé jusqu'à présent. Au point que je suis prête à repousser toutes les limites, de la morale y compris. Et ça. C'est une nouveauté avec laquelle mon cher père va devoir composer.
Si seulement le Danois et moi-même savions qu'en ce moment même nous sommes en train de tomber dans le piège fomenté par son oncle et par mon propre père, il y aurait eu de fortes chances que rien de tel ne se serait produit.
Et donc dans ma caboche, je jubile déjà d'annoncer à mon paternel qu'il peut aller se faire cuire un oeuf avec ce Sauvage qu'il veut que j'épouse et à laquelle il m'a destinée sous contrat.
Parce que non seulement, le Danois est l'homme de ma vie, mais en sus, il est l'homme de la situation.
Voilà pourquoi, lorsque Seurn m'a proposé d'ouvrir cette taverne sur Bergerac, il y a déjà plusieurs semaines, j'ai accepté.
J'ai déjà eu des tavernes, mais j'en étais la seule gérante et j'ai néanmoins émis mes conditions quand au nom de la taverne. Ceci ne fut qu'à moitié accepté par le Danois, qui me confia alors vouloir bien garder le début de mes propres conditions mais pour la suite il s'y refusait à cause de son ancienne compagne qui s'identifiait au vent.
Peu contrariante sur cette histoire là, j'acquiesçais alors mais lorsqu'il était arrivé un soir en me disant qu'il avait trouvé un nom et voulait nommer l'endroit "Aux Cavaliers de l'Orage", c'est moi qui à mon tour m'y était fermement opposée.
S'il y a bien deux choses que ne supporte pas : c'est l'orage et les chauve-souris.
M'est alors revenu cette fameuse phrase prononcé par Judas-Gabryel lors de sa visite surprise sur Sarlat et l'illumination, si je puis ainsi dire, m'est venue.
Ce sera donc " Aux Cavaliers Illuminés."
Depuis quelques jours, nous étions arrivés sur Bergerac. Endroit où il avait vécu par le passé. Lieu où il est même devenu amnésique suite à un accident qu'il m'a bien évidemment narrer, du moins pour ce qu'il en savait.
Je n'ignore donc rien de son passé, puisqu'il m'a fait part de tout ce que lui avait pu récolté sur ce sujet et bien évidemment, je me suis inquiété d'un fait. Je n'ai pu m'empêcher de lui demander ce qu'il adviendrait si un jour il recouvrait la mémoire et qu'il se souvenait de la compagne avec laquelle il avait longuement partagé sa vie sur Bergerac. Sa réponse fut sans appel et je m'en contentais alors, prenant finalement la décision d'accepter que l'on ouvre cette auberge ensemble.
Je devais également terminer ma propre installation sur Bergerac. Bien que je partage la maison du Danois, il me fallait un endroit bien à moi pour pouvoir distiller mon Uisge beatha et j'avais déjà repéré cet ancien cloître en ruine non loin des murailles de Bergerac. De plus, le Danois avait évoqué le fait qu'il allait me falloir des champs pour compléter mon installation.
C'est la première fois que je prends une telle décision. Bien que cela fasse quelques années maintenant que je sois en France, je n'avais encore jamais réellement décidé de m'installer dans un endroit. Et le fait d'avoir été nommée Chancelière dans cette région avait été l'élément déclencheur avant même que le Danois n'en devienne l'élément moteur.
Ici personne ne venait m'ennuyer parce que je suis une ancienne Hydrique ou bien parce que je suis une Druidesse. Et je gardais mon véritable statut toujours à l'abri, n'en démordant pas sur le fait que cela était le meilleur moyen de me protéger contre les arrivistes de toute encablure masculine.
J'étais d'un naturel méfiant. Toujours. Et même si je lâchais doucement du lest au Danois, le laissant entrer à pas feutrés dans ma vie, il savait très bien qu'à la moindre entourloupe ou la moindre chose que je verrai de mes propres yeux et qui ne me plairait pas, la volte-face serait immédiate. Un Danois reste un Danois et dans mon esprit, mon ennemi le plus implacable c'est bien cette race de Nordique là. Mais j'avais néanmoins décidé de lui accorder ma confiance, chose que je ne fais jamais à la légère. Donc tant que Lui, se tenait droit dans ses bottes, un poulailler entier aurait pu venir piailler sous mon nez que je ne m'en offusquerai pas, cela me ferait même sûrement sourire à la longue.
Mais là encore ce qui était tout nouveau pour moi, c'est que j'éprouvais des sentiments qui m'avait alors jusqu'ici été complètement inconnus. Parce que je n'avais jamais éprouvé rien de tel auparavant.
La nuit avait été plus que délicieuse, m'offrant de nouveaux pans cachés de cet homme qui peu à peu, s'installait dans mon quotidien. Et à mon réveil, une missive m'attendait qui me fit cogner le palpitant.
Je le voyais depuis des jours, s'escrimer dans les travaux pour notre auberge. Hier soir il élaborait des plans et de mon côté j'avais décidé de lui faire une surprise aujourd'hui.
Je le savais assez occupé pour la journée et j'avais moi-même quelques occupations prévues pour ce jour, mais avant de partir, je déposais en évidence sur la table, quelques croquis avec quelques annotations que j'y avais apportées.
Citation:
Seurn,
J'ai réfléchi à quelques petits aménagements pour l'auberge. A la disposition de quelques bancs avec coussins dans quelques renforcements. A des futs ou des tonneaux que l'on pourrait faire travailler pour leur donner l'aspect de table, à un comptoir assez épuré, à du bois et de la pierre dans des teintes chaudes, je vous ai laissé quelques petits croquis.
Je vous ai mis aussi celui d'une taverne un peu plus classique, mais je crois bien qu'un mélange des deux ne serait pas mal et apporterait une touche plus personnelle.
Nous en parlerons ce soir, j'ai à faire à la Chancellerie !
Bien à vous.
¢нαяℓуєℓℓє.
Plan d'ensemble de la taverne*
Taverne plus classique
Coloris*
*concept by Simon Kopp
J'ai réfléchi à quelques petits aménagements pour l'auberge. A la disposition de quelques bancs avec coussins dans quelques renforcements. A des futs ou des tonneaux que l'on pourrait faire travailler pour leur donner l'aspect de table, à un comptoir assez épuré, à du bois et de la pierre dans des teintes chaudes, je vous ai laissé quelques petits croquis.
Je vous ai mis aussi celui d'une taverne un peu plus classique, mais je crois bien qu'un mélange des deux ne serait pas mal et apporterait une touche plus personnelle.
Nous en parlerons ce soir, j'ai à faire à la Chancellerie !
Bien à vous.
¢нαяℓуєℓℓє.
Plan d'ensemble de la taverne*
Taverne plus classique
Coloris*
*concept by Simon Kopp
_________________