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[rp Inauguration/ Jeu] Qui sera assez braVache pour une....

Sashah
L'île était encore sauvage, vierge même de toute forme de vie humaine. Quand elle débarqua avec quelques malles qui menaçaient de faire tanguer la frêle barque d'un passeur bougon, elle inspira profondément.

Certes ça sentait le printemps et à mesure qu'elle avançait : la bouse de vaches, par endroit. Mais...mais... mais... il fleurait comme un parfum de liberté et quiétude réunies. Cette île connaitrait-elle le succès escompté ? Quelques volontaires allaient la rejoindre dans sa folle entreprise, en attendant elle devait préparer l'inauguration. Aussi prit elle possession des lieux.

Quelques ouvriers quelques jours plus tard, délimitèrent des près aux vaches et surtout un espace de vie qui fut nettoyé. Bien évidemment la gente bovine s'octroyait les trois quarts de l'île mais il restait suffisamment de place pour fonder plus tard quelques bâtiments. D'ailleurs pour ne pas dénaturer les lieux, elle se dit que construire des locaux en bois serait plus approprié. L'on fit apporter des citernes à eau, des chandeliers et le monastère dressé sur l'Ile Notre Dame presque mitoyenne fournirent en chandelles et en bière les besoins.

Tout s'installait petit à petit, sommairement certes, mais surement.


[Quelques semaines plus tard]


Des tables furent disposées un peu partout sur l'île, des tréteaux de bois supportaient des tonneaux de bière et de vins.



Des cochons de lait rôtissaient lentement surveillés par des cuistots qui s'épongeaient le front et des cuisinières s'activaient.



Tout semblait prêt pour le grand jour.

Sauf elle, plus le temps passait plus elle était en panique. Ses mains tremblaient, ses genoux s'entrechoquaient, elle sentait ses nerfs sur le point de lâcher. Et s'il pleuvait ? Et si personne ne venait ? Et si....

Elle fit planter des panneaux de bois depuis les berges de la Seine jusqu'au débarcadère de l'Ile.


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Mortemer
Mortemer et Nannou aimaient les voyages. Quittant leur Moulin Bleu de Saintes, la tête fluide, une chanson aux lèvres ils dirigèrent leur roulotte vers Paris.



Cahin-caha, avec pour escale les points d'eau, se ravitaillant de ville en ville, sans se presser, faisant de chaque minute un poème champêtre.
A l'arrivée de la grande ville, ils se retrouvèrent à zigzaguer dans des rues étroites et mal odorantes, remplies d'ordures, où les passants criaillaient après leur attelage.

Enfin, près de Notre-Dame, cette petite île, rassemblement de troubadours en tous genres, ''l'île aux vaches'' qui devait -être inaugurée
et où Mortemer devait aider aux spectacles et Nannou être tavernière.
Quelle bonne odeur de printemps ! Cela sentait l'humus, la marguerite et le cochon de lait rôti !
Et puis des vaches... des vaches partout, partout ! De quoi le mettre en joie.

Mortemer gara sa roulotte près de l'entrée, aida galamment Nannou à descendre, dénoua le harnais du cheval Perséphone pour qu'il puisse brouter parmi les ruminantes personnalités de ces lieux, puis entreprit de chercher un humain:


-Hello ! Hello ! Il y a quelqu'un ?
Ellya
Oui! Lo bon jorn!

Le religieuse en guenilles s'approcha, pieds nus, des nouveaux arrivants. Quand son amie Sashah lui avait parlé de cette île parisienne dans laquelle elle comptait faire des miracles, Ellya avait accouru. Surtout pour les vaches, avouons-le. Elle regrettait le temps où elle en possédait quelques unes, qu'elle oubliait de traire bien souvent et qui mourraient aléatoirement sans qu'elle ne comprît jamais pourquoi. Elle préférait les moutons, bien sûr, mais savait se contenter du spectacles des ruminants.
Elle était donc arrivée la veille, avait séjourné dans le monastère de l'île voisine et avait aidé à transporter quelques bougies. Voilà sa contribution.
Maintenant, elle avait une chope à la main qu'elle comptait remplir souvent durant le spectacle.


Soeur Ellya. Venez donc vous asseoir. Sashah est partie planter des panneaux, elle ne devrait pas tarder.


