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[RP ouvert] Itinéraire d'une famille éclatée...

Pattricia
Quand la rousse avait reçu la lettre de son fils, elle avait surtout évité de la montrer à son époux, rien qu'à l'idée qu'il saute sur l'occasion pour refuser de s'installer à Montpellier, elle en avait pâli. Ils avaient déjà eu une discussion houleuse sur le sujet, elle n'en voulait pas une autre. Il serait toujours temps d'éviter les importuns ou de les faire punir par l'église s'ils ne respectaient pas un minimum les convenances et l'innocence de certains clients encore bien jeunes. Toujours est-il que Floris n'avait vraiment pas l'air d'aimer Montpellier et que ça ne perturbait pas plus que ça sa mère. Elle avait l'habitude des oppositions de son fils, il était à un âge où il fallait qu'il se montre homme. Elle pouvait comprendre, avoir une mère autoritaire et peu encline à compatir ne devait pas être facile tous les jours. "J'ai bien dû grandir sans parents, je n'en suis pas moins une adulte accomplie tss..." Et oui, la mauvaise foi était devenu une seconde nature chez la vindicative.

Pour la fin de la lettre et la maladie qui clouait Floris au lit, elle se contente de soupirer, n'aimant pas cette propension qu'a sa progéniture à tout dramatiser sous prétexte que cette mère, trop directive d'habitude paraît-il, n'est pas là pour les chouchouter, les veiller ou encore leur préparer une mixture miracle. Autant elle massacrerait un peuple entier si on touchait à un cheveux de ses gosses, autant elle se ferait plutôt torturer que de trop leur montrer l'amour inconditionnel et sauvage qu'elle éprouve pour eux. C'était pas le genre de la maison et pis c'est tout !


Citation:

Mon cher fils,


Je gage que tu n'as pas dû apprécier les parties de jambes en l'air que tu as surprises et tu m'en vois navrée. Néanmoins pour le moment je n'y peux pas grand chose.

Quelques changements dans nos projets à Montpellier sont intervenus, laisses-donc de côté les recherches que nous t'avons confiées et profites en pour te soigner et visiter la région.

Jade à fait une fugue et s'est retrouvée en pleine nature avec sa nounou qui avait omis de nous prévenir. Des brigands les ont attaquées et lorsque nous les avons récupérées, ton père l'a scalpée... La nounou hein, pas Jade ! Bref... Du coup c'est "tata Roselise" qui la surveille. Enfin cette fois l'ours était trop en colère pour offrir une robe rouge à la petite en guise de punition. Et oui, je suis toujours furieuse que Lucie n'ait pas eu la punition qu'elle méritait.

Reposes-toi, nous serons là bientôt.

Je t'embrasse,

Ta mère.



Patt referme son écritoire et fait partir la missive.
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Pattricia
[Perte...]


Elle a juste laissé un mot très bref à son époux du genre "Estheban est au plus mal, je file avec une dizaine d'hommes. Je t'aime. Patt" Tout ça c'était passé juste après le bal de La Teste, elle avait divisé en deux la compagnie qui escortait la tribu et avait filé comme le vent. Étant donné qu'elle avait toujours un peu en travers le déguisement que son époux s'était choisi, elle n'avait pas non plus fait trop d'efforts pour le chercher afin de le prévenir de vive voix.

Quand elle arrive au domicile de son frère, des tentures noires entourent la porte d'entrée et les volets sont clos. Après avoir violemment tiré sur la chaîne de la cloche, une vieil homme lui ouvre et l'informe qu'Estheban n'est plus de ce monde et qu'il a été enseveli à la nuit tombée comme un mécréant. La rousse accuse le coup, se fait indiquer les lieux de la sépulture.


Conduisez mes hommes qu'ils déterrent le cercueil de votre maître, demain vous nous trouverez le meilleur embaumeur de la région afin qu'il fasse au mieux et je veux un cercueil de métal, ca sera mieux pour le transport.

Une jouvencelle rapplique, l'homme la présente comme sa petite fille et s'éloigne avec les gardes. Après avoir demandé un bain chaud, du pain et du fromage, la rousse se fait conduire dans le bureau de son frère.

Après mon bain et on dîner je veillerai dans cette pièce pour trier les papiers de Monsieur.

La maisonnée s'est donc agitée pendant une heure environ. Enfin seule, la silhouette aux pieds nus s'écroule devant l'âtre crépitant et pleure toutes les larmes de son corps.
Elle n'avait rien dit aux jumelles quand la nouvelle était arrivée jusqu'à elle alors qu'ils étaient encore à La Teste, elles avaient leur souci et après tout Helena avait à peine entraperçu leur frère aux Mûres. Il faut dire que Patt espérait alors arriver à temps... Estheban avait eu une vie dissolue et s'était peu occupé des jumeaux, cela les avait séparés tous les deux toutes ces années. La rousse lui en voulait de lui avoir pris les petits pour en fait les confier sûrement à des étrangers.

