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[RP] Hôtel de La Force

Pattricia
[Extérieur du Louvre... mars 1460...]



A la poterne du bâtiment abritant la Garde Royale, un garde royal justement, une jeune femme, un soldat d'un certain âge et trois mouflets sont en grande discussion. 'Fin, les mouflets s'extasient sur les allées et venues de la populace haute en couleur de la capitale, le soldat les observe, près à intervenir si l'un d'eux fait mine de s'éloigner du groupe, c'est plutôt du côté du garde et de la jeune femme que les langues s'agitent. Quand on y regarde d'un peu plus près, le garde est en fait une femme, quelques mèches rousses s'échappant d'un lourd chignon sévère couvert par une coiffe avec ventail, elle semble d'ailleurs excédée par les paroles de son interlocutrice.

- Une maison ? Mais enfin, vous êtes pas bien à l'auberge classieuse que je vous ai trouvée ?
- Patt... C'est terminé les vaches maigres, tu as de la trésorerie, des biens, un domaine, un commerce de vin, sans parler de la distillerie d'alcool de poire dont s'occupe Jehan pour toi et Lubna.
C'est franchement jeter l'argent par les fenêtres que de continuer à nous louer un étage dans une auberge, sans parler des frais d'écurie, de nourriture, le linge, et j'en passe !

- Bon... Avec toutes les festivités, la guerre qui se profile, tu crois vraiment que j'ai une minute à moi pour chercher ce genre d'endroit ? Sincèrement, de Paris je ne connais que le Louvre, et les lieux de chasse de Sa Majesté.
- C'est bon j'ai trouvé.
- Humphr !
- Fait pas cette tête ! Tu le dis toi-même, tu n'as pas le temps, et tu connais mon perfectionnisme.
- T'appelles ça comme ça toi ?
- Grrr !!! Commence pas !


Le silence s'installe, enfin tout est relatif étant donné que les rues avoisinantes bruissent de sons en tous genres. La rousse se met à sourire et finit par pouffer. C'est que ces deux là se connaissent depuis le lendemain de la naissance des trois gamins, l'une en est la mère, l'autre la nounou. Patt n'a jamais fait de distinction avec Mélie, elles sont deux amies, vivant sous le même toit, l'une embauchant l'autre, mais c'est la seule différence entre elles. L'autre engueulant l'une autant qu'elle le voulait, tout le personnel de maison de la nouvelle Dame de La Force aurait bien du mal à y retrouver ses petits, la distinction patronne employés étant des plus obscure au sein de la tribu.
La vindicative reprend son sérieux et, après un dernier grand sourire.


- On vient d'avoir notre première dispute parisienne ça se fête!
- Je peux écoper de combien si j'étrangle un garde royal ?
- Han ! Ma Mélie chérie adorée d'amour tu ferais pas ça hein ! Regarde ces trois merveilleux petits anges, tu ne voudrais pas en faire des orphelins ?
- Dame de La Force si tu n'arrêtes pas immédiatement, je te plante là et rentre à Sarlat !
- Rhooo ça va ! Je te taquinais ! C'est toi qu'on devrait appeler la vindicative, pas moi pfff !


Les yeux pervenches de la nounou brillent de malice, les prunelles vertes de Patt lancent des éclairs, les deux regards s'affrontent, et c'est Mélie qui finit par céder.

- Tu marches pas tu coures !
- Gna gna gna...
- On t'emmène ? On a un endroit à te proposer, je me suis renseignée sur les prix, et j'ai marchandé comme un vrai maquignon, sincèrement je pense que c'est une bonne affaire, le proprio semble plutôt pressé.
- Quel quartier ?
- Quartier St Jacques, du côté de la Grande Rue, l'hôtel particulier se trouve dans la rue Saint-Martin.
- Un hôtel particulier ! Mais tu es folle, c'est pour la grande noblesse ça !
- Mais non ! Le prieur qui le gère doit s'en séparer pour problème d'entretien couteux, ça n'est pas encore un quartier prisé de la noblesse, il faut en profiter, les autres prieurés ne sont pas intéressés, nous serons bien dans cet endroit tu verras.
- Mélie... Je n'ai même pas encore vu à quoi ressemblait mon domaine et mon château que tu veux déjà me faire acheter un hôtel particulier... Un appartement ça serait bien aussi non ?
- Fais-moi confiance, c'est un excellent investissement et, de plus, si tu espères donner une bonne éducation aux petits, les faire entrer dans le monde un jour, c'est ici que ça se passe.


