Christabella
Montoise depuis peu, et récemment nommée à la charge dambassadrice, Bella se familiarisait avec la politique Gasconne, en lisant rapports, affichages publics, en discutant en taverne. De retour de Dax, elle se fit convoquer par le chancelier qui se trouvait être le jeune homme charmant pour qui elle avait un sérieux coup de cur, par le plus grand des hasards et elle se hâta de ranger son bureau, de classer les dossiers avant de refermer la porte. Voulait-il se pencher avec elle sur le sac de nud Béarnais ? Au sens propre, ou au figuré ? Cette bonne excuse de la chancellerie permettait aux deux amants de multiplier les rencontres fortuites et moins fortuites, au nez et à la barbe de sa camériste rigoriste, et, croyaient-ils, à leurs proches, qui nétaient pas au courant du sentiment qui les unissait, du moins pas officiellement. Le jeune homme lui sourit, et après avoir chastement posé ses lèvres sur les siennes, il lui remit une lettre portant le sceau officiel de la chancellerie.
Tenez, ma dame. Vous louvrirez chez vous, devant le corbeau.
De quoi sagit-il, Excellence ?
Je requiers de votre temps, afin de vous faire visiter chaque ville de Gascogne. Vous ne pouvez décemment pas être ambassadrice dun duché sans avoir été à la rencontre de chacun de ses habitants. Évidemment, je serai du voyage...
Les derniers mots, susurrés à son oreille, la mirent en émoi. Grumpf, il avait le don pour attiser ses émotions... Puis, après quelques baisers voluptueux, ils reprirent leur sérieux à grand peine, et il toussota, entendant des pas dans les couloirs. Aussitôt ils reprirent leur conversation, l'air de rien.
Vous avez besoin dun guide, je vous présenterai à mon cercle de connaissance, ainsi quaux autres ambassadeurs. Évidemment, il va de soi que notre excursion durera quelques jours, peut être une semaine, voire deux. Cela vous agrée ?
Oui, Excellence. Je me tiendrais à votre disposition.
Mais jy compte bien, ma dame. Nuit et jour...
Quand ce voyage commencera-t-il ?
Nous partirons demain. Dussé-je vous arracher des griffes de votre chaperon. Votre formation dambassadrice est on ne peut plus importante, votre grandeur. Je tiens à mimpliquer personnellement dans votre formation.
Et moi donc... Mais ce chaperon risque de vouloir nous accompagner, mon cher... euh cher chancelier.
Je compte sur votre intelligence pour nous en débarrasser...
La jeune femme ne put réprimer un sourire malicieux suite à leurs échanges badins, sous le ton de lhumour. La camériste ny verrait que du feu, sauf quelle voudrait éventuellement être de la partie...
Ce qui fut le cas. La vieille carmélite ne sopposait pas au voyage, mais tenait à surveiller la comtessa, une proie facile pour les malotrus de tout poil, surtout quand elle avait un coup dans le nez Souvenez vous de Paris, votre grandeur, je ne veux plus jamais avoir à gérer une telle chose ! Votre réputation ! Pensez-y ! une belle jeune femme, et un bon parti par-dessus le marché. Bella ne savait pas quel argument avancer sans que cela paraisse louche, car même en flattant son orgueil, la vieille femme tenait mordicus à la suivre. Jusquà que Imoen, la femme de chambre, lui fit un clin doeil. Apparemment, les relations entre la vieille camériste et la femme de chambre sétaient améliorées. Disons, quelles se toléraient... La jeune femme de chambre amena donc un plateau avec des rafraîchissements, un samovar deau chaude, et des biscuits.
Votre grandeur, je vous ai amené votre limonade.
Ma Elle allait questionner la femme de chambre qui lui adressa un regard entendu, visiblement, elle tramait quelque chose. Ah oui, ma limonade. Mercé, Imoen.
Ma sur, une limonade bien fraîche pour vous aussi ?
Humpf Non, non le verjus magace les dents, vous savez pourtant. Je prendrai une camomille.
Tenez, ma sur. Touillez bien, le miel est au fond.
Bella, lair de rien, avait remarqué lair triomphant de la femme de chambre, qui avait apporté une tasse de tisane à la camomille,agrémentée de miel... relevé avec une belle dose de ricine. ** Le miel, le vilain péché mignon de la vieille camériste....
Le lendemain matin, jour du voyage, la comtessa était prête, debout dans le vestibule avec une petite malle, attendant que le Beauharnais lemmène pour faire le tour de la Gascogne. Pas de camériste à l'horizon... Un secret espoir la fit sourire, elle n osait pas croire à une telle chance!
