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[RP] Un fol équipage.

Sedka
Pourquoi elles bougonnent toujours nos poules dis? Elles sont pas heureuses avec nous? Ça existe des poules pimpantes tu crois?

Eh bien si.. sauf qu'on ne les voit jamais sourire.. tu penses bien.. avec leur bec, sinon on verrait leurs dents!

Puis ce fut la débandade. Maggie, bras tendus devant elle, courait derrière les poules qui tentaient d'échapper à l'agresseur en voletant, laissant échapper quelques plumes. Le tout sans cesser de parler. C'était magistral.

Je fus prise d'une crise de rire sans précédent, m'arrachant même quelques larmes.

Une fois le calme revenu, Maggie rapporta fièrement sa récolte. Je passai une main dans ses boucles brunes désordonnées par la course folle, y retirant une petite plume duveteuse qui s'y était accrochée. Je secouai la tête en tentant d'étouffer mes rires.


Bé quoi?! Toutes les méthodes sont bonnes non? J'ai l'œuf qu'il nous manquait!

Oui, Maggie, toutes les méthodes sont bonnes du moment que tu puisses récuperer l'oeuf sans te faire piquer par le bec pointu de la pondeuse!

La gamine se tourna vers les pondeuses multidentées et donc potentiellement assassines avec méfiance. Vaut mieux les garder à l'oeil dans ce cas! pensa-t-elle.

Tenant les oeufs dans ma paume, les phalanges à peine repliées pour ne pas les briser, je retournai dans notre demeure où nous allions , enfin, démarrer la confection de la pâte à crêpes.

Nous en étions là quand un homme vêtu de noir se présente au portillon.
Tant de tintamarre aura couvert le bruit des sabots puis des bottes pour que je ne l'entende arriver. Un peu surprise par l'apparition soudaine, je plisse les paupières. Mon premier réflexe est de ramener Maggie derrière moi. Désarmée, je n'ai que, pour seul moyen de défense, de pauvres oeufs que je tiens toujours en ma dextre.


« Madame Sève de Rouen un pli pour vous de son Altesse Impérial Seth de Sparte, je dois vous le remettre en privé et rester à vos côtés jusqu’à ce que vous donniez une réponse. »

Un sourire de voleur aux dents, il lui tend le bras vide, montrant la porte de la maisonnée.

« Faites-moi entrer à la fraicheur, l’enfant attendra dehors. »

Le faire entrer... les hommes ne doutent de rien. Il ne me fallut que quelques secondes pour analyser la situation. Je souris, désarmante, du moins je l'éspèrais. M'agenouillant devant Maggie, je lui pris les mains et la fixant sans ciller je lui prononçai ces quelques mots, d'une voix qui se voulait sans doute plus aiguë que je ne l'aurais souhaité, trahissant un léger mal-être.

Ma puce, tu vas rentrer rejoindre Hildegarde dans la maison. J'arrive...


Et de lui faire faire demi tour dans l'instant en la prenant par les épaules, et de la pousser doucement vers la porte Puis me relevant , je me tournai vers le lascar. Comme si j'étais femme à laisser rentrer n'importe qui chez moi...

Tout messager de Sparte que vous puissiez être, je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous. Partant de ce principe c'est donc ici que je vais vous recevoir et si l'envie m'en prend, il est POSSIBLE que je vous reçoive en ma demeure. En attendant, vous pouvez avancer et attendre sa ge ment que j'ai fini de lire la missive.


Tendant la main, je m'empare alors de la missive cachetée. Je brise le sceau, déroule le parchemin et le parcours en fronçant les sourcils. Clair, net et précis. Sethesque, et si ce mot n'existe pas , je l'invente ex abrupto. Le regard s'accroche sur ses pattes de mouche, la peur laisse place à l'émotion.


Bien... Regardez moi à présent. Vous vous désarmez dans ce jardin. Quand ce sera fait, je vous laisserai entrer, vous prendrez place sur un banc et y resterez jusqu'à ce que j'ai fini. Je vais lui répondre de suite puisque vous attendez cela pour repartir.

Le parchemin serré entre les phalanges, je fais demi tour, entre dans la maison. Les émeraudes balayant la pièce. Maggie avait parfaitement compris et s'était réfugiée dans la pièce attenante où Hidelgarde était rangée.

Je me dirige vers mon bureau, en sors un parchemin et m'installe confortablement pour concocter ma réponse. Je suis fébrile tandis que les mots se couchent sur le vélin. La gorge est nouée et la plume , comprimée entre le pouce et l'index, tremble un peu.

Le messager entre enfin, m'interrompant dans cet exercice. Je tourne la tête pour l'observer un instant. Puis je reprends l'écriture.






Seth,

Qu'il est bon de te lire, même si ce ne sont que quelques lignes, et que le ton est plus solennel que je ne le voudrais.

Je me porte comme un charme, Maggie aussi , je te remercie de prendre de nos nouvelles. Cela me va droit au cœur, tu t'en doutes.

Comment se passe ta vie de château? Je n'ai aucune crainte, tu as dû t'adapter sans délai.

Je vais t'épargner la fastidieuse théorie sur les différentes lunes qui ont pu passer depuis notre dernière rencontre et la réponse à ta question se trouve dans le petit écrin de velours pourpre que je joins à cette missive.
Je suis sûre que tu vas comprendre le message.

Nous nous reverrons bientôt pour peu que tu veuilles constater le résultat par toi même. Il est des choses qui ne restent pas invisibles éternellement.

je t'embrasse et n'oublie rien.





