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[Rp] "Zoko ad eternam"

Merveylle_mirandole
Profondément endormie dans son lit douillet, la princesse fut réveillée en douceur. Elle se frotta les yeux de ses petites mains toutes menues et essaya de se concentrer sur ce qu'on lui disait. D’ordinaire, on ne la réveillait jamais car elle était réglée comme une horloge et se levait toujours à l'Aurore. Alors elle présentait qu'il devait se passer quelque chose d'important. Sur le coup elle hochait la tête docilement. Une fois les informations enregistrées dans sa petite tête châtain, elle réfléchit. Son cousin avait clairement dit qu'elle n'était pas en sécurité ici, c'était donc qu'il y allait y avoir des combats. Albin faisant partie du conseil, il était surement question de protection du duché.

Je vais me préparer tout ira bien.

Elle afficha un sourire qui se voulait rassurant. Elle un peu peur mais elle était courageuse. Le fait d'être plus éveillée que les autres enfants de son âge peut être.

Tu peux y aller, je vais me préparer vite fait. Je gère !

Une fois seule, la minie s'habilla comme un roturier. Elle enfila des braies, des mini-bottes à sa taille, une cotte de maille en mithril cachée sous une veste en cuir longue lui arrivant à mi-cuisse. Le tout était de couleur marron, de manière à passer inaperçu. Elle avait accroché des dagues à sa ceinture. Pour elle, c'était comme des épées modèle réduit. Elle s'enveloppa dans une cape sombre.

Les batailles ou comment mourir de chaud...

Elle s'esclaffa d'un rire nerveux puis se tourna vers sa nourrice qui avait été réveillée.

Bon... Nani tu vas prendre soin de mon petit cousin, tu diras que je suis avec toi si on demande où je suis. Je vais suivre mon cousin en cachette. Une Mirandole ne reste pas les bras croisés quand on a besoin d'elle. Mais plus encore, au non de sa Majesté ma mère, je me battrai pour son vassal duché s'il est en danger !

Elle jeta un regard furibond qui empêcha à sa nourrice de répliquer quoi que ce soit. Elle pouvait passer pour inconsciente, mais elle était maline, futée et elle agissait ainsi à cause de son incommensurable envie de se rendre utile et de sa grande générosité. Sa naïveté aussi peut être... Après tout si elle avait déjà vu un vrai combat, elle aurait nettement plus peur que cela !

Je file par là, je compte sur toi !

Elle désigna la porte dérobée arrière de sa chambre d'un mouvement de tête puis accompagna ses paroles du geste en filant en douce.

Une fois hors de la chambre, elle sortit de la maison et repéra le convoi qui devait emmener son cousin probablement sur le lieu où elle ne serait pas en sécurité. Elle avait deux choix, se faire passer pour le nouvel écuyer - après tout c'était souvent des ados qu'on prenait en formation - et risquer de se faire démasquer, ou se trouver une planque. La mini choisit la planque...

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Mordy
Comment s'était-il retrouvé là, au milieu de ce grand chambardement ? Un mystère pour Mordy, mais il avait confiance en la providence et s'il était là, il devait y avoir une bonne raison.

Ses amis lui avaient bien parlé de leur camarade, Zalem, et de leur désir de vengeance. La Rousse était particulièrement émue par toute cette entreprise, et c'était une motivation qui lui suffisait.

Mordy se savait mauvais combattant, et de toute façon, il n'aimait pas vraiment ça. Il n'avait jamais blessé ni tué personne avant d'arriver sur le sol de Touraine et cela lui convenait ainsi. Mais il savait qu'il y avait bien d'autres moyens de se rendre utile, aussi s'était-il employé prévoir au mieux leur voyage.
A commencer par emballer les réserves de la taverne, évidemment : les filles picoraient quand elles étaient nerveuses et il ne se permettrait pas de les laisser dépérir ainsi, surtout si leur épopée s'étirait en longueur.
Puis, les quelques simples qu'il connaissait. Rien qui ne soignerait un bras tranché ou un cou ouvert - il n'était pas doué pour cela - mais les petits tracas du quotidien : les maux de tête, les entrailles en révolte, ce genre de choses.
Enfin, de grandes caisses qui remplissaient la charrette, son matériel de cuisine. Mais pas tout à fait. Beaucoup étaient vides, dans l'éventualité où la ville tomberait ; le jeune homme espérait avoir alors assez de temps pour faire le tour et rafler les différentes réserves des lieux : le vin et les spiritueux, le bétail - veaux, porcelets - et les volailles, les confitures et les pâtisseries. Les tavernes, les moulins, le château, les échoppes, le marché, rien ne lui échapperait.
Il ne laisserait que du pain dur et des navets aux tourangeaux, une punition qui leur durerait quelques temps, même après leur départ. Ce serait sa participation, aussi légère soit elle.

Ce soir encore l'assaut reprendrait. Ce soir encore il garderait un œil, impuissant, sur la Rousse et ses exploits, et il tiendrait la charrette prête.

Mais pas tout de suite. Avant, il allait faire des crêpes pour ce soir. A l'armagnac, ils l'avaient bien mérité.
Orome
On l'avait vu venir cette armée d'angevins traversant Chinon et puis Tours. L'alerte avait été donnée dans un premier temps par Albin. Et puis ce lundi 22 juin au petit matin par moi lorsque qu'ai remis mon rapport de milicien. Je l'avais aperçu cette armée battant pavillon angevin qui était revenue sur ses pas. Elle était là. Aux pieds des remparts de Tours. Les défenses étaient aussitôt organisées. Les tourangeaux prêts à défendre la capitale quoi qu'il arrive.