Imoen, que fait la sur ?
Votre grandeur, elle a eu la colique toute la nuit. Je crains quelle ne puisse vous accompagner.
Ma chère, je compte sur vous pour bien vous occuper delle. Quelle évite le miel.
La femme de chambre lui sourit de toutes ses dents, si amusant que la jeune comtessa réprima un éclat de rire. Sacrée Imoen...
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En deuil ( signature en cours de modification)
Tenez, ma dame. Vous louvrirez chez vous, devant le corbeau.
De quoi sagit-il, Excellence ?
Je requiers de votre temps, afin de vous faire visiter chaque ville de Gascogne. Vous ne pouvez décemment pas être ambassadrice dun duché sans avoir été à la rencontre de chacun de ses habitants. Évidemment, je serai du voyage...
Les derniers mots, susurrés à son oreille, la mirent en émoi. Grumpf, il avait le don pour attiser ses émotions... Puis, après quelques baisers voluptueux, ils reprirent leur sérieux à grand peine, et il toussota, entendant des pas dans les couloirs. Aussitôt ils reprirent leur conversation, l'air de rien.
Vous avez besoin dun guide, je vous présenterai à mon cercle de connaissance, ainsi quaux autres ambassadeurs. Évidemment, il va de soi que notre excursion durera quelques jours, peut être une semaine, voire deux. Cela vous agrée ?
Oui, Excellence. Je me tiendrais à votre disposition.
Mais jy compte bien, ma dame. Nuit et jour...
Quand ce voyage commencera-t-il ?
Nous partirons demain. Dussé-je vous arracher des griffes de votre chaperon. Votre formation dambassadrice est on ne peut plus importante, votre grandeur. Je tiens à mimpliquer personnellement dans votre formation.
Et moi donc... Mais ce chaperon risque de vouloir nous accompagner, mon cher... euh cher chancelier.
Je compte sur votre intelligence pour nous en débarrasser...
La jeune femme ne put réprimer un sourire malicieux suite à leurs échanges badins, sous le ton de lhumour. La camériste ny verrait que du feu, sauf quelle voudrait éventuellement être de la partie...
Ce qui fut le cas. La vieille carmélite ne sopposait pas au voyage, mais tenait à surveiller la comtessa, une proie facile pour les malotrus de tout poil, surtout quand elle avait un coup dans le nez Souvenez vous de Paris, votre grandeur, je ne veux plus jamais avoir à gérer une telle chose ! Votre réputation ! Pensez-y ! une belle jeune femme, et un bon parti par-dessus le marché. Bella ne savait pas quel argument avancer sans que cela paraisse louche, car même en flattant son orgueil, la vieille femme tenait mordicus à la suivre. Jusquà que Imoen, la femme de chambre, lui fit un clin doeil. Apparemment, les relations entre la vieille camériste et la femme de chambre sétaient améliorées. Disons, quelles se toléraient... La jeune femme de chambre amena donc un plateau avec des rafraîchissements, un samovar deau chaude, et des biscuits.
Votre grandeur, je vous ai amené votre limonade.
Ma Elle allait questionner la femme de chambre qui lui adressa un regard entendu, visiblement, elle tramait quelque chose. Ah oui, ma limonade. Mercé, Imoen.
Ma sur, une limonade bien fraîche pour vous aussi ?
Humpf Non, non le verjus magace les dents, vous savez pourtant. Je prendrai une camomille.
Tenez, ma sur. Touillez bien, le miel est au fond.
Bella, lair de rien, avait remarqué lair triomphant de la femme de chambre, qui avait apporté une tasse de tisane à la camomille,agrémentée de miel... relevé avec une belle dose de ricine. ** Le miel, le vilain péché mignon de la vieille camériste....
Le lendemain matin, jour du voyage, la comtessa était prête, debout dans le vestibule avec une petite malle, attendant que le Beauharnais lemmène pour faire le tour de la Gascogne. Pas de camériste à l'horizon... Un secret espoir la fit sourire, elle n osait pas croire à une telle chance!
Imoen, que fait la sur ?
Votre grandeur, elle a eu la colique toute la nuit. Je crains quelle ne puisse vous accompagner.
Ma chère, je compte sur vous pour bien vous occuper delle. Quelle évite le miel.
La femme de chambre lui sourit de toutes ses dents, si amusant que la jeune comtessa réprima un éclat de rire. Sacrée Imoen...
** Laxatif naturel puissant
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En deuil ( signature en cours de modification)