La plume est déposée. Tandis que l'encre sèche, je me lève et me dirige vers le panier posé sur la table. Mes phalanges s'enfoncent alors au milieu des petites billes de bois brunes qui roulent entre mes doigts dans un bruit léger, un sourire laconique au messager qui attend patiemment.J'en saisi une et retournant à mon bureau, la glisse dans le petit écrin prévu à cet effet. Les cordons sont serrés, le parchemin est roulé. Et pour être sûre que personne ne puisse lire avant Seth le contenu de la missive, j'appose un cachet de cire sur les rubans en les collant sur le rouleau. Les deux deviennent alors inséparables.

Je me poste devant le messager, lui tendant l'ensemble.

Je vous remercie de bien vouloir remettre ceci à votre...maît.. à Seth. En mains propres et à nul autre. Vous désirez boire quelque chose avant de partir?

Je souris. La Noisette est dans l'écrin.


Ecrit à quatre mains.

Maggie
Sève- Sedka
Seth.


« Seth m’avait dit que vous étiez un cas compliqué.»

Sans insister l’homme décide d’attendre dans le jardinet, il regarde autour de lui la petite verdure, le Gouape lui a ordonné de ramener une réponse et non la tête de Sève, alors en ses conditions mieux vaut rester un homme de paix plutôt que de se garnir d’orgueil parce que la brune, chez elle, laisse un homme de la cours Impériale sous un poirier.

Il sait combien Seth prend la chose au sérieux, il le revoit lui parler longuement de la Diplomate, et du fait qu’il ne sait s’entourer que de ça depuis quelques mois. Des diplomates, qui causent avec une langue en bois et font de grands discours pour tromper la partie d’en face. Ils en ont vidé des bouteilles de vin à parler peu mais bien de Khalan, de quelqu’un dont’il tait le nom, de Sève et puis de sa future promise qui ne semble pas toucher son cœur, sauf le distraire et l’amuser par sa jeunesse et sa naïveté. Le messager ne connait pas les sentiments profonds de son Altesse, il ne peut que les deviner à travers les mots de sa blondeur. Ou l’entrevoir quand il le regarde longer le grand mur de ses appartements, traversant les trois grandes fenêtres, et qu’il regarde vers la France derrière les monts, qu’il se décoiffe à rebrousse, de la nuque au front, muet, des allers et de retours, que Seth manie en rites quotidiens et à une heure précise.

Le mariage l’envahit de tracas, et l’annonce d’un futur bâtard n’arrangera pas la situation d’un éternel rêveur, dans le fond, qui ne supporte pas les croix, ni de visu, ni sur le dos.

« Plus jamais je n’aimerais. » Lui avait-il dit, ivre comme une queue de pelle, avachit dans son fauteuil.

Malheureusement Son Altesse est fait d’un cœur, que le messager marié à la même femme depuis dix ans et fidèle a su voir et il a ri ce soir-là, où la lune était pleine de l’entendre dire telles sottises que tout homme lance au moins une fois, tel un défie impossible.

« Vous voyez, le combat, la guerre, et abattre ses Français, rien d’autre ne m’attire. »


« Je le sais Votre Altesse »


Écouter le Prince et lui donner raison sans rétorquer la moindre remise en question.

« Et lorsque je veux une femme et bien je pioche. Comme dans une coupelle pleine, c’est le jeu de la tombola vous connaissez ? »

« Non Votre Altesse, mais je suis sûr que ce doit être amusant. »

Dans le fond l’homme de main trouve cela ridicule, et puéril, mais à quoi bon relever quand le vin est bon. Sans compter cet homme blond et mal coiffé qui vient souvent à la rencontre du Prince et qui reste des nuits entières dans sa chambre. Une vie de on dit et de mystères. Est la vie de Seth.

La jolie brune est de retour, remettant un vélin et une poche en velours indigo, le brun récupérant le tout en un signe de tête pour le remettre au blond impatient qui attend à la grille de sa cours discrète, sobre et élégante en Dôle.

« Dîtes Votre Altesse, Sève de Rouen a déjà engendré une bâtarde ? »

Sans un merci, ni réponse, laissant ses onyx dessiner un ensemble circulaire qui en dit long, il se rend à son bureau dans l’espoir d’un « non. »

Brisant la scellée d’un geste encore calme, la lecture s’en suit, un sourire naissant qui se pince à la mauvaise nouvelle. Le vélin est balancé sur le secrétaire, malmené, lui se décoiffant de la nuque au front un soupire de désespoir venant s’échouer contre le bois qu’il mâte de ses yeux noirs. Le temps s’égrène ainsi dans un silence macabre, il fait demander une bouteille d’armagnac, et c’est dans un état de griserie totale qu’il répond à sa maitresse, gardienne de son attachement sans faille, et de son futur enfant.

Citation:
Sève,

Les bâtards engendrent des bâtards, c’est un fait n’est-ce pas.

Nous ferons avec, si le Très Haut décide de me faire assumer mes actes et donne naissance à ce fruit défendu, alors l’enfant sera reconnu.

Je t’envoie de l’argent pour t’aider à subvenir à tes besoins quels qu’ils soient.
Et une femme connaisseuse pour prendre soin de toi.

Laisse-moi le temps de digérer cette triste nouvelle, pour te dire combien mes sentiments vont vers toi.

Et donne-moi des tiennes de manière hebdomadaire de cette grossesse, j’en ai besoin.

Peut-être serait-il intelligent que tu rentres dans un couvent le temps de la grossesse.




Femme embauchée, elle partira avec le vélin dans un carrosse Impériale jusqu’à la destinée.