Sus aux angevins ! Qu'ils retournent d'où ils viennent. Pour la Touraine !

- Première nuit de combat -
Aussi surprenant que cela pouvait paraître la défense de Tours a tenu bon. Elle a résisté face à cette bande de pilleurs d'écus et lâches bien plus nombreux que nous. Ces anvegins pensaient certainement entrer dans la capitale le soir même. Finam, ce chef d'armée qui a été blessé grièvement par mon zépouse, se voyait déjà poser ses fesses puantes sur le trône ducal. Il se voyait déjà victorieux. Haan ! La honte ! Il s'est fait battre par une femme et la mienne en plus !

Bien joué chérie très trop forte. De nouveau maman t'as rendu beaucoup plus forte et déterminée.

Mais cela n'a pas été suffisant puisque le revoilà déjà remis sur pieds.


- Deuxième nuit de combat -
Allez hop on remet ça parce que Tours n'est pas tombée malgré les blessés de la veille. Ces brigands devront encore une fois nous affronter. Affronter notre détermination de ne rien lâcher. Mon fils Légolas nous a rejoint. On défend en famille. Un groupe de blonds prêt à tout. Je le vois tomber un peu plus tard dans la nuit comme tant d'autres. Mes yeux s'écarquillent. Je reste sans voix. Non pas lui ! Dieu soit loué Findus est encore debout. Ni une ni deux je coure vers lui. Je pousse les autres. Je ne vais pas le laisser giser là. Et de le porter sur l'épaule. Il est lourd le gaillard. Puis de m'éloigner des combats afin de le ramener à la maison. De m'occuper également de Chipie qui a été gravement blessée.

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Catnys
Vélin tendu, quelques mots l’accompagnant

- Cat pendant j'y pense, il est terminé !
"Ahh...tu attendais ma dernière heure pour me faire découvrir ta poésie... sanguinaire?"

Sourire taquin aux lèvres de la rousse, ce n’est pourtant pas le moment de faire dans la poésie. Curieuse, elle ne résiste pas et en cachette de Rose parcourt les quelques lignes couchées en écoutant la stratégie mise en place. Regard vissé sur Rose qui bifurque sur le vélin caché dans le dos de Meera, puis quelques mots chuchotés une pointe d’admiration dans le ton

« Pas mal du tout ... mais je reconnais plus la sanguinaire sur le champ de bataille, on va pouvoir en découdre ce soir encore.» rajoute lorsqu'elle est sure d'échapper à l'oeil perçant de Rose " Merci pour lui..." Meera ne connaissait pas Zalem, y faire référence est pour Cat une preuve d'adhésion à leur cause, à leur clan, suffisante pour qu'elle lui exprime sa reconnaissance.

Parce qu’une nouvelle fois, ils vont en découdre, auprès des buses angevines, elle n’est pas peu fière de cette alliance, et voue à l’encontre de Rose une admiration sans borgne pour réussir là où d’autre ont échoué. Elle veut lui faire honneur, honneur aussi à ceux qui les ont accueilli sur leur terre, qui ont cru suffisamment aux Clairs Obscurs pour étancher leur soif de vengeance.

Enfin, en découdre, façon de parler, ils sont si nombreux qu’il n’y a pas assez d’attaquants pour des combats au corps à corps. La Rousse ne fait que venir en appui, sans blesser un turon, elle y met de la hargne pourtant, mais les coups fatals ne viennent pas de sa lame.
Elle se résout alors à assurer les arrières des uns et des autres pendant qu’ils mènent des combats acharnés.

24/06/1463 04:06 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.


Parmi les combattants elle cherche ceux qui ont levé leur lame sur Zalem, c est son obsession, les trouver, les couper, voir leur sang se répandre sur la terre tourangelle. Elle en reconnaît un, et se précipite vers lui, mais sa route est barrée par la poète sanguinaire et sa compagne d’un soir, la dite s’écroule au sol devant la borgne, fourbue par la lutte. La Rousse du regard épie alentours, mais l’homme est maintenant aux portes de la ville une charge sur le dos. Grognement entre sa machoire crispée


« C’était pas encore ton heure mon gars, mais elle viendra...»

Demain peut être..



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Sakurah
Sous son immense heaume blanc et resplendissant
Et depuis ce temps sous le chaume
Les paysans sont agonisants
Les paumes sales et souillées de sang


La lame de son épée était affûtée, son sac de cailloux à lancer était prêt à accueillir sa main qui pigerait dedans si elle venait à perdre ses armes, et, pour finir, une poêle qui sert à cuire les crêpes, sauf que là, ce sera crêpes tourangelles. La blondine avait l'intention de les cuisiner et de les écrapou surtout. Plus que parée pour les festivités, tout ce que l'irlangevine souhaitait, c'était de voir du sang, beaucoup, quitte à s'en lécher les doigts, d'en être couverte de la tête au pieds, il lui fallait en voir, le sentir, à chacun son truc.

