Helena..
Note HRP : Ce RP est l'enterrement d'Alicina La Canéda de Lantwyck. Il est donc ouvert à sa famille proche, à ses amis, et à ses amants.
- J'aurais aimé tenir ta main, un peu plus longtemps.
- Ma soeur. Ma soeur jumelle. Mon âme soeur. La seule qui dans ce monde a réussi à me faire rester plongée dans la réalité aussi cruelle qu'elle puisse être. J'avais manqué de la tuer. Je l'avais blessée. Je lui en avais fait voir de toutes les couleurs. Pourtant? Elle était restée là, à mes côtés. Elle n'avait que très rarement cédé à une rage telle qu'elle m'avait tourné le dos. Je me souviens encore de nos derniers mots échangés. "Tu es la personne la plus lâche que je connaisse". Je l'avais cherché. Je lui avais montré le défaut qui occupait ma carcasse. Elle ne m'avait pas crue, au début. Et puis les réactions s'étant enchaînées l'autre qui occupait mon corps avait fait surface et l'avait cruellement blessée au ventre. Nous nous étions séparées. Simplement. Durement. Sans pour autant s'en vouloir. Je regrettais évidemment de la laisser derrière moi. Et puis après, Arry me quittait. On m'annonçait la mort de mon demi-frère et je dus partir pour Montpellier pour assister à l'enterrement. J'étais donc aller à Montpellier. Montpellier était la ville de mes espoirs et de mes rêves. Une ville que j'affectionnait beaucoup. Mais cette ville était morte dans mon coeur à l'instant où Vector m'avait quittée pour une autre. Au final, je n'assistais pas à l'enterrement de mon frère. Je n'avais pas le courage de me dire qu'il était mort. Je ne savais pourtant pas ce qui m'attendait.
Je remontais bientôt avec pour seuls bagages mon chat noir et deux ou trois vêtements. La mort dans l'âme, je souhaitais rejoindre ma jumelle. Je ne donnais de nouvelles à personne. J'arrivais dans une ville aux abords de Bordeaux. Je demandais aux passants si ils n'avaient pas vu mon double. On me répondit que non. Et puis, le lendemain, allongé au soleil, je trouvais Pantoufle, le chat roux de ma jumelle. Je le prenais dans mes bras et éclatait en sanglots. Ce n'était pas dans mes habitudes de pleurer et de m'affaiblir. Mais je savais. Je savais qu'il était arrivé quelque chose à ma tendre soeur. A mon unique espoir de cacher le monstre que j'étais. Ma soeur était tout. Je me dirigeais vers la forêt comme si je savais déjà où la trouver. Plus loin, vers une rivière, je voyais un panier retourné, certainement par des sangliers affamés. Le cadavre du hérisson de ma soeur était là, tout près. Je me penchais vers la rivière, effrayée de ce que je pouvais voir. J'avais raison. Ma soeur était là, étendue. Je courrais à ses côtés, délaissant Pantoufle et Chatouille. Sa tête avait été ouverte. Elle était probablement tombée sur une pierre et inconsciente, elle baignait la tête dans l'eau, comme reposée. Je la sortais de cette eau froide. Ma vue se troublait rapidement. Je la regardais, comme si elle dormait paisiblement et je pleurais, sans savoir quoi faire. Je ne pouvais pas la laisser seule. Je ne pouvais pas aller chercher de l'aide. J'avais peur. La nuit tomba sans même que je m'en aperçoive et je n'avais pas changé de place. C'est impressionnant la quantité de larmes que nous pouvons déverser. Je ne sais plus ce qu'il se passa ensuite mais je me retrouvais dans un lit en sachant que le corps de ma soeur était bien pris en main.
Au petit matin, il me fut impossible d'avaler quoi que ce soit, ni même de parler. Je voulais renier continuellement ce qu'il venait de se passer. Je voulais que ça n'existe pas. Je voulais que ma soeur soit là, à côté de moi, tout près et qu'elle ne m'abandonne pas. Je voulais ne jamais l'avoir laissée seule. Je voulais avoir été là. Mais il était trop tard. Le reproche que m'avait fait ma jumelle dans nos derniers rapports n'aura jamais été aussi utile qu'en ce jour. Je prenais donc mes responsabilités en main comme si mon esprit flottait au dessus de ce corps, sans sentiments, en tant que simple spectatrice de mes mouvements. J'écrivais machinalement à ma soeur aînée, aux amis d'Ali, à Niallan et Vector. Je comptais évidemment prévenir Natacha. Mon amie. J'avais besoin d'elle. Je prévenais Lanceline, et tous ceux qui étaient en mesure de savoir ce qu'il s'était passé.
- Tu sais que j'ai du mal, encore à parler de toi.
Il paraît que c'est normal, il y a pas de règles à ces jeux là.
Citation:
De moi Héléna La Canéda de Lantwyck,
A vous.
Mes salutations,
Je suis dans le regret de vous annoncer une terrible nouvelle qui nous affectera tous et marquera nos vies à jamais. Ma soeur jumelle Alicina La Canéda de Lantwyck nous a malheureusement quittés. Très certainement un accident ou alors un meurtre, la bonté de ce monde est partie avec elle.
Mes sincères condoléances.
Je vous invite donc à nous rejoindre à Bordeaux pour que nous puissions enterrer ma soeur et que cette âme charitable puisse rejoindre le ciel.
Bien à vous,
Héléna La Canéda de Lantwyck.
A vous.
Mes salutations,
Je suis dans le regret de vous annoncer une terrible nouvelle qui nous affectera tous et marquera nos vies à jamais. Ma soeur jumelle Alicina La Canéda de Lantwyck nous a malheureusement quittés. Très certainement un accident ou alors un meurtre, la bonté de ce monde est partie avec elle.
Mes sincères condoléances.
Je vous invite donc à nous rejoindre à Bordeaux pour que nous puissions enterrer ma soeur et que cette âme charitable puisse rejoindre le ciel.
Bien à vous,
Héléna La Canéda de Lantwyck.
- Je n'étais pas moi même en rédigeant cette lettre. Elle sonnait tellement faux. Ma soeur ne méritait pas de mourir. Je voyais déjà cette cérémonie, les gens seraient en noir, il y aurait ses amis. Ils me prendraient dans leur bras, hypocritement. Je devais rester en vie.
- Et tu sais, j'espère au moins que tu m'attends.
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