Richard_watelse
Lorsqu'il partait se battre, Richard Watelse s'affichait toujours vainqueur. La présence de son épée sortie de son fourreau le grisait, mais c'est un homme surtout impatient qui débarquait en ce dimanche matin dans les quartiers Rennais de la princesse de Sulignan.
Il pointa la lame de son épée au sol, à la verticale. Lui, à genoux, penchait humblement la tête attendant qu'on l'invite à parler.
Il l'avait à peine aperçue en entrant dans ses appartements. Souvenir vivace de leur fuite hors de Jerusalem qui remontait maintenant à plus d'un an. Leur échappée vers le port de Césarée. Les corps de ses frères combattants tombant dans la lutte contre les soldats du fieffé Prince Jacques. Et la sérénité souveraine des deux soeurs que rien ne vient perturber. Il s'était alors juré de toujours la servir avec loyauté au péril de sa propre vie. Aussi, n'avait il pas hésité à quitter toute affaire tenante pour rejoindre Rennes par le premier bateau.
L'appel d'une princesse, l'appel du large et l'appel de la mort. Il n'avait jamais trouvé plus exaltant que le tintement des épées qui se querellent et les râles de guerriers prêts à mordre la poussière. Même les catins bordelaises n'étaient pas parvenu à lui fournir cette sorte d'extase, de tension suprême qui le faisait se sentir vivant.
Le sang aussi avait une couleur vermeille que le Watelse cherchait instinctivement à retrouver dans le vin qu'il pressait dans son exploitation.
Le sol sous ses genoux était glacé, et, les oreilles du soldat restaient aux aguets de l'approche de la princesse et de son invitation à se lever.
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Il pointa la lame de son épée au sol, à la verticale. Lui, à genoux, penchait humblement la tête attendant qu'on l'invite à parler.
Il l'avait à peine aperçue en entrant dans ses appartements. Souvenir vivace de leur fuite hors de Jerusalem qui remontait maintenant à plus d'un an. Leur échappée vers le port de Césarée. Les corps de ses frères combattants tombant dans la lutte contre les soldats du fieffé Prince Jacques. Et la sérénité souveraine des deux soeurs que rien ne vient perturber. Il s'était alors juré de toujours la servir avec loyauté au péril de sa propre vie. Aussi, n'avait il pas hésité à quitter toute affaire tenante pour rejoindre Rennes par le premier bateau.
L'appel d'une princesse, l'appel du large et l'appel de la mort. Il n'avait jamais trouvé plus exaltant que le tintement des épées qui se querellent et les râles de guerriers prêts à mordre la poussière. Même les catins bordelaises n'étaient pas parvenu à lui fournir cette sorte d'extase, de tension suprême qui le faisait se sentir vivant.
Le sang aussi avait une couleur vermeille que le Watelse cherchait instinctivement à retrouver dans le vin qu'il pressait dans son exploitation.
Le sol sous ses genoux était glacé, et, les oreilles du soldat restaient aux aguets de l'approche de la princesse et de son invitation à se lever.
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