Tout ce qui lui restait désormais, c'était l'espoir de retrouver son neveux et sa nièce et savoir si le frangin avait ou pas retrouver traces de son jumeau... Et ouais... Il était plutôt prolifique Armand La Canéda, trois garçons, trois filles et combien d'autres encore...

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Argawaen
[Campement]

Voyant qu'une partie du convoi avait disparue le Dehuit de Malemort se demandait bien ce qui était en train de se passer. Un mot lui fut apporté et il fronça les sourcils en voyant cette annonce des plus sombres.
Patt aurait pu venir lui dire de vive voix, il aurait pu venir avec elle afin de la soutenir. Mais était-elle encore contrariée par la tenue qu'il avait mit pour le bal ? Cela était fort probable. Après tout ce n'était pas une vindicative pour rien. Ne voulant pas envenimer la situation Argawaen décida de rester avec la tribu afin de veiller sur eux. Cependant il ne put s'empêcher de lui faire envoyer un message.


Citation:
Mon épouse,

Ma présence ne te semblant pas indispensable, sache que je ne serais pas loin en cas de problèmes plus important.

Je te souhaite force et courage.
Je t'aime.

L'ours.


Le vétéran en avait assez de certains caprices de la rousse, alors il préférait prendre de la distance, après tout, il l'avait épousé pour le meilleur et pour le pire...
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Lune
La première chose qu'elle voyait dans un miroir lorsqu'elle se regardait, c'était ses ondulations que sa chevelure blonde faisait, sa bouche légèrement boudeuse et son regard à la fois vert et innocent. Sa mère n'était-elle pas une italienne brune aux yeux noisettes  ? Les liens du sang étaient étranges mais elle ne s'en était jamais vraiment souciés. Alors qu'elle était en Savoie, elle s'était évertuée à oublier minutieusement toutes ces interrogations jusqu'à les ranger au fond d'un placard comme la lettre que cette famille qui l'avait accueillie des années auparavant lui avait remis le soir où elle était revenue les voir, inquiète.

Ce n'est que des mois – Peut-être même une année entière – qu'elle avait osé ouvrir la lettre pour lire ce qui avait été inscrit. Lentement, lignes après lignes comme si elle découvrait une vérité qui lui était difficile d'admettre. Cassandrenne aurait pu regarder autant de fois qu'elle le voulait et relire une bonne vingtaine de fois le courrier, rien ne changeait. Aucun mot, aucune ligne. Une famille  ? Un père?

Elle s'était rendue à Sarlat, pour rien ... Oh certes, le maire avait été bien gentil de l'aiguiller dans ses recherches dans une tout autre direction  : Montpellier. Ses petites jambes n'avaient pas encore assez parcouru de lieues qu'elle allait devoir faire demi-tour et remarcher sur ses pas pour rejoindre Montpellier. Encore. Cette ville lui offrait des souvenirs assez mémorables mais ça en valait la chandelle, cette fois-ci de mordre sur sa chique

Les jours avaient passé, les semaines avaient défilé sans que Cassandrenne ne puisse se retourner. Elle ne se rendit compte du temps passer qu'une fois qu'elle passa les remparts de Montpellier. Les grandes villes l'angoissaient : Tous ces gens qui se bousculent, ces visages sans expression. Elle était même sure que finalement les habitants ne se connaissaient pas entre eux. De plus, la ville était l'expression de tous les vices. Marre de ne pas trouver ce qu'elle cherchait dans cette masse difforme si bien que la blonde s'installa à une table pour rédiger un courrier. Ce qu'elle ne pouvait trouver, le pigeon le ferait, à sa place et de bonne grâce.


Citation:
    À ma tante,

    Nous ne nous connaissons pas- Du moins, je ne le pense pas. Je n'en suis pas certaine. Je me prénomme Cassandrenne Je suis remontée jusqu'à Sarlat sans succès pour retrouver des membres de ma famille et on m'a aiguillée jusqu'à Montpellier mais la ville est grande... et mon sens de l'orientation désastreux surement.
    Je possède également une lettre de mon père Estheban qu'il avait confiée autrefois à la famille qui m'a élevée pour témoignages de mes paroles. Si vous n'avez rien à voir avec cet homme, je vous prie de m'excuser et de ne pas tenir compte de ce courrier

    Je suis un peu perdue.
    Mea maxima culpa.