_________________


Marguerite.villon

De sa geôle de fortune – soit la pièce à proximité de la salle principale, la petite semblait sage mais n’en trépignait pas moins. Tel un lionceau en cage, elle effectuait des allers-retours incessants entre l’embrasure de la porte d’où elle espérait entendre quelques bribes de conversation et la fenêtre, d’où elle pouvait tenter d’épier visuellement les échanges, attendant le moment opportun pour passer enfin à l’attaque ! Normalement, elle apprécie bien la compagnie d’Hildegarde ; elle aime en admirer la confection des motifs et gravures, mais en cet instant précis, il fallait bien l’avouer, Maggie n’en n’avait fichtrement cure de cette épée !


D’autant que des questions, elle en avait à ne plus savoir qu’en faire ! Sans parler de la faim qui comme sa curiosité, la tenaillait de plus en plus au fur et à mesure de l’attente, intensifiant ainsi ses marmonnements de mécontentement.

Au bout d’un moment, elle entendit l’énigmatique homme entrer et Sedka se diriger dans son bureau. La gamine tendit l’oreille mais rien! Sinon le bruit d’une plume raturant avec vivacité un vélin sans défense.

Bé ! J’suis enfermée pour une vulgaire missive??!

Se plantant furtivement tout juste en retrait de l’embrasure de la porte veillant bien à passer inaperçue, Maggie entendit enfin l’homme aux vêtures étranges tirer sa révérence.

Enfiiiiin! chuchota-t-elle pour elle-même.

S’inclinant légèrement pour faire passer sa frimousse piteuse à la vue de Sedka, d’une petite voix craquante, la gamine se hasarda

Sedka? Qui c’était ce MONsieur?! J’peux sortir maintenant?

Sans attendre le plaidoyer de l’accusation, la gamine sortit, bras croisés sur son buste et un air boudeur assombrissant son minois. Avisant Sedka du regard, la gamine sentait bien que quelque chose se tramait à son insu. Plaquant ses petits poings sur ses hanches longilignes

Tu traficotes quoi Sedka-Seve de Rouen?!

L’accusation venait illico de changer de mains ou enfin, de yeux, car ceux de la gamine se plissèrent en direction de la suspecte, prise en flagrant délit, pensait-elle.


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Sedka
Le messager était parti sans demander son reste.

Mais un autre problème pointait le bout de son nez et je dois dire que celui- là, j'allais l'affronter et qu'il serait bien moins facile à mater que le messager impérial. Je sentais que j'allais sortir la panoplie de la diplomate, et manœuvrer avec délicatesse car Maggie me semblait vouloir en découdre.

Sedka? Qui c’était ce MONsieur?! J’peux sortir maintenant?
Tu traficotes quoi Sedka-Seve de Rouen?!


Elle avait les poings sur les hanches, les yeux plissés. Où comment une gamine de sept peut se transformer en un petit monstre en quelques secondes. Je soupirai longuement, puis je m'installai sur le fauteuil, lissant les plis de ma houppelande du plat de la main, comme pour me donner une certaine contenance. Je lui souris.


Viens t'assoir vers moi, je crois que nous avons à parler toutes les deux.

C'est un peu compliqué tout à coup. Non pas que les mots me manquent mais parce que j'ai affaire à une enfant de sept ans, que je la protège comme ma fille, qu'elle me protège comme sa mère, que nous sommes ensemble depuis un certain temps et que je ne sais pas comment elle va prendre l'arrivée de ce bébé. C'est étrange comme une Noisette de quelques mois peut bouleverser tant de vies.
Je ne sais pas comment va réagir Seth, je ne sais pas quoi penser des réactions des gens qui m'aiment et qui m'invectivent de propos blessants, je me sens démunie devant la princesse. Malgré tout, rien n'entache ma bonne humeur. Même sur le marché où je vois les commères se retourner sur mon passage, se fendant d'un sourire narquois.
Dieu merci , personne ne sait qui est le père de cet enfant. Même si le messager avait été discret , je craignais que certaines vipères l'aient aperçu. Là aussi, je me dois prendre des mesures radicales. Ce ne sera pas la première fois et le fait est que j'ai toujours fait exactement l'inverse de ce que les autres attendaient de moi.


Alors Maggie.. déjà , le Messire qui était là est messager Impérial. Cela veut dire qu'il apporte des messages des Empereurs, des Impératrices, des Princesses ou des Princes qui vivent en Empire. Humm... l'Empire, c'est l'endroit où nous sommes allées où il y avait les graaaandes montagnes.


Je n'étais pas de ces diplomates qui maniaient la langue de bois. Ce sont des croyances populaires que cela. Les Ambassadeurs qui pratiquent la xyloglossie, le font souvent pour masquer leur incompétence. Après que j'aime la rhétorique, comme Aristote avait pu la pratiquer pour convaincre , c'est un autre débat.Mais je laisse les ignorants croire ce qui les arrangent. Et là je me perds dans mes pensées devant le minois dubitatif de la brunette.
En tout état de cause, là, dans cette pièce baignée par un franc soleil d'été, je n'étais qu'une femme qui parlait simplement à une petite fille. Juste tenter de la rassurer qu'elle ne croit pas que je veuille l'abandonner.


Maggie , il va falloir que tu sois trèèèès trèèès forte . Parce qu' à partir de maintenant tu vas me protéger , comme avant et tu vas aussi protéger une petite Noisette, toute fragile qui pousse dans mon ventre et qu'on appelle plus communément, un bébé....


Je lui souris sincèrement, comme pour la rassurer, comme pour lui dire "tu n as rien à craindre", comme une mère le ferait à son enfant...
Marguerite.villon

Ô que l’heure était grave! Ô combien la gamine anticipait les explications de sa rebelle à la tignasse d’ébène. Avait-elle bien fait de confronter Sedka à ce qu’elle pressentait être d’insondables manigances de la part de celle-ci ? Maggie en doutait à présent. Si on l’exhortait à s’asseoir, c’était de mauvais augures .. elle risquait d’en avoir les jambes sciées quoi!


