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[RP] Crimes et... enlèvement

Walan
[Castel de Guillestre, surlendemain des meurtres]

Alors que soleil approchait de son zénith, la silhouette d'un cavalier menant un cheval à cru apparu au sommet de l'une des collines entourant. Son allure martiale et le trot soutenu avec lequel il chevauchait eurent tôt fait d'alerter les guetteurs endeuillés du castel et ce n'est que lorsque le nouveau venu fut arrivé à porté de flèche que l'un des soldats pu reconnaitre le blason ornant l'écu accroché à sa selle. Dès lors, l'un d'eux s'empressa d'aller ouvrir les portes et accueillir le seigneur de Meyrieu tandis que les autres reprenaient leur surveillance.

Mettant pied à terre à peine arrivée dans la cour, Walan tendit les rênes des deux chevaux harassés et au poil luisant de sueur au premier venu avant de rejeter le capuchon de sa cape en arrière.
Une après midi et une nuit de chevauchée n'avait guère arrangé son expression, pas plus que le messager envoyé par le vicomte de Crots qu'il avait croisé dans la nuit ou la découverte des traces de sang dans l'église de Briançon le matin même. La mine sombre qu'il arborait depuis la venue du messager à Lyon se trouvait en effet tant accentuée par les cernes et les traits tirés -consécutifs de la nuit blanche et du voyage- que certains des domestiques guillestrins ne purent s'empêcher d'avoir un mouvement de recul à la vue de celle-ci.
Indifférent à cela, à la fatigue et à la douleur de ses muscles, le seigneur de Meyrieu se contenta d'ordonner sans même vraiment s'en rendre compte :


Menez moi à eux.

Nul besoin d'être une grande lumière pour comprendre de quels "eux" il s'agissait et il ne fallu guère de temps pour que Walan soit introduit dans l'église Notre-Dame d'Aquillon, près du chœur de laquelle avait été dressé un catafalque où reposaient les deux corps. L'ancien gouverneur remonta rapidement les travées vides. La famille, les amis et la maisonnée devaient avoir quitté les lieux depuis peu pour aller prendre quelque repos après la veillée funèbre, aussi personne ne pu assister à la scène qui vit le seigneur de Meyrieu s'agenouiller devant les dépouilles et faire ses adieux à Francesca-Amalya d'Avencourt et Charles de Macquart. Nul témoin non plus du serment qu'il prononça alors en cette froide fin de matinée, prenant le Très Haut et son prophète à témoin.

C'est en se relevant pour partir à la recherche de sa filleule que Walan distingua un éclat blond sur le premier banc de la rangée. Nul besoin de chercher finalement : recroquevillée sur le siège et endormie, vraisemblablement vaincue par la fatigue et la souffrance, la jeune fille était là. Sans un bruit, le conseiller militaire s'approcha de l'héritière des lieux, dégrafa sa lourde cape et en recouvrit l'adolescente. S'agenouillant, il contempla un moment ce visage si semblable à celui, maintenant blanc et froid, gisant à quelques pas, avant de l'effleurer doucement de la main en lâchant à voix basse.


C'est à moi de veiller sur toi désormais, petit ange ...

Se redressant, le seigneur de Meyrieu alla s'assoir sur le banc immédiatement derrière, immobile et silencieux, protégeant le sommeil de celle sur qui il avait promis de s'occuper en un temps béni qui semblait maintenant bien lointain ...
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Enguerrand.
[Château Mont-Léopard - soirée du lendemain du meurtre]

Le soleil commençait à faiblir, ses rayons ne parvenait plus à éclairer les pièces si bien qu'il fallait allumer des bougies. Enguerrand était aux anges toute la journée, la bonne nouvelle de la Hérauderie était une délivrance, une consécration. Toute cette affreuse procédure était enfin terminée et il pourrait retourner au château des Roches comme s'il rentrait à la maison, cela n'avait jamais été aussi vrai. Tout cela ne semblait être qu'un rêve, un rêve merveilleux mais bien réel, la missive était on ne peut plus claire.

Le garçon était dans la chambre à rassembler ses quelques affaires quand un bruit étrange se fit entendre dans la pénombre. Qui cela pouvait-il être à une heure aussi avancée ? Seul le fidèle Gilles était informé qu'il était dans le château Mont-Léopard mais il avait reçu instruction de ne communiquer cette information à personne.
S'emparant de son épée, le blondinet jeta brièvement un œil à la fenêtre, il faisait légèrement noir mais on pouvait clairement distinguer une forme au centre de la cour. Plissant les yeux pour mieux délimiter les contours de cette chose, il fut surpris d'apercevoir un cheval à terre, inerte. L'animal avait rendu l'âme, voilà donc quel était ce bruit étrange. Une question se posait alors : comment cette pauvre bête est-elle arrivée là ?
La réponse ne se fit pas attendre : quelqu'un frappait à la porte avec insistance. Il devait s'agir du page à n'en pas douter, ou Aliénor peut être, connaissant la petite peste elle aurait pu venir à bout des nerfs de n'importe qui si elle avait en tête d'obtenir des informations. En réalité, ce ne fut aucun des deux mais le vieux Étienne, l'intendant de Guillestre, il semblait exténué, de grosses perles de sueur coulaient de son visage.