Évidemment la môme au loup avait lutté vaillamment, mais au final, l'enthousiasme des enfants, que Mélie avait lâchement mêlés à la conversation, et l'insistance de la nounou, eurent raison des réticences de la Sarladaise.
La tribu avait donc loué un coche assez grand pour eux tous, Souffredoul c'était assis près du cocher et tout le monde pris la direction de l'hôtel particulier qui allait devenir l'Hôtel de La Force...

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Pattricia
[Futur Hôtel de La Force... une heure plus tard]



La vindicative s'est mise plus à son aise, retirant sa coiffe de mailles de métal, elle avait défait son lourd chignon et avait opté pour une coiffure plus féminine, cheveux nattés en deux tresses enveloppées sur les oreilles dans une résille. C'est que la rousse à la chevelure très longue, un miracle qu'elle n'ait pas dû la couper à l'époque où elle avait quitté son statut de sauvageonne pour devenir paysanne. Tant d'années sans entretien particulier auraient pu contribuer à avoir de la vermine, ou tout autre aléa de la vie au grand air, mais non... Par contre, quand on est soldat, rien de moins pratique qu'une lourde chevelure flamboyante, mais par la force de l'habitude et surtout quelques conseils de ci, de là, la môme au loup avait finit par opter pour une huile parfumée, venue de terres lointaines qui disciplinait sa toison bien plus surement qu'une brosse ou un peigne...

Les enfants excités ne cessaient de passer d'un côté à l'autre du coche pour admirer les ruelles parisiennes qui, bien que pavées pour la plupart, étaient bien nauséabondes, couvertes qu'elles étaient le plus souvent de détritus et déjections de tous poils. Lorsque la tribu arrive enfin du côté du quartier St-Jacques, les abords deviennent plus propres et surtout plus calmes. Les différents prieurés qui possèdent les terrain de cette partie de la capitale avaient au moins l'avantage d'attirer bien plus les bigots que le badaud. Lorsque le coche s'arrête enfin devant l'objet du délit, la tribu au grand complet descend et Patt tire la cloche.

La lourde porte s'ouvre et, après une discussion entre Mélie et le gardien du lieu, la petite troupe peut enfin pénétrer dans une cour, petite certes, mais bien pavée et plutôt proprette. C'est alors qu'un religieux, prévenu de leur arrivée, se rend à leur rencontre à grand pas.


- Ma fille, vous êtes Pattricia Dame de La Force c'est cela ?
- Oui mon père, c'est bien moi en effet. Je constate que nous étions attendus à priori.
- Oui mon enfant, votre intendante a déjà tout arrangé, notre homme de loi ne devrait pas tarder nous pourrons donc signer l'acte de vente aujourd'hui, sans doute désirez-vous visiter ?
- Mon intendante... Votre homme de loi... signer l'acte de vente ? Visiter... Je pense en effet que cela va être la moindre des choses...


Mélie et Souffredoul avait leur air "j'sais pas s'qui s'passe, c'est pas moi" et Patt n'avait qu'une envie, commettre un double meurtres, mais bon, devant un homme d'église, ça ferait désordre... Après un dernier regard assassin, la Sarladaise reprend les choses en main Quand le vin est tiré... Ils vont m'entendre ces deux là !

- Comme tout cela est nouveau pour moi, je vais répartir les tâches.
Souffredoul vous m'étudiez de près les écuries et autres dépendances, si quelque chose devait clocher par la suite, vous pouvez être sûr que je vous en tiendrai pour responsable !
Mélie, tu t'occupes des communs, cuisine, séchoirs, etc et veille à ce que tout soit selon nos besoins. Y compris une augmentation de la maisonnée, nous allons avoir du personnel plus nombreux.
Mon père je vous suis pour la visite des pièces de vie, le reste n'est pas de mon ressort.


C'est ainsi que la vindicative se trouva propriétaire en une journée d'un hôtel particulier, avec 5 chambres, des grands communs et de quoi recevoir tout à fait honnêtement la bonne société. Il fallu quelques jour pour que le déménagement se fasse, que soit apposé le blason de La Force, qu'un carrosse soit commandé et le personnel nécessaire embauché. Mélie menait la maisonnée de main de maître, Souffredoul en faisait autant avec le palefrenier et la garde rapprochée de la Dame des lieux, les enfants furent vite très occupés entre leçon d'un précepteur et entrainement au combat avec Souffre et les autres soldats.

Quand à Patt, toujours à dormir dans l'aile attribuée à la Garde Royale, elle s'empressa de donner sa nouvelle adresse à tous ses amis, et parmi ses ami, il y avait Eni...

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Pattricia
[Hôtel de La Force... enfn...]


- Et pourquoi ????