Elle tendit aussi deux chopes à l'homme et à la femme. C'était jour de fête, n'est-ce pas?
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Mortemer
Tant de lieux parcourues, tant de nuit sous les étoiles, tant de tours de roues dans les chemins poussiéreux,
pour trouver ici.... La Religion !
Mais cette sœur ne semblait pas avoir été très choyée par Aristote. Ses guenilles, ses pieds nus en témoignaient. Sans doute avait-elle souvent oublié ses prières du soir !
Néanmoins elle semblait avenante, les invitant à boire. Ha ! sans doute allait-elle bien s'entendre avec Nannou. Souriant, il s'avança en s'inclinant:


-Bonjour, Sœur Ellya, merci de votre accueil. Je suis Mortemer et voici mon épouse Nannou. Nous arrivons de Saintes après un voyage un peu mouvementé ! Nous sommes là pour aider, à la demande de Madame Sashah. Je suis un peu barde mais Nannou est une excellente tavernière. Ha! merci pour la boisson, on avait la gorge sèche.

Il prit les chopes tendues et en porta une à Nannou qui pendant ce temps faisait sortir de la roulotte son agneau chéri et tout timide, l'incitant à paitre l'herbe tendre et parfumée de l’île aux vaches. Mortemer dit en riant un peu

-Ha voici Imbolc, notre jeune compagnon, nous avons aussi deux canards qui ne nous quittent jamais, Champagne et Chantilly. Je suppose qu'ils s’entendront bien avec la population déjà en place.


Il trinqua et but quelques gorgées. Il savait qu'il allait être bientôt ivre car Mortemer ne buvait que de la camomille en temps ordinaire. Mais, comme le disait Sœur Ellya, c'était jour de fête.
Sperber
K'on m'amène une Konfesseur !!! Ché suis en train de mourir !

Le corps svèlte à la limite de la maigreur, long à la limite du gigantisme, ressemble à cet instant à une sorte de feu follet famélique, qui plutôt que d'être bleu... virerait plutôt sur le pourpre.

La forme se tient droit comme un I majuscule, sans les sérif, sur un pied — le droit —. Sur la pointe du pied, délicatement gansée dans une botte de cuir d'agneau teinté à l'orseille, pour être très précis, tandis que l'autre pied est relevé à hauteur de la jambe. Les bras le long du corps sont repliés de sorte que les mains, grandes ouvertes, masquent les épaules maigres.

Sur le visage blafard, parce que blanchi à la craie, deux grands yeux bleus pâles cernés d'un large trait de charbon noir, exprime tout ce que peur, dégoût, affolement et contrariété peuvent être.

Il est là, sans bouger d'un cil, dans la brume matinale d'un printemps insulaire, tandis qu'un gamin maigrichon descend de la chariote à son tour.

Maestro, la Patronne a dit qu'z'êtes spino... Ca se confesse, les spino ?
Verdammt... Ché suis en train de mourir !
Ah bon ? Gueulez drôlement pour un mourrant !
Ezpece de petite troll inzolente ! Ché meurs et ché né keule pas : ché une naturelle foix de stentor !
...Hmm... C'est dommage, parait que vous deviez vous produire dans un pestacle... non ?
Zum Teufel ! Le krand Klaus Sperber ne se protuit pas ! Il EST le spectakle !
Alors pourquoi voulez mourir ?
Parze que c'est une île pour les faches ??? Et Klaus Sperber né mets pas ses pottes horse de prix dans la poue !!! K'on me trouve une rezponssable de cette horreur !!! Tout dé suite !!!
Sashah
Elle courait partout les cheveux en bataille et une angoisse aux ventres. Les panneaux s'enfonçaient assez aisément en terre, il avait plu les jours précédents. Au dernier elle se prit une écharde dans le doigt et grimaça de douleur.

Un meuuuhhhh attira son attention, au loin une roulotte débarquait puis un charriot. Curieux équipages qu'une barge amenait là. Les envahisseurs arrivaient et les bovins les regardaient avec de gros yeux. Mettant son index dans la bouche pour tenter d'ôter l'intruse en bois qui s'était logée sous sa peau, elle termina sa mise en terre et retraversa le champ où elle se trouvait pour aller saluer les arrivants.

Soeur Ellya déjà les accueillait et elle les rejoignit.


- Bien le bonjour et bienvenue sur l'île aux Vaches, je suis Sashah, Soeur Ellya je suis ravie de vous accueillir, j'espère que vous avez tous fait bon voyage.

Elle allait prendre un verre quand un homme vint l'apostropher, dans un état un peu affolé, pour lui dire qu'on la demandait de toute urgence à l'embarcadère. Elle tourna la tête et vit qu'effectivement le chariot était resté sur place et un homme se profilait dans la brume. Hummm le début des ennuis commenceraient-ils.