Étienne, que fais-tu icilieu ? Comment as-tu su où je me trouvais ?

L'homme resta figé quelques instants sur place, tentant de reprendre son souffle. Finalement il parvient à faire un geste et tendit une lettre.

Messire, c'est une véritable tragédie.

Le messager fondit alors en larmes et s'assit sur les marches de la bâtisse, devant un garçon médusé. Sans attendre Enguerrand brisa le sceau. Dès les premières lignes il sut de quoi il était question. Aliénor n'était pas connu pour sa subtilité et sa retenue, surtout quand elle est submergée par l'émotion, quoiqu'elle en dise. Cette nouvelle il s'y était préparé sans jamais croire qu'elle se réaliserait un jour. Le vicomte se surpris à ne pas fondre en larmes comme le pauvre Etienne. Etait-ce l'entrainement militaire qui l'avait endurcit ou bien le savait-il au fond de lui et il en avait déjà fait le deuil ? Impossible de le dire à cet instant. Il n'avait goût à rien, envie de rien. Il était passé d'un état d'euphorie à celui de souffrance et de peine en lisant une seule ligne. Aristote était si cruel. Toute bonne nouvelle méritait-elle une mauvaise comme pour parvenir à un équilibre ? Si cela était le cas, le garçon préférait encore ne pas être vicomte de Maubec mais avoir toujours ses parents à ses côtés. Le prix était bien trop élevé. Qui allait s'occuper des enfants d'Avencourt maintenant ? Mère et Carnil n'étaient plus. Aliénor était sa seule famille désormais.

Etienne, prends un cheval à l'écurie, nous allons rendre un dernier hommage à ta maîtresse. Nous chevaucherons toute la nuit.

En prononçant ces paroles, Enguerrand réalisa la tragédie qui s'abattait à nouveau sur sa lignée. Son cœur se brisa à l'intérieur de sa poitrine et il ne put s'empêcher de pleurer tout le temps du trajet jusqu'à Guillestre. Après tout, il n'était encore qu'un enfant.
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Sagaben
[Domaine d'Amilly - le lendemain du meutre]

Le jeune vicomte de Laragne était penché sur son bureau. Quelques parchemins étaient étendus. D'ordinaire des cartes et des traités, il s'agissait là de chiffres et de comptes. Juste après avoir raturé toute une colonne, sa soeur entra sans frapper et se dirigea vers lui. Ce n'était pas son habitude, d'ordinaire plutôt calme, voire désinvolte, elle semblait bouleversée. Elle lui lança qu'elle devait se rendre à Briançon. Sagaben parut interloqué et lui lança un regard interrogateur. En guise de réponse, elle lui tendit une missive décachetée. Son regard passa deux fois de son visage à la lettre, il tentait de déchiffrer son regard avant de lire. Il se résout cependant à déplier le parchemin, il y reconnut l'écriture du Goupil. Il la lut rapidement. Son visage se décomposa une fois le propos assimilé. Son regard se reporta une nouvelle fois sur sa soeur et lui adressa un mélange de compassion et de tristesse. Le vicomte se leva et se dirigea vers sa soeur. Il la serra contre lui un instant, lui faisant poser sa tête contre son épaule. Un instant plus tard, les yeux rougis, il se recula, la prit par les épaules et lui dit, d'un ton qu'il voulait calme.

Je m'occupe de tout. Et je t'accompagne, tu ne prends pas la route seule.

Il la lacha et appela Henry, leur intendant. Il s'approcha de lui, à la porte du bureau. L'intendant comprit le trouble du vicomte et ne posa pas de question. Sagaben se pencha vers lui et lui souffla ses ordres. Il devrait faire seller les chevaux au plus vite, préparer quelques provisions ainsi que, rapidement des vêtements de voyage. Quelques instants plus tard, il entendit l'intendant, qui ne faisait jamais dans la dentelle, crier dans tout le château pour activer les gens. Le vicomte ne pensait plus à rien, il préparait, donnait ses ordres. Soudain, il s'arrêta et se tourna vers son page, François.

Prépare-toi, tu viens avec nous.

François fit un signe de tête et courrut s'apprêter. Le vicomte revint dans son bureau où Espoire s'était assise dans un fauteuil. Il s'enquit rapidement près d'elle et se dirigea près du meuble où il prit son épée dans son fourreau et l'accrocha à sa ceinture. Il ajusta rapidement son pourpoint, accrocha une dague également à sa ceinture et en prit une autre, celle qui ne l'avait jamais quittée. Il retourna près d'Espoire. Il lui tendit la dague qu'elle connaissait et d'un regard, lui fit comprendre qu'elle devait la prendre. Il la prit ensuite par la main et l'emmena hors de la pièce.

Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent dans les écuries, encapés, bottés, près. Jean, le palefrenier, s'était activé. L'intendant également. François était déjà près. Sagaben se retourna vers Espoire et tenta un sourire. Mais elle semblait refermée complètement. Il la soutiendrait. Résigné, il attrappa les rennes de Lueur, le cheval de la vicomtesse et le tint pour qu'Espoire monte en selle. Il monta ensuite sur le sien. Le sien était aussi blanc que celui d'Espoire était noir. Il s'adressa rapidement à Henry.

Préviens Alixe à Dié!

Il talonna directement après, suivi par sa soeur. François monta rapidement et fit route derrière eux. Ils se lancèrent au grand galop. Ils passèrent rapidement l'entrée du domaine et descendirent rapidement vers la vallée de la Drôme. Le voyage serait long, il suivraient la Drôme jusqu'Aspres, remonteraient ensuite vers Gap pour redescendre dans la vallée de la Durance à Embrun et remontraient celle-ci vers Guillestre.

Pendant ce début de voyage, au grand galop, entre des moments d'attention à Espoire qu'il savait pourtant fine cavalière, il pensait aux disparus. Freyelda, Carnil. A leurs amis, Walan et Zwyrowsky... à leurs enfants... Enguerrand, François et la jeune Aliénor. La poussière, le vent, quelques larmes également se perdaient dans leur sillage.


[Aux portes du château de Guillestre - Le surlendemain du meurte]

Les trois cavaliers arrivèrent, fourbus aux portes du château. Ils avaient voyagé toute la nuit, sans s'arrêter pour se reposer. Le soleil pointa discrètement en ce milieu d'automne. Le domaine semblait si calme, si tranquille. Rien ne laissait présager tout le malheur qui s'était abattu sur ces terres. Les gardes étaient là, ils n'avaient pas encore été relevé. C'est Espoire, empressée, qui, la première, s'adressa à eux.
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Argael
[Monestier le Briançon- soir du drame]

Le Vicomte avait passé journée sur ses terres, auprès de ses serfs afin de régler un différent de parcelle. Suite à cela il avait fait l’inspection de ses terres, avant que celle-ci soient recouverte de neige, bientôt les cours d’eau grossiraient, l’herbe disparaîtrait sous les couches successive de neige, recouvrant de son blanc manteau la terre.

La nuit tombante, il rentra alors. Il lui fallait alors avancer dans les dossiers de justice. Mais bien vite, un page rouge d’effort, l’apostropha alors qu’il descendait de cheval.


Monseigneur, c’est horrible, un drame, c’est….

D’un regard sévère, il le regarda avant de l’interrompre sans ouvrir la bouche, en ne levant que le bras, lui imposant le silence.

Il prit son cheval, par la bride, laissant le page se ressaisir.


Bien calmement, explique moi ce qui te met en cet état, la précipitation n’est jamais bonne amie, sache le, alors soit aussi clair, concis et précis que possible.

Monseigneur, en vos terres de Montgenèvre, une attaque de mercenaires Italien sans doute. C’est horrible.

Le visage du Vicomte s’assombrit, devient grave tandis que son homme poursuivait.

C’est horrible, c’est horrible, le Duc d'Hostun et la vicomtesse de Guillestre, Aristote seul sait comment le traversaient vos terres vivant de retour en Lyonnais Dauphiné, lorsqu’ils se sont fait surprendre pour venir succomber cribler de flèches, leur corps reposent en l’église de Briançon.

« Le fier » serra les points et la mâchoire, silencieux, une rage furieuse l’envahie, un désir de vengeance froide contre cet acte odieux, deux Gouverneurs parmi les plus admirable de dévouement et de compétence du Lyonnais Dauphiné assassiné et en ses terres au cruelle ironie.

Il pensa rapidement à la petite Alienor, son cœur s’alourdit encore, voila qu’elle lui reprochait la mort de son père, et c’était sur ses terres que sa mère rendait son dernier souffle. Il semblait que le sinistre destin de cette noble famille d’Avencourt soit tragiquement lié a un nom, un nom devenant soudain un poids lourd oppressant : Argael

Il ferma les yeux, la tête lui tournant.


Vicomte allez vous bien ? Voulez vous vous asseoir ?


Il lui imposa le silence une fois de plus de la main.

Pourquoi ??? Comment ??? Voila des questions aujourd’hui sans réponse. Rouvrant les yeux, il fixa plein de rage dans les yeux le malheureux page.


Qui est au courant la petite Alienor, a-t-elle vent de ceci, et le petit François ? Je gage que oui, mon Dieu, bien triste nouvelle que celle-ci.

