Antoynette
[Marseille]
L'attente! Toujours l'attente. Elle commençait à peser sur les épaules de la frêle Antoynette qui n'attendait que le signe du départ de soeur Ellya. Du temps, elle en avait, mais elle n'en profitait pas. Elle n'osait plus sortir. Sa main la faisait moins souffrir, mais elle n'en retrouverait jamais plus l'usage. Elle en prenait son parti, sachant que, sans son amie, soeur Sibylle, c'est peut être la vie qu'elle aurait perdue.
Tout avait commencé quand la brune avait accepté de participer à un voyage de fou. Un pèlerinage selon les uns, une aventure selon les autres: se rendre à Alexandrie. Si tout avait bien commencé, l'arrivée à Marseille avait été des plus mouvementé pour la jeune femme. Elle y avait retrouvé les jumeaux qui avaient abusée d'elle un soir de fête. Enlèvement, prise d'otage, petite ruelle.. psui l'arrivée inespérée de Sibylle pour la sortir de là. Mais sa main en avait fait les frais.
Recluse dans sa chambre, à l'auberge, elle s'exerçait à écrire de la main gauche en recopiant le seul texte qu'elle avait sous la main: son credo qu'elle ne connaissait toujours pas par coeur, au grand dam de soeur Ellya. Dans un coin, près de la cheminée, Olympe jouait tranquillement avec sa poupée de chiffon offerte par une voyageuse qui l'avait prise en affection. La blessée soupirait en silence de ne pouvoir profiter de ces journées ensoleillées. Mais rien que la pensée de sortir la tétanisait.
Elle jeta un regard par la fenêtre. La mer était si belle, au loin. Elle rêvait de sentir le sable chaud crisser sous ses pieds, les vagues mourir sur ses chevilles, et le vent chanter dans ses cheveux. Que n'était-elle restée à Foix, bien tranquillement dans ses champs? Elle n'en serait pas là aujourd'hui.
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L'attente! Toujours l'attente. Elle commençait à peser sur les épaules de la frêle Antoynette qui n'attendait que le signe du départ de soeur Ellya. Du temps, elle en avait, mais elle n'en profitait pas. Elle n'osait plus sortir. Sa main la faisait moins souffrir, mais elle n'en retrouverait jamais plus l'usage. Elle en prenait son parti, sachant que, sans son amie, soeur Sibylle, c'est peut être la vie qu'elle aurait perdue.
Tout avait commencé quand la brune avait accepté de participer à un voyage de fou. Un pèlerinage selon les uns, une aventure selon les autres: se rendre à Alexandrie. Si tout avait bien commencé, l'arrivée à Marseille avait été des plus mouvementé pour la jeune femme. Elle y avait retrouvé les jumeaux qui avaient abusée d'elle un soir de fête. Enlèvement, prise d'otage, petite ruelle.. psui l'arrivée inespérée de Sibylle pour la sortir de là. Mais sa main en avait fait les frais.
Recluse dans sa chambre, à l'auberge, elle s'exerçait à écrire de la main gauche en recopiant le seul texte qu'elle avait sous la main: son credo qu'elle ne connaissait toujours pas par coeur, au grand dam de soeur Ellya. Dans un coin, près de la cheminée, Olympe jouait tranquillement avec sa poupée de chiffon offerte par une voyageuse qui l'avait prise en affection. La blessée soupirait en silence de ne pouvoir profiter de ces journées ensoleillées. Mais rien que la pensée de sortir la tétanisait.
Elle jeta un regard par la fenêtre. La mer était si belle, au loin. Elle rêvait de sentir le sable chaud crisser sous ses pieds, les vagues mourir sur ses chevilles, et le vent chanter dans ses cheveux. Que n'était-elle restée à Foix, bien tranquillement dans ses champs? Elle n'en serait pas là aujourd'hui.
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