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[RP ouvert] Itinéraire d'une famille éclatée...

Lune


La patience n'était pas une qualité de la blonde comme de rester sagement assise dans un endroit qu'elle estimait comme peu sûr : Bien que confortable, le salon était vu comme « incertain » pour la gamine pour la simple et bonne raison qu'il se trouvait dans une maison inconnue, au beau milieu de nulle part et qu’accessoirement son sens de l'orientation avait déjà montré à maintes reprises des signaux alarmants d’inexistence. Cependant, quand la flamboyante commença son récit, elle se laissa bercer par les tonalités de sa voix et de ses explications, se détendant peu à peu. La partie de son histoire qui lui était connue remontait apparemment deux générations au-dessus d'elle, c'était beaucoup plus qu'elle n'en demandait. Ainsi donc la gosse relevait d'un mixe étrange entre le nord et le sud du Royaume de France, ce qui au final, n'avait rien à voir avec la Savoie et qui expliquerait ses incohérences : Il était bien connu que le sud et le nord ne pouvaient s'associer, c'était incompatible au risque d'offrir une descendance plus qu'abracadabrante. A la fin du récit, elle se contenta d'un petit signe de tête alors que ses doigts s'emmêlèrent dans ses mèches. Ce n'était même pas d'un père dont elle tirait les traits mais d'un oncle : ironie ...

Un regard perplexe sur les affaires dont venait de disposer le valet : beaucoup de choses lui était inconnue ou inhabituelle. À la question de sa tante, la blonde releva les yeux vers elle sans vraiment saisir la question. C'est qu'elle, elle avait pas parlé ! Pourtant, elle ne rétorqua rien, indécise dans la réponse à offrir, intimidée par le choix dont elle n'avait pas l'habitude. Elle se sentait comme une plante dans un pot, complètement perdue par le manque de terre qu'elle côtoie au quotidien . Ailleurs, c'était moins compliqué. Ça, c'était sûr. Puis, ...C'est rien que pour maintenant ? C'est pas pour plusieurs jours ça ?


    « Je ne sais pas  ...»
    Mais alors rien de rien ...
    Elle oubliera pas après de raconter la suite hein?
Pattricia
Devant la réponse plus que vague de la blonde, les jades se fixent à nouveau sur celle-ci. "Elle semble avoir envie de partir en courant tss... " Égale à elle-même, la rousse remplit un godet d'eau, un de rosé et dépose le tout devant la jeune fille. Après avoir récupéré un godet et s'être servi du vin, elle en boit une bonne gorgée, se calant au fond des coussins. Le verre toujours à la main, elle prend parti de continuer son récit après un regard envieux en direction des victuailles sur le plateau.

- Où en étais-je... ?
Ah oui... Le voyage dans le Sud...
À l'entrée du Périgord notre famille à été attaquée par des brigands, j'étais dans le coche avec mes petits frères et nos parents à la place du cocher. Malheureusement, voulant nous protéger, ils se sont défendus et les autres les ont tués pour gagner du temps sans doute.


La bouffée de haine, mêlée au souvenir de la terreur ressentie quand la porte s'est ouverte avec violence, stoppe Patt dans son récit. Elle termine son verre et le repose d'une main légèrement tremblante sur le plateau.

- J'avais une dague "main gauche" fabriquée à Tolède que mon père m'avait offerte pour mes dix ans, au grand désespoir de ma mère d'ailleurs. Quand l'ombre de l'homme s'est dessinée par l'ouverture béante, je me suis jetée sur lui de toutes mes forces en tenant mon arme à deux mains tout contre mon ventre. Mon élan et le maintien de la lame ont fait le reste. Mais j'étais incapable de retirer la dague, trop choquée de ce que je venais de faire. Mon enfance choyée dans les Flandres ne m'avait pas préparée à une telle horreur. J'avais crié à mes frères de se sauver par l'autre porte, mais je suppose que ces monstres n'ont pas dû avoir besoin de beaucoup de temps pour mettre la main sur eux.