Indécis incertain, que devait t’il faire écrire ses condoléances ? Les lieraient t’ils, leur dire de vive voix l’écouteraient t’ils ?

Je repars pour Briançon, les dossiers de justices attendront.

Sans dire plus, il remonta en selle et parti au galop, dans la nuit désormais installée sur le pays. L’obscurité, comme compagne, voila bien tout un symbole, néanmoins pour le chemin menant à Briançon nul besoin de lumière, le chemin était connu.

Il dévia alors quelque peux du sentier, s’approchant de monticule rocheux, descendit de cheval, pour venir cueillir un bouquet d’edelweiss, avant de bien vite remonter en selle….


[Sur le chemin menant à Briançon la nuit]


Le secrétaire d’état fulminait lui qui avait pris la suite dans ses fonctions du Duc d’Hostun. Ce jour, le duché perdait bien plus que deux personnes, triste journée, sordide conclusion.

Toute la nuit, il chevaucha, ressentant ni froid ni fatigue, l’esprit totalement tourné vers ses souvenirs bien vivant en son esprit.

Les lueurs de l’aube, éclairèrent le visage rougit du « fier », bientôt il serait à Briançon, et ensuite, une fois pleuré ces morts, viendrait le temps des réponses et de la vengeance..

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Guidel
[Dans une taverne huppée de Briançon, par une sinistre nuit d’autonome]



Le nouveau baron de La Salle annobli, une fois ses tâches de héraut accomplies au castel de Lyon, s'était rendu directement sur ses terres fraichement octroyées. Un grand travail l'attendait là, il fallait se faire connaître de la population de cette partie de la vallée de la Guisanne, assurer la prospérité de ses terres, sans doute en bâtissant quelques moulins et en offrant des sacs de blé là où les terres étaient demeurées trop longtemps en friche, mais aussi et surtout bâtir le domaine seigneurial de La Salle, ce qui prendrait sans doute de nombreux mois.

Aussi, l'ancien officier de l'Ost s'était-il mis à pied d'oeuvre aussitôt que possible. C'est pour cela qu'il s'était rendu à Briançon depuis quelques jours déjà, pour recruter des bâtisseurs, tailleurs de pierre, charpentiers, main d'oeuvre, ainsi qu'acheter les matériaux nécessaires aux fondations de ce qui serait plutard son domaine. Il avait pris une chambre dans une respectable taverne de la ville, qu'il connaissait comme sa poche, et séjournait donc en ce lieu pour aussi longtemps qu'il aurait à faire commerce dans le bourg.

Cette nuit-là, il avait eu beaucoup de mal à s'endormir, se sentant oppressé sans savoir pour quelle raison. La fatigue eut cependant raison de lui...


« - FRANCESCA !!!»

Il se réveilla en sursaut. La sueur avait collé les draps à son torse.

- Un cauchemard, sans nul doute. Il avait peine à y croire pourtant, ce cri lui avait semblé si réel, alors qu'il n'avait aucune autre réminiscence de son rêve.

C'est l'agitation dans la rue longeant l'auberge qui attira son attention en premier lieu. D'autres gens marchaient dans la rue, s'interrogeant.


- Vous avez entendu? Ca semblait venir de l'église, hâtons-nous ...

Les badauds s'éloignaient déjà. Il passa une main sur son visage encore ensommeillé et se leva prestement, enfila ses chausses en passant sa chemise dessous, ses bottes et son ceinturon à laquelle une dague miséricorde était attachée. Il laissa la cape et l'épée, les gens du peuple avaient parfois tendance à cacher instinctivement la vérité aux nobles qu'ils reconnaissaient.

Il pénétra dans la rue tandis que plusieurs volets se fermaient sur son passage et ses pas, d'abord quelque peu titubants, se firent prestes au point qu'il courait quasiment en arrivant sur la Place de l'Eglise, où une dizaine de badauds étaient déjà attroupés. Il écarta quelques Briançonnais afin de pouvoir pénétrer dans l'église, centre de toutes les attentions.

S'il n'avait été désarmé, c'est le retentissement de l'acier heurtant le sol qu'on aurait alors entendu, mais son esprit était tellement obnubilé par ce qu'il voyait qu'il n'y aurait sans doute prêté aucune attention. Là, enlacés, les corps du Duc d'Hostun, son mentor et de la Vicomtesse de Guillestre, sa suzeraine gisaient, criblés de flèches et baignant dans leur sang mélé, dans une dernière posture marquant une affection partagée sans frontière.

Il n'avait point besoin de s'approcher davantage pour savoir qu'ils étaient tous deux morts, comme l'aurait fait un médicastre, son coeur le savait dès l'instant où il avait posé les yeux sur eux. Il chût à genoux, et prit son visage dans ses mains. Pour la première fois depuis la mort de sa promise,des années auparavant, il pleurait.