Pour l'heure, elle se devait de couper des doigts et des langues bref, des bouts tourangeaux. C'est qu'elle avait promis de rapporter des souvenirs à Choovansky et son ours. Une promesse promise est chose dûe, en cas de poisse, elle mettra ça sur le dos de sa mémoire de poiscaille.

[Au combat, ou pas ...]

Voilà que les Angevins et les Tourangeaux s'attaquait mutuellement. Pas bien grande la blonde, elle tenta le coup avec son épée, pas bien douée avec cet arme qu'elle brandissait maladroitement, dans l'espoir d'en blesser un ou deux du moins, mais en vain. Broune avait l'impression de bastonner dans du beurre.

Citation:
Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.
Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.


La chance est une roue qui tourne pas toujours, meilleure chance la prochaine fois. Next !
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Sam_.
Citation:
Tu veux pas qu'on te catapulte directement de l'autre côté, Samy ?!


Et merde ! On m’a entendu, et c’est le chef en plus ! Ca la fout mal…et je suis mal, alors là tout de suite mon seul moyen de réponse c’est un léger « non » furtif de la tête. Je suis pas fou, pour rien au monde je foutrais mon cul dans une quelconque catapulte, même avec une invitation divine, ni même si le Très Haut venait en personne devant moi me demandant de faire le grand saut…Nan, JAMAIS ! La vue doit être magnifique une fois en l’air, a n’en pas douter, disons que c’est plus l’arrivée qui m’inquiète, et avec le bol que j’ai, le lancer ne sera pas assez fort et je m’éclaterai lamentablement contre les murs des remparts.

Pas pour le moment chef, je risque de me faire chier tout seul de l’autre côté !

Ah bah enfin, je l’ai enfin sorti ma phrase. Avec le stresse de la bataille et l’idée de me faire catapulter, j’en deviendrai presque muet. Mais pas le temps de plus tergiverser, ni même de réfléchir que le chef lance l’assaut…et moi…bah je fonce !



[Pendant le combat]




Putain mais ils sont où ces Tourangeaux de malheurs, je suis là au milieu, épée en main, prêt à attendre que cette foutu porte s’ouvre. Je garde mes distances des murs, ces barges d’en haut balance tout ce qu’il leur passe par la main, je suis sûr d’avoir reconnu une armoire…p’tain ils sont dingue par ici…

Et puis là ! A droite ! Ça en est un…O putain il est pour moi celui-là.

Je m’avance, doucement, puis plus rapidement, ma main enserre avec force la garde de mon épée avec dans l’idée de décapiter ce type…oui je le veux, je veux sa mort là tout de suite, je veux sa mort mais je veux surtout son oreille, sa langue ou ses dents en trophée pour le chef. Il est à bonne distance ça y est, et il est de dos, une proie facile et simple pour commencer, y’a rien de mieux pour se mettre en jambe. Je lance mon épée au-dessus de ma tête, contracte mon bras, prêt à le balancer sur le type… Crève ! Charogne !

*Schpuiiiffft*

Ah p’tain !! Je suis aveugle, je vois plus rien bordel ! Mon épée est toujours en l’air quand un liquide chaud vient de s’incruster dans mon œil, mais qu’est-ce que c’est bordel ! Je lâche l’épée…tout… et tente de m’essuyer les yeux…Ah mais ça pique…qu’est-ce que c’est que cette merde ?! je suis aveugle…ça y est…je suis aveugle. Je frotte et je frotte encore, et là par miracle la vue revient, et… Je saigne, je suis blessé….mes mains sont pleines de sang, c’est le mien c’est sûr, mais j’ai rien senti pourtant. Là réflexe, je me touche toute la tête, le visage, voir si je n’ai pas une douleur anormale, quand je remarque le type que je devais tuer il y a deux secondes, la tête ouverte en deux Oh les salauds ! J’en reviens pas, on vient de me voler mon mort, il était à moi et on me le pique P’tain vous faites chier les mecs…il était à moi celui-là ! Alors ouais je sais, je râle, je râle comme un gosse, mais c’est que je le veux mon trophée pour le chef…




Citation:
Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.
Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.
Finam
Tours. "Au milieu des mouches comme on en voit que dans ces moments là, importantes et musicales comme des petits oiseaux."



Une fois qu'on est en scelle, on y est bien. On en perd presque ses mollets. Et c'est pas une bonne chose quand on aime botter des culs.
Fort malheureusement ou fort heureusement donc, son cheval avait décidé de lui faire faux bond peu avant d'arriver sous les murs de Tours, si bien que Finam n'avait pas usé le cuir bien longtemps. L'équidé avait flairé le traquenard: il n'y avait pas de place pour lui dans un siège; il aurait probablement fini dans les bolées de cette masse grouillante et puante (Glandus comptait pour moitié de cette puanteur), quand les provisions se seraient épuisées. On ne savait pas où, dans un petit endroit sans doute où les flèches passaient moins facilement qu'au milieu des champs. Car c'est là précisément qu'ils avaient finit par se ranger, le Clair Obscur, les reîtres de Gennes, la bande à FinnFinn, et quelques indépendants angevins: au beau milieu du terrain dégagé que surplombait la capitale tourangelle. Pour faire le siège de la capitale, donc, si vous suivez bien. C'était comme une plaie triste, le jour, ces campements qui n'en finissaient plus, d'un bord à l'autre de l'horizon; mais la nuit les turons s'offraient là un sacré spectacle de sons et lumières. Ce ne serait pas gratuit, par contre, les angevins ne faisaient jamais dans la gratuité. Et le prix promettait d'être salé.

