Fitzwill
L'Ours de Bergerac, se réveille ce jour, un peu plus tôt que d'habitude. Sans doute lappréhension de la journée à venir perturbe son sommeil et le fait se lever avant l'aube, alors que le soleil lui-même, en fin d'été, commence à se faire sentir plus fainéant, repoussant jour après jour son apparition. Il fait encore sombre donc même si le ciel s'éclaire déjà et que nul nuage ne se profile à l'horizon, par la fenêtre de la chambre numéro 3 de l'auberge où ils dorment, sa princesse et lui. Le temps s'annonce clair et dégagé, parfait pour ce qui est prévu aujourd'hui. La Princesse, Sa Majesté des mouches dort encore sur le ventre, le drap recouvrant le bas de son dos jusqu'au genou d'une jambe, jusqu'au pied de l'autre. Ses longs cheveux bruns cascadent sur ses épaules et autour de son visage. Le Bâtard, qui se fait lui-même appeler Grout dans cette ville aussi calme que monotone décide de la laisser se reposer encore un peu. Sans se priver, il laisse l'astre divin entamer sa longue courbe et profite de la vision magnifique. La belle jeune brune est son Unique, celle dont on parle dans les manuels. L'autre « je » qui forme le « nous » dans les belles histoires. Ce repos qu'elle semble apprécier, au petit sourire qu'il remarque sur ses lèvres, est celui de l'amour. Pas celui, physique, qui épuise les corps mais celui, spirituel, qui unit deux curs à l'unisson. C'est celui-là qui épuise le plus, car c'est celui-là toujours qui fait rester les deux âmes à discuter jusque tard dans la nuit. Si bien qu'un matin, plus dur est le réveil. Mais comment et pourquoi le lui reprocher ! Après tout, la soirée sera riche, en action, en émotion, peut-être même en hémoglobine. Il attrape un vélin vierge de toute écriture et une plume qu'il trempe dans un pot d'encre, rédige un petit mot qu'il dépose ensuite sur son oreiller délaissé.
« Princesse,
Tu étais bien trop jolie, endormie, pour que je ne te réveille.
Aussi, je pars cueillir assez de fruit pour tenir le siège.
Nous nous verrons ce soir.
Puisse le Très-Haut te préserver.
Fitz. »
~~~ ~~~ ~~~
Le soir venu et la bise vaincue, le grand Blond à la barbe broussailleuse et piquante se poste sur la place Bouillaud, derrière le château de la mairie. Un regard vers le ciel, lui montre que le soleil qui tardait à pointer son nez le matin, ne prend pas autant de temps pour se barrer. La lune, à l'opposée, montre déjà son museau pointu de croissant. Il est presque temps. Temps pour le rendez-vous. Sous ses épais sourcils, Fitz regarde à gauche à droite. Il est en avance et ne connaît pas tous ceux qui doivent venir, néanmoins sa Princesse doit être là. C'est elle qui l'a prévenu, qui lui a indiqué le lieu et le moment. C'est elle qu'il suivra, qu'il défendra, qu'il protégera, jusqu'à la mort, si jamais celle-ci se présentait devant eux. Le bergeraçois attend donc, que l'un ou l'autre des participants arrive. Qui sera le ou la première ? Enfin le ou la second en vérité, puisque c'est lui le premier ! Son regard parcoure l'immense château avec anxiété. Lui qui n'a jamais dévié du chemin qu'il s'était fixé : il enchaîne depuis quelque temps, les imprévus. Mais depuis qu'il sort de ce « destin » tracé, il vit véritablement. Il respire l'air, comme si c'était la première fois, contemple le monde, de ses iris marrons avec un appétit qui n'a d'égal que celui de son ventre, véritable ogre de goinfrerie. Il profite de chacun instant, qui lui est donné, et ce, grâce aux personnes qui l'entourent. Voila qu'une personne arrive, qui est-ce ?...
« Princesse,
Tu étais bien trop jolie, endormie, pour que je ne te réveille.
Aussi, je pars cueillir assez de fruit pour tenir le siège.
Nous nous verrons ce soir.
Puisse le Très-Haut te préserver.
Fitz. »
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Le soir venu et la bise vaincue, le grand Blond à la barbe broussailleuse et piquante se poste sur la place Bouillaud, derrière le château de la mairie. Un regard vers le ciel, lui montre que le soleil qui tardait à pointer son nez le matin, ne prend pas autant de temps pour se barrer. La lune, à l'opposée, montre déjà son museau pointu de croissant. Il est presque temps. Temps pour le rendez-vous. Sous ses épais sourcils, Fitz regarde à gauche à droite. Il est en avance et ne connaît pas tous ceux qui doivent venir, néanmoins sa Princesse doit être là. C'est elle qui l'a prévenu, qui lui a indiqué le lieu et le moment. C'est elle qu'il suivra, qu'il défendra, qu'il protégera, jusqu'à la mort, si jamais celle-ci se présentait devant eux. Le bergeraçois attend donc, que l'un ou l'autre des participants arrive. Qui sera le ou la première ? Enfin le ou la second en vérité, puisque c'est lui le premier ! Son regard parcoure l'immense château avec anxiété. Lui qui n'a jamais dévié du chemin qu'il s'était fixé : il enchaîne depuis quelque temps, les imprévus. Mais depuis qu'il sort de ce « destin » tracé, il vit véritablement. Il respire l'air, comme si c'était la première fois, contemple le monde, de ses iris marrons avec un appétit qui n'a d'égal que celui de son ventre, véritable ogre de goinfrerie. Il profite de chacun instant, qui lui est donné, et ce, grâce aux personnes qui l'entourent. Voila qu'une personne arrive, qui est-ce ?...