Plusieurs minutes plus tard, posant la main au sol, il se releva, titubant et le regard hagard, réfléchissant au sens de sa vie maintenant que ceux qu'il aurait dû protéger étaient tombés. Il sortit sur le parvis et ceux qui étaient là eurent la sagesse de s'écarter et de garder le silence en sa présence.


Qu'on ne les dérange pas...

Sa mâchoire se serrait et dans son esprit se formulaient de plus en plus précisément ses projets dans l'immédiat. Il raisonnait à toute vitesse à présent, calculant la distance que tous deux auraient pu parcourir dans un tel état pour agoniser dans l'église, imaginant l'endroit où devaient se trouver les malfaiteurs qui s'en étaient pris à eux, l'avance qu'ils devaient avoir sur lui et la manière dont il leur arracherait la vie et les secrets.

L'aube approchait, et il croisa quelques chasseurs de gros gibier se préparant pour partir en chasse dès le lever du soleil sans doute. Il les inerpella.


Toi, là! Ma bourse et tout ce qu'elle contient en échange de ton épieu!

Le Briançonnais ne se le fit pas répéter deux fois, il se précipita vers le baron et referma presque les doigts de celui-ci sur le manche de son arme. N'osant cependant afficher un sourire franc face à l'humeur du Lyonnais. Guidel sortit de la ville et partit en chasse.

Il dépassa bientôt des traces de lutte, des flèches étaient plantées dans le sol et dans les arbres alentours, marquant ainsi d'où les archers avaient dû tirer sur les deux anciens gouverneurs.Guidel remonta la pente, s'accrochant à des racines et aux troncs pour progresser plus rapidement. La nuit pâlissait de plus en plus, bientôt l'aube, il craignait de ne pas pouvoir rattraper les bandits ou même suivre leur piste s'ils avaient trop d'avance sur lui, mais quelques instants plus tard une odeur de fumet lui prouva le contraire.

Quand il se fut approché d'assez près, il trouva leur camp. Trois hommes, trois mercenaires, comme en témoignaient leur équipement hétéroclite et leur mine, étaient occupés à réchauffer un ragoût. Ils riaient grassement mais semblaient encore ensommeillés, le moment opportun sans doute. L'un d'eux se leva de sa place près du feu et se dirigea vers les fourrés où Guidel s'était dissimulé.
Une plaisanterie échangée avec son camarade, et l'homme mal rasé défit la corde qui maintenaient ses chausses avant de commencer à uriner contre un arbre en sifflant.

Guidel bondit, la dague au clair dans la main droite, l'épieu dans la gauche. L'homme vit la hampe de l'arme surgir soudain devant lui, se rabattant sur sa gorge pour l'étrangler tandis que la miséricorde pénétrait sa chair, fouillant ses tripes jusqu'à finalement atteindre les reins. Le baron laissa choir sa proie, se tournant vers les deux autres hommes.

L'un d'eux était déjà parvenu à atteindre son arc et tira la flèche qu'il avait déjà trouvé le temps d'encocher. Dans le même temps, Guidel s'était précipité en avant, lançant la miséricordre avec une précision mortelle. Le trait vint se ficher dans la cuisse du héraut et quand ce dernier releva les yeux, le second homme s'écroulait, la dague plantée dans la gorge.

Le troisième survint de côté et Guidel ne put que parer le coup de la hampe de l'épieu, toujours dans sa main gauche. Par chance, le bois heurta le plat de la lame, sinon s'en eut été terminé. Il repoussa son adversaire, afin de reprendre l'avantage que lui confèrait son arme, plus longue et plus légère. D'un enrobement de l'épée par le fer de l'épieu, le mercenaire fut désarmé et l'arme de chasse vint se ficher sous sa clavicule.
Le seigneur de Mont-Dauphin saisit alors l'arme à deux mains et poussa de toutes ses forces, plaquant le mercenaire contre un tronc d'arbre. Il pouvait enfin l'interroger pour en apprendre plus.


[De retour vers Briançon, un froid matin bruineux.]

Le mercenaire avait été mis au supplice, mais cela n'avait pourtant pas entamé la colère du héraut. Un charabia en italien auquel le baron n'avait compris goutte avait été débité par l'infortuné maraudeur. Cependant, il avait réussi à saisir quelques mots qui étaient revenus de manière récurrente au cours de l'interrogatoire.

Di Lombardi... Firenze...

Ces mots raisonnaient encore dans sa tête et il ne cessait de se les répéter, dans l'espoir qu'ils évoquent un quelconque souvenir pour lui, mais sans succès.
Il avait également eu la confirmation d'une évidence en examinant les traces de sabots, une vingtaine de mercenaires avaient déjà dû évacuer les lieux dans la nuit, et ces trois-là n'étaient que des insouciants qui n'avaient pas imaginé des représailles aussi rapides.

Il entra dans la ville, crasseux comme un vagabond, le visage indéchiffrable, et entra dans une taverne des quartiers les plus mals famés...