Lorsque sa protectrice voulait lui parler sérieusement mais pour la rassurer et s’assurer de capter toute son attention, elle s’agenouillait ! Jamais elle ne s’était assise auparavant pour expliquer quoique ce soit. Jamais la gamine n’avait autant redouté de s’asseoir mais elle obtempéra avec grande retenue, arquant un sourcil puis les fronçant en écoutant attentivement les explications qu’on lui servait avec parcimonie, semblant choisir avec soin chaque mot prononcé.

Une histoire de princes et de princesses?!Ah chouette se dit-elle. Y’a pas de quoi fouetter un chat.. ni deux poules ! Après tout, elle s’avérait être la princesse puceronne du groupe! Les princesses, ça la connaissait ! Ou du moins, son imaginaire croyait bien connaître. La suite des explications fit en sorte d’obscurcir à nouveau son minois. Une noisette?! Qui pleure, crie et demande toute l’attention?! Ah non! Pas possible! Hors de question! Nul doute, la gourmande gamine préférait les noisettes qui s’ingurgitaient.

Baissant la tête en affichant une petite moue tristounette, la gamine ne savait trop que répondre à Sedka ; déchirée entre la jalousie ainsi que la peur ressenties instinctivement et son désir de veiller sur elle. C’est qu’elle pourrait bien lui préférer la satanée noisette, chair de sa chair, à la vulgaire puceronne sans aucun lien de sang qu’elle était ! Si tel s'avérait le cas, elle en mourrait!
Avisant d’un regard sombre le ventre perfidement trop discret encore pour l’œil candide de la midinette elle murmura


Mais.. quand as-tu pu faire un bébé?! On est toujours ensemble! Il faut un namoureux pour faire un bébé non? Et tu n’en n’as pas! T’as que môa! lança-t-elle beaucoup plus hargneusement qu'elle ne l'aurait voulu, dissimulant mal au passage la consicence qu'elle avait du fait, qu'elle aussi, n'avait que Sedka. Un lourd silence s'en suivit puis ravalant difficilement un sanglot, elle renchérit sur un détail plus anodin croyait-elle, à tort Et pis, pourquoi le messager des princesses et des princes est venu ici pour toi? Qu'est-ce qu'il a à voir avec ta.... noisette?! grimaça-t-elle.

Elle s'avachit sur son siège, submergée voire écrasée par l'émotion poignante du deuil d'une époque pré-noisette chérie qui lui glissait entre les mains sans qu'elle n'y puisse rien - oui son monde périclitait sous ses pieds; elle noua ses bras sur sa poitrine d’un air renfrogné, s’efforçant qu’aucune larme ne roule sur ses joues et faisant percuter ses talons sur le sol à une cadence régulière, dans un mouvement s’approchant du spasme nerveux, les jambes roides, trahissant ainsi la contrariété ressentie.

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Sedka
Ô Maggie.. Maggie.. Maggie...

Mon coeur se serre devant son minois décomposé et ses yeux voilés par un filet d'eau salée. Elle fait la fière, la forte , l'intrépide mais son coeur est lourd, je le sens et mes entrailles se serrent un peu plus. Comment la rassurer? comment lui faire comprendre qu'un enfant ne prend pas la place d'un autre mais que l'amour au lieu de se partager se démultiplie?c'est plus facile de négocier un traité économique que de négocier avec une enfant, parce qu'on ne négocie pas en amour.
Et comme les questions fusent , je ne sais plus comment aborder les choses. Je prends un temps de réflexion, mes émeraudes se plantent dans ses mirettes tandis que mon index caresse le bout de mon nez, signe que je réfléchis intensément. je soupire légèrement avant d'enchainer, de me jeter à l'eau et de lui dire ce que je n'ai jamais dit à personne. Je pose mon coude plié sur l'accoudoir et ma tête sur la paume de main.


Ma puceronne...jamais, tu m'entends bien, jamais je ne laisserai une Noisette prendre TA place dans mon coeur. Tu es et seras toujours MA princesse. Ma fille chérie, je te protégerai aussi longtemps que tu le voudras, je veillerai sur toi aussi longtemps que tu me le permettras. Je ne suis pas ta "vraie" maman , c est sûre, mais je t'aime comme si je l'étais. La Noisette est encore toute petite mais quand elle sera là, criant , pleurant, bavant, elle sera sans doute bien contente d'avoir une grande sœur pour la câliner, peut être... mais surtout pour lui montrer toutes les bêtises qu elle n' aurait pas idée de faire toute seule. Une maman peut donner plein d'amour même si elle a plein d'enfants.


Je fais silence, j'attends de voir ses traits se détendre, et ce talon qui ne cesse de cogner le sol comme si il avait une vie propre.
J'aimerais tellement qu'elle n'ait plus peur.


Quant à l'amoureux... Maggie, tu le sais, les bébés ne viennent pas tout seuls comme par magie.. mais tu sais aussi , que mes amoureux ne restent jamais avec moi, c est ainsi. Mais ce que je peux te dire c'est que ma petite escapade, il y a quelques semaines maintenant, n'est pas étrangère à la venue de la Noisette et que c'est un Prince...

.... Je peux avoir un câlin?


oh que j'avais besoin d'un câlin là...
Marguerite.villon

Le flot réconfortant des paroles exprimé par Sedka berçait la gamine et adoucissait peu à peu son minois quelques instants plus tôt, accablé et grognon. Ses jambes se décontractèrent légèrement et cessèrent leur tambourinage de mécontentement. Les agates grises de la jeune fille se relevèrent en sa direction, empreintes d’une affection manifeste, et la toisèrent fixement. C’est qu’elle cogitait.