Patt déglutit, cherchant comment occulter certaines scènes. Elle lorgne du côté de sa besace, jetee dans un coin de la piece, dans laquelle se trouve la flasque d'alcool de poire qui ne la quitte jamais et passe inconsciemment sa langue sur ses lèvres.

- J'ai été arrachée de l'intérieur du coche par une main qui m'a paru gigantesque et j'ai reçu un coup qui m'a assommée. Cette partie des événements, contrairement au reste, ne m'est jamais revenu en mémoire. Quand on m'a trouvée, j'étais dans un tel état que le charbonnier a cru que j'étais morte. Il y avait un louveteau qui me léchait le visage, sûrement une prise des assassins oubliée là dans la bataille. Quand l'homme qui m'a sans aucun doute sauvé la vie a voulu m'approcher, il parait que le tout jeune animal montrait les crocs, assis sur mon buste, tout hérissé et prêt à bouffer le pauvre homme.
Pour une raison qui m'échappe encore aujourd'hui, il a attrapé le louveteau, la jeté sans sa charrette et m'a allongée à côté.


Elle n'avait pu regarder sa niece en face pendant qu'elle narrait les événements "transformés", de son agression dont elle se souvenait très bien désormais et qui devaient être tus à jamais.
Perdue dans ses souvenirs, la rousse laisse le silence s'installer, un doux sourire sur les lèvres, revoyant le jeune chiot devenu plusieurs mois plus tard ce grand mâle si impressionnant. Elle se secoue, ne voulant pas repenser à son âme sœur maintenant.


- Bref...
L'homme m'a soignée pendant des mois, il a fini par me raconter qu'il avait trouvé mes parents, et le brigand que j'avais mortellement blessé. Il a brûlé les corps craignant une épidémie mais du coche et de mes frères pas de traces. À cette époque, j'étais complètement muette, le seul être vivant qui avait droit à des gestes de ma part était le jeune loup qui grandit à mes côtés. Une fois valide, sans la moindre reconnaissance pour cet homme qui avait tant fait pour moi, j'ai fui avec Truffe pour ne plus jamais revenir.
J'ai vécu comme une enfant sauvage jusqu'à mes quatorze ans environ et la seule chose que j'avais en tête c'était le mot Sarlat. J'ai fini par y atterrir, y retrouver la parole, et bien plus tard la mémoire.


Usée et affamée, la vindicative s'arrête et commence à se servir sur le plateau, mordant avec délectation dans un petit pain en alternance avec une tranche de jambon.
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Lune
Ses yeux alternent entre les deux godets que sa tante lui sert, soufflant un « merci » presque silencieux : Son choix se opta pour le verre d'eau qui lui semblait bien la seule valeur sure de la pièce. Les brigands, de loin ou de près, la petite en avait côtoyé un bon paquet pour savoir qu'ils agissaient bien souvent méthodiquement et sans cœur. Le ventre de la gamine se serre au fil de son récit, imaginant la scène avec effroi et la lame qui se plante dans un corps. Ce n'est pas tellement l'acte qui la stupéfie mais plutôt les sentiments qui transparaissent à travers le récit. Un seul sourire se dessine sur son visage à l'évocation du nom de l'animal : Truffe parce qu'elle trouve que le contraste entre l'animal qui est une bête féroce et la nourriture inoffensive est assez drôle. Le regard détourné de sa tante l'interpelle mais p'être aussi que c'est normal : Elle est rarement présentable et sa tante semble si ...

Sarlat, c'était bien le Périguord ou la Guyenne ? La gamine n'en savait rien : Les cours de géographie n'ayant pas été fourni dans son éducation tout comme ceux de maintien ou de courtoisie. La mémoire lui fait souvent défaut et des choses lui échappent alors que d'autres, sans aucune raison apparente, restent marquées dans son esprit comme si elles avaient été appliquées aux fers rouges. La blonde repose son godet qui n'avait pas quitté ses mains durant tout le récit pour fouiller dans son sac pendant la petite pause de sa tête pour en sortir une carte pour vérifier où se trouve cette fameuse ville, interloquée avant de la ranger aussitôt, baissant les yeux dans un méa culpa. Ça ne se faisait pas, c'est vrai.