... Et Guidel demeura dans cette taverne plusieurs jours durant, l'ébriété ne le quittant pas durant cette période. Il avait quitté Briançon depuis trop longtemps pour qu'on l'eut reconnu là et l'endroit était trop mal famé pour risquer une rencontre avec quiconque aurait pu le reconnaître. Ce n'est que plusieurs jours plus tard que l'intendant de Mont-Dauphin le retrouva enfin complètement ivre, celui-ci était porteur d'une missive de la jeune Aliénor d'Avencourt...

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Argael
[Sur le chemin menant à Briançon la nuit]

Le secrétaire d’état fulminait lui qui avait pris la suite dans ses fonctions du Duc d’Hostun. Ce jour, le duché perdait bien plus que deux personnes, triste journée, sordide conclusion.

Toute la nuit, il chevaucha, ressentant ni froid ni fatigue, l’esprit totalement tourné vers ses souvenirs bien vivant en son esprit.

Les lueurs de l’aube, éclairèrent le visage rougit du « fier », bientôt il serait à Briançon, et ensuite, une fois pleuré ces morts, viendrait le temps des réponses et de la vengeance…

… Voici donc au détour d’un virage le clocher du village dont la devise « petite ville grand renom » portait pour une fois bien mal ses lettres. Encore une lieue, à franchir et alors les sinistres retrouvailles, Dieu l’idée était douloureuse.

A la vue des portes nord du village, il inspira profondément, cherchant à se redonner constance afin de ne point montrer à la roture son désespoir, sa tristesse. Il décida de mettre pied à terre alors, ce qu’il fit flattant l’encolure de son cheval alors en sueur.

Il se désola de voir son Angelus en cet état, fidèle il avait toujours était présent et voila le traitement qu’il lui réservait.

A mesure qu’il avançait tenant par la bride son étalon, il voyait grossir les deux gardes devant la lourde porte du village. Les miliciens du village s’attelaient à la tache avec sérieux constata t’il.



[Entrée de Briançon à l’aube]

Arrivée a l’entrée, il salua les gardes, qui firent de même en leur tenue aux couleurs de la ville tenant chacun une hallebarde.

Bien le bonjour Vicomte, voila bien longtemps que l’on ne vous a vu à Briançon, enfin je me doute que votre venue est d’une manière ou d’une autre tristement liée aux évènements de la nuit.

Le Doyen de Briançon, inspira silencieux la mine grave. Il regarda l’homme, un de plus qu’il avait vu arrivé en la ville sur le toit du monde.

Bien le bonjour miliciens, j’aurai aimé que vostre perspicacité fût moindre pour sûr, à mon grand regret il n’en est rien. Faites prévenir le Lieutenant du village, qu’il mette à disposition des hommes, nul doute que deux orphelins ne souhaiteront pas qu’ils reposent icelieu, une escorte me semble judicieuse. Le village ne peut hélas rien faire de plus.

Le milicien, acquiesça à ses propos tandis que le Vicomte poursuivait.

Voici 5 écus pour faire mener mon fidèle compagnon de cette nuit aux écuries qu’on en prenne soin, je vous le confie, je le sais entre de bonnes mains.

Puis sans rien ajouter, il franchit les portes qui avaient été ouvertes et se dirigea vers le centre du village d’où partait le clocher de l’église.

[Eglise de Briançon]

Le bouquet d’edelweiss en sa main il se dirigea, donc vers l’édifice religieux, la mine grave, passant devant la place Dibenzola, il goûta l’ironie avec amertume, peu pouvaient le comprendre à vrai dire. D’autres temps, d’autres personnes, mais au final même lieu.

Bientôt sur le parvit de l’église, il hésita. Chose étrange, voila qu’une appréhension le gagnait. Point de peur de voir la mort, mais plutôt de l’image qu’il avait gardée en le cœur de la pieuse, serait t’elle touchée dans sa grasce ?

Il força alors la décision en mettant un premier pied en avant, et entra dans l’édifice. Les cierges allumés en nombre, faisaient preuve si besoin en était de la gravité des événements de la nuit passée.

Les Briançonnais à bonne distance des corps, à l’annonce de la nouvelle étaient venus de manière spontanée rendre hommage à deux de leur ancien Gouverneur.

Doucement, alors que ses yeux s’habituaient à la luminosité il s’avança vers la nef. La double vision qu’il eut alors le fit frissonner deux corps allongés d’abord, qu’il ne connaissait que trop bien et plus loin dans le deuil trois silhouettes. Il reconnut le vicomte de Crots encadrant désormais deux orphelins, la petite Aliénor et le petit François.

Voici une triste découverte de la vie où tout n’est point beau, où l’injustice règne en maistre.

Conscient que les approcher dans le deuil serait déplacé, il s’approcha des défunts en silence.

A la vue de la Vicomtesse aussi blanche, il inspira profondément. A ses cotés le Duc adopta encore une tenue inspirant la droiture.

