--_le_portier
(*) Apollinaire, Le pont Mirabeau
La nuit tombait doucement sur les toits parisiens, enveloppant la ville dune obscurité encore translucide, gagnant de lombre dans latténuation du brouhaha qui, lentement, inexorablement deviendrait sourdine. Paris ne dormait jamais il était vrai, mais il était une heure où les bonnes gens sengourdissaient, laissant les rues de la capitale à ses arpenteurs nocturnes : travailleurs noctambules, jeunesse dorée en quête de fragrances neuves, ivrognes amoureux, joueurs invétérées, amateurs des fumoirs, malfrats rasant les murs Fabian aimait ce moment où la ville changeait de visage, la trouvant alors accordée au parfum unique de lAphrodite et de ses deux maisons, de ses deux clientèles.
Perché sur les quelques marches menant à la porte de lélégante bâtisse, le portier, savamment apprêté par les multiples courtisanes de la maison, contempla la petite cour pavée par laquelle arriveraient les clients, un instant maitre des lieux, avant dallumer la petite lanterne finement ouvragée qui projetait de délicats éclats lumières au travers de ses dessins.
Le portier referma la porte derrière lui dans un sourire pour se tenir derrière le panneau , et les uns après les autres au fur et à mesure des heures ségrenant , fit rentrer les clients venant profiter des bienfaits de lAphrodite, ne laissant filtrer les rires du salon quà la faveur dune porte ouverte sur la nuit, entêtant chant de sirènes pour tous les voyageurs qui venaient faire escale dans le salon luxuriant de la Maison haute
Si seulement il sétait douté de ce qui se passerait dans les instants à venir, Fabian aurait certainement choisi dêtre de repos ce jour-là pour assister à lintégralité des évènements qui secoueraient le bordel.
La nuit tombait doucement sur les toits parisiens, enveloppant la ville dune obscurité encore translucide, gagnant de lombre dans latténuation du brouhaha qui, lentement, inexorablement deviendrait sourdine. Paris ne dormait jamais il était vrai, mais il était une heure où les bonnes gens sengourdissaient, laissant les rues de la capitale à ses arpenteurs nocturnes : travailleurs noctambules, jeunesse dorée en quête de fragrances neuves, ivrognes amoureux, joueurs invétérées, amateurs des fumoirs, malfrats rasant les murs Fabian aimait ce moment où la ville changeait de visage, la trouvant alors accordée au parfum unique de lAphrodite et de ses deux maisons, de ses deux clientèles.
Perché sur les quelques marches menant à la porte de lélégante bâtisse, le portier, savamment apprêté par les multiples courtisanes de la maison, contempla la petite cour pavée par laquelle arriveraient les clients, un instant maitre des lieux, avant dallumer la petite lanterne finement ouvragée qui projetait de délicats éclats lumières au travers de ses dessins.
Le portier referma la porte derrière lui dans un sourire pour se tenir derrière le panneau , et les uns après les autres au fur et à mesure des heures ségrenant , fit rentrer les clients venant profiter des bienfaits de lAphrodite, ne laissant filtrer les rires du salon quà la faveur dune porte ouverte sur la nuit, entêtant chant de sirènes pour tous les voyageurs qui venaient faire escale dans le salon luxuriant de la Maison haute
Si seulement il sétait douté de ce qui se passerait dans les instants à venir, Fabian aurait certainement choisi dêtre de repos ce jour-là pour assister à lintégralité des évènements qui secoueraient le bordel.