    Cassandrenne
Pattricia
Cela fait déjà une semaine qu'elle range, tri, jette... Il y a encore toute une pile de papiers qui l'attend, mais en l'absence d'Irenée recluse pour se soigner, elle doit tout faire toute seule et ça commence à lui courir sur le haricot. Elle aurait aimé qu'un de ses enfants soit près d'elle en ce moment douloureux, mais déjà bien grands, elle n'avait pas osé réclamer de l'aide, Rien à faire c'est son paradoxe, elle peut exploiter son entourage jusqu'à épuisement pour une activité quelconque sans l'ombre d'un remord, mais quand il s'agit d'une blessure béante, elle est incapable de réclamer du réconfort. Cette écorchée vive, malmenée par la vie dans son enfance, est une longue liste de paradoxes et d'incohérences que son entourage peine parfois à suivre ou à comprendre.

Nous la retrouvons donc avec les yeux rougis, le teint plus pâle qu'à l'ordinaire, assise au sol à zieuter les nombreux tas qui l'entourent. "je ne vais jamais y arriver..."
Néanmoins elle n'a pas le choix, son frère, malgré tous les objets précieux qu'il avait entassés, n'était pas propriétaire de cette demeure, il fallait donc tout vider et tout acheminer dans le Sud. "Estheban La Canéda foi de vindicative quand je te retrouverai à ma mort tu vas passer un sale quart d'heure !" elle commence à peine à s'attaquer à un nouveau tas qu'on lui porte une missive. Étonnée de n'y voir aucun sceau, la rousse la décachète et laisse un sourire apparaître sur ses lèvres au fur et à mesure de sa lecture.


- Anseeeeeeelme !!!!!

Après un début de cavalcade, un bruit de chute et à nouveau une cavalcade, Anselme entre en trombe dans la pièce, se prenant les chausses dans un des tas peu judicieusement érigé sur son passage et s'étale de tout son long au point de se retrouver le museau à quelques centimètres du jupon de la rousse.

- Ma'ame Pattricia vous vous sentez mal ?
- Gné ?
- Ben vous avez crié alors j'demande
- Vous voyez l'effet que ca fait quand vous hurlez pour m'appeler ? Désagréable et stressant hein !
- Humphr...


Satisfaite d'avoir donné une bonne leçon à l'idiot de sa maisonnée -parce qu'il n'y a pas de petits plaisirs dans la vie- la vindicative gratifie d'un sourire carnassier son souffre douleur du moment.

- Apportez-moi mon écritoire j'ai une missive de la plus haute importance à adresser à ma nièce. Et donnez à manger à Vindict, ça évitera que je sois obligée de lui coller une taloche.
- Han ! Nan pitié me faites pas approcher vo't maudite buse !
- Anselme par Ari c'est pas négociable faites pas ch.... !!!


Anselme file, rapporte l'écritoire affichant une mine de martyr chrétien que l'on mène aux arènes et repart nourrir Vindict la buse bouffeuse de doigts connue par bien des destinataires à travers le Royaume. Pendant ce temps, Patt en profite pour écrire la missive qui lui portait un soudain soupçon de joie malgré la tristesse de la situation.


Citation:

Ma chère nièce,


Tu n'imagines pas à quel point avoir de tes nouvelles me transporte de joie. Depuis l'année de tes trois ans, je n'ai pu te revoir et ce malgré les différentes fois où j'ai porté les discussions que j'avais avec ton père sur toi où ton frère. Mais cette tête de mule ne pensait qu'à ses nouvelles amours ces derniers mois et cela a été souvent sujet de disputes entre nous.

Puisque tu es à Montpellier, je te conseille la taverne de la Rose d'Or, c'est celle d'un de tes oncles, Mychael. J'envoie une escorte te chercher afin de me rejoindre, ca serait trop compliqué de t'expliquer le trajet, en étant chez ton oncle, mes hommes te retrouveront facilement.

J'ai tellement hâte !

Tendrement,


Pattricia La Canéda Dehuit de Malemort






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Lune
Dans une auberge pas spécialement recommandable, la nièce qu'elle était sans le savoir passait le temps comme elle le voulait : Assise dans son coin, elle étendait ses jambes sur le siège voisin l'une après l'autre avant de les replier et reposer sagement ses pieds au sol. Tantôt, elle se dressait sur sa chaise, et d'autres moments, elle était affalée, la tête posée sur ses bras repliés sur la table. L'ennui sonnait à sa porte et le temps était long surtout quand on attendait. Le moment tant attendu arriva lorsqu'un pigeon fonça sur la gamine pour atterrir dans sa masse de cheveux difforme, emmêlant ses pattes dans ses mèches blondes. Chassant le pigeon de sa tignasse, grimaçant lorsqu'il s’agrippa aux cheveux, elle eut beaucoup de mal à s'en dépêtrer. Râlant et ronchonnant, elle parvient à l'extraire et à prendre la missive qu'il lui était destinée, jetant un dernier regard noir au piaf notoire.


Pressée, sans avoir peur de la réponse – Elle ne risquait rien de toute façon – la petite ouvrir la missive avec empressement : On lui avait dit et répété : Curiosité et empressement, ça n'allait pas ensemble ou du moins, ça menait souvent droit dans le mur – ce qui inquiétait grandement la blonde : foncer dans le mur, ça doit faire mal, on doit probablement se casser le nez.