Il se signa alors devant chacun d’eux, avant de déposer les edelweiss cueillis la nuit même, ces fleurs qu’on disait éternelles, dans la main de la Vicomtesse.


Adieu la Pieuse, retrouve donc ton aimé, je te jure devant Aristote que je veillerai de mon mieux sur ces deux orphelins même si je ne doute pas qu’ils le soient déjà.

Pour sur vous pouvez être fier de votre progéniture, de vos chérubins. Ils font déjà impression par leur tenue, leur intelligence et leur dignité. Partez serein, si vous l’êtes bien trop tôt, de là haut contempler votre chair, votre sang. Ils sauront faire honneur à vos maisons.

Qu’Aristote me soit témoin également que votre mort en mes terres de Montgenèvre ne restera point impunie.


La douleur et l’émotion se joignirent pour former une boule en sa gorge.

Pourquoi ? Pourquoi ? N’avez-vous pas demandé hospitalité sur mes terres Pourquoi ?

Pour qui aurait regardé alors le Secrétaire d’état, aurait pu remarquer des larmes sur son visage.

Vostre Grasce, Vicomtesse, je chérirai vostre mémoire, et n’aurai de cesse de faire justice, sur mon honneur je vous le jure et en ce lieu je scelle mon serment.

Lentement, alors il se releva, son visage se porta tour a tour sur les trois personnes en retrait il cru croiser le regard du Vicomte de Crots et de la petite Alienor, dans l’ombre rien n’était moins sur. Silencieux, il se dirigea vers la sortie de l’église.
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Alienor.


[L'Après]

L'ambiance avait été terriblement pesante tout au long de la route qui avait mené le cortège funèbre jusqu'à Guillestre. Et les jours qui suivirent n'y changèrent rien, bien au contraire, chacun voyant s'enfoncer la jeune Aliénor un peu plus inexorablement dans la mélancolie.

Enfermée dans un mutisme total, aucun mot n'avait plus franchi le seuil des lèvres de la jeune fille depuis le départ de Briançon. Elle avait silencieusement accueilli ceux qui avaient rallié le château aux couleurs aquilines mais avait discrètement fui leur présence, comme celle de toutes les personnes présentes dans les murs guillestrins.

Elle restait prostrée dans sa chambre, recroquevillée sur son lit, la tête entre les mains pour tenter de chasser les visions cauchemardesques des deux cadavres ensanglantés qui lui revenaient sans cesse mais également ces souvenirs de sa petite enfance qu'elle pensait enfouis à jamais dans les tréfonds de sa mémoire. Le cri déchirant de sa mère par une froide nuit d'hiver... le corps de son père, sans vie, allongé au pied de l'autel de Saint-Bonaventure... la foule des gens en noir... les larmes... Tout ceci lui revenait en pleine figure de manière si brutale qu'elle avait l'impression se noyer.

Elle n'était que très rarement sortie, quasiment en cachette, pour se glisser dans la chapelle où des chanoines veillaient les dépouilles de sa mère et de Charles.

Puis il fallut reprendre la route... Embrun... Gap... Veynes... Die... Saillans... Valence... le creux des montagnes du Royan dans lequel étaient nichées les terres en deuil de la famille de Macquart. L'itinéraire n'avait point été dissimulé et au contraire annoncé à qui voulait l'entendre, à qui voulait rendre un dernier hommage aux défunts. Voyager à vue, au vu et au su de tous... et éloigner les esprits vicieux d'éventuels perfectionnistes en mal d'achever leur sanglante besogne.
Ainsi qui voulait rejoindre le cortège pourrait.

Le son de la voix d'Aliénor ne s'était toujours pas fait entendre.

Des nouvelles des institutions héraldiques puis ducales parvinrent. Ainsi donc, le dernier voyage de Carnil et Freyelda s'achèverait à Lyon. C'était vers la Capitale des Gaules que le cortège de malheur se dirigerait.

La petite licorne était muette.

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Demons


[Domaine de Salerans, quelques jours après le meurtre]

L’aube grandissante, le soleil taquin sortit doucement de derrière les nuages pour venir caresser à travers les rideaux tirées le visage de l’homme couché dans son lit. Sentant alors sa nuit terminée, l’homme releva le torse, lançant ses couvertures au bout fond de son lit, il s’étira. Frissonnant alors il remarqua que le feu dans la cheminée s’était éteint, la fraîcheur de l’hiver arrivant avait alors glacé l’atmosphère. Se levant alors tout entier, Demons se dirigea vers la petite table près de lui où reposaient un grand vase et un pot. Remplissant alors le vase d’eau, l’homme trempa ses mains dans l’eau glacée et s’en aspergeant le visage grandement, espérant ainsi pouvoir se réveiller. Puis il attrapa ses vêtements déposés soigneusement à côté de son lit et s’habilla chaudement.
Une fois habillé, l’homme ouvrit les rideaux de la vaste chambre qui lui servait aussi de bureau laissant alors le soleil réchauffer légèrement l’atmosphère. Au dehors il faisait beau, la journée allait être belle. Se regardant dans le miroir, l’homme arrangea sa coiffure, ses cheveux mi-longs lui tombaient presque sur les épaules, les rassemblant il en fit un catogan bien serré avant d’examiner sa barbe naissante d’un bref passage de la main sur son menton. Prenant alors le soin de se raser, l’homme fit attention de ne pas se couper comme la veille.
Voulant profiter de la matinée, l’homme ouvrit la porte de sa chambre et appela son écuyer, la journée se devait d’être chargée :