    « Pourquoi Sarlat ? »


Des questions, toujours des questions, la nièce pouvait passer sa vie à poser des questions au plus grand agacement des gens : à la suite de sa tante, après un petit « Je peux ? » elle pioche sur le plateau pour prendre un morceau de pain dans lequel elle mord et avale lentement sa bouchée : Lente, toujours, elle l'était pour la plupart des taches comme les plus élémentaires : Sans trop savoir d'où cela lui venait, la gamine ne séparait jamais les aliments, faisant preuve d'une maniaquerie assez désuète : Illogique, c'était bien ce qui la qualifiait de mieux. La petite ne souffla pas d'autres mots, attendant la suite des péripéties de sa tante qui étaient loin d'être finie, du moins, elle s'en doutait.
Pattricia
De toutes les questions qu'elle aurait pu poser, sa nièce pose celle-ci... "cette petite est pleine de surprises".

En fait...
Maintenant je le sais car une partie de ma mémoire est revenue, Sarlat était le lieu d'origine de la famille de mon père, même si lui est né en Languedoc, c'est là que nous nous rendions pour commencer une nouvelle vie. Malgré mon amnésie, le nom de ce village était resté encré dans ma tête et quand j'ai pris la fuite, c'est devenu un but. J'ai mis un peu plus de quatre années avant de trouver Sarlat, c'était en décembre et l'hiver était particulièrement rude cette année là...


Elle ne dit pas que c'est là qu'elle s'est mise à hurler, comme une louve, ce matin de décembre en découvrant le lac majestueux, elle qui n'avait plus proféré un son depuis l'attaque. Que de crasseuse et sûrement pouilleuse, elle était devenue une jeune fille naïve, apprenant tout d'un ancien devenu son mentor, même à lire, sans parler d'un minimum de bonnes manières. De sauvage, elle devin une personne entourée d'amis.
Satisfaite de se rendre compte que la blonde se décide à manger elle n'en répond pas moins à sa question sur un ton ironique.


Nan j'ai mis ça devant toi juste pour te narguer !

Le sourire est malicieux et la rousse retire ses bottes pour s'asseoir en tailleurs sur le sofa.

Tu sais que si je t'ai invitée à venir c'est pas pour te faire du mal, mais pour retrouver ma nièce que j'ai élevée jusqu'à trois ans et demi. Détend toi par pitié !

Patt tend la main vers sa besace et en sort sa flasque pour y prendre une bonne goulée d'alcool de poire.

Tu fais dans l'alcool fort ou tu restes à l'eau ?

Elle se penche et lui tend la flasque avec un léger sourire.
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Pattricia
[bien plus tard...]


La rousse avait une fois de plus fait fausse route, la jeune blonde n'était pas sa nièce. Après une enquête approfondie, la lumière avait été faite sur le passé de la jeune fille relativement similaire à ce qu'avait dû être celui des jumeaux. Cassandrenne avais repris la route de sa vie et la vindicative avait juste accusé le coup à sa manière. "j'aurais dû m'en douter, pourquoi donc Estheban aurait changé le prénom de sa fille..."

Triste de ne toujours pas savoir ce qu'étaient devenus son neveu et sa nièce, Patt avait regroupé toutes les affaires de son frère, réglé la location de la maison de maître, était montée dans son coche pour le chemin de retour vers le Languedoc. Une fois rentrée, les malheurs s'étaient amoncelés sur la tribu, d'abord Mycha assassiné sur un chemin laissant une jeune veuve enceinte, puis une missive d'Helena lui apprenant qu'Ali, son elf, était également décédée avait fini de l'achever... Perdre deux frères et une demi sœur en quatre mois ça commençait à faire beaucoup pour les nerfs de la rousse.

Alors au moment où l'ours se disait qu'ils allaient enfin pouvoir se retrouver un peu, qu'il allait la chouchouter, la Sénéchal du PA leur avait écrit, annonçant que Castillon avait fait sécession vis-à-vis du PA. Pas plus étonnée que ça par les manigances castillonaises, Patt s'était fait une raison, honneur et respect d'un serment obligent, et avait organisé le départ tribuesque avec son époux.