Le début de la lettre commençait bien : Ma chère nièce, c'était bien. Déjà, ça la rassurait un peu de savoir que ce n'était pas «  à la sale bâtarde de mon odieux de frère » Non, effectivement, elle n'imaginait pas : Elle avait surtout redouté de se retrouver une porte sur le nez. En lisant un peu plus, elle en vient à la conclusion que son père devait avoir semer des enfants partout s'il s'intéressait plus à ses amours qu'à ses enfants. Mince, ça devait être une belle lignée de bâtards. Mais en même temps, elle en était une, elle aussi ? Peut-être pas puisque sa tante la connaissait.


Sa lecture se poursuivit jusqu'au mot « escorte » où elle avala de travers. Escorte escorte ou escorte ? Telle était la question. Un instant, un millième de seconde, elle se demanda si l'escorte de sa tante n'était pas en réalité une escorte militaire pour l'emmener en prison suite à ses déboires en Savoie. Depuis la Provence et la demande de la Savoie à la Bretagne, la gamine avait tendance à se méfier des mots comme militaire, armée, escorte et autres dérivés du champ lexical. Son cœur battit à la chamade alors qu'elle essaya de se raisonner « On va arrêter de voir le mal partout, hein ? » ça, c’était un peu la voix de sa conscience


Alors qu'elle se mit à la rédaction d'une réponse, elle en profita pour retirer la main de son voisin qui en avait profité pour la poser sur sa cuisse. La jeune blonde ne put que lui lancer un regard assassin, se résignant à ne pas lui lancer à la suite une série d'injures. Les gens étaient de plus en plus mal élevés ou ils la prenaient de plus en plus pour une catin : C'était pas parce qu'on avait pas un rond qu'on écartait les jambes en échange d'écus.



    Citation:
    Ma tante,

    J'ai du mal à imaginer :
    J'ai plein de question : déjà, j'ai un frère ? Moi ?
    Si mon père pense plus à ses amours qu'à moi, il a des bâtards alors ?
    Je suis une bâtarde aussi ?
    D'ailleurs, il est comment, mon père ?

    Ton escorte, elle est gentille au moins ?
    Elle va pas me brutaliser ?
    Sinon je ne veux pas les déranger, je finirai par trouver.
    Enfin je crois.

    Affectueusement
    ,

    Cassandrenne



Sa tante avait un sacré nom à rallonge, et elle ? C'était quoi son nom ? Elle en avait un seulement ? Elle avait plein de questions mais pas assez de places que pour toutes les noter. Elle eut à peine terminer son courrier et qu'elle l'eut replier que lorsqu'elle releva les yeux, se tenait devant elle un homme, plutôt massif. La blonde se mordit la lèvre, murmurant « Z'êtes l'escorte, c'est ça ? » sachant pertinemment que la réponse était un oui. J'finissais juste le courrier ... et elle avala sa salive, se levant de sa chaise pour le suivre.
Argawaen
[Avec sa fille Jade]

- 'Pa c'est quoi ça ?
- C'est une pomme ma fille
- Et ça c'quoi 'pa ?
- Ca c'est qui fait naître les pommes, un pommier.
- C'comme m'man Pattricia ?

Le vétéran riait doucement à la dernière question de sa fille puis se mit à sa hauteur avant de la soulever. Il vint lui déposer un baiser sur la joue et prit à son tour la parole.

Maman Pattricia ne fait pas naître de pommes voyons. Elle fait naître de jolies petites frimousses comme toi.
- Comme moi 'pa ? Mais je rentre pas !

Secouant la tête amusé le Dehuit de Malemort posa son index sur la bouche de sa fille et lui répondit de nouveau.

Avant d'être une si grande fille, tu étais un tout petit bébé, tu n'étais à peine plus grande qu'une brindille. Enfin en plus épaisse... Et après plus le temps passera et tu deviendras aussi grande et forte que ton papa. Du moins je te le souhaite, du courage et beaucoup de volonté.
- Je serais aussi belle et grande que la lune 'pa !

Souriant à sa petite princesse le vieil homme commença à marcher jusqu'à l'intérieur du Castel.

Allez vient, rentrons profiter de ce moment entre père et fille.

Les deux prirent le chemin du Castel, parlant de tout et de rien, la petite Jade posant des questions d'enfant, et lui répondant du mieux qu'il le pouvait.
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Pattricia
[Montpellier...]



La patronne s'était ravisée. Juste après lui avoir donné l'ordre de récupérer une jeune fille de 14 ans se nommant Cassandrenne à la taverne de la Rose d'or, elle l'avait rattrapé dans la cour et avait changé les ordres "faites plutôt les bouges, la gamine ne semble pas très argentée. Elle a du montrer patte blanche au Guet d'facon ça facilitera vos recherches. Si vous faites vite, vous arriverez peu de temps après ma missive, elle aura sûrement pas eu le temps de bouger."

