Plumenoire
Les paroles de sa mère firent frémir la jeune femme. Un long déclin
Une paralysie
la folie
un enfer qui ne la quitterait pas, un enfer dans lequel elle s'enfoncerait toujours plus. Les images de ce que serait sa vie se mirent à tournoyer dans ses prunelles. Elle qui souffrait déjà, la douleur empirerait
Elle deviendrait un poids pour sa tribu
Ses onyx se posèrent sur le visage larmoyant de sa mère. Supporterait-elle de voir cette douleur sur son visage à chaque fois qu'elle ouvrirait les yeux ? Supporterait-elle de vivre l'enfer et de le faire subir à ceux qu'elle aimait ?
Les paroles tournoyaient encore, toujours et encore. Devait-elle partir ? Devait-elle les laisser ? La douleur lui rappelait à chaque instant qu'elle était vivante, que son cur battait, que son sang courrait dans ses veines. Si elle partait, que resterait-il ? Elle le savait, elle ne supporterait pas de vivre dans l'enfer qui serait son quotidien mais Si elle partait Bien sûr, elle avait déjà songé à la mort, lorsqu'elle errait dans les bois, avant de gagner Sarlat, lorsque son compagnon était mort, lorsqu'elle avait apprit la mort de son oncle, lorsqu'elle avait du se battre, lorsqu'elle avait été traquée comme une bête elle avait songé à la mort, à chaque fois qu'elle avait tué une bête, qu'elle avait tué un homme Elle avait déjà imaginé sa propre mort, au combat, à la chasse Mais jamais elle ne s'était pensée mourante dans un lit, livrée au dur choix qu'est celui de tout laisser, de tout abandonner, de disparaître .
Plume s'étrangla en avalant sa salive, toussant légèrement. Dans ses yeux, la crainte, la peur, la douleur. Pourquoi devait-elle affronter cela ? Pourquoi devait-elle faire ce choix ? Arrêter de souffrir, d'être un poids, retrouver ceux qui l'avaient quittés mais aussi abandonner ceux qu'elle aimait, sans jamais aucun espoir de retour en arrière
Ses larmes se mirent à rouler tandis que son regard allait de sa mère à Evil.
La porte s'ouvrit, laissant entrer son père. Argawaen. Leurs relations avaient été tellement conflictuelles à leurs débuts Et pourtant, et pourtant il était devenu son père. Il lui avait offert une famille, il lui avait offert son amour, il lui avait offert une place. Avec Patt', ils avaient fait tellement pour elle Ses larmes redoublèrent lorsque l'homme ouvrit la bouche.
Faiblement, elle serra les mains de ceux qui l'entouraient tandis qu'Evil se frottait un peu plus contre elle, hésitant sur la conduite à tenir.
Ne nous abandonne pas...
Son cur se serra violemment, lui coupant le souffle. La douleur se fit un peu plus présente, son esprit cherchant à s'échapper, à s'enfuir, loin de ces interrogations, loin de ces sentiments contraires et coupables qui létreignaient, loin de ces pensées torturées. Sa vue se brouilla un instant tandis qu'elle essayait de garder pied, tandis qu'elle s'accrochait à la vue de ses parents. Elle devait rester, elle devait être avec eux, encore un peu
Passant sa langue sur ses lèvres sèches, Plume ouvrit la bouche. Elle était restée silencieuse trop longtemps.
Je vous aime murmura-t-elle dans un premier effort.
Elle inspira, reprenant son souffle, cherchant à reprendre le fil de ses idées, à les ordonner.
Je Je ne veux pas Je j'ai mal j'vous d'mande pardon je
Ses lèvres se tordirent de douleur et ses joues s'humidifièrent de larmes.
J'ai mal Je ne veux pas être un poids je ne veux pas pardon
Dans son esprit, la chose était claire : elle devait partir. Mais elle avait peur. Peur de l'après, peur de la mort, peur de ne plus être Sa peur se reflétait dans son regard qui errait d'une personne à l'autre, perdu.
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Ses onyx se posèrent sur le visage larmoyant de sa mère. Supporterait-elle de voir cette douleur sur son visage à chaque fois qu'elle ouvrirait les yeux ? Supporterait-elle de vivre l'enfer et de le faire subir à ceux qu'elle aimait ?
Les paroles tournoyaient encore, toujours et encore. Devait-elle partir ? Devait-elle les laisser ? La douleur lui rappelait à chaque instant qu'elle était vivante, que son cur battait, que son sang courrait dans ses veines. Si elle partait, que resterait-il ? Elle le savait, elle ne supporterait pas de vivre dans l'enfer qui serait son quotidien mais Si elle partait Bien sûr, elle avait déjà songé à la mort, lorsqu'elle errait dans les bois, avant de gagner Sarlat, lorsque son compagnon était mort, lorsqu'elle avait apprit la mort de son oncle, lorsqu'elle avait du se battre, lorsqu'elle avait été traquée comme une bête elle avait songé à la mort, à chaque fois qu'elle avait tué une bête, qu'elle avait tué un homme Elle avait déjà imaginé sa propre mort, au combat, à la chasse Mais jamais elle ne s'était pensée mourante dans un lit, livrée au dur choix qu'est celui de tout laisser, de tout abandonner, de disparaître .
Plume s'étrangla en avalant sa salive, toussant légèrement. Dans ses yeux, la crainte, la peur, la douleur. Pourquoi devait-elle affronter cela ? Pourquoi devait-elle faire ce choix ? Arrêter de souffrir, d'être un poids, retrouver ceux qui l'avaient quittés mais aussi abandonner ceux qu'elle aimait, sans jamais aucun espoir de retour en arrière
Ses larmes se mirent à rouler tandis que son regard allait de sa mère à Evil.
La porte s'ouvrit, laissant entrer son père. Argawaen. Leurs relations avaient été tellement conflictuelles à leurs débuts Et pourtant, et pourtant il était devenu son père. Il lui avait offert une famille, il lui avait offert son amour, il lui avait offert une place. Avec Patt', ils avaient fait tellement pour elle Ses larmes redoublèrent lorsque l'homme ouvrit la bouche.
Faiblement, elle serra les mains de ceux qui l'entouraient tandis qu'Evil se frottait un peu plus contre elle, hésitant sur la conduite à tenir.
Ne nous abandonne pas...
Son cur se serra violemment, lui coupant le souffle. La douleur se fit un peu plus présente, son esprit cherchant à s'échapper, à s'enfuir, loin de ces interrogations, loin de ces sentiments contraires et coupables qui létreignaient, loin de ces pensées torturées. Sa vue se brouilla un instant tandis qu'elle essayait de garder pied, tandis qu'elle s'accrochait à la vue de ses parents. Elle devait rester, elle devait être avec eux, encore un peu
Passant sa langue sur ses lèvres sèches, Plume ouvrit la bouche. Elle était restée silencieuse trop longtemps.
Je vous aime murmura-t-elle dans un premier effort.
Elle inspira, reprenant son souffle, cherchant à reprendre le fil de ses idées, à les ordonner.
Je Je ne veux pas Je j'ai mal j'vous d'mande pardon je
Ses lèvres se tordirent de douleur et ses joues s'humidifièrent de larmes.
J'ai mal Je ne veux pas être un poids je ne veux pas pardon
Dans son esprit, la chose était claire : elle devait partir. Mais elle avait peur. Peur de l'après, peur de la mort, peur de ne plus être Sa peur se reflétait dans son regard qui errait d'une personne à l'autre, perdu.
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