Ainsi, l’amour d’une mère par procuration pouvait se décupler?! Ayant été rejetée par sa propre mère biologique, cette affirmation la laissait un brin perplexe. Sans doute Sedka avait-elle une force que sa mère n’avait pas su trouver en son sein.

Et puis une noisette qui fait des bêtises avec elle, l’idée lui plaisait quand même bien! Surtout si cette noisette ne prenait pas SA place auprès de leur maman! À demie amadouée et plutôt rassurée, la gamine esquissa un très léger sourire. Fallait quand même bien laisser planer le doute ! Elle avait tout de même une réputation de coriace à défendre! Faisant tournoyer à l’infini une bouclette autour de son index, Maggie continuait d’écouter attentivement, sans broncher, gardant un contact fixe et relevé sur les émeraudes de Sedka, la tête demeurant néanmoins inclinée vers le bas.

Une noisette princière?! Purée!!! C’est qu’elle exagérait cette véreuse de noisette! Comment pourrait-elle barouder contre un vrai petit prince ou une vraie petite princesse?! Écarquillant les yeux et délaissant aussitôt la bouclette soudainement sans intérêt, la jeune fille se dressa sur son siège en s’exclamant

UN PRINCE?!

Même si mater la friponne de noisette constituait une tracasserie non-négligeable, n’empêchait que l’aspect impérial de l’histoire enflammait impérialement son esprit à la donzelle !

On va vivre dans un château alors?! On va troquer notre vieille charrette pour un beau carrosse orné de fioritures dorées?!

La gamine se jeta dans les bras de Sedka, enthousiasmée par l’éventualité de vivre en vraie princesse. Et puis la noisette.. elle y verrait bien assez tôt!
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Sedka
Et le sourire revient, surprise mais heureuse d'avoir apaiser l'enfant chérie, d'avoir pu trouver ces mots qui ramèneraient la Noisette à la deuxième place pour que la jalousie ne s'installe pas dans son coeur. Je la prends mes bras.
C'est un sentiment navrant que la jalousie. C'est une forme de possession, une preuve incontestable de manque de confiance en soi et en l'Autre. Une peur insidieuse, de se sentir lésé des sentiments. C'est une émotion secondaire contre laquelle , il est tellement difficile de lutter. Rassurer pour combler l'insécurité est le seul remède que je connaisse et il semblerait que j'ai fait mouche. Oubliée la Noisette et nous voilà parties dans un tout autre monde, celui des Princes et des Princesses.

Évidemment qu'à sept ans, c'est un monde merveilleux fait de dames aux toilettes somptueuses, d'hommes à la tenue et à la coupe impeccable. Ça, c'est le décor et puis quand on a 20 ans, soit mon âge approximatif, on voit plutôt l'envers du décor et on se berce un peu moins d'illusions. Je laisse donc Maggie à son enthousiasme quant à cet univers qu'elle pense magique.
Et c'est justement à cet instant que du coin de l’œil, je le vois apparaître: le carrosse aux couleurs Impériales. Mais bien entendu qu'il est d'une discrétion absolue, un équipage pareil, dans les rues de Rouen, en domaine Royal...en pleine guerre contre l'Empire, c'est tout à fait naturel.Je ne me pose même pas la question de savoir d'où il vient, c'est clair comme de l'eau de source.

De la, descend donc une charmante jeune femme qui pousse le portillon.
Laissant Maggie glisser de mes genoux, je me lève et vais lui ouvrir la porte. Bien que .. je la laisserais volontiers poireauter.. non.. oui.. non..
Le bois grince sur ses gonds. Je reste dans l'embrasure, un sourire forcé étirant mes carmines.


Bien le bonjour.

La nuque ploie pour la saluer, elle s'abaisse en une courbette qui me fait lever les yeux au ciel

Dame Sève de Rouen? Son Altesse Seth de Sparte m'envoie vous porter une missive.

Elle me tend alors une missive cachetée.


Entrez, je vous prie

Je pense alors que le messager a du mourir pour n'être point revenu. Ou que je l'aurai tellement bien reçu la dernière fois qu'il aura préféré se pendre plutôt que de revenir icylieu. Ou alors , Seth aura envoyé une femme , persuadé qu 'elle pourra m'amadouer plus facilement?
Je m'empare du parchemin, scellé brisé et s'éparpillant au sol. Et me liquéfie à sa lecture.
Je lève le minois sur la femme, plissant un peu les paupières. Je jette le vélin sur la table après l'avoir délicieusement froissé.


Bien... prenez place. Désirez vous boire ou manger ?

La dextre balaye l'air et l'index de pointer le banc et la table de bois brun.

Je vous remercie. La route fut longue et je vais me retirer à l'auberge pour m'y reposer.

Comme il vous plaira .. mais ne défaites vos malles.

Je lui souris et la laissai partir. Je ne sais si c'est mon état qui me perturbe ou si c 'est Lui mais je vais donc prendre les mesures qui s'imposent.

En quelques jours, terrains et maison furent vendus. Le fol équipage repartait sur les routes, suivi du carrosse.

C'est une fois à Langres, que je me décidai à envoyer une missive au père de la Noisette pour le prévenir que j'arrivais.



Seth,

Encore quelques lunes de passées depuis que le messager m'a rendue cette, charmante , visite.

Et je peux te dire aussi que le carrosse Impérial fut du meilleur effet dans la ville de Rouen, surtout en s’arrêtant chez moi. D'une discrétion.. absolue.
J'ai donc gardé avec moi la nourrice que tu m' as envoyée. Ceci dit, et pour qu'elle ne se perde pas en route, je te la ramène moi-même. Je n'ai pas besoin d'une nourrice et encore moins de tes écus.
Je serai donc à Dole dans deux jours, pour te rendre l'ensemble.
Je ne vais rester , je vous apporte du ravitaillement, puis je partirai sur Chambéry où je dois m'installer. Si ton emploi du temps princier te le permet, nous pourrions nous voir. Je te laisse ce choix.