La question est hystérique, le son de la voix grimpé dans les aigües et la mini-chose de bientôt 9 années en mode "chieuse on". En face d'elle, la toisant de toute sa hauteur, une rousse à la coiffure presque sage et aux émeraudes brillantes de colère. La vindicative ne pipe mot, elle se contente de planter ses prunelles dans les iris presque mauves de sa fille, le visage las et fermé. C'est donc Mélie qui intervient, devinant que la mère fait tout pour se contrôler, mais que si Lucie continue, une joue pourrait bien porter d'ici quelques secondes la marque des doigts de Patt.

- C'est une réception pour adultes, les enfants n'y ont pas leur place, et surtout pas les petites pimbêches blondes qui ne savent pas rester à leur place !
- Humphr...


C'est ainsi que se terminait cette douce journée faite des crises de la fille de la maison, des entrainements quelque peu bruyants des garçons, de la fatigue d'une mère qui n'en pouvait plus des cérémonies et autres processions en tous genres au sein de la maison royale, et d'un personnel un peu perdu au milieu de cette tribu haute en couleur et, on le voyait bien au comportement des enfants, de basse extraction. Mais pour les quelques langues qui avaient osé donner le fond de leur pensée, Mélie avait réglé l'affaire en bonne intendante, elle avait viré tout ce petit monde et avait commencé à trainer dans les rues, observant les jeunes filles et jeunes hommes en quête de travail et qui sortaient un peu de l'ordinaire. Nul doute que la tribu s'agrandirait, mais nul doute également que certains hausseraient sourcils. Comme si ça pouvait perturber la maitresse des lieux tss...

Mais revenons dans la chambre, enfin dans le cabinet de toilette où Patt s'est réfugiée après l'altercation mini-chieusesque. C'est avec volupté que la rousse se glisse dans un bain bien chaud, prenant quelques minutes pour apprécier le silence et fermer ses yeux fatigués. Un début de migraine lui vrille les tempes et elle augure mal de cette réception, son premier bal, alors qu'elle ne pense qu'à une chose, dormir, dormir, dormir...
Mais déjà Mélie arrive et commence à lui parler, parler, parler...
Il serait dit que la vindicative n'aurait pas une minute de tranquillité pour elle et le bain se retrouve vite expédié, le corps séché, la peau ointe de son huile orientale qu'elle affectionne tant, et la voilà face à LA CHOSE qu'elle devra porter, posée sur la courtepointe de son lit.


- Mais c'est quoi cette robe en tissu épais !
- Ton ancienne femme de chambre, désolée...


La robe aurait sans doute semblé jolie pour la plupart des femmes de la noblesse, mais la môme au loup n'était pas de ce genre là. Déjà, pas de décolleté osé, il n'était pas question que l'on voit une certaine cicatrice, et pas de col bas derrière non plus, en raison de l'autre cicatrice, pas de robe et sur-robe, en raison du poids de tout ce tissu inutile et de la chaleur qu'il faisait ces derniers jours dans la capitale et ce rouge... Patt ne portait plus de rouge depuis le décès de Michel et la perte de leur enfant...

- Mélie je t'en supplie... dis-moi que tu as une solution... Je ne vais pas encore mettre ma vieille robe couleur aurore complètement usée !
- Ma chérie j'ai tout prévu, détend-toi un peu, on dirait un arc près à propulser sa flèche !
- Je suis... si fatiguée...
- Regarde...


C'est alors que la Narbonnaise sort de la chambre et ramène une robe d'une simplicité et d'une finesse incomparables. La vindicative s'empresse de l'enfiler et se mire dans le miroir de Venise.
Les manches sont longues certes, mais sans dentelle, le décolleté est sage, carré mais avec une discrète broderie aussi rousse que la maitresse de maison, le tissu souple est du même vert foncé que ses yeux et une ceinture tissée dans la même couleur que la broderie tombe en pointe sur le devant, soulignant, discrètement mais surement, les hanches de la Sarladaise.
La vindicative sourit à sa nounou/amie et hoche la tête.


Je sais que cela ne se fait pas dans la haute société, mais pour aller avec cette robe, point de coiffure sophistiquée, tu me fais juste un bandeau natté avec mes premières mèches, et une attache très basse, à la moitié de la longueur.
As-tu un ruban de la couleur de la robe ?


Mélie éclate de rire, Ari soit loué Patt n'en restait pas moins une femme comme les autres, qu'une toilette, aussi simple soit-elle, la réanimait, quelle que soit sa fatigue et sa lassitude des réceptions. La chevelure fut donc coiffée avec douceur, nattée en bandeau sur le devant, lâchée en toute sa longueur sauf pour l'attache basse faite d'un ruban vert et d'une chaine de verroterie dorée.