Elle suivit l'inconnu surement un domestique ou un homme de confiance et arriva vers les lieux. Là se tenait un individu étrange et à l'air peu souriant. C'était en tout cas le moins qu'elle pouvait dire en l’apercevant. Sortant un pic en bois d'une de ses poches et en un tour de main, se faisant un chignon, elle lui sourit néanmoins pour l'accueillir.


- Bonjour je suis Sashah de Castelcerf, Dame de Fontandreau, propriétaire des lieux, je vous souhaite la bienvenue. Que puis-je pour vous ?
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Mortemer
La tête de Mortemer rentra légèrement dans ses épaules et fit un lent mouvement de rotation vers les hurlements.
Son regard ne put embrasser immédiatement toute la créature tant elle était immense.
Il s'attacha au pied pointé sur le sol, un seul ? Ha non ! l'autre était replié le longe de la jambe ; puis un corps filiforme, aux épaules étroites cachées par ses mains ; plus haut sa tête blafarde et dramatique qui lui évoqua celle d'un clown triste.
Les yeux de Mortemer poursuivirent leur chemin vert le ciel, y cherchant un hypothétique point, tant l'entité lui évoquait un i.


-Fichtre foutre, Vertuchou ! Jura Mortemer comme pour lui-même

Etait-il un survivant de ces géants dont parlent les légendes, qui jadis au début des temps peuplaient le monde ainsi que les dragons ?
Non non, impossible car si l'entité en question avait la hauteur d'un géant, mais l'épaisseur d'une brindille.
Etait-il un être fabuleux qui peuplent les contes ?
Avait-il subi des tortures cruelles pour prendre cette forme allongée ?
Mille pensées animaient l'esprit de Mortemer.

Il semblait humain, en avait tous les abatis et parlait, criait même. Il semblait dans la plus grande des détresses.
Mortemer se tourna vers lui et lui dit :


-Bonjour Monsieur, remettez-vous ! Ce n'est qu'un champ plein de vaches qui fabriquent le meilleur humus ! Un bon compost et vous savez très bien qu'un jour nous en ferons partie !


Puis, il alla saluer Sashah.

HRP : Joueur absent du 13 au 19 avril
Ellya
Première étape - Débarquer sur l'Île aux Vaches
Sashah
[Non mais quelle galère...]

Elle avait quitté l'île pour mettre peu après avoir une dernière fois contrôler que tout était prêt. Il manquait des pancartes sur les berges et indiquer le bon embarcadère, du moment le plus proche lui paraissait judicieux. Ne prenant sur elle que quelques écus et jetant dans la barque d'un passeur plus bougon que serviable, elle était partie pour une dernière corvée.

Bien évidemment elle en avait oublié un maillet. Bien évidemment elle avait aussi oublié que l'on ne faisait rien dans la capitale sans autorisation. Quelle ne fut pas sa déconvenue quand un milicien lui interdit tout bonnement de mettre un panneau en terre ! Il avait déboulé derrière son dos, lui faisant pousser un cri de terreur, alors qu'elle s'appuyait de toutes ses forces sur le panneau pour qu'il entre dans le sol.


- Ma Dame !!! Cessez ! Je vous demande de vous arrêter !
- Garde ? M'arrêtez mais pourquoi donc ? Je ne vais rien détériorer je vous l'assure, je plante seulement un panneau en bois.
- Avez vous un permis de construire ?
- Pardon ! Un permis de ? Comment ça un permis de construire ? Je ne construis rien ! Je plante !
- L'avez vous oui ou non ?
- Mais non, je possède l'Ile aux Vaches je mettais juste un panneau pour indiquer le bon embarcadère. Je...
- Ma Dame ici l'on met rien en terre sans permis de construire !
- Mais...
- Vous devez vous rendre au bureau du cadastre, remplir le formulaire de demande d'implantation des sols 148N et attendre qu'une permission écrite vous soit délivrée. Si vous n'avez pas d'autorisation et que vous persistez je vous jette en prison en attendant votre condamnation, pour occuper des sols illégales.
- En prison ! Ma condamnation ? Vous n'oseriez pas ? Je suis Noble vous savez !
- Et moi garde royal de la ville de Paris !


Elle avait ouvert la bouche, puis refermé de dépit. Déjà d'autres gardes approchaient et elle n'insista pas. Visiblement c'était peine perdue. Elle maugréa :


- Quel mufle !