Que te dire d'autre? que la Noisette doit grandir , vu que je commence à prendre un petit ventre rond et que j'ai du mal à resserrer les lacets de ma houppelande. Tu n'as pas de soucis à te faire, j'en prends grand soin.Tu as encore du temps pour te faire à cette idée. Les mois défilent mais c'est bien le jour où cet enfant naitra que tu devras savoir ce que tu décides pour lui, et je n'ose dire pour nous puisque nos destins semblent scellés.

Tu me manques.

Que le Très Haut te protège.



Post scriptum:

Oublie le couvent. N'aies aucune craintes la-dessus non plus, personne ne saura rien tant que l'enfant ne sera pas reconnu, en admettant qu'il le soit un jour. Et pour ta gouverne, les bâtards sont communément appelés " les enfants de l'amour".

La missive est pliée, cachetée, accrochée à la patte du volatile qui connait son affaire et s'envole dans un bruissement d'ailes.

Je reste calme , concise, malgré les rumeurs qui circulent et qui me blessent plus profondément encore.
Elles demandent explications mais je sens déjà que ce ne sera pas pour me plaire...
Marguerite.villon
Chambéry, Juillet 1463

Le groupe avait fait son arrivée en terre chambérienne au cours de la nuit. Vannée par la longue route effectuée depuis la Normandie, la gamine s’était un peu trop attardée au lit et avait ainsi loupé l’esquive de ses deux protégées, qui avaient lâchement profité de sa fatigue pour échapper à sa vigilance de protectrice et nouvellement chaperonne.

Maggie marchait d’un pas déterminé en direction du village se donnant pour mission de trouver d’abord Edellia, afin d’éviter qu’elle ne fasse des bêtises! Sedka dont la noisette avait fichtrement bien poussée ces dernières semaines, risquait peu de faire des bêtises dans cet état ; aussi la première préoccupation était définitivement la blondinette!

La jeune fille visita chaque taverne croisant sa route afin de s’assurer qu’Edellia ne s’y trouvait pas en compagnie de son namoureux-en-presque-devenir, poussant l’audace jusqu’à investiguer auprès des piliers de taverne


Z’auriez pas vu une blondinette ?
Grande comme ça, les cheveux là…elle rigole tout le temps!
Non? Z’êtes sûr?
Même pas la bouche collée à un M’sieur? Bon.. merci quand même!


Mais où pouvait-elle bien être allée se cacher !! Affichant un rictus de dégout, elle imaginait déjà Edellia faisant des bisous avec la langue en public.
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Sedka
Nous étions installés. J'avais trouvé une modeste demeure dans une rue calme de cette ville savoyarde.
Je prends doucement mes marques mais c'est l'Empire et , ici rien ne se fait comme ailleurs. Apparemment. Je procède toujours de la même façon.
Je vais sur le marché, j'y fais quelques emplettes. J'y rencontre toujours des gens et c'est le premier endroit où glaner les informations nécessaires à une bonne installation. J'observe les gens. J'aime faire ça, les regarder vivre. La façon dont ils parlent, marchent, ce qu'ils achètent en dit long sur leur personnalité.
Je me suis d'ailleurs accrochée avec le Maire. Elias.. Quelques missives échangées et c'est parti en règlement de comptes. Sa dernière missive m'a fait sourire, elle a rejoint les autres sur la pile et je n'ai même pas pris la peine d'y répondre. Encore un qui me prend pour un lapin de trois jours et ses mots me confortent sur ce que j'ai toujours pensé de lui. s'il tient ses promesses électorales ce sera déjà énorme.
Puis je me rends en taverne. Là aussi, je suis plus observatrice qu'actrice. Quand on écoute plus qu'on ne parle , les gens vous livrent des montagnes d'informations. je place judicieusement mes silences, je teste. J'adore ces instants.
Première soirée en taverne. Maggie a passé son temps à me chercher dans le village, talonnée par Babouche, le chien d'Edellia. La voilà affublée d'une nouvelle mission, elle a décidé de chaperonner la blonde. Elle a bien compris que le brun moustachu en pinçait pour notre espiègle amie.Elle ne les quitte pas des yeux leur interdisant de s'embrasser avec la langue parce qu'elle trouve ça ... "beuuuuurkkkkkk" .
Mandieu qu'elle nous fait rire car d'ici quelques temps, elle changera bien d'avis. Nous jouons tous le jeu mais au fond, voir des amoureux, c'est ce qui me rend le plus heureuse en ce moment.
Et elle veille sur moi, toujours et encore. J'adore quand elle pose ses petites mains sur mon ventre rebondi, comme si elle communiquait avec la Noisette et qu'elle lui disait " ne crains rien, ta grande soeur est là", et par delà son instinct protecteur, ce geste me raconte combien elle l'aimera malgré ses craintes de me perdre.
Je n'ai plus aucune nouvelle du blond. Pas de réponse à la missive. Il doit être en plein préparatifs de mariage puisque c'est la seule information que j'ai pu avoir lors de mon passage sur Dole. Le choc fut à la mesure de la nouvelle... énoooorme. Pas parce qu'il va s'unir, je l'ai toujours su. Mais parce que ce mariage que l'on dit "arrangé" est des plus surprenant.
Avec un peu de recul, beaucoup de réflexion, je me dis qu'il est bon de ne pas tout savoir.
Je porte son enfant. Il ne faut pas croire que je suis la seule responsable de cet état. Si vraiment il avait refusé cette grossesse, j'aurai pris les plantes nécessaires pour le délivrer de ce que je pensais aujourd'hui être un poids pour lui. Il ne m'avait pas encouragé dans cette direction puisqu'il avait écrit que nous ferions avec cet enfant . Nous. Derrière ce simple mot, j'avais pensé lui et moi. Mais ce serait en fait, lui, ELLE, mais surtout mes amis et moi. Je ne suis pas certaine que sa future soit enchantée de savoir que son promis va être père dans quelques mois. La balle est dans son camp à présent, à lui de voir ce qu'il veut en faire. Je n'ai pas d'autre choix que d'attendre. Je n'aimerai jamais que lui, seul homme en qui j'ai eu confiance. L'avenir me dira si j'ai eu raison ou tort.
Elle vit donc avec lui et c'est la raison pour laquelle, je ne suis pas allée en son domaine. Je passais déjà après le blond et l'autre, si en plus maintenant je dois passer derrière la promise.. où va le monde? Quand il sera décidé, il me renverra mon pigeon. En attendant , je vis pour ceux qui m'aiment et qui sont capables, sans mots dire, de voir combien cette situation m' a affectée, combien de larmes je cache derrière mes sourires. Maggie, Edellia, Jo, Auguste maintenant, Ayelle et ma Noisette sont les piliers de mon existence.