- Tu crois que je pourrais y aller pieds nus ?
- Tss...
- Après tout ils ne verraient rien, la robe est assez longue


La nounou se contente de lever les yeux au plafond et de lui tendre une paire de chausses rousses en cuir, sachant très bien que la vindicative et les chaussures fines en soie vaut mieux oublier.
Après une petite moue, Patt finit par les enfiler, prendre la bourse qu'elle attache à sa ceinture et tourne sur elle-même.
Après un hochement de tête de satisfaction de Mélie, la rousse lui colle une bise et file dans l'escalier pour finir de s'engouffrer dans le coche. La Narbonnaise s'était bien garder de lui parler de la farder, sachant pertinemment que ce genre de "futilités" n'était pas du gout de son amie.

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Pattricia
[Quand le drame met l'amitié en péril...]



Plusieurs mois étaient passés depuis l'installation de la tribu dans son nouveau lieu de résidence parisien. La rousse alternait sa présence entre l'Hôtel de La Force et l'aile réservée à la Garde Royale au Louvre. Revenue de sa mission à Vincennes, la vindicative se préparait à rentrer chez elle en Périgord. Elle devait encore régler quelques paperasses dans son bureau avant de redescendre dans le Sud. C'est ce moment que choisit un huissier pour lui apporter une missive portant le double sceaux des MacFadyen Eriksen. Une seule personne à sa connaissance pouvait sceller une missive avec. Très inquiète, s'attendant toujours à ce qu'il arrive quelque chose à Bryn, la rousse décachète le vélin provenant du fils de celle-ci avec impatience.
A la lecture du parchemin, la jeune femme sent un froid glacé la parcourir et s'assied quelques minutes histoire d'accuser le coup.

Une fois le malaise passé, la môme au loup s'assied à son bureau et entreprend de rédiger une réponse.









    Soren,


    Est-il utile de préciser que j'ai reçu un véritable choc à la lecture de ta missive.
    Comment Albanne a-t-elle pu en arriver à de telles extrémités ? Y'a t-il un vent
    de folie qui plane sur Syu et son amie ? Déjà Syu n'était pas très bien au début du
    printemps quand j'étais venue aux Houx-Rouges, mais là, leur comportement
    dépasse l'entendement.

    Je n'ai rien contre Albanne à titre personnel, mais je t'interdis de mourir, autant
    que ce soit elle sur qui le mauvais sort s'acharnera. Outre l'affection que je te porte,
    je ne peux imaginer ce que cela ferait à ta mère, sans parler du fait qu'elle pourrait
    bien ne jamais me pardonner de n'avoir pu te protéger, ne serait-ce de toi-même...
    Et je ne parle même pas de la haine qu'elle pourrait éprouver pour Syu qu'elle
    jugerait surement pour responsable de la perte de son fils chéri.

    Je n'ai jamais assisté à un duel dans les règles de l'art, j'espère donc être un témoin
    à la hauteur. Il me semble me souvenir qu'étant l'offensé tu as le choix des armes et
    qu'Albanne, en tant qu'offenseur a celui du lieu et du moment, ou quelque chose du
    genre. Quel bien piètre témoin je vais faire...
    Tu n'auras qu'à venir dormir à l'Hôtel de La Force, tu connais l'adresse, et nous nous
    rendrons ensemble sur les lieux du duel.

    Je te confirme donc par la présente missive accepter d'être ton témoin lors du duel,
    qui t'opposera à Albanne de Castral-Roc.

    Que le Très Haut te garde, ou quelque dieu nordique de ton choix...












Patt donne quelques ordres et prend la direction de son hôtel particulier, le Périgord devrait attendre...
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Pattricia
[Hôtel de La Force...]


Il y a surement des tas de moments dans une vie où un homme se sent un homme, mais le duel n'en n'était surement pas un. La soirée avait été morose, peuplée de silence, de tristesse aussi un peu. La rousse avait reçu le blond, comme elle faisait la plupart des choses, avec simplicité. Lorsque Soren était monté se coucher, elle était sortie dans le minuscule jardin et y avait marché pieds nus, cherchant en vain une raison sensée à tout ça. Mais l'homme restait l'homme et la folie et la bêtise sont ses compères...

Puis il y avait eu la nuit, agitée, lugubre... et le réveil...


- Le jour va bientôt se lever Vindicative. Toujours d’accord pour m’accompagner?
- Hmm...


Elle avait l'impression de ne pas avoir dormi de toutes façons. Contrairement au fils de Bryn, elle avait manger, et bien même. C'était ainsi depuis toujours, les émotions et le stress lui donnaient faim, et pourtant quand on voyait sa triste minceur...


[Dans le coche...]