Et effectivement, le Guet se souvenait bien de la jeune blondinette qui avait passé la porte Ouest de la ville. Le Maréchal lui avait même conseillé une taverne pas chère -sûrement dans l'espoir de la revoir après son service-. Le Garde avait donc pris la direction du lieu indiqué. Cela faisait quelques minutes qu'il observait la faune ambiante, son attention s'était arrêtée sur une jolie blondinette, jeune certes, mais qui semblait avoir déjà baroudé étant donné son accoutrement et ses armes. Quand un type avait fait mine de peloter la donzelle, celle-ci avait réglé l'affaire sans faire de scandale. L'homme d'armes apprécia.

Profitant qu'elle s'était mise à écrire, il se décide à l'approcher pour se faire connaître. Mais pas le temps la gamine à l'esprit vif.


- Z'êtes l'escorte, c'est ça ? 
- oui Demoiselle
- J'finissais juste le courrier...
- Vous pourrez le donner en main propre si vous voulez.
Mes hommes nous attendent hors des remparts, la vindi... Aheum. Votre tante est impatiente de vous retrouver.


L'homme avait été directif histoire de ne pas perdre de temps, la vindicative n'était pas réputée pour son côté tendre quand elle avait un pet de traver, alors la faire attendre plus qu'il ne fallait n'etait pas au programmes. Le chemin se fit sans encombre, la jeune Blonde était montée dans un coche aux armes du couple et le temps qu'elle se pose mille questions, ils étaient arrivés.


[Chez Estheban]


Trop occupée à trier les affaires de son frère, c'est presque surprise qu'elle entend le convoi revenir à peine trois jours plus tard. Se levant d'un bond, elle court jusqu'à la fenêtre, le cœur battant à la chamade et obseve le coche impatiente de voir à quoi ressemble sa nièce.
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Lune
    « Il faut vraiment que je monte dans ça ? »
    « oui »
    «  C'est étroit ... »


La mine méfiante, Cassandrenne était montée dedans – mais pas seule. Il n'y avait rien eu à faire, elle avait obstinément refusé de faire le voyage dans cette boite sans que quelqu'un ne monte avec elle. Son dévolu s'était automatiquement porté sur l'homme qui s'était présenté à elle en taverne. Oh bien sûr, il avait refusé net mais la gamine aussi était têtue et la discussion s'était terminée sur un petit « Ma tante n'aime pas attendre » éloquent. Grommelant, il avait fini par monter. C'était fou comme la jeune femme pouvait apprendre admirablement vite par moment.

Le voyage s'était passé tranquillement avec quelques étapes, profitant à chaque fois de se dégourdir les jambes. L'individu avait été directif pour ne pas perdre de temps, certes, mais il ne se serait jamais douté qu'il aurait du céder à un odieux chantage pour éviter d'en perdre et qu'en plus, il dut supporter la gamine durant tout le voyage, dormant parfois à moitié sur lui. Ce n'était pas une attitude correcte mais les remarques n'y changeaient rien. Parfois, elle émergeait pour se rendormir aussi sec contre lui.

Il l'avait poussée pour la réveiller une fois qu'ils furent à destination. Nerveuse, elle s'était levée, manquant de descendre avant que ça soit à l'arrêt. De sa fenêtre, sa tante pouvait voir : Une chevelure emmêlée, des vêtements tantôt trop larges, tantôt mal ajustés lui octroient une allure négligée. Pourtant, elle met un point d'honneur à être propre hygiéniquement parlant. Elle est menue. Si une bonne fée s'était penchée sur son berceau, tout le monde était d'accord pour lui assurer qu'elle lui avait offert le don de la maladresse. La gamine avait le visage marqué par la fatigue et observait curieuse le paysage tout autour d'elle. Elle ignorait où elle était.

L'homme qui lui avait servi coussin en plus d'escorte lui fit un petit signe de tête en direction de la porte avec un air de dire «  Faut y aller » Cassandrenne avait hoché la tête avant de prendre une profonde inspiration et s'avancer vers la porte avant de changer d'avis et de se retourver vers l'homme.


    « on est où ? »
    « En Provence »
    « Pourquoi ? »

    la gamine grimace
    «  Vous demanderez à votre tante »
    Marque d'impatience.
    « Oui oui ...Je sais elle n'aime pas attendre »


La gamine s'avança vers la porte devant laquelle elle s'arrêta. Elle jouait avec ses doigts, nerveuse.
Pattricia
Le museau collé dans l'ambrasure de la fenêtre, la rousse voit descendre du coche, un peu précipitamment, une silhouette assez semblable à la sienne, mince mais musclée, le tout surmonté parce que l'on imaginait être une tignasse blonde des plus anarchiques. "Mouarf ! Cette petite n'a aucun goût c'est quoi ces vêtements ?" Amusée, Patt apprécie cette arrivée distrayante, même si elle sait que d'ici quelques minutes, tout ne sera que tristesse.