Même si elle était au fond d'elle heureuse de revoir certaines personnes, revenir si tôt en PA n'était pas du tout dans ses projets. Si Patt en était partie, c'était pour tourner quelques pages, mais la vie est ainsi, pleine de malice, après à savoir si c'était une bonne chose... Toujours est-il qu'ils allèrent d'abord aux obsèques -sans corps- d'Ali à Bordeaux et qu'ensuite ils contournèrent Castillon, passèrent une nuit à La Force pour se poser et surtout faire le point sur les vendanges, pour terminer à Sarlat, logeant chez Mari toujours par monts et par vaux avec la bande au Lekounet.

Ils sont installés depuis deux jours quand un rouleau de parchemin lui est remis. Le messager lui explique que cette missive avait fait Sarlat, La Force, puis l'ancien logi de son frère, Montpellier pour en fait arriver aux Glycines. Après avoir envoyé l'homme fourbu se restaurer, la rousse ouvre le pli et commence sa lecture. "Ça n'en finira donc jamais cette année !" La découverte de cousins Flamands ne la surprenait pas vraiment, elle espérait juste que cela ne soit pas encore une manigance pour mettre main basse sur leurs biens. En même temps le messager portait bien livrée flamande et lui avait assuré appartenir à la province. La vindicative sonne et demande à ce qu'on lui trouve son époux rapidement, ainsi que ses enfants. Une fois le valet sorti, elle reste assise devant son écritoire, indécise...


Edité pour que la suite un an après soit logique.

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Argawaen
Le vétéran commençait sérieusement à se demander si le bon Dieu ne se fichait pas Royalement de lui. Au moment où Patt refaisait surface petit à petit, qu'il avait organisé une soirée sympathique rien qu'entre époux, voilà que le Sénéchal du PA faisait savoir que la levée de Ban avait eu lieu. Leur serment devant être honoré le Dehuit de Malemort et la rousse firent préparer le nécessaire pour eux et la tribu afin de prendre la route.

Durant le trajet le vétéran avait été plutôt silencieux, il s'était occupé d'ouvrir la voie, de réfléchir, de se demander si tout cela se terminerait un jour. A en croire par ce qui se passait dans leur famille il n'y croyait plus vraiment. Le doute s'installait petit à petit et il savait que cela n'était pas bon. Il faisait mine que tout allait bien, mais il commençait à courber l'échine au fur et à mesure.

Une fois arrivé la troupe fit plusieurs haltes dans divers endroits afin de prendre position aux Glycines. La maison bourgeoise de Mari. En attente de plus d'informations le vieil homme était partit prendre un peu de recul au bord du lac. Sarlat ne lui avait pas manqué, mais s'il était là, c'était aussi pour donner un coup de main. Au fond de lui son honneur de soldat ne le laissait pas en paix. Quand il fallait aller se battre, il était le premier. Mais il n'y avait aucune motivation réelle au départ. A part être aux côtés de la rousse un minimum. Peut-être qu'il arriverait à en profiter un peu, sait-on jamais.

Alors qu'il était en train de se reposer on le fit quérir d'urgence. Après avoir râlé comme il se devait le vieil homme prit le chemin des Glycines. Après plusieurs minutes de marche Argawaen y arriva et alla rejoindre son épouse.


Un soucis ma douce ?

Le vieil homme s'approcha, et essayait de jeter un coup d'oeil sur ce qu'elle était en train de faire. Argawaen vint poser ses mains sur ses épaules et lui massa un court instant le temps que le reste de la tribu arrive.
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Pattricia
Les jades toujours fixés sur la missive du cousin, la rousse relève la tête à l'entrée de l'ours dans le boudoir de Mari. Un léger sourire étire ses lèvres pâles et c'est avec plaisir qu'elle se laisse masser les épaules.

Hmm... J'avais oublié comme çela faisait du bien de se faire chouchouter, je me demande quand je pourrai enfin me détendre un peu, sans penser à la tribu, nos domaines ou nos autres responsabilités...

Patt prend le parchemin de Valois et le tend à son époux.

