Shirine
Shirine s'était éloignée du parvis de la Cathédrale, lâchant quelques signes de tête à deux trois personnes postées ici et là dans les parages. Comme un signe de départ. On lui apporte déjà un tonneau sur lequel elle grimpe, sortant d'une des poches de sa robe un parchemin. Elle se racle fortement la gorge avant de lire haut et fort, que tout le monde puisse l'entendre :
Citation:
A vous qui détenez le pouvoir en Provence.
Depuis notre arrivée vous n'avez de cesse de nous exclure, nous vilipender, nous ostraciser, et votre choix de célébrer notre patrie dans cette cathédrale nous confirme cette volonté d'exclure une partie de la population Provençale.
Car ne vous y trompez pas, nous vivons et travaillons et participons à la vie de la Provence, nous sommes Provençaux. Vous nous dites que notre foi et notre lieu de naissance nous interdisent de faire partie de la Provence, mais en fait elles nous interdisent de faire partie de VOTRE Provence. La Provence des clans et des coteries, soumise au joug de Rome.
Avant de nous traiter d'étrangers, souvenez vous que c'est à des étrangers que nous devons notre indépendance. Au Provençaux certes, mais aussi à des Bretons, Génois, Helvètes, Catalans, métèques et autres rastaquouères. Et quand ils sont venus de toute l'Aristotélité défier des royaumes et des empires pour défendre le droit du peuple Provençal à l'indépendance nul ne s'est soucié de leur demander des comptes sur leurs origines et sur leur foi.
C'est là notre Provence, la vraie Provence, celle qui vit, celle qui se bat, la rebelle, la frondeuse, celle qui accueille à bras ouverts tous ceux qui veulent devenir ses enfants. C'est pourquoi nous vous laisserons célébrer votre soumission à l'Eglise de Rome et invitons tous les Provençaux à célébrer l'indépendance sur la place du marché dans une grande fête qui n'exclura personne et où tous seront les bienvenus.
Faites rôtir bufs et poissons, soufflez hautbois résonnez musettes, chantons et dansons jusqu'à l'aube et que dans 40 ans les grands parents parlent de cette fête à leurs petits enfants !
Depuis notre arrivée vous n'avez de cesse de nous exclure, nous vilipender, nous ostraciser, et votre choix de célébrer notre patrie dans cette cathédrale nous confirme cette volonté d'exclure une partie de la population Provençale.
Car ne vous y trompez pas, nous vivons et travaillons et participons à la vie de la Provence, nous sommes Provençaux. Vous nous dites que notre foi et notre lieu de naissance nous interdisent de faire partie de la Provence, mais en fait elles nous interdisent de faire partie de VOTRE Provence. La Provence des clans et des coteries, soumise au joug de Rome.
Avant de nous traiter d'étrangers, souvenez vous que c'est à des étrangers que nous devons notre indépendance. Au Provençaux certes, mais aussi à des Bretons, Génois, Helvètes, Catalans, métèques et autres rastaquouères. Et quand ils sont venus de toute l'Aristotélité défier des royaumes et des empires pour défendre le droit du peuple Provençal à l'indépendance nul ne s'est soucié de leur demander des comptes sur leurs origines et sur leur foi.
C'est là notre Provence, la vraie Provence, celle qui vit, celle qui se bat, la rebelle, la frondeuse, celle qui accueille à bras ouverts tous ceux qui veulent devenir ses enfants. C'est pourquoi nous vous laisserons célébrer votre soumission à l'Eglise de Rome et invitons tous les Provençaux à célébrer l'indépendance sur la place du marché dans une grande fête qui n'exclura personne et où tous seront les bienvenus.
Faites rôtir bufs et poissons, soufflez hautbois résonnez musettes, chantons et dansons jusqu'à l'aube et que dans 40 ans les grands parents parlent de cette fête à leurs petits enfants !
Elle redescend et s'en va placarder le discours sur un arbre non loin.
Déjà des tables se dressent à la hâte pour y placer mets et boissons, cakes, viandes, poissons, fromages, massepains, gaufres, tonneaux de bière et de vin livrés spécialement par la Compagnie du Leman. Il ne manque rien pour fêter comme il se doit l'indépendance de la Provence.
Que la fête commence !
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