Elle avait insisté pour qu'ils prennent le coche, d'abord parce qu'en ce moment de détresse, mâtiné de colère, elle voulait Truffe près d'elle. Il était inimaginable de laisser un loup se balader dans les ruelles nauséabondes de la capitale.
Ensuite parce qu'elle était trop perturbée pour maintenir calme une jeune jument nerveuse au milieu des badauds qui envahissaient déjà les artères de Paris.
Et enfin parce que le véhicule serait bien plus confortable pour rentrer et transporter éventuellement un corps ayant besoin d'être soigné.

Aucun des deux n'étant du genre à meubler le silence par des banalités, chacun était resté replié en lui-même jusqu'à


- Patt? Si je perds, dis à mère et à tous les MacFadyen que j’ai apprécié de les connaître. Pour quelques mois, ils ont été une vraie famille pour moi…Quelque chose que je n’avais jamais connu auparavant.

- Et…Syu…
Non… rien… Elle sait déjà tout cela…Et je la sais suffisamment forte pour ne pas se faire broyer par quiconque.


La rousse s'était contentée de hocher la tête et de lui prendre la main un court instant pour la lui serrer. L'inévitable était en route, le destin sur sa lancée et les conséquences prévisibles...
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Pattricia
[Les mois passent et ne se ressemblent pas... Et tant mieux !]


L'hôtel de La Force avait fini par retrouver son calme, pas de visiteurs sauf ceux concernant le boulot, pas d'amant, du moins pas à Paris, les enfants étaient le plus souvent présents, même si parfois Patt les renvoyait en Périgord, ne pouvant être aussi présente qu'elle le voudrait en raison de ses nouvelles fonctions. Parce que ça lui était tombé dessus d'un coup le truc, Cap de la GR... Mouhahaha ! Ouai, en gros ça avait donné ça. Sauf qu'en face, la Cheffe elle rigolait pas elle... et du coup la réponse qui avait suivi était du genre "ça va pas être possibleuh..." Pis la Cheffe avait fait ses yeux de tristesse infime, la rousse avait regimbé, puis avait cédé... en grognant... avec la peur au ventre, celle de décevoir...

Ce sentiment de n'être bonne à rien, certains c'étaient bien chargés de lui enfoncer dans le crâne, mais en même temps cette soif de vivre et d'affronter, quoi qu'il lui en coute avait tempéré ce manque de confiance en elle. Une sorte de certitude s'était emparée d'elle dernièrement, rien d'extraordinaire, mais pour elle, s'était un bouleversement total, sans parler du reste de la tribu. Après avoir essuyé les plâtres d'une amitié bien fragile et peu sincère, remis en cause à tort, puis à raison ses choix sentimentaux, retrouvé son infernale, et difficilement gérable filleule, un homme, et pas des moindres, avait pris toute la place qu'il restait dans sa vie.

Ce jour là, elle avait prévenu les enfants qu'après avoir été reçu sur ses terres à lui, il était temps que la tribu l'accueille dans leur lieu de résidence parisien et qu'on lui fasse la place qui lui était dû. Les multiples aventures vécues par les triplés sur les terres de Cosnac les avaient transformés et c'était avec impatience que les trois frimousses fixaient la porte cochère de la fenêtre de l'une de leurs chambres...

_________________
Argawaen
Il y a quelques temps la tribu et leur mère étaient venus à Cosnac. Il leur avait fait visiter sa place-forte et ainsi il avait pu rencontrer les enfants de la rousse par la même occasion.
Décidément le vieux vétéran ne s'attendait pas à cela. Il était heureux de voir qu'il avait été bien accueilli par la tribu.
Il est vrai que cela ne devait pas être facile pour ses enfants de voir un nouveau mâle arriver. Et pourtant il fut étonné du contraire.

Il sentait cependant une légère méfiance d'un de ses fils. Mais c'était tout à fait normal.
Le Dehuit de Malemort souriait rien que d'y penser. Et le manque se faisait sentir. Mais cela ne dura pas. En effet, un messager vint à lui afin de lui donner un message. Il reconnu l'écriture à l'instant où il ouvrit la lettre.
Il s'empressa de la déplier entièrement et une fois terminé, il se leva d'un bond et ordonna de lui faire préparer sa monture.


Bon... Tout est en ordre. Aarhon sait quoi faire. Direction La Force !

Et c'est ainsi qu'il partit au galop, une escorte l'ayant rejoint entre temps.
Etonné il se demandait si Aarhon n'avait pas un peu exagéré. Il pouvait encore se déplacer seul sans gardes du corps. Mais son homme de main n'était souvent pas de cet avis.
Ainsi donc, étendards de Cosnac, Dehuit et Malemort flottant dans l'air, bruits des chevaux, une véritable petit cohorte se rendait donc à la Force.