Des nouvelles "familiales" à priori, j'aimerais ton avis.
Je pensais lui répondre de nous rejoindre à Sarlat, où nous sommes pour plusieurs semaines, en apportant la missive de ma mère.
Il serait sur notre terrain et ça nous laisserait le temps d'apprendre à le connaitre avant de vraiment l'accueillir à bras ouverts.


Étant donné sa tendance à se tromper sur les gens, laisser l'ours la conseiller était aussi bien. Et puis il avait besoin de prendre en main la vie tribuesque et elle de laisser un peu faire. Ça n'est pas facile pour la vindicative de lâcher du leste, mais elle sait que la quiétude de son couple est à ce prix, sans parler que les triplés sont quasi adultes et doivent désormais plus s'en remettre au chef de famille qu'à leur mère.
Inverser les rôles serait difficile, mais elle devait prendre celui de défenderesse plutôt que celui du bourreau, et c'était pas gagné...


Si les enfants sont par monts ou par vaux, nous prendrons la décision et nous les informerons en temps et en heure. J'ai pas envie de laisser trainer cette histoire, la missive à déjà un mois et demi.
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Argawaen
Souriant doucement à la remarque de la rousse le Dehuit de Malemort poursuivait un petit moment son petit massage avant de prendre la missive tendue par son épouse.
La parcourant plusieurs fois, essayant de lire entre les lignes le vétéran restait cependant perplexe. Il était de nature à faire peu confiance, et au vu des derniers événements il avait tendance à l'être encore moins.
Se souvenant de son entretien avec Nebisa à l'époque le Dehuit de Malemort décidait de faire de même.


Lorsque je me suis présenté à Nebisa je l'avais d'abord contacté par écrit, avec le document original laissé par feue ma mère.
Avant de le faire venir pour rien, exigeons de lui le document prouvant cela. Analysons le correctement et ensuite nous aviserons.


Marquant une pause il poursuivit, sa main libre venant caresser la joue de son épouse.

Si ce document s'avère être vrai, alors nous le ferons venir. Mais dans un lieu où personne ne pourra venir nous déranger et qui préservera notre famille. J'en ai assez de devoir porter le deuil ces temps-ci. Nous le ferons venir dans un lieu précis, neutre.

Ne pouvant s'empêcher de rajouter quelque chose, il espérait bien faire cogiter son épouse.

Je sais qu'il est important pour toi de retrouver les membres de ta famille, je sais que tu y tiens beaucoup. Mais ne nous jetons point dans la gueule du loup. Il t'a fallu exercer une sale besogne il y a quelques mois, tu as souffert de la perte des membres de ta famille, notre famille. Prenons notre temps et décidons à deux.

Le vétéran posa le parchemin sur le bureau qui se tenait en face de son épouse et il vint déposer un doux baiser sur les lèvres de la rousse.
Le vétéran s'asseyait à côté, s'accouda sur ses cuisses et se tenait le visage, réfléchissant un court instant. Se remémorant des questions que sa tante lui avait posé à l'époque.


Dans la réponse que tu vas lui envoyer, demande lui le fameux document original, le moindre détail qui te viendrais à l'esprit, tous les détails qu'il a en sa possession. Il ne faut rien laisser au hasard.

Lentement le vétéran regarda son épouse, il devait sans doute paraître ridicule à être autant méfiant, mais il préférait cela à un drame, et de loin...
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Plumenoire
Occupée à parcourir la campagne périgourdine, accompagnée d’Evil, la louve faisait un rapide retour à Sarlat pour se restaurer et changer ses habits « sales », bien qu’elle ne s’éloignait jamais de la ville et de sa famille, elle était rarement au logis. Une main la saisit brutalement par le bras au moment où elle s’apprêtait à sortir de l’enceinte de la ville.
Aussitôt Plume bondit, sortant sa dague, prête à se défendre. Le poste des maréchaux n’était pas loin, il faisait jour, ce n’était pas prudent pour son agresseur de s’en prendre à elle ici. M’enfin, il y a des idiots partout.


- Qu’est ce que … ?