Mais battit en retraite. Inutile d'aller visitez les geôles. Reprenant ses deux panneaux elle héla le passeur et lui sourit :


- Ramenez-moi sur l'île mon brave je vous prie !

Elle allait jeter les panneaux dans le fond de la barque quand celle-ci s’éloigna de plusieurs brassées du bord. Trop tard Un PLOUFFFF se fit entendre :


- Non mais ! Mes panneaux !!!!!


Elle s'agenouilla sur le ponton, mais déjà des vaguelettes emportaient ses panneaux un peu plus loin. Relevant les yeux, elle ne put que voir le passeur rames en l'air qui la regardait l'air goguenard.

- Non mais ça va pas qu'est-ce qu'il vous prend ? Repêchez mes panneaux, ils arrivent vers vous ! Allez !

D'un revers de la main elle lui fit signe, mais l'homme ne bougea pas d'un cil, puis revenant vers le quai il lui dit :


- Si vous voulez traverser c'est 25 écus !

- Hein ? Vous plaisantez normalement c'est 5 écus et je vous en ai payé 15 tout à l'heure pour l'aller et le retour !
- Les tarifs ont changé c'est 25 écus le retour.
- Non mais ça va pas bien ! C'est exorbitant, de plus mon île va vous ramener plein de clients. Mettez vos tarifs à 10 écus et vous me remercierez de vous faire gagner votre pain ! Allez zou maintenant je monte !

Elle allait monter quand la barque fit à nouveau un écart, elle se retint de justesse tourbillonnant des bras dans le vide pour éviter le plongeon. Le coeur battant à tout rompre elle rétablit son équilibre de justesse.

- Vous voulez me noyez ou quoi ?
- Si vous voulez monter c'est 25 écus !
- Rhoo mais vous commencez à me tanner avec vos 25 écus j'ai pas un écu sur moi, ma bourse est sur l'île.
- Bah vous reste plus qu'à nager ma petite Dame, je ne monte pas les repris de justice à moins de 25 écus.
- Repris de justice ? Non mais je ne suis pas...
- J'ai bien vu et entendu le garde royal tout à l'heure, vous alliez commettre un délit, c'est 25 écus et soyez bienheureuse que je vous monte à bord.
- Mais j'ai pas 25 écus !!!


La barque s'éloigna vers un autre ponton, elle tapa du pied au sol de rage ! Comment rejoindre l'autre rive ? A la nage ? Elle allait se noyer ? Soudain une idée folle lui traversa l'esprit. Elle allait se jeter à l'eau quand elle réalisa que sa robe l'entrainerait directement au royaume d'Aristote. Le tissu trop lourd entraverait ses mouvements et la ferait couler à pic. La défaire ? Ici ? Elle se sentit bien seule pour le coup, mais bon sans un écu en poche, des gardes qui surveillaient ses faits et gestes de loin, une inauguration à ne pas rater...

Tirant sur le lacet qui fermait son décolleté, elle délaça sa robe et se retrouva en chemise et corset et en jupon. Des sifflements se firent entendre, elle rougit chercha du regard les panneaux qui flottait et prit son élan du quai sans demander son reste pour...


PLOUFFFFFFFFFF !

.... sauter, non loin des panneaux et en attraper un. Elle poussa un cri tant l'eau était froide, elle allait attraper la mort, mais peut être pas, de fatigue se noyer ? Assurément ! Ou peut-être pas ! Agrippant la planche de bois à deux mains elle cassa le pied du panneau en se battant avec un bon moment avec, mais les clous peu profondément implantés finirent par lâcher. Combien de fois but-elle la tasse durant cet exercice ? Un nombre incalculable de fois, mais elle ne perdit pas espoir. Poussant la planche devant elle, la tenant fermement, elle battit des pieds et à son grand soulagement commença à avancer. Par chance le fleuve était paisible, du moins pour le moment.

- Madre de Dios prenez pitié de moi ! murmura-t-elle en claquant des dents.

Résultat du tirage :

Ellya a écrit:
4 : Vous êtes sans le sou : et si vous tentiez à la nage ?

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Bastian_hoggendaffen
[Quais de Seine - Ile en vue!]