Après plusieurs jours de voyage la troupe se faisait voir au loin. L'homme s'approcha de l'entrée, gardes en arrière, et se fit annoncer.


Prévenez Pattricia de la Caneda que le Senher Argawaen Dehuit de Malemort vient d'arriver. Et si elle demande qui je suis, dite lui que c'est moi.

Le garde allait être bien avancé avec ces indications. Mais autant mettre un peu de fouillis dans le protocole.
_________________
--Melie
Un enfer...
Depuis des jours la rousse leur faisait vivre un enfer...
Tout y était passé, les travaux dans les ailes droite et gauche du modeste hôtel de La Force devaient être terminés afin de pouvoir y loger la garde personnel du Seigneur Dehuit de Malemort, il fallait changer de boulanger car le pain servi la veille sentait le moisi, il ne fallait pas oublier de déneiger la cour tous les jours afin qu'elle soit impeccable quand l'invité arriverait, est-ce que l'on avait bien pensé à installer des lits pour tout le monde, est-ce que le nouveau rôtisseur vendait de la qualité, est ce que le fermier avec qui elle avait pris langue avait bien livré le nombre quotidien de fromages convenu, etc... Ouai l'enfer...

Et là on était passé dans la quatrième dimension depuis cinq minutes...


- Mais puisque je te dis que je n'ai plus rien à me mettre !
- Patt... tu veux pas respirer un coup là t'es en train de tous nous rendre dingues...
- Je suis en train de devenir hystérique c'est ça...
- Non... tu l'es déjà depuis des jours !
- Pfff !!!
- Sincèrement... tu as besoin de te transformer en poupée noble pour lui plaire ? Je ne crois pas...
- C'est juste que ça va bientôt être officiel tu vois, même si les enfants ne le savent pas encore et que je porte ma bague sur le coeur près de sa chevalière quand je suis en leur présence, je ne veux pas démériter, même si ma noblesse est récente et modeste.
- Tu ne peux pas comparer ton train de vie et le sien enfin ! C'est toi qu'il a choisi, pas ton "modeste" titre que je sache.
- Oui je sais... Dis à tout le monde que je suis désolée...


Mélie regarde son amie et sourit doucement. Elle l'attire sur le lit, la fait asseoir et en fait autant.

Tu vas mettre une de tes robes d'intérieur, elles sont simples et tu te sens bien dedans et tu vas me laisser effacer ces vilaines cernes que je vois là. Tu es femme jusqu'au bout des ongles, même si tu passes la plus grande partie de ta vie en cuirasse, il ne s'est jamais trompé sur ce que tu es et il n'a jamais abandonné la partie, même quand elle paraissait totalement perdue. Aucun homme n'a jamais fait cela pour toi, même Michel quand il a su qu'il était très malade, t'a abandonnée pour aller s'enfermer pour ne plus jamais ressortir.

Les pervenches fixent les jades, Mélie veut être bien sûre que sa rousse amie va cesser de se torturer et enfin se laisser un peu porter.

Tout le personnel de la maisonnée est désormais exactement en phase avec nos us et coutumes. Les servantes pimbêches et les valets coincés ont tous été virés et remplacés, le boulanger était une erreur, mais tu as pu jugé que les pains de ce matin étaient parfaits ! Tous nos fournisseurs sont désormais à la hauteur, sans parler des jambons, gésiers confits, foies gras, truffes, vins et autres produits locaux du Périgord et de l'Angoumois arrivent régulièrement du Domaine, donc tout va bien...

Patt avait fini par se laisser faire et le calme était revenu dans l'hôtel...
Oxyane
"La vie vaut la peine d'etre vécue, surtout quand on fait ce qu'on a voulue...en faire."



Des jours sur mon beau bai, Boise dirigeant ma monture, moi derrière. Le tueur a nos cotés, et l'enneigée était restée a Sarlat. Endormie sur le dos de mon sous fifre, encapuchonnée, armés jusqu'au dents et deux trois vetements chauds, l'épée de l'Ours de Pat faite par mes soins pour noel, j'avais quittée sa ville pour la capitale. Avec une adresse au creux de mon corset, l'hotel de la force, domaine de ma marraine. La classe.

Les bruits de sabots sur le pavé de la rue me réveillèrent. Mes yeux s'écarquillèrent : grand batiments, nobles et gentes dames, tout ça.


-Beurk
-Beurk

Boise et moi partions dans un fou rire. Où étions tombés. On devait faire allure de sauvage. J'haussais les épaules, j'en étais une.
Je passais mes bras autour de la taille de Boise et fourrais mon nez dans son dos. Les minutes passèrent, silencieuse, troublée par le bruit des passants, commerçant, ou des aboiements de mon tueur qui faisait plaquer les riches contre les murs.
Un arrêt.