Marmonna Plume en reconnaissant les couleurs des La Canéda Dehuit de Malemort et tout ce qui s’en suit.

- Votre mère vous demande …
- Qu’est ce que j’ai encore fait ? – marmonna-t-elle dans un soupir …
- Chai pas, c’est urgent …


Jetant un regard dépité vers la campagne qui l’appelait, la louve secoua la tête, rappela Evil et suivit le garde, rangeant sa lame. Une fois arrivée, le garde resta derrière elle, devant la porte du boudoir de sa mère.

- C’est bon j’vais pas m’enfuir en courant hein !
- Bah voyons …
- Tssss


Quelle mauvaise réputation ! pensa la louve à voix basse en toquant avant d’entrer dans le boudoir sans attendre de réponse.

- B’jour ! Tout vas bien m’man ? P’pa ?

La louve esquissa un leger sourire tranquille en retenant Evil a ses côtés, non sans tirer la langue au garde qui grogna …
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Pattricia
Perdue dans ses pensées, réfléchissant à ce que l'ours venait de lui conseiller, Patt n'a pas entendu Plume entrer et elle sursaute quand celle-ci parle. Instinctivement, elle se penche, espérant voir entrer toute leur descendance, mais à priori, l'ainée est seule.

Plume tu tombes bien, nous avons besoin de ton avis. Mon coeur tu peux lui passer la missive s'il te plait ?
Cantor et Lucie ne sont pas avec toi ?


Elle ne peut cacher sa déception, mais être à Sarlat impose le sacrifice de la présence des enfants forcément. Ils avaient grandi ici, ils devaient rendre visite à plusieurs de leurs amis d'enfance. Après tout, ils avaient été avant toute chose les enfants d'une va-nu-pied sauvage et indépendante, on ne pouvait pas leur demander de devenir de parfaits jeunes nobles accomplis et soumis. "Soumis... ça aucun risque entre le sang de leur géniteur et le mien..."

Floris lui manquait aussi, mais ce dernier avait préféré s'installer au monastère pour quelques temps, ordonnant ses pensées brouillonnent d'adolescent en lisant les saintes écritures. Roselise ne se mêlait pas beaucoup à la famille, préférant la solitude et la chaleur de l'âtre de l'auberge des Amazones. La douleur de sa belle-sœur faisait peine, après tout même si la rousse devait encore suivre un traitement pour ne pas verser dans la folie, elle avait les siens. Pour Rose, il était difficile de ne pas penser sans arrêt à Mychael alors que son ventre s'arrondissait de plus en plus. "Nous nous connaissons si peu en fait... Difficile d'exiger d'elle une présence affectueuse permanente".

La sombre Helena, sa demi-soeur, lui manquait aussi beaucoup. C'était étrange car en fait elle communiquait surtout avec Alicina, sa jumelle, aussi lumineuse que sa soeur est sombre, aussi confiante que l'autre est méfiante, aussi naïve qu'Helena est avertie. C'est surement cela qui avait d'ailleurs eu raison d'Ali, "tout ce positif face à un monde sans pitié..."
Pendant que Plume termine sa lecture, elle se promet d'écrire à Helena, de prendre de ses nouvelles, de resserrer les liens distendus.

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Argawaen
Son épouse réfléchissant à la question leur fille aînée fit son apparition.
L'homme donna le parchemin à Plumenoire afin qu'elle puisse leur dire ce qu'elle en pense. Le Dehuit de Malemort aspirait à ce que sa fille joue sur la prudence, comme lui. Trop de précipitation avait menée à des choses horribles pour la famille. Et il était à bout de tout ça.


Pour ma part j'ai demandé à ce que la fameuse lettre dont il parle nous soit montré. Je demande un rendez-vous dans un lieu neutre afin d'épargner une effusion de sang supplémentaire, si cela devait arriver bien entendu.

Le vétéran resterait inflexible sur le sujet, il voulait des preuves, il voulait rencontrer cet homme avant qu'une décision soit prise. Et ce n'était pas du tout négociable.
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Plumenoire
Plume tu tombes bien, nous avons besoin de ton avis. Mon coeur tu peux lui passer la missive s'il te plait ?
Cantor et Lucie ne sont pas avec toi ?