Ce matin je m'étais levée sereine et gaie comme un pinçon. Le soleil nous brûle la peau qui prend une jolie teinte noisette.
Et c'est perdue dans mes pensées que mes émeraudes la repèrent. OoooH Maggie..qui semble en grande conversation avec des inconnus. Combien de fois lui avais -je répété? des centaines de fois... on ne parle pas avec les personnes qu'on ne connait pas quand on a sept ans! elle va me rendre chèvre.. c'est sûre.

MAGGGIIIEEEE! Maggie..Maggie.. Maggie..Maggie... !
Les sourcils se froncent, les poings sur les hanches, j'attends que la princesse me rejoigne. GRRrrrrrrr..........
Marguerite.villon

Maggie cuisinait deux hommes à l’air louche. Bien qu’ils prétendaient n’avoir aucunement aperçu dans les parages, la blondinette qu'elle leur décrivait , elle doutait de leur parole, aussi insistait-elle, poliment mais elle insistait, ça, nul doute! Simplement parce qu’elle ne pouvait faire autrement que de prendre au sérieux une mission confiée ! D’autant plus une mission qui faisait appel à son intuition et sa curiosité ! Et ce n’était certainement pas ces deux soiffards qui allaient l’en empêcher, oh que non! Les entourloupes, elle s’y connaissait! Et comme disait souvent son père « on ne roule pas une vieille guenon! » Enfin.. ce n’est que pour l’image hein! Mais plus elle insistait, plus elle perdait leur intérêt, et plus ils recentraient leur attention sur leur soif exacerbée.


Bon, je vais aller inspecter la taverne à côté…

Aucune réaction des hommes.

Mais si jamais vous la voyez alors que je suis à côté… n’hésitez pas …

MAGGGIIIEEEE!

La petite se retourna en direction de la voix, quasi aussi insistante qu’elle. Haussement de sourcil en apercevant Sedka qui osait l’interrompre dans son investigation. En guise de réponse satisfaisante, le croyait-elle, elle se contenta de lui faire signe d’attendre un instant, de son index menu dressé en l'air. C’est qu’elle était occupée la gamine! Avisant de nouveaux les deux hommes du regard et ignorant de ce fait Sedka, elle poursuivit

… à venir…

Maggie..Maggie..Maggie..Maggie..

Froncement de sourcils de la part de la fillette au caractère assez bien trempé, qui se tourna une fois de plus vers Sedka. Bé qu’est-ce qu’elle n’a pas compris? se dit-elle, un brin impatiente. Ne désirant pas hausser le ton et attirer tous les regards sur elle, elle articula de ses lèvres, sans émettre un son « Oui mais! Je-suis-o-ccu-pée! » veillant bien à mettre l’accent sur les mots essentiels à son message de muette en articulant chaque syllabe exagérément ; espérant qu’enfin, Sedka lirait sur ses lèvres.


… me chercher.. alors qu'elle avisait toujours Sedka du regard

Les poings campés sur ses hanches un tantinet arrondies par la noisette en expansion, eurent tôt fait de convaincre la jeune fille que ses manigances avaient intérêt à s’achever ; point dans dix minutes, ni même cinq, ni même deux, MAINTENANT! Le talent d’une mère dans toute sa splendeur. Peu de mots et pourtant, le message est instantanément compris! Nul besoin d'articuler à outrance, ni d’hausser le ton. Un simple regard, les poings sur les hanches et tout de suite, on ne peut que les prendre au sérieux ! Ajoutez à cela de gros yeux ou un grognement et hop, léger ploiement d'échine et obéissance assurée!

… pardon.. je .. je dois rejoindre ma rabat-joie de maman qui est là-bas! grommela la gamine contrariée. C’est une Maggie laissant trainer ses pieds sur le sol par manque d'enthousiasme qui rejoignit enfin Sedka

Mais je parlais aux MONsieurs Sedka!! Tu m'as fait honte!! J'suis pas une noisette môa! En plus, je faisais rien de mal! J’investiguais sur la présence d’Edellia!!