-Ma dame...nous y sommes...
-Bah on fait quoi...on s'annonce, tu penses en mode "Oyez Oyez, demoiselle Oxyane des mures de la sauvagière qui n'a pas de titre n'est pas noble et en a rien a faire, veuillez annoncer a Ma Dame de la Force, que sa filleule est ici.."

Il éclata de rire et reprit son sérieux.

-Je sais pas...Mais oui, présentez vous, y a un garde là...
- Ouai et un bataillon devant aussi...sorte d'ou ceux là, ils se croivent au cirque ?
-Je sais pas vous avez qu'a...

Je secouais la tête. Le tueur assis près de moi, Boise triturant ses armes, Milo frappait du sol sur le pavé, et moi, encapuchonnée et dans ma cape noir. Drôle de spectacle. Je descendis de ma monture, et s'en laisser le temps à mon sous fifre de réagir, traversait la foule de cavalier et tout le bazar à coup de "oh, poussez vous " ou de "dégagez de mon passage" . Je me retrouvais alors devant un homme. Ou un monstre selon l'angle, fallait voir. Je retirais mon capuchon, et mains sur les hanches, je vrillais mon regard bleu sur lui

-Mais oh, vous faites quoi, vous là ?! J'ai besoin de passer, alors vous et votre troupe, vous vous écartez de mon chemin, je suis claire...?!

Je grognais. Semblait encore que c'était un noble celui là...
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Tomber est permis, se relever est ordonné

Dieu pardonne, moi pas.
Argawaen
Alors qu'il attendait tranquillement que sa douce arrive voilà qu'une donzelle mal élevée s'approcha de lui en beuglant.
Le vieil homme fit faire un demi tour à sa monture et fixait donc la jeune femme qui en faisait autant. La détaillant du regard elle n'était pas tellement effrayante, ni quoique ce soit d'ailleurs. A part sa chevelure rousse il ne voyait rien de plus.
Amusé par la situation le vieil homme fit signe à ses hommes de s'écarter afin de prendre l'entrée. Ainsi plus personne ne pouvait s'approcher, et sortir.

Main posée sur sa cuisse, l'autre sur le pommeau de son épée il se pencha légèrement et se mit à lui rire au nez.


Et à qui ai-je l'honneur ? Vous avez une sacrée gueulante, avez-vous pensé à faire crieuse publique ?

Sourire aux lèvres le Dehuit de Malemort se redressa et fit faire de nouveau un demi-tour à sa monture, en profitant pour bousculer la jeune effrontée.

Aarhon ! Si cette demoiselle devient trop... Collante, je te prierais de bien vouloir la raccompagner jusqu'à sa mère.
- Je m'en ferais une joie mon Senher !

Inclinant légèrement le visage le vieil homme fit signe à ses hommes de laisser un petit passage, signe que la jeune femme ne devait pas insister...
L'homme n'était pas venu pour faire dans le social, seulement pour revoir sa bien aimée.

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Oxyane
J'haussais un sourcil. Cet homme était sérieux ? Je repris d'une voix froide :

-Alors écoute moi, tu me parait vieux, et sénile par dessus le marché, ce qui expliquerait que tu me parles ainsi. Je suis Oxyane, et tu peux dire a tes sbires qu'ils me raccompagneront pas chez ma mère, parce que j'en ai pas !

Je laissais une dague glisser sous ma manche pour venir dans ma main, et me mis très légèrement sur mes gardes.

-Et je ne vous conseille vraiment pas de me toucher...

Alors oui, j'étais peut-être jeune. Fine. Mais nul ne pouvait doutée de mon agilité, de ma force, et même si ce n'était pas inscrit sur mon front, personne ne pouvait douter que je n'hésitais jamais a donner la mort si je sentais que cela devenait nécessaire.
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Tomber est permis, se relever est ordonné

Dieu pardonne, moi pas.
Argawaen
Vieux ? Sénile ? Voilà que son sang ne fit qu'un tour. L'homme descendit de sa monture agacé et tira sa dague du fourreau. La lame le long de son avant bras il était prêt à lui en faire baver si cela se montrait nécessaire.
Le Dehuit de Malemort s'approcha et resta à quelques pas, il la pointa du doigt en souriant légèrement.


Oxyane ? Enchanté Oxyane. Argawaen Dehuit de Malemort. Neveu de feue la Reyne Nebisa, Escuyer de l'Ordre Royal du Sainct Sépulcre, Garde du corps Royal et Maistre d'Armes de l'armée Limousine.
Mais avant tout... Ton pire cauchemar...