Houla ... Premières nouvelles, besoin de son avis ? La tête se penche sur le côté, puis elle grimace.

Non ... je suis désolée ils ne sont pas la ... je ne les ai pas beaucoup vu je dois dire ...

Un petit sourire qui se veut rassurant et calme étire les lèvres de la brunette, puis elle prend le parchemin que lui tend son père, le parcourant d’un œil septique. Une moue carnassière étira un moment ses lèvres lorsqu’elle se remémora les derniers « frères » et la dernière famille a laquelle ils avaient eu le droit ... Mais le sourire ne gagna pas les yeux qui se voilèrent un instant.
Relisant la missive, elle écouta les paroles de son père en hochant la tête doucement.


Pour ma part j'ai demandé à ce que la fameuse lettre dont il parle nous soit montré. Je demande un rendez-vous dans un lieu neutre afin d'épargner une effusion de sang supplémentaire, si cela devait arriver bien entendu.

Je suis d’accord avec P’pa. Nous avons eu trop de problème, il est hors de question de créer de nouvelles blessures.

Le regard de glace de la louve se plante dans celui de sa mère et elle lui prend doucement la main pour la serrer

Je sais à quel point notre famille est importante pour toi, à quel point la retrouver te tient à cœur, j’ai le même sentiment ... Mais le désire que tu as de protéger cette famille que nous chérissons, tu l’as aussi, je le sais. Alors nous devons rester prudents. Un endroit neutre serait une bonne idée. Eviter la présence des personnes les moins ... apte à se défendre dirons-nous. Peut-être que c’est un excès de prudence, mais mieux vaut prévenir que guérir. Il n’y a pas des tavernes abandonnées à Sarlat ? Ou bien une pièce que nous louerons ? Une grange ? On a cas demander à Lub !

Un sourire taquin et un clin d’œil plus tard, la louve repris son sérieux

Enfin, s’il vient à Sarlat, sinon quelque part dans une ville à mi-chemin, un endroit qui nous arrangera autant que lui ... Qu’en penses-tu ?

Elle l’observa, sans lâcher sa main, calme, déterminée à ne pas la laisser souffrir d’avantage en cas d’échec.
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Euridyce
    Une fille plus turbulente que Lucie ? Impossible. Les cheveux sans cesse emmêlés par les éternelles agitations de la presque femme, le vent secouait la tignasse rebelle. Postée contre un arbre, une brosse dans la main, elle tentait d'amener de l'ordre dans sa chevelure avant de se présenter devant ses parents. Cependant, ce n'était pas mince affaire : les pointes de la brosse se heurtant contre les noeuds blonds vénitiens, la Canéda Dehuit gémissait, d'un petit bruit presque sourd.

    Grmpf... Outch ! Grr.

    Quand l'ordre fut à peu près constatable dans la tignasse, elle se leva et d'un geste de main balaya les poussières de sa robe, défaisant du même coup les plis de sa jupe. Un sourire, certes très naïf, s'accrocha aux lèvres de la donzelle qui s'en alla, d'un pas léger, vers la demeure familiale. Arrivée derrière sa sœur adoptive, elle se fit discrète puis profita d'un petit silence pour s'annoncer plus ardemment.

    Bonjour tout le monde !

    Le tout suivi d'une petite révérence ironique, elle adressa un large sourire à l'assemblée.

    On m'a demandée ?