Ce matin, le Montmorency pianotait frénétiquement de ses doigts une large poutre de bois. Il fulminait d'impatience.
Si la blessure reçue l'avant-veille le dérangeait encore, il n'en faisait pas montre. Le coup d'épée, il ne l'avait pas vu venir -non pas par déficit visuel, je vous vois venir, mais par étourderie-. Il en avait perdu deux armes: l'épée qu'il tenait en main, et sa lame la plus affûtée, sa parole. Le coup l'avait en effet douché de ses mots deux jours durant. comme un bac d'eau qu'on vous jette à la gueule par un bâillon. Si les soins prodigués avaient fait merveille, les angevins avaient d'excellents médecins, l'amertume demeurait. De par son expérience des combats il n'aurait jamais dû se faire prendre comme cela.
Le barbu pianotait, donc, au rythme des coups de maillet d'une demi-douzaine d'ouvriers affairés autour de lui. Cette poutre, que j'évoquais précédemment, composait avec ses sœurs la base d'un couillard tout droit sorti des manufactures gennoises, lequel était en train d'être monté. S'il n'avait pas encore été éprouvé en situation réelle, l'engin avait fait merveille lors de ses essais en Anjou. La facilité du transport en prime, c'était pour l'instant la principale satisfaction de cette entreprise.

Le Loivelé apparu subrepticement et bourdonna comme frelon à l'oreille du Comte. Les lèvres du second se retroussèrent en un sourire carnassier, ça n'augurait rien de bon.

Plus les mois passaient depuis la reconstitution des Buses, et plus la racaille angevine prenait ses aises, et tombait dans l'excès de violence. Et excédait ses voisins, à défaut de les bastonner chaque jour. Conduits par Alessandro, les reîtres de Gennes ne manquaient jamais d’emboîter le pas à leurs compères à qui mieux mieux dès que l'occasion se présentait.
Pour venir jusqu'à Tours, la grande troupe avait traversé un certain nombre de villages et hameaux, ne manquant pas de semer la désolation. En Bourgueil et en Vouvray, places fortes de Touraine, ordres avaient été donnés d'épargner femmes et enfants et de les embarquer à bord de charrettes. Si des voix s'étaient élevées au départ face aux problèmes de rationnement que cela poserait, elles s'étaient éteint assez rapidement, soit parce que la vue du sang qui pissait de la bouche de Cuthbert le Fourchu après qu'on lui eut tranché la langue avait calmé les ardeurs, soit parce qu'ils s'étaient rendu compte que cette petite compagnie ne vivrait pas dans l'opulence, loin de là. Les tourangeaux étaient menés comme des bêtes, sans ménagement aucun, entre viols et violences, héritage d'une longue tradition angevine. La plupart étaient déjà décharnés quand ils étaient arrivés sous Tours.


-Rassemblez moi de quoi commencer les premiers lancers. Ne prenez pas tout, nous devons tenir quelques jours avec ces réserves.
Puis, devant les quelques mines interloquées tout autour -la troupe n'ayant pas de stocks de pierre-, il rajouta assez fortement pour que chacun l'entende:
Lorsque Rose est venue me chercher pour faire pleuvoir la mort sur les tourangeaux, je l'ai pris au mot. Il n'y a pas meilleur professeur qu'un angevin pour apprendre à ces cons comment "voler".
Voilà. Le pourquoi de ces captivités était dévoilé.
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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Payen


Payen était dans la brèche, toujours dans la brèche.
Que ce soit pour mener en tête les assauts avec la bannière à la salamandre, symbole de terreur pour tout ce qui n'était pas angevins ou pour être de tous les coups fourrés régulièrement organisé par la tentaculaire organisation des Buses.
Plus que le nombre, la férocité de ses membres impressionné le jeune reître blond.
Armé de son infâme fauchard parfaitement aiguisé et d'une tout aussi infâme brigandine noir virant sur le gris avec encore quelques tâches de sang provenant sûrement de son ancien propriétaire.
Payen regardait pensivement les pauvres hères que le comte avait rassemblé.
Leurs fatalités étaient marquées sur leur front et leurs regards étaient plus que inexpressif, ils étaient mort.
Beaucoup se demandait à quoi rimer de s'encombrer toutes ces bouches inutiles, elles ne servaient même pas au BAC (Bordel Angevin en Campagne).
Payen connaissait les méthodes de son patron. Il menait la" dur guerre", la guerre de l'excès.
Partout la mort, partout la terreur comme disaient les anciens.

Sortant de ses rêveries Payen, partit à l'assaut avec l'escadron Gennois.
Les murailles Tours ne valaient pas celle d'Angers.
Le combat allait être sanglant.




Pour l'Anjou et pour Gennes!
Anjou feu!


A peine eu t-il le temps de terminer son cris (saloperie de tradition que de héler comme un taré ses devises avant de devoir charger en armure), que un retentissant tir de bombarde détonné.
C'est donc dans la fumée et dans le bruit que Payen chargé les lignes ennemis.
Une pauvrette mise en première ligne en fit les frais.