Raithuge, du travail nous attends, je t’ai entendu te le lever !

Mais aucune réponse ne parvint, Raithuge semblait s’être volatilisé. Haussant les épaules Demons pensa qu’il avait eu une course à faire à Dié, il pouvait commencer sans lui. Prenant alors une pile de parchemin qui trônait sur son bureau qui ressemblait à un véritable bazar, Demons sortit de la pièce les parchemins sous le bras. Sifflotant il parcourut rapidement le couloir pour se diriger vers la cuisine, son appétit s’était lui aussi réveillé. Entrant dans la cuisine il chercha du regard ce qu’il pourrait bien béqueter lorsque Raithuge arriva essoufflé, le tain pâle mais les joues rosies par le froid. Interpellant alors le nouvel arrivant Demons lui dit d’un ton légèrement moqueur :
Eh bien te voilà bien fatigué de si bon matin, tu as rencontré des loups en chemin ?
Que Monsieur m’excuse….. répondit l’homme essoufflé, j’ai voulu aller ce matin …..à Dié acheter une pièce de viande mais j’ai apprit en chemin une bien triste nouvelle et je suis rentré aussi vite que j’ai pu.
Allons rien ne pourras gâcher ma bonne humeur, dit moi donc ce que tu as entendu !
Il faudrait que monsieur s’assoie. continua Raithuge
J’en ai connu d’autre ! Répondit immédiatement Demons sur de lui.

Raithuge reprit alors sa voix, se mordit la langue quelques secondes avant de commencer :
C’est le seigneur de Macquart, il …. il est tombé il y a deux jours de cela, à l’église de Briançon.
Le visage de Demons passa soudainement à un blanc très pâle, il n’avait pas du tout pensé à un tel évènement, lâchant alors ses parchemins de la main droite il vacillât, comme si ses muscles s’étaient tous mis d’accord pour lâcher en même temps. Raithuge qui avait prévu le coup, aida alors le baron à s’asseoir et continua :
Je l’ai apprit de source sûre, il était avec la dame d'Avencourt, on les attaqués à ce qu’on m’a dit, une pluie de flèche s’est abattue sur eux Freyelda et Carnil sont morts me dis-tu?, coupa difficilement Demons. Que sais tu encore ?
Pas plus que ce que je viens de vous apprendre, Monsieur, je sais juste qu’ils ont réussis à tenir jusqu’à l’église de Briançon où ils seraient morts dit on à l’intérieur.
Fichtre!, Demons frappa soudainement sur la table, ce qui eut d’effet de faire sursauter Raithuge, Je pars sur le champ pour Briançon, je ne peux pas rester dans le doute comme cela, j’ai besoin de savoir. Selle mon cheval tout de suite !
Raithuge savait que ce n’était pas le moment de discuter avant le baron, il sortit alors de la cuisine le laissant seul dans ses pensées. Prenant alors un verre en fer dans la paume, Demons le serra de toutes ses forces et le jeta contre le mur dans un geste de désespoir. Rhaaaaaa Son visage avait perdu la gaîté du matin, il avait retrouvé son regard sombre des mauvais jours, les yeux brouillés il voulait tant croire que tout était faux. Des milliers de questions fourmillaient dans sa tête, comment donc Carnil avait pu mourir, il s’en voulait alors de ne pas avoir pu le connaître plus que ça, se rappelant alors quand il l’avait rencontré lorsqu’ils étaient tous deux maires, leurs chemins avaient divergés mais ils s‘étaient retrouvés à de nombreuses occasions et il le considérait comme un bon ami. Et Freyelda ? Il la connaissait moins, il avait apprit à la connaître bien plus tard, la maison d’Avencourt devait être de nouveau en deuil, et ses enfants ? Ils avaient perdus leur père maintenant leur mère. Et François le fils de Carnil lui aussi se retrouvait sans parents, que de nouveaux orphelins ! Demons se devait de comprendre se qui s’était passé, puis présenter ses condoléances aux enfants, non il n’aimait pas ça mais il le devait, ses affaires allaient encore attendre quelques jours. Sortant alors de la cuisine le ventre plus vide qu’à son entrée, il couru rejoindre son écuyer à l’écurie avant de partir pour Briançon.

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