June
Maison Sidjéno.
Un matin.
Il faisait frais. June referma la fenêtre de son bureau et retourna s'asseoir devant sa planche à dessiner. Ce bureau, c'était comme sa chambre au vieil Hôtel particulier de Paris : c'était au plus haut de la demeure, ça n'était pas bien grand, et surtout c'était calme. Mais à la grande différence de la capitale parisienne, ce petit bout de campagne où trônait la Maison Sidjéno, impressionnante dame de pierre grise dans son écrin de verdure, était bien calme. Très calme. Parfois trop.
Les coudes sur ses cuisses, il plongea son visage dans ses mains. Les derniers jours avaient été éprouvants, autant physiquement que moralement. Surtout moralement, en fait, ce qui n'était pas habituel. Depuis, il s'était renfermé comme à son habitude, aboyant sur le premier qui pouvait le déranger ou ne pas faire attention à son passage dans la maison. Par chance pour la famille, il était le seul Loup à habiter vraiment la maison, accompagné des Gardiens , Sega et Kenaï et des deux militaires qui gardaient l'entrée, Aimbaud et Godefroy. Autant Sega et Kenaï avaient l'intelligence de rester planqués, à croire qu'ils n'étaient même pas là, autant les deux lascars qui étaient là ne cessaient de babiller, à faire éclater le grand blond dans une colère noire. Et lui arrivait à se demander comme il avait pu faire lui-même pour tenir tout ce temps sans les assassiner purement et simplement. A croire qu'ils finiraient par lui manquer s'il le faisait.
Aimbaud et Godefroy, justement, étaient dans la petite maison de pierre qui se trouvait à l'entrée du domaine. De part et d'autre d'une table, ils jouaient à un jeu plutôt... Étrange. L'un des deux lance les dés et s'écrie :
"Cul de chouette !
-Pff, c'est vraiment de la chance ça.
- Hé hé, ouaip ! Mais j'ai toujours été chanceux au jeu, tu comprends... Bon, qu'est-ce que tu fais, tu relances de quinze ?
- Nan mais je vais relancer les dés à la normale..."
Alors que Godefroy attrape les dés et s'apprête à les relancer "à la normale", v'là que ça tape à la porte. Il se lève et il va voir :
"Ouais, c'est qui ?"
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Un matin.
Il faisait frais. June referma la fenêtre de son bureau et retourna s'asseoir devant sa planche à dessiner. Ce bureau, c'était comme sa chambre au vieil Hôtel particulier de Paris : c'était au plus haut de la demeure, ça n'était pas bien grand, et surtout c'était calme. Mais à la grande différence de la capitale parisienne, ce petit bout de campagne où trônait la Maison Sidjéno, impressionnante dame de pierre grise dans son écrin de verdure, était bien calme. Très calme. Parfois trop.
Les coudes sur ses cuisses, il plongea son visage dans ses mains. Les derniers jours avaient été éprouvants, autant physiquement que moralement. Surtout moralement, en fait, ce qui n'était pas habituel. Depuis, il s'était renfermé comme à son habitude, aboyant sur le premier qui pouvait le déranger ou ne pas faire attention à son passage dans la maison. Par chance pour la famille, il était le seul Loup à habiter vraiment la maison, accompagné des Gardiens , Sega et Kenaï et des deux militaires qui gardaient l'entrée, Aimbaud et Godefroy. Autant Sega et Kenaï avaient l'intelligence de rester planqués, à croire qu'ils n'étaient même pas là, autant les deux lascars qui étaient là ne cessaient de babiller, à faire éclater le grand blond dans une colère noire. Et lui arrivait à se demander comme il avait pu faire lui-même pour tenir tout ce temps sans les assassiner purement et simplement. A croire qu'ils finiraient par lui manquer s'il le faisait.
Aimbaud et Godefroy, justement, étaient dans la petite maison de pierre qui se trouvait à l'entrée du domaine. De part et d'autre d'une table, ils jouaient à un jeu plutôt... Étrange. L'un des deux lance les dés et s'écrie :
"Cul de chouette !
-Pff, c'est vraiment de la chance ça.
- Hé hé, ouaip ! Mais j'ai toujours été chanceux au jeu, tu comprends... Bon, qu'est-ce que tu fais, tu relances de quinze ?
- Nan mais je vais relancer les dés à la normale..."
Alors que Godefroy attrape les dés et s'apprête à les relancer "à la normale", v'là que ça tape à la porte. Il se lève et il va voir :
"Ouais, c'est qui ?"
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