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[RP] Toutes les mauvaises choses ont une fin aussi.

--Durafiot
C'teu couillu, il avait passé sa canne à gauche. Pfff, y'avait plus d'gran'homme dans le sud. Tous des castrés. Mais l'Watelse, le haut Sieur, il savait tenir ses braies et mater la gueusaille à mamelles comme pas deux Gascons!

Pensant ainsi, le matelot de Bayonne René Durafiot se grattait l'intérieur de la narine, histoire de vérifier si le vieux grigou s'y était pas caché. Puis la biquette sortie de son orifice, grosse, verte et bien gluante, il s'ingénia à bien l'étaler sur une tombe voisine. Celle d'une nobliote quelconque que Watelse aurait trouvée bête comme une oie.


C'teu geste, il est pour toi, c'est l'dernier hommage d'un moussaillon à son frère de caboche. T'pensais com' mé des grognasses et d'la vie. Va à bon port!

René abaissa son chef et s'en fut, la narine propre de toute crotte de nez, et l'air heureux de celui qui vient une dernière fois de partager une blagounette avec un ami au dépens des femmes.

Eloin
Le Credo a peine terminé qu'une dame prit la parole, dans un langage si châtié qu'il luy rappela les petites gens qu'elle avait longtemps fréquenté, avant d'entrer au service de la défunte duchesse de Bellesme en tant que demoyselle de compagnie.
Le monologue provoqua la répartie d'un homme présent depuys le début de l'office, que la veuve semblait bien connaître puisqu'ils échangèrent une série de messes basses que l'abbesse ne chercha ni à comprendre, ni à clore, jugeant que cela permettrait peut-estre à d'autres de dire leur oraison avant qu'il ne soit trop tard.

Eloin haussa cependant un sourcil en oyant Ellya mander si quelqu'un avait une canne à "prêter" pour l'ensevelissement. Mais, avant qu'elle n'ait ouvert la bouche pour luy rappeler que seule l'âme du défunt irait là où elle devait aller, et que le corps retournerait à la terre ; la veuve se ravisa, la mine confuse, et l'invita à continuer.
Contente de pouvoir passer à la phase finale d'un office qui ressemblait plus à une foire aux bestiaux qu'à un sacrement aristotélicien, l'évesque reprit donc la parole.


Nous allons maintenant accompagner mestre Georges là où son corps terrestre reposera à jamais.

Regardant les personnes commises à cette tâche, elle les invita à apporter le cercueil devant la fosse.

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère Georges dans ce lieu où reposent déjà nombre de défunts, à l'ombre de Nostre-Dame.
Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous ; car nous espérons revoir Georges quand Dieu nous réunira, dans la joie de Son Royaume.
Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec Georges, à ce qu'il est pour nous, à ce qu'il est pour Dieu.


Un hochement de teste à l'adresse des valets fut pour eux le signal, et la descente du cercueil dans la fosse se fit dans le silence.
Ensuite, elle aspergea le cercueil d'eau bénite et déclara :


"Cette eau, souvenir de ton baptême,
nous rappelle que Dieu a fait de toi Son enfant.
Qu'Il te reçoive aujourd'hui dans Sa Paix !"


Enfin elle se recula, laissant les amis, la famille, les proches faire un dernier "à Dieu" à mestre Georges Léonard Watelse ...
Sans se douter une seule seconde que l'homme auquel elle venait d'offrir une sépulture aristotélicienne n'était ni mort, ni aristotélicien en son cœur...

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Héraldique
Ellya
Elle se lança la première, avança de quelques pas et riva ses yeux sur le cercueil, plus bas. Il avait souffert de longs mois. Il avait souffert une grande partie de sa vie, aussi. Et avait fait souffrir en retour. Peut-être que le Créateur aurait pitié et l'accueillerait sur le Soleil, mais si Georges Léonard Watelse ne finissait pas sur Sélène, qui donc irait l'habiter?

A Dieu.

Ça ne mangeait pas de pain de lui souhaiter quand même le meilleur après avoir mis, le croyait-elle, fin à sa vie.
Elle releva la tête et ôta son alliance, qu'elle garda serrée dans son poing. Ensuite, elle se retourna et approcha de Riwenn.


Mon oncle? Un mot, quand vous aurez fini.

Elle patienta quelques minutes, le temps pour le Gascon de présenter aussi ses adieux, avant qu'il ne la rejoigne. Un peu à l'écart.

Voilà. J'ai récupéré le testament de Georges et... Pouvez-vous vous charger des formalités pour moi? Je n'en ai pas le coeur.

Elle lui tendit le document. Le document falsifié. Elle avait profité d'un voyage en Lorraine pour demander à Ersinn de Warenghien de le lui écrire. Ellya craignait trop que, sans cela, on ne mette la main sur un éventuel vrai testament dans lequel Watelse aurait avoué ses penchants pour le Spinozisme ou, pis, l'arrangement avec feu Odoacre. Le Lorrain avait accepté de l'aider au plus grand soulagement de la Cistercienne.
Elle croyait s'être bien servie de lui. En réalité, elle s'était faite flouer... Mais ne le savait pas encore.




Legs de Georges Léonard Watelse, Maistre Orfèvre de Paris
Fait à Paris, le 12 Mai 1460 sous le regard de mon avoué Ersinn de Warenghien, Seigneur d'Aingeray, Commandeur de l'ordre de l'Alérion, Avocat du Barreau Lorrain & du Barreau Gascon.


Par le présent document, ma personne tient à préciser ce qui adviendra de ses possessions quand elle aura rejoint le Très-Haut.

Quant à ma boutique à la réputation ô combien célèbre, elle reviendra à mon fils, Juste Parfait Watelse, qui se chargera de tout ce qui la concerne. Toutes mes créations qui n’auraient pas été vendues lui reviendront également. Il pourra les vendre à sa guise ou les arborer fièrement.

Quant à mes demeures de Paris, Nevers, Baionna et Marmande, elles reviendront à mon vieil ami Ardarin von Habsburg, ainsi que toutes mes autres possessions, financières ou mobilières.

Quant à ma fille, Isandre Watelse, elle héritera d’une dot de 2000 écus qui lui sera remise le jour de ses noces.

Quant aux dettes, si j’en ai contractées, mon épouse, Ellya Watelse de la Duranxie, se chargera de les rembourser. Si elle décède avant d’y parvenir, son oncle, Riwenn Castel Vilar de la Duranxie, en sera chargé, par accord écrit rédigé avec ma mie.

Quant à mes documents et ouvrages, ils reviendront à mon épouse qui se chargera d’en faire le tri comme il se doit.

Scellé de ma main, ce jour du 12 Mai 1460 .

Maistre Georges Léonard Watelse

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