Ne voulant pas y penser, elle traverse le bureau de son frère, le palier, pour enfin dévaler les escaliers menant au vestibule et, sans laisser le temps au valet local d'ouvrir la porte ouvragée, elle le fait elle-même un peu précipitamment manquant de tamponner sa nièce attendant de l'autre côté du vantail.

Les voilà face à face, la rousse détaillant la blonde sous toutes les coutures presque avec gourmandise. "Habillée avec des vêtements masculins comme moi oui, mais il va falloir la guider pour ce qui est de la manière de marier les étoffes, c'est un carnage, rien n'est vraiment à sa taille !" Penser à des choses futiles l'aide à gérer l'émotion. Reconnaître Cassandrenne qui l'avait quittée quand elle avait trois ans dans cette fille au regard de chat sauvage n'est pas facile.


- Tu tiens plus de ton oncle Mychael que de ton père...

Elle a un imperceptible affaissement du timbre quand elle parle d'Estheban, la plaie saigne toujours... Patt ne réalise même pas qu'elle a omis de se présenter... "Note pour plus tard : demander au chef du convoi ce qu'il foutait dans le coche au lieu d'être à sa place en tête."
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Lune
La porte s'ouvrit devant elle à la volée, provoquant un sursaut en arrière, bousculant son coussin à voyage unique du moment. Son regard se lève vers la femme dont les cheveux soigneusement coiffés se consument d'une couleur rousse qui ne lui est pas inconnue. Elle n'avait aucun souvenir de la personne qui lui faisait face, et encore moins de celle qu'elle évoquait : Le prénom « Michaël » se révélait pour elle être une suite de compagnons – oui, la blonde avait eu deux hommes dans sa vie, deux Michaël. Elle ne put cacher la surprise d'entendre encore une nouvelle fois ce prénom. Cependant, elle ne connaissait ni son oncle, ni son père, ce qui n'aidait pas vraiment à la compréhension de ce que voulait dire la femme qui lui faisait face. Sa tête se pencha légèrement sur le côté lorsqu'elle remarqua que le timbre de sa voix changeait sans arriver à déceler la raison.

Étrangement, Cassandrenne semble fascinée non par la tenue soignée, ni par la chevelure flamboyante mais simplement par les yeux de la femme qui brillent comme les siens d'une même couleur. Elle fit un petit signe de la main, ne sachant ni trop quoi faire ni comment réagir ou même agir alors elle sourit, parce qu'on lui a toujours dit que c'était la meilleure chose à faire quand le silence semble pesant. Cette femme, ça doit être sa tante, elle en est presque sûre sans pouvoir se l'expliquer : Elle la trouve jolie.

La petite blonde détache au bout de longues minutes ses yeux de sa tante pour les porter sur le chef de l'escorte et lui demande d'une voix très gentille



    « C'est elle la vindicative ? »
    Lueur d'innocence
    Sale gamine.
    Elle sait.


Elle sourit devant le regard noir du garde mais elle ne cille pas, ne bouge même pas. Elle va se manger une paire de baffes, peut-être mais elle a l'air tellement sincère dans sa question que ça serait mal venu alors sans laisser le temps au garde de riposter, elle reporte ses yeux olive sur la rousse.


    « Je suis Cassandrenne »
    C'était inutile de le préciser
    Elle savait qu'elle savait

    «  Je suis confuse ... »
    Je suis vraiment trop curieuse
    ou trop bête ...

    «  Pourquoi je lui ressemble plus qu'à mon père ? »
    ça ne devrait pas à lui que je ressemble ?
    « Et où sommes-nous ? »
    Il n'a pas voulu me répondre.
    Goujat

    « Il n'a pas voulu me le dire ... »
    Et toc.
Pattricia
Se retenant se sourire quand le chef de convoi se fait marcher sur les bottes par la donzelle, la rousse se rend vite compte à qui elle a affaire. Néanmoins, le signe de la main semble plus en accord avec l'âge de l'herbe folle qui lui fait face, qu'avec le caractère bien trempé commun aux La Canéda... Mais quand Cassandrenne sourit c'est le visage de sa mère qui apparaît soudain "qu'elle idiote c'est à Survi qu'elle ressemble en fait !" les yeux et la couleur de cheveux faisaient penser à Mycha, mais en fait les traits étaient bien ceux de Survivante.

Quand la blondinette en remet une couche avec le chef d'escorte, comme si elle ne pouvait lui demander directement qui elle est, il faut toute sa maîtrise pour ne rien laisser paraître. Un simple regard intime le silence à l'homme devenu soudain pâle comme un linge.


- Tout dépend du contexte...

Mais la jeune fille continue, prise dans son élan.