Le jeune homme est arrivé tôt pour embarquer. Parmi les premiers assurément. De quoi avoir le loisir de choisir convenablement son moyen de transport, suffisamment en bon état pour le garder au sec durant la traversée, et de conclure l'affaire avec le bougre qui lui inspire le plus confiance. Finalement Bastian a simplement validé son inscription avant de se rendre en hâte sur les lieux, sans vraiment chercher à savoir quelles seraient les règles et les modalités à respecter. Il découvrira et avisera au fur et à mesure, c'est aussi bien. La chose tourne autour d'une sombre histoire de bovidés planqués au milieu du fleuve visiblement. Sa première mission est donc de rejoindre cette bande de terre qui sera surement le théâtre d'un affrontement impitoyable avec un troupeau de vaches folles furieuses et une flopée de concurrents plus ou moins menaçants.

Et justement, en parlant d'adversaires, réduire le nombre ou amoindrir les capacités de certains de ces fâcheux pourrait se révéler judicieux. C'est la première fois que le brun tout juste majeur se rend à Paris, mais il parait que ça complote ici, que ça fomente, ça ourdit, et ça intrigue. Autant faire comme la faune locale, les habitués des lieux, et tenter de se préparer un terrain plus favorable.

Après avoir réservé son passage en échange de quelques piécettes, le garçon au regard bicolore est le témoin direct d'une scène peu banale. Une femme brune, éconduite par son rameur attitré, manifestement exhibitionniste et suicidaire, se jette à l'eau, probablement par chagrin et désespoir. On rencontre vraiment de drôles de gens dans cette ville. La pauvre voulait rejoindre la même île que lui de toute évidence, elle devait être prévue pour participer à la compétition. Un demi-sourire vient orner le visage juvénile. Une en moins, et sans avoir eu besoin de se salir les mains!


- Excellent!

Pas le temps de se réjouir ou d'admirer la nageuse trop longtemps. Une autre mission l'attend. Du moins une formalité à régler. Un peu plus loin, dans une ruelle débouchant sur les quais, il rejoint un homme, bien habillé, bien fait de sa personne, et avec suffisamment d'éducation pour tenir une conversation. Du premier choix, trié sur le volet. Une petite bourse bien remplie change de main, tandis que la tractation est conclue par un signe de tête entendu.

- Je vous fais confiance pour vous occuper de la rouquine.

Non il ne vient pas d'engager un tueur à gages pour éliminer une rivale gênante, quoique ça aurait aussi pu être une option. Il a simplement loué les services d'un professionnel pour distraire une autre participante. Avec de la chance le bonhomme la fera chavirer et elle oubliera tout dans ses bras, jusqu'au jeu qui l'attend. Et dans le pire des cas, cela devrait au moins largement la retarder, le temps de se débarrasser d'un soupirant entreprenant.

Bastian, quatorze ans, traine déjà avec les prostituées et les courtisans de la capitale. Ça promet!

Fondamentalement il n'a rien contre les rousses, certaines sont sans doute charmantes, délicieuses, et tout à fait sympathiques, mais souvent elles lui inspirent une forme de méfiance. Une sensation irrationnelle et bien peu objective, mais qui demeure parfois bien présente. Enfin là, bien sûr, forcément, des représentantes aux cheveux rougeoyants, doit y en avoir trois ou quatre dans le lot, mais ses économies du moment ne lui permettent pas de payer un gigolo à chacune. L'option de venir à bord de l'Eisenfaust a été envisagée un bref instant, mais faire tonner la caraque de guerre en plein Paris, pour effectuer un ménage préventif en tirant à boulets rouges sur tous les poils roux qui dépassent, aurait éventuellement été jugé comme abusif ou disproportionné comme procédé.

En tout cas, si la dame à la tignasse flamboyante, choisie par ses soins, se sent d'humeur frivole, qu'elle n'hésite pas. Son partenaire désigné n'est pas de mauvaise qualité, et tout est réglé d'avance, alors autant en profiter n'est-ce pas? La bagatelle est offerte par la Maison Hoggendaffen.

Bastian a un petit côté compétiteur dans l'âme. Un brin magouilleur aussi, manifestement. Même si l'élaboration de plans foireux tient plus de l'amusement innocent que du réel mauvais fond. Sans savoir encore comment la situation tournera, il jette son maigre baluchon dans une barque dont le fond ne parait pas trop moisi, et s'apprête à prendre place à bord.


- Ile aux vaches, me voilà!




13 : Vous payez une femme de petite vertu (ou un homme) pour aguicher Selena_d_alaric : ce sera un concurrent de moins.
Yohanna.
L'Ile.
Aux..
Vaches...!