Citation:
24/06/1463 04:06 : Vous avez frappé Bhauny. Ce coup l'a probablement tué.
Ninon_
Aux féaux de l'Armée "Zoko ad eternam", aux Gennois, Buses et autres rapaces, affectueusement... et une pensée pour Cat qui me fait du bien à l'existence.

[1ère et 2ème journée sur les remparts de Tours] concernant les faits, hauts faits, méfaits, mésaventures vécus par notre illustre armée.

- Voici Tours...

Le 'Chef" fait les présentations d'un ton compassé. Nous on répond : "Ravis !", chacun dans sa langue maternelle, souvent angevine. Des jours à cheval et Finam - notre guide - ressemble à un vieux Gennois désargenté tout en conservant une prestance digne de lui malgré l'usure et la poussière des vêtements.
Nous on a le feu aux fesses. On fait cliqueter nos épées, chacun d'entre nous désirant faire provision de têtes de tourangeaux.

Nos chefs de section respectifs laissent piétiner les sabots des chevaux, sachant pertinemment qu'on ne pourra endiguer notre furie sur les têtes à claques tourangelles, d'autant plus quand on leur balance des baffes dans les moustaches.


Partie interdite aux Tourangeaux

Ce qu'on est bien entre nous pas vrai ? On respire mieux. On se sent du temps et de la liberté devant soi. Nous on regarde les ahuris du bled qui brament à tout va que l'armée de Finam n'est composée que de brigands. Ça devient déprimant ces slogans royalistes. D'accord ils payent leurs taxes et leurs impôts, mais enfin, faut pas se rendre esclave de l'argent... sinon on termine vite putassière au coin de la venelle.

Bon, bref, passons aux choses sérieuses : la grande scène sanguinaire promise. Tout a commencé lorsque Finam, suite à un faux mouvement, s'est fait déboiser la ganache. Vous mordez le désastre ? Nous, galants soldats on a plongé dans la mêlée. Folie furieuse. La Duchesse de Touraine en a perdu ses loloches par deux fois ; elle en spasme tellement qu'elle se fait cigogner. Couic la Duchesse. Et toc ! Œil pour œil dent pour dent.
Moi, dans le tas je donne des coups au hasard tout en surveillant comme promis et comme mon père Rak me l'a recommandé Cat qui ne s'en sort pas trop mal, et aussi quand même Marzina, enceinte jusqu'au cou.

Bref, j'sais pas si c'est l'infernalité de l'exploit qui nous tend les bras et qui m'amène en bordure de syncope ou bien le nombre de nichons qui m'égare. Ce que je sais c'est que je fais chou blanc.

Citation:
24/06/1463 04:06 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.
23/06/1463 04:06 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.


Je ne doute plus, ni de ma vie ni de mes compagnons. Vous comprenez ? Je viens de connaître de nouvelles avidités et des gens comme j'en rêvais.
Quelques heures plus tard on se retire. On compte nos bobos, ils comptent leurs morts. Nos désirs s'assoupissent pour cette nuit... pour le moment.


Fin d'interdiction

Bon, bande de manches, les effrayés, les chiatiques, coupeurs de cheveux en quatre, criminels de haut vol, vers galeux, oui vous, ceux qui prennent le jour pour l'ennui, qui prennent les putains pour des putes ; les royalistes quoi... pouvez revenir, mais faites gaffe, les chemins sont dangereux.
Alors, après la forte dépense physique on a droit à un peu de repos. Je rejoins Cat en taverne, suivi de Padbol et Mordy ainsi que Al. Au passage je reçois une missive de l'Irlandais. Je suis bien. Je confirme avec lui. Pour toujours.

Bientôt je m'endors à cerveau fermé. C'est beau un rêve quand il est beau.

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Liette
[Sale temps pour les mouches.]

Tu repenses encore au jour funeste où la nouvelle était tombée. Le campement vivait au rythme des occupations quotidiennes, certains chassaient ou écrivaient, d’autres s’entrainaient à manier les armes. Vous attendiez le retour du groupe de Rose d’un jour à l’autre pour enfin vous retrouver tous réunis après une longue séparation sur les routes du sud. Les cœurs étaient joyeux finalement de ses retrouvailles tant espérées, le temps ayant coulé trop lentement depuis trop longtemps. Toi, tu taillais des flèches accroupie près du feu, et puis tu l’avais aperçu, adossée à un arbre, blême, une missive qu’elle tenait encore dans sa main venant de l’anéantir. Elle s’était éloignée, seule, probablement à la recherche d’un endroit tranquille pour laisser s’échapper sa rage et tu l’avais laissé partir sans un mot. Tu ramassais le courrier gisant sur le sol qui semblait responsable de l’anéantissement de ta rousse. Zalem n’était plus. Tombé sous le coup de la faucheuse et fâcheuse armée tourangelle l’ayant pris pour cible. Serrant le poing tu avais hurlé vengeance et si aucun son n’était alors sorti de ta gorge c’était bien tout ton être qui criait.

L’heure a sonné d’assouvir cette soif, enfin. D’autres oiseaux vous ont suivi, vous reconnaissant des leurs. Cet Anjou qui, non contant de vous accueillir, vous offres le moyen de punir qui a pris un des vôtres, et à présent devenu ta maison. S’ils vous ont fourni des outils pour combattre et des bras à vos côtés c’est sans doute parce que vous leur avez offert en retour un prétexte s’il en fallait-un. Ces gens-là ont bien l’air d’être aussi fous que vous. A défaut de visages tu as des noms. Aubree, Fiocco, Rhiana. Mais si tu te les récites sans cesse, c’est bien la Touraine tout entière qui paiera par le sang, abreuvant ta soif jusqu’à ce que tu la considères assouvie. Tu ne trouveras la paix que quand le sol en sera détrempé, rouge, rouge par-dessus le noir de la terre que vous brulerez.

