Lililith
La gamine ne sait plus quoi penser. Son visage reste impassible même si elle sourit parfois. Elle passe une main dans ses cheveux qui ont à peine repoussé depuis la dernière fois qu'elle les a coupé et grimace de les sentir comme si elle passait sa main dans de l'herbe fraîchement coupée.
Elle songe à Rodrielle, s'interrogeant sur ce que cette femme, son modèle, celle qui finalement a pu plus se rapprocher d'une mère peut bien penser en cet instant. Le visage de la Minusculissime se lève en direction du ciel, lui lançant une interrogation muette qui ne trouvera pas de réponse ; parce qu'elles n'en trouvent jamais.
L'enfant a quitté sa chambre d'auberge sans voir Azurine. Elle n'a pas su trouver les mots pour lui expliquer parce qu'elle pressent que ce sera plus difficile que prévu. En plus, elle-même ne sait pas trop comment se positionner face à cette femme, face à cette inconnue dont elle ignore finalement et n'est même pas sûre de reconnaître comme étant sa mère, malgré les quelques preuves flagrantes.
Alors elle se dirige vers le puits avec ses braies déchirées qu'elle porte. Elle s'installe sur la margelle et patiente en sortant son couteau. Aux gens qui la regardent étrangement, elle leur retourne un regard noir ; aussitôt ils se détournent d'elle et passent leurs chemins. Minutieusement, elle observe l'arme qu'elle connaît pourtant par cur, et s'amuse à faire luire le reflet sur le sol, en attendant de voir arriver Flaminia.
Enfin, elle est là non loin d'elle, et aussitôt l'enfant sursaute non sans jurer intérieurement ; elle range sa lame et va au-devant de la vénitienne.
- Buongiorno M... Buongiorno.
L'appeler maman ? C'est étrange parce que ce mot-là, il était réservé à une seule, à la Tatouée qui lui appris ce qu'elle est maintenant. Lili est ce que son passé a fait d'elle. Elle n'est pas conforme à la bonne société, mais après tout, qui sont réellement les méchants ? Qui sont les gentils ? Tout dépend du point de vue.
Ainsi, il va falloir du temps à la petite blonde pour qu'elle se mette à l'appeler Mamma. Mais - qui sait ? - elle le fera peut-être un jour. Après tout, cette femme est bien celle qui l'a mise au monde.
Mais, en attendant d'envisager ce qu'elle compte faire pour la suite, elle prend tous les instants qui viennent à elle avec volonté. Même si cela implique de porter - ô sacrilège, honte ultime ! - une robe. Faire une concession pour ne pas risquer de se fermer toutes les portes, en somme.
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Elle songe à Rodrielle, s'interrogeant sur ce que cette femme, son modèle, celle qui finalement a pu plus se rapprocher d'une mère peut bien penser en cet instant. Le visage de la Minusculissime se lève en direction du ciel, lui lançant une interrogation muette qui ne trouvera pas de réponse ; parce qu'elles n'en trouvent jamais.
L'enfant a quitté sa chambre d'auberge sans voir Azurine. Elle n'a pas su trouver les mots pour lui expliquer parce qu'elle pressent que ce sera plus difficile que prévu. En plus, elle-même ne sait pas trop comment se positionner face à cette femme, face à cette inconnue dont elle ignore finalement et n'est même pas sûre de reconnaître comme étant sa mère, malgré les quelques preuves flagrantes.
Alors elle se dirige vers le puits avec ses braies déchirées qu'elle porte. Elle s'installe sur la margelle et patiente en sortant son couteau. Aux gens qui la regardent étrangement, elle leur retourne un regard noir ; aussitôt ils se détournent d'elle et passent leurs chemins. Minutieusement, elle observe l'arme qu'elle connaît pourtant par cur, et s'amuse à faire luire le reflet sur le sol, en attendant de voir arriver Flaminia.
Enfin, elle est là non loin d'elle, et aussitôt l'enfant sursaute non sans jurer intérieurement ; elle range sa lame et va au-devant de la vénitienne.
- Buongiorno M... Buongiorno.
L'appeler maman ? C'est étrange parce que ce mot-là, il était réservé à une seule, à la Tatouée qui lui appris ce qu'elle est maintenant. Lili est ce que son passé a fait d'elle. Elle n'est pas conforme à la bonne société, mais après tout, qui sont réellement les méchants ? Qui sont les gentils ? Tout dépend du point de vue.
Ainsi, il va falloir du temps à la petite blonde pour qu'elle se mette à l'appeler Mamma. Mais - qui sait ? - elle le fera peut-être un jour. Après tout, cette femme est bien celle qui l'a mise au monde.
Mais, en attendant d'envisager ce qu'elle compte faire pour la suite, elle prend tous les instants qui viennent à elle avec volonté. Même si cela implique de porter - ô sacrilège, honte ultime ! - une robe. Faire une concession pour ne pas risquer de se fermer toutes les portes, en somme.
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