Puisqu'elle était de passage à Paris, elle était tombée sur l'annonce. Par hasard.
Puisqu'elle était de passage à Paris, elle s'était dit "pourquoi pas?..."
Parce que quand elle est de passage à Paris, elle n'est plus vraiment elle-même, voyez-vous? Et puisqu'elle n'est QUE de passage à Paris, et que cela lui arrive bien peu souvent, elle ne risque pas de tomber sur une personne capable de lui dire "Hey! Toi ici?!" Et encore moins une personne capable de lui dire "................................... TOI ICI??? Pour ce tournoi ridicule?"
Alors... Elle s'était inscrite.
Et elle s'était présentée à l'heure convenue. Bien sûr, comme tout le monde, elle avait lu les règles. Et comme tout le monde, ou presque, elle avait trouvé ça parfaitement ridicule. Et si elle n'avait pas été à Paris, elle aurait soit dénigré autant que faire se peut cette initiative parfaitement ridicule, soit oublié aussi vite que faire se peut cette initiative parfai.... Oui, moi aussi j'en ai marre de répéter.
En bref, elle était à Paris, et avait accepté.

Avec, dans l'idée, une victoire certaine, et dans l'étude de cas du logique une perte ... Parfaitement ridicule! Bravo à ceux qui suivent.
Mais elle avait pris son ridicule à deux main, et elle était monté dans une barque qui l'attendait pou traverser.


"L'ile aux vaches
De quoi?
...............
*regard intense au passeur* Vous.... vous êtes un p'tit nouveau, pas vrai?
*rougit à en rendre jalouses des tomates*
Vous savez pas où s'passe le fameux tournoi? Ou le ché pas trop quoi... Savez, là où va y avoir plein d'gens qui vont monter sur des vaches et.... *long soupire devant le regard incrédule du gamin* Bon, pas grave... Allez par là, on verra bien où on débarque."

Pas très bavard, elle essaye donc de faire un brin de causette. C'est calme en ce moment Paris? Pas trop de voyage sur la Seine? Ça paye bien, passeur?
Et là.... allez savoir pourquoi, allez savoir comment... Le gamin s'arrête, et fixe la brune avec des yeux presque pleins de larmes et ce sourire de puceau dont elle a une sainte horreur.


"Vous savez je.... j'sais pas aller à l'ilovach mais.... mais vous m'rendriez l'plus heureux des hommes si vous... accep'triez de... de me... m'accorder la chance de... *bon il accouche, oui?!* de... d'accepter une prom'nade sur l'bord d'la Seine.

Baaaah... C'pas ce qu'on est en train d'faire?

Ha heu... Si mais... Mais en plus.. comment dire... J'toujours rêvé d'guider une femme seule et perdue sur l'bord de l'eau. Pour lui montrer les p'us beaux coins, les p'tits s'crets, voyez?

Quoi? j'ai une gueule de femme seule et perdue moi?! j'vais sur l'île aux vaches, t'es sourd? Tu veux que j'la prenne ta rame pour nous y conduire? Et nan, pas pour te dépuceler! Donne moi ça!"


Et la voilà qui arrache la rame des mains du jeunot et prend les commandes de l'embarcation. Alors qu'elle n'a jamais touché à ça. Sauf pour les vendre en tant que fausse relique, mais ça, c't'une autre histoire.
Et donc, bien évidement, la barque ne va ni à l'endroit qu'on lui demande, ni au rythme qu'on voudrait lui imposer.
Au bout de vingt bonnes minutes à tout essayer, et que le passeur a fini de bien se moquer d'elle, elle finit par lui rendre la barque et le menacer de sa hache s'il ne se met pas fissa à la guider à l'endroit désiré. Parce que oui, même si elle est à Paris, elle reste la Hache, et ses habitudes reviennent plus vite qu'elle ne le voudrait.

Dommage, il aurait commencé par la saouler, elle aurait peut-être accepté...




12 : Votre passeur semble être tombé sous votre charme. Il vous fait des avances.

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Soeur.abigael
      Avant la traversée ...


    Après avoir inscrit son cher ami à cette épreuve, elle revient vers lui un grand sourire aux lèvres. Elle ne voulait pas le voir triste mais qu’il retrouve la joie de vivre. Sœur Abigaël n’hésita donc pas. Certes c’était une méthode radicale mais elle pourrait peut-être fonctionner. Petite cachotière comme elle est, elle s’approche du recteur de l’Hospice.

    Oh mon Fils ! Que je suis navrée mais je n’ai point rencontré la dame que vous cherchez, Sashah de Castelcerf. Elle doit être sur cette île apparemment … Vous savez ? L’île