- Tu parles d'une nouvelle...
Il aurait plus manqué que mes hommes se plantent !


Patt ne croit pas une seconde à la soi disant confusion de sa nièce, elle n'est pas dupe. "Une belle peste comme je les aime, ça promet..."

- Pourquoi ?
Qu'en sais-je ? Je ne suis pas Dieu mon enfant.
Quant à savoir où nous sommes, il s'agit de la maison que ton père à loué avec son personnel.


Sentant la volonté de nuire à la dernière intervention quasi infantile, la vindicative décide de mettre les choses au point.

- Les questions tu les poses, je réponds. Chacun son rôle, mes hommes ne sont ni des nounous, ni des moulins à paroles et comme tout à chacun, ils ont le droit au respect !

Faisant signe à ses hommes de disposer, elle entoure les épaules de sa nièce.

Il est temps de rentrer, allons au salon, c'est l'heure du déjeuner.
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Lune
Ils savaient à quoi je ressemblais ces hommes ? Les yeux s'écarquillèrent à la nouvelle avant de se renfrogner : Si on ne pouvait même plus s'amuser. A l'origine, la petite ne cherchait pas à pincer ni même à être piquante mais on lui avait appris très rapidement que si elle ne se faisait pas une place, on ne lui en laisserait pas, même pas un centimètre : c'est ainsi qu'elle avait commencé à s'endurcir en Savoie simplement pour exister avant de comprendre les rouages du fonctionnement de bons nombreux nobliaux pour arriver à prendre de plus en plus de place dans l'échelle sociale : de paysanne à soldat, de soldat à sergent pour finir Juge. C'était soit ça ou être radicalement hypocrite, ce dont elle était incapable. Lorsqu'elle mentait, ça se voyait comme le nez au milieu de son visage.


C'était donc la maison de son père mais avec sa tante et non son père. Elle ne dit rien, et se tût, hocha humblement la tête à la réflexion de sa tante sur le respect de ses hommes. Elle l'aimait bien le garde mais c'était vraiment drôle de le voir pâlir et mal à l'aise parce qu'elle n'était pas plus à l'aise au final que lui et avait du mal à être seule dans une situation. Sa tante vient entourer ses épaules pour la faire rentrer dans la maison : La blonde se laisse faire, sans présenter de résistance alors que ses ongles s'enfoncent un peu plus dans la paume de ses mains : elle était d'un naturel craintif surtout face à ce tout ce qui représentait la noblesse comme la richesse. Elles traversèrent le vestibule pour se retrouver dans un petit salon.



    «  Pourquoi est-ce vous qui me recherchez ? »



Dix ans à vivre dans une famille qui n'était pas la sienne sans même savoir d'où elle venait. Ce n'était même pas son père ou sa mère qui la recherchait. C'était sa tante. Elle aurait pu poser la question où était son père mais elle pensait qu'en posant l'autre question, elle aurait la réponse avec. Un frisson lui parcourut l'échine lorsqu'elles arrivèrent au salon : Il lui rappelait les petits salons dans lesquels elle avait dormi à la Chancellerie savoyarde à force de vouloir fuir les autres conseillers: Trop beaux que pour être honnêtes, ces espaces où on a l’impression que les gens ne vivent pas : tout était bien rangé. Est-ce qu'il vivait seulement ici ? La gamine finit par poser son fessier sur un siège, se tenant relativement droite pour ne pas s'y affaler, lachant son sac à ses pieds. Ses yeux fixent sa tante comme pour déceler le fond de ses pensées, ignorant toutes les babioles et décorations dont jouit la pièce qui sont pour elle sans importance. Ses lèvres ne bougent plus, silencieuse. Elle voit bien qu'il y a anguille sous roche.

Son ventre crie famine, lors du voyage, elle n'a presque rien avalé. Le peu de nourriture qui passait ses lèvres les repassaient dans le sens contraire à peine quelques heures plus tard: Le mal de transport l'avait résignée à faire une diète, se forçant à boire. Elle faisait tâche dans ce décor, sa main vient frotter son bras inverse à cette pensée. Comment fallait-il se comporter ici? Elle n'en avait aucune idée. Déracinée, il n'en faut pas plus pour la perturber plus qu'elle ne l'est déjà: des éclats de sa personnalité font échos: La Provence n'a rien avoir avec la Savoie comme tout ceci n'est pas son univers.
Pattricia
Le soudain mutisme de sa nièce lui fait comprendre qu'elle a dû être surprise par le ton involontairement froid de la rousse. À force de vouloir cacher les ravages intérieurs causés par le décès de son frère, elle s'isolait des siens, recluse en elle-même. Quand enfin une nouvelle question fuse, elle ne répond pas de suite, laisse la jeune fille s'installer, un peu raide et en profite pour demander de quoi manger, énumérant ce qu'elle souhaite, jambon, saucisson, fromages, petits pains et beignets, le tout arrosé d'eau et d'un rosé frais de la région.