L'homme se mit à rire malgré l'agacement présent.

Serais-tu sotte de vouloir me tenir tête ? Tes appuis ne sont pas assez solides. Ta jambe arrière doit être solide comme du roc, tandis que l'autre est prête à frapper. Légère et rapide. Ton regard n'a rien d'effrayant, crois-tu pouvoir me dissuader ? Aucune chanceE...

L'homme s'avançait de plus en plus à elle, histoire de la faire flancher, et si elle ne flanchait pas alors il faudrait employer la manière forte.
Il espérait que sa démarche d'ours suffirait à la calmer, mais sans savoir pourquoi cette petite semblait avoir de la ressource...
L'on pouvait seulement voir le pommeau de sa dague dépasser de sa main. Le reste de la lame était le long de l'avant-bras, ainsi il était difficile de jauger comment il pourrait frapper.

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Oxyane
Allons bon, le voilà qu'il descendait de son cheval et me sortais une litanie de titre dont j'avais déjà oubliée le premier. Je n'avais pas peur et éclatais de rire quand il eut fini.

Mon pire cauchemar...rien que ça...De la rigolade donc. Mais mon pauvre, t'es aussi effrayant pour moi que le serait un chiot... Et je ne veux te dissuader de rien, tu devrais être assez sage pour comprendre que tu as plutot interet à me laisser tranquille.

Mais voilà qu'il s'approchait. Et lui n'avait pas la chance de savoir que je détestais les hommes, et encore plus que ces derniers m'approche de trop près. Que je détestais qu'on me touche, ou que quelconques lames le fasse. Ma réputation n'avait pas encore touché Paris semblait il. Je souriais. Puis un frolement. Mon tueur de chien s'était glissé à mes cotés, crocs retroussés et poils hérissés. Je me mis devant lui, signe dérisoire de protection, en appuis sur mes jambes, tenant plus encore ma lame.

-Et tu peux me croire, tes leçons de combats, tu peux te les garder... Maintenant, dégage de mon chemin. C'est la dernière fois que je te le demande polimment.
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Tomber est permis, se relever est ordonné

Dieu pardonne, moi pas.
--Souffredoul
Moi j'crois plutôt que vous allez tous remballer votre hargne et vos armes si vous voulez pas avoir une rousse mal lunée sur le dos !!!


Il était pas du genre à faire des discours le Souffre, mais là il était sans doute arrivé à temps pour éviter que Patt se retrouve à haïr l'un et pleurer l'autre...

Il s'approche de son pas nonchalant qui agace tant la vindicative et salue l'ours avec tout le respect dû à son rang et, faut bien le dire, au respect qu'il a pour lui l'ancien, puis il s'approche de la gamine, lui dépose un baiser sur le front et tapote gentiment la tête du Nox à la bave dégoulinante...


Vous pensez pouvoir franchir la porte en même temps sans vous entretuer ou je dois appeler ma maitresse ?

Il était quasi sûr de la réaction de l'un et de l'autre après sa petite question, et il fait demi-tour sans attendre de réponse, se contentant de s'arrêter à nouveau devant la porte qui venait de s'ouvrir comme par enchantement.

Si vous voulez bien vous donner la peine...

D'un grand geste et d'un grand sourire il leur montre la direction à prendre...
Argawaen
Voilà que son chien méchant venait prendre part à l'altercation.
Amusé de voir son toutou à ses côtés l'homme ne céda pas pour autant. Il avait eu un loup il y a bien longtemps et il savait comment faire pour calmer ce genre d'animal en un seul coup. Il suffisait de taper entre les oreilles afin qu'il soit désorienté et ainsi l'achever.
Le regard sadique le vieil homme continuait de s'approcher, sa dague était prête à fondre sur la jeune femme.

Cependant il fut coupé dans son élan lorsqu'une voix retentit derrière eux.
Souriant de façon carnassière il se disait que la jeune femme avait de la chance pour le coup... Une seconde de plus et il en aurait fait de la chair à pâté...
Remettant sa dague au fourreau et se retournant le Dehuit de Malemort inclina le visage face à Souffre et prit la parole à son tour.


Bonjorn Souffre, ravi de vous voir. Ma bien aimée est-elle ici ?
Concernant le fait de savoir si nous pourrions passer la porte en même temps, cela devrait être possible. Mais il faudrait penser à faire attacher cette jeune Donà et à la dresser un peu. Elle est d'une impolitesse... Ah et faite attention à ce que son chien ne soit pas plein de puces. Il sent affreusement mauvais.


Amusé il fit signe à ses hommes de disposer et passa donc la fameuse porte. Il attendait que Souffre en fasse autant et espérait que sa douce était là...
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