Les premiers jours du périple n’avaient fait qu’augmenter ta détermination, jouant à chat avec une armée qui semblait s’évanouir dans le brouillard dès que vous approchiez. Fichue Touraine est-il possible d’avoir un si sale temps alors que l’été vient de pointer son nez ? Et puis les remparts de Tours s’étaient dressés enfin sur votre route. Le siège avait commencé.

Les nuits se suivent et se ressemblent. Ils ont l’avantage de leur murailles, vous celui du nombre. Les quelques pauvres imbéciles qui s’aventurent hors des murs ne se relèvent pas. Les sièges sont ennuyeux et quand tu t’ennuies, Liette, tu tournes en rond comme une guêpe prise au piège dans un verre de vin. Tu affutes ton dard en attendant que quelqu’un ne soulève enfin le couvercle et te libère. Et alors tu piques. Tu enfonces ton aiguille venimeuse dans les chairs de ceux qui passent à ta portée. Tu jubiles excitée par ce trop d’attente et laisses fluer ton énergie vers tes membres agiles. Le sang coule enfin, trop peu à ton gout mais d’autres viendront. Tu l’attends avec impatience cette armée qui a fui pour renforcer ses rangs avant que de n’oser vous affronter. Quand elle viendra tu sauras l’accueillir. Puis c’est la douleur en un instant, le fruit d’une seconde d’inattention, le prix de ta trop grande assurance. Le feu brule ton flanc gauche, là, juste au-dessus de ta hanche, tranchant par le travers cette plus vieille cicatrice infligée par un autre royaliste déjà, en d’autres lieux. Tes genoux ploient sous le coup de la douleur ta vue s’offusquant de blanc, tu parviens pourtant encore à voir son visage. Une blonde venue tout droit des enfers, on ne se méfie jamais assez des blondes. Tu la retrouveras.

Combien de temps restes tu sans conscience ? Peu probablement mais déjà le calme a repris ses droits sur la tempête. Surprise d’être encore en vie tu regardes les turons qui ramassent leurs morts et se retranchent dans leurs murailles à moitié éventrées. Tu constates l’étendu de ta blessure, elle n’est pas belle, tu as perdu du sang en abondance mais tu n’en mourras pas. Reste à cacher la gravité de ta blessure aux yeux des tiens. Rose bien sûr mais surtout Catnys et Douine qui t’empêcheraient de combattre. Et ça : c’est hors de question !



23/06/1463 04:06 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.
24/06/1463 04:06 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Tours.
24/06/1463 04:06 : Gatimasse vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
24/06/1463 04:06 : Votre bouclier a été détruit.

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Meera
[ Le troisième jour de l'assaut ]

C'est une bonne journée pour mourir il disait.
Et bien non pas pour Meera, elle n'avait pas prévu de mourir ce jour.


- Jamais deux sans trois !
- Donc ce soir tu tombes?
- Bien-sur que non, trois attaques, trois victoires ! On parie?
- On parie quoi?
- Pari d'amies?
- Bof
- Rha t'es bien une femme, jamais contente, donc si je tombe.. tu devras me soigner !
- Ca marche je serais au petit soin, je dirais pour me présenter " Je suis l'infirmière personnelle de Meera.

La Borgne sourit, elle ne s'attendait pas à une telle réponse et maintenant elle se demandait si elle n'allait pas espérer se faire blesser, fin juste superficiellement hein.
Puis comme les choses vont généralement assez vite. Voici que quelques heures après suite à un événement x , Rose lui demande de passer Cheffe de la Section.
Meera se sent d'un coup responsable, elle est contente et oublie complètement la demoiselle qui lui avait fait quelques heures avant une alléchante proposition.
La préparation et la passation de pouvoir se font en douceur, les recommandations aussi.

Juste avant la bataille, la blonde s'installe en taverne, lorsqu'une Rousse rentre. Le coeur de blonde s'affale, pourquoi?
Puis elle comprit plusieurs minutes après quand elle se présente, Meera écoute, Meera observe, son coeur s'éprend elle ne sait d’où vient cette envie soudaine d'embrasser l'inconnue pas vraiment inconnue.
Qui n'ose rien.. n'a rien !
En définitive, pour une fois et cela depuis bien longtemps, elle ose. Et contre toute attente, décidément elle est en vaine ce jour il faut croire, la Rousse répond à son baiser sans lui retourner une gifle.

Un moment trop court, un moment trop rapide, mais les obligations sont là et c'est bien le plus important. Une Rousse c'est bien, gagner une bataille c'est mieux.

Elle quittera la taverne un peu déçue de n'avoir pas pu prolonger cet instant, mais lorsqu'elle baissera sa visière, elle oubliera durant quelques heures le doux moment pour se concentrer sur son adversaire et cette fois c'est un homme.


Citation:
25/06/1463 04:07 : Vous avez frappé Herisson. Ce coup l'a probablement tué.
25/06/1463 04:07 : Vous avez engagé le combat contre Herisson.