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Artiste : A6A7 et junica-hots
Citation de Carlos Ruiz Zafon.
Pattricia
Elle avait écouté en silence les avis des bruns de la famille, elle aurait aimé que ses fils se montrent mais décidément il était plus difficile d'avoir les hommes de la famille dans ses jupons que les filles, comme quoi les relations mère fils pouvaient être une légende parfois...
Mais la trublione des triplés fait son entrée, surement persuadée que la rousse ne noterait pas sa chevelure pas si disciplinée que ça, et quelques traces de poussières faisant de la résistance dans certains endroits des replis de sa jupe.
C'est à ce moment là qu'elle note une évidence qui lui avait échappée ces derniers mois, Lucie avait tellement grandi et beaucoup changé. Elle semblait moins "féminine", entendez par là "précieuse et maniérée". Elle qui couinait à l'idée d'un faux pli ou d'une mèche rebelle semblait être passé du côté maternel de la force et bizarrement sans lui déplaire, un frisson déplaisant parcourt la colonne de la vindicative. "Elle commence à bien trop me ressembler, ça ne m'a pas porté chance à l'époque." Tout au fond d'elle-même, elle sait que sa fille devra passer par des choses moches et que renaître de ses cendres lui sera bien douloureux. "Elle n'a pas eu à apprendre l'horreur enfant comme moi, est-elle préparée à ce qui l'attend ?"
Se secouant sous le regard presque mauve de sa fille, légèrement provocateur quand elle fait son simulacre de révérence, elle se redresse et plante ses jades sur la jeune rebelle.


Tu est attendue en effet. Étant donné nos mésaventures passées dues à ma trop grande confiance, viens lire cette missive et donnes-nous ton avis. Ton père et ta sœur pensent que nous devrions donner rendez-vous dans un endroit neutre à l'expéditeur de cette missive et surtout qu'il devrait nous faire parvenir l'original du document familial qui lui permet d'affirmer qu'il est un mien cousin.
Afin que tu aies une vue précise de la situation, je vais t'exposer le cours de ma pensée, ensuite nous t'écouterons.

Il me sera impossible de me rendre quelque part pour un rendez-vous pour la simple et bonne raison que je suis "aux ordres" de cette levée de ban qui me maintient à Sarlat pour le moment. Puisqu'il s'agit peut-être de ma famille maternelle, il est évident que je dois rencontrer cet homme en personne, donc le rendez-vous ne peut se passer qu'à Sarlat.
La deuxième chose qui me fait ne pas être d'accord avec ton père et ta sœur est que si cet homme possède un document familial attestant de sa filiation avec les La Canéda, je ne vois pas pour quelle raison il s'en séparerait alors qu'il n'a aucune raison, lui non plus, d'avoir confiance en nous. Nous pourrions être informés d'un quelconque héritage pouvant lui revenir sur lequel nous aurions fait main basse et en recevant l'original d'un tel document le bruler afin qu'il n'en reste aucune trace.

Je sais que nous avons beaucoup souffert dans la même situation par le passé, mais dites-vous qu'il n'a pas plus de raisons de nous faire confiance.


Ce long discours lui avait desséché la gorge, elle s'empresse donc de se servir de l'eau d'une carafe toujours à sa portée et conclut.

Voilà, tu as nos avis à chacun, nous t'écoutons Lucie.
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Euridyce
    Tout le long du discours maternel, la Canéda resta muette et attentive, ce qui était dans son cas un miracle. Il était donc question d'un autre membre de la famille, un nouvel inconnu dans sa vie. Les sourcils blonds se froncèrent légèrement, à l'idée de voir sa mère souffrir à nouveau de déception. Décidément, cette famille ne manquait pas de rebondissements.


Voilà, tu as nos avis à chacun, nous t'écoutons Lucie.

    Le regard de Lucie examina chacun des visages, la mine se fit pensive. S'il y a bien une chose que la jeune femme détestait, c'était de se retrouver confrontée ainsi à une réunion urgente de famille. Le regard de sa mère l'intimidait particulièrement : alors qu'elle tentait tant bien que mal de s'émanciper de celle-ci, son jugement restait très important pour la triplée. Elle n'en montra rien, bien sûr, et prit une expression grave, afin de paraître confiante. Après un court temps de réflexion, elle attrapa la missive d'une main ferme, et la parcouru des yeux.
    Puis, nouvelle réflexion, qui se solda par une moue décidée.


Je suis d'accord avec toi, maman, pour le lieu. Mais pour le document, je rejoins l'idée de papa et de Plume. La famille, c'est aussi faire confiance. Comment faire confiance à quelqu'un dont on ne sait même pas s'il est vraiment celui qu'il prétend ?
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Artiste : A6A7 et junica-hots
Citation de Carlos Ruiz Zafon.
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