Une fois les soucis d'intendance réglés, Patt retire ses bottes et s'assied en tailleur au fond d'un fauteuil un peu cossu. Elle s'affaire avec lenteur, voulant prendre son temps avant de révéler l'inévitable. Son estomac se tord mais il va bien falloir en passer par là. Plutôt que de répondre directement, elle contourne le problème.


- Je vais essayer de te conter la partie de ton histoire qui m'est connue.
Ta grand mère paternelle, ma mère donc, était flamande. Elle devait avoir des freres et des soeurs mais je ne connais pas mes oncles et tantes. Je me suis promis un jour d'effectuer quelques recherches.
Ton grand père paternel, Armand La Canéda, était de Béziers en Languedoc, mais ses origines étaient périgourdines, de la région de Sarlat pour être exacte. Il était marchand ambulant et voyageait beaucoup pour ses affaires, c'est ainsi qu'il est allé dans les Flandres et y a rencontré ma mère. Jusqu'à environ mes dix ans, la vie n'était que bonheur. Il partait pour ses affaires une fois par an environ et maman tombait enceinte. Je suis l'aînée d'une fratrie de 4 enfants, viennent après moi ton père Estheban et son frère jumeau et enfin Mychael qui a les mêmes cheveux blonds que toi.
Le jumeau de ton père était de santé fragile, les parents décidèrent d'aller s'installer en Périgord, région plutôt bien ensoleillée. Mais mon frère est tombé à nouveau malade, il a donc été confié à un médicastre et le reste de la famille à pris la route du Sud pour trouver une demeure avant de l'y faire venir.


Patt marque une pause car le valet entre avec un plateau de victuailles, disposant assiettes et couverts sur un guéridon et ressortant sans bruit.

- Parler donne soif, que désires-tu ?
_________________
Valois
[Demeure de Valois, Dunkerque/Comté de Flandres]

Son mandat se terminant d'ici une dizaine de jours, Valois était bien décidé à mettre de l'ordre dans ses affaires.
Il y a bien trop longtemps qu'il avait laissé cette affaire de côté. Reprenant tous les éléments en sa possession, il se posa devant sa table de travail, un jour il lui faudrait d'ailleurs penser à investir dans un vrai bureau. Repoussant tout ce qui pouvait le gêner, il ne conserva que quelques papier, notamment cette lettre, cause d'un grand chamboulement dans sa vie. S'il n'en savait pas beaucoup plus sur Maria Harrewijn, cette dernière ayant depuis quelques temps déjà rejoint le Très Haut, elle n'en avait pas moins laissé une descendance. Reprenant les renseignements obtenus à l'Hérauderie de France, il se saisit d'un feuillet et de sa plume. Il dut s'y reprendre à plusieurs fois, les mots et les idées se bousculant, s'embrouillant. Plutôt satisfait du résultat, il prit le temps de se relire une dernière fois.





    De nous, Valois d'Ermenfrois,
    A vous, Pattricia La Canéda

    Dunkerque le vingt neuvième jour d'août, de l'an de grasce mil quatre cent soixante deux.

    Ma dame,
    je ne sais si vous accorderez autant d'importance que moi à cette lettre, surtout venant d'un inconnu, mais je prie Dieu que vous puissiez la parcourir entièrement.
    Jusqu'à quelques mois, j'étais seul, dernier de ma famille, mais tout ce que je ne savais pas sur ma naissance s'est dévoilé peu à peu. J'ignore encore certaines choses, ce qui m'amène à vous contacter.
    Je vous épargnerai tous les détails, sachez juste que je suis le fils adultérin de Rodrick d'Ermenfrois et d'Adelide Harrewijn de Miras. Par mon ami et demi-frère je sais que notre mère avait une soeur, Maria. Il se trouve que je suis en possession d'une lettre écrite par Maria Harrewijn La Canéda à mon père.
    Tentant d'en savoir plus, et n'ayant plus possibilité de la rencontrer, je me tourne vers vous, qui d'après les renseignements dont je dispose, êtes l'ainée de ses enfants. Je prie et espère que vous puissiez m'apporter les réponses qu'il me manque. Je suis prêt à venir vous rencontrer s'il le fallait.
    S'il s'avère que je suis dans l'erreur et ne m'adresse pas à la bonne personne, je vous prierai d'accepter toutes mes excuses.

    Avec tout mon respect,
    Valois d'Ermenfrois.



Profitant de sa place au conseil, il se rendit à l'intendance de la sénéchaussée. Il avait besoin d'un messager, qui moyennant une bonne rétribution, devrait porter son pli jusqu'à la seigneurie de La Force, en Périgord. Il lui confia l'étui, ainsi qu'une bourse, lui assurant qu'il prendrait en charge les éventuels frais supplémentaires.
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