Elle ne dira pas le pauvre, elle aurait eu de la peine seulement si c'était une Rousse.
L'homme s'effondre sans vraiment donner de résistance, normal il avait été frappé par quelques coéquipiers avant et Meera lui a juste donné le coup fatal.

Un sourire en coin et la blonde comme d'habitude vient signer son acte. Sur le front de l'homme elle se penche, lui pinçant la joue afin de voir qu'il est vraiment hors-service.
Puis elle lui tamponne généreusement le front.




On peut le dire c'était une merveilleuse journée... Pourvu que cela dure.. et qu'elle recroise la Rousse.
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Gatimasse
Elle n'avait rien vu en cette nuit du 24 juin.
Peut-être s'était-elle assoupie sur les remparts ou bien, les brigands avaient échappé à sa vigilance, ou encore, tout le monde avait dormi...?
Étrange... au moins elle se sentait reposée, c'était deja ça.
Au loin, Gati voyait l'armée angevine se renforcer, et en jettant un coup d'oeil de notre côté, le constat était loin d'être bons.. Beaucoup de blessés et surtout, pas assez de mains pour défendre...
Combien de temps tiendrons-nous ?
Rare était la Gati pessimiste face à une bande de buses débiles, mais la vieillesse la rendait peut-être plus clairvoyante...

Elle décida de tenter le tout pour le tout et d'écrire à ses connaissances voisines, on verra bien après tout...!

A Xalta et à Ninouchka, ça ne pourrait que fonctionner!


Citation:
Mon amie,

c'est rare que je t'écrive, comme on dit, pas de nouvelles, bonnes nouvelles!
Justement, je t'en envoie, car rien ne va.
Tours est assiégé par une armée de brigands angevins voilà 3 jours.
Aucune aide armée ne nous parvient et nos défenses s'amenuisent de jour en jour.
Sais-tu si à Blois, certains seraient prêts à venir nous aider ?

Mon petit Eudes a si peur... Feodor est en Empire, je ne sais pas si tu es avec les Lames, mais ici, je me sens bien seule...

J'espère que tu vas bien de ton côté

A bientôt, peut-être....

Gatimasse de Talleyrand.

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Agravain_du_bellay
[La brèche]

Deux jours qu’ils étaient là, et point d’actes héroïques à l’horizon. Marcheur trépignait d’impatience. Cela passait pourtant inaperçu, car comme à son habitude il restait impassible, mais il bouillait de l’intérieur. Des semaines d’entrainements, de répéter les mêmes mouvements dans le vide, parfois des heures durant, il allait pouvoir mettre enfin son talent à profit. Il allait libérer sa rage bientôt.
Il se tenait près des murs, son court pavois devant lui, l’épée dégainée, le plat du fer plaqué sur la tranche de son rempart, le visage dissimulé sous un large chaperon. Il ne quittait pas la brèche des yeux. Il semblait faire abstraction de tout le petit monde qui s’agitait autour de lui, allant et venant jusqu’à la brèche qui s’était formée. Il avançait avec calme mais son pas était ferme.
Soudain, Il entendit crier. Une furie surgit de la muraille. Gesticulant et vociférant à l’encontre des siens, psalmodiant de vaines paroles patriotiques. Il n’entendait rien à ce que disait la harpie d’où il était, il se contentait d’admirer ce pantin désarticulé et hystérique jouer la mouche du coche.

Puis il comprit.

Leur duchesse était blessée. Ce qui lui servaient de soldatesque tentaient de la sortir de la brèche et de la rapatrier à l’intérieur, et la gueuse qui bougeait de droite et de gauche leur servait de chef.

Là il vit la Tourangelle, après avoir copieusement harangué sa piétaille, se retourner et hurler :

A l'attaaaaaaaaaaaaaaque!

Quelques Angevins chargèrent dans la confusion pour aller au plus vite à son contact. Coolmaro le premier, et pour une raison qui échappait à Marcheur, il tenait sa lanterne allumée bien qu’il fît encore jour. La bougresse ne tarda pas à le mettre hors d’état de se battre, handicapé qu’il était avec son attirail. Il n’était pas le seul à tomber. Marcheur força alors le pas, déterminé à la mettre elle aussi hors d’état de nuire.
Il arriva à son contact à son tour. La Tourangelle continuait à cracher son venin devant celui qui venait la défier. Il raccourcit ses pas, et mis son bouclier d’une telle sorte qu’elle ne puisse juger s’il était à portée de frapper ou non. Ainsi il se présenta derrière son court pavois, l’épée savamment dissimulée derrière.
Ce pavois était fort sûr, il le savait car il l’avait lui-même fabriqué, en copiant un modèle impérial ou italien, il ne savait, qu’il avait vu chez un marchand ambulant. Il l’avait recouvert d’un cuir noir, sur lequel il avait peint une Faucheuse, et dans un cartouche qui formait les contours, il écrivit en lettres gothiques, blanches « Sic transit gloria mundi ». Ainsi passe la gloire du monde.

La diablesse, hors de ses gonds, cria :

Ola l'Angevin! Décarre de là ou je t'esmoignonne!

Il se tînt tel une statue devant elle. Il n’attendait qu’une seule chose : qu’elle porte son coup, et ainsi, se découvrant, laisse le champ libre à son attaque.