Affichant une petite moue boudeuse

Tantpis! Grâce à toi, on aura pas une mais DEUX noisettes sur les bras tiens! Et vous n'aurez qu'à vous débrouiller toutes seules avec vos bébés à la noix !
_________________
Sedka
Ma vue se trouble tout à coup. Je regarde Maggie en souriant. je plisse un peu plus comme si je cherchais la lumière qui n'atteignait plus la pupille. Mes paupières se font fermées plusieurs fois, clignements sporadiques. Mes phalanges se sont alors crispées un peu plus sur le fin tissu, toucher velouté au creux de mes paumes.
Plusieurs fois, j'ai repris quelques inspirations forcées mais la tête m'en a tournée et mes jambes sont devenues coton. Je me suis effondrée au milieu de la ruelle. Ne pensant alors plus qu'aux gens que j'ai aimé. Un défilé rapide qui semble durer dans le temps mais qui ne sera qu'éphémère.

Maggie.. mon ange... sois courageuse. Que le Très Haut te protège des vicissitudes de la vie. Edellia... que ton amour soit sans fin, puisses tu trouver la paix auprès de celui que tu aimes. Jo... restes ainsi.. retrouves le Nord, ce sera parfait, Ayelle... le chevalier arrive, garde force et espoir.

Seth... mon amour, le dernier, le seul, le zahir, que la lumière guide tes pas, sois heureux.

Les visages se sont estompés, je ne pensais plus qu'à ma Noisette, et c'est avec douceur que j'ai posé mes mains tremblantes sur ce ventre rebondi. Douloureusement, mes dernières pensées furent pour Elle.


C'est ainsi que l'ébène aux yeux couleur d'émeraude, a sombré dans un profond sommeil. De ceux qui peuvent durer cent ans.
Ayelle_de_chenot
Je cherchais ma future vassale et sa fille. Je les savais pas loin, apres avoir failli écraser quelques passants aventureux, quelle idée de se mettre en travers la route de deux chevaux. Deux parce que j'avais toujours un garde à mes basques. Depuis que Burnout leur avait fait la leçon, je n'arrivais pas à m'en débarrasser.

Je vis un attroupement et un mauvais pressentiment, même sans pressentiment, il était de mon devoir d'aller regarder.
Je fis les gens s'éloigner en avançant avec ma monture et que vis-je ? Maggie et ma cher Sedka sur le sol.
Je démontais avec une vitesse dont je ne m'aurais pas crue capable et m'approchais.


- Magggie que s'est-il passé ? Que l'on m'apporte de l'alcool ! Ordre de la duchesse de Luserne.

Quelqu'un partit chercher ce que j'avais demandé et moi je soulevais la tête de Sedka et la posais sur mes genoux. Je me penchais et vit qu'elle respirait toujours.

- Maggie ?
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Seth.


Vous manquez de passion mon Cher. ( Anonyme. )


Il est vrai, il ne voit pas toujours le temps passer, le Gouape est du genre à faire confiance aux saisons. C’est le genre de type qui voit large, il vit sans montre en même temps.

Et sans lois. Il pioche plutôt comme ça l’arrange et puis c’est tout.

Il est si charmant parfois, que les autres pensent qu’au fond c’est un homme bon.

Assis sous un cerisier tout vert, l’herbe fraiche sous les cuisses, et une brise dans sa blondeur qu’il tient rigoureuse, le temps est aux écrits, et, le Gouape reste longtemps page blanche.

Le temps d'une vingtaine de paires de cerises, d'une gourde pleine d'eau, et d'une bonne miche encore tiède.

Il s'émiette, prenant ainsi sa plume noire.

Citation:
Sève,

Deux mois sans nouvelle me semble-t-il, pardonne moi, je n’arrête pas.

Je reviens tout juste de Rome, et je repars déjà en Savoie.

Nous n’avons pas pu nous croiser à Dôle, connais mes regrets. Du coup je ne sais pas ce que tu as fait de la nourrice, je ne l’ai jamais revue.

Ce qui compte c’est toi et l’enfant, donne-moi de tes nouvelles et dis-moi que tout va bien.

Nous devons absolument nous voir, dis-moi où tu es.

Je t’embrasse tendrement.





Ainsi, le Prince Impérial du Saint Empire, du monde entier, de tout les temps, relève ses vieux os pour se frotter séant et virer les quelques brindilles sèches.
Demandant par la même qu’on lui ramasse ses effets avec une amabilité sans égale et au messager de se presser vers la Bienveillante au vert envoûtant.

Quittant les lieux sans rien ajouter...

_________________





Edellia
Un monde qui s'écroule en même temps que Seve ..... à genoux aux côté de son amie la blonde caresse le visage de celle qui en quelques mois est devenue la sœur qu'elle n'a jamais eu .

Ses yeux se posent sur les alentours ... que faire ? Ne pas s'effondrer ; se dit la blonde en regardant Maggie ..... agir et vite .. On ne peut pas rester là au milieu de la rue ad vitam eternam

Non loin de là ses yeux s'arrête sur une porte de couvent ..... La blonde se lève et se dirige vers la porte ... peut être que là elle trouvera aide et assistance , surement même ... quand un message l'interpelle et lui demande de ou se trouve Seve . Pas besoin d'ouvrir le courrier pour savoir de qui il vient , le messager porte les couleurs du Prince et son sceau est là
D'un geste de la main , la Saint Iane lui montre le corps presque sans vie de son amie allongée à terre entourée de ses amis ... Le messager hésite et tend le courrier à Edellia


" Non je ne le prendrais pas il ne m'est point destiné ... retournez d'où vous venez et expliquez le situation à son expéditeur ... dites lui que vous n'avez pas pu remettre ce courrier en main propre , que vous n'avez pas trouvé la personne expliquez lui la situation ..... "

Ce n'est pas plus mal en faite se dit la blonde , cela lui évitera de devoir écrire au Prince pour lui expliquer ce qui se passe ... un soucis en moins . et au moins nul ne pourra l'accuser de quoique se soit .....
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