Ce qu’elle fît sans tarder.

A peine avait elle finit de parler qu’elle lança sa charge. Quelques foulées qu'elle conclut par un magnifique coup d'épée retourné, l'impact eut été violent si jamais il avait touché quelques chose.
Marcheur n'en demandait pas tant. Voyant son adversaire dos à lui pendant un court instant, il fondît sur elle. Il planta son épée dans le creux de ses reins, une simple estoc qui alla mordre la chair de son dos. Le mouvement fût aussi soudain que l'assaut d'Aemilia était brutal, et l'interrompant dans son action, elle s’écroula à genoux.

Marcheur, qui avait porté son attaque en fente, se redressa posément, et s’avança tranquillement en direction de sa victime, qui cherchait du regard le soutient des hommes qui étaient déjà embarrassé de sa maîtresse. Elle ne pouvait se relever mais elle n’en mourra peut-être pas. Là n’était pas l’important.

Il entendait Allessandro, non loin derrière lui, qui s’écriait :

« Il a eu Aemilia ! La fille de Lexhor! Notre Marcheur sait choisir ses victimes !"

Il n’avait pas la moindre idée de ce dont il parlait et encore moins de qui était cette femme, mais peu lui importait. Les grands tombent comment les petits. Ainsi passe la gloire du monde.
Il avançait sans quitter la muraille des yeux. Puis, quand il arriva au niveau d’Aemilia, il tourna légèrement la tête vers sa piteuse victime, il ouvrit un peu plus large son chaperon, et dévoila sa jeune et belle tête, qui se déformait de façon presque monstrueuse, pour faire jour à un rictus des plus malsains. Il lui dit sur un ton à peine audible dans le chaos ambiant, presque susurrant :

« Tu parles trop Tourangelle, tu parles trop… »

Il jeta un coup d’œil derrière lui, il vît qu’Alessandro se faisait ramener à l’arrière. Il prit alors la direction des guerriers autour de lui, et leur intima fermement l’ordre, de sa voix jeune mais déterminée, de reculer en protégeant les blessés. Ils avaient de toute façon fait ce qu’ils avaient à faire.

Et il avait fait son œuvre pour aujourd’hui.
Madeleine_df
[A l'intérieur des remparts]

Bon, nulle la princesse. C'est qu'elle été allée faire un tour en Anjou, et elle n'avait même pas été fichue de découvrir ce qu'il se tramait là-bas, même avec son nom d'emprunt et sa capacité plus ou moins relative à faire croire à tout le monde qu'elle était une Angevine pur sang. Retour dans le giron d'Aemilia donc, bien qu'elle ne l'ait point encore vue. C'est qu'ici, tout n'était que chaos et confusion. Fort heureusement ils avaient réussi à regagner Tours juste avant que les portes de la ville ne soient hermétiquement closes.

A cet instant, la bataille faisait encore rage sous les remparts. Madeleine, qui n'allait évidemment pas se joindre à la mêlée, attendait, assise sur un tonneau, les pieds battant le vide. Elle avait bien du mal à imaginer à quoi pouvait ressembler ce combat, et on lui avait interdit d'aller épancher sa curiosité à une meurtrière. Tristesse.

Mais un peu d'animation vint l'éveiller de sa torpeur. Les premiers combattants regagnaient l'enceinte de la ville, alors que le Soleil se levait petit à petit. C'était le moment. La petite se leva donc, grimpée sur son tonneau. Brandissant dans sa main gauche un gros rouleau de gaze, et dans la droite une paire de forces (spéciale dédicace à la joueuse d'Aemimi !), elle cria bien fort (parce que pour une fois, c'était autorisé) :


- Je fais les bandages pour ceux qui sont blesséééés !

La petite altesse s'était elle-même arrogé une occupation à sa mesure, mais cette fois point d'oiseau à l'aile cassée, non, ce seraient des plaies humaines qu'il faudrait panser. Pas sûr qu'elle y soit vraiment préparée.
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Orome
- Troisième nuit de combat -
Allez on remet ça. Prêt à les tailler en pièces ces bandes de boulets angevins. Mon groupe se trouve sur les remparts. Qu'est-ce qu'on est bien là haut. La vue est spendide. Elle le serait encore plus si il n'y avait pas cette armée de trouffions en contre-bas. On attend qu'ils viennent. On est prêt à les recevoir. On attend encore. Ils foutent quoi ? Ont-ils peur ? J'aperçois comme un rassemblement. Ils ont l'air plus nombreux. Et de grimper sur l'un des crénaux de pierres. Allez on va les provoquer un peu ces bouffons. De placer mes mains en porte voix et de gueuler bien fort..

Angevins je vous salue bien bas !

Et c'est le cas de le dire ^^. 

Un écho se produit à cause de mes cris. Je me mets face aux habitations. Par conséquent dos à l'armée. Les pans de la jupette remontées – parce que oui je porte un kilt – je lève bien haut mon postérieur en direction des angevins.

De refaire face à l'armée. Ca y est ces abrutis vont attaquer. Oh non ! L'un ou l'une d'entre eux – parce que je ne distingue pas la personne vu la distance – s'attaque à un pauvre voyageur qui n'a rien demandé que d'entrer dans la capitale.

Bande de lâches venez vous frotter à nous a lieu de vous en prendre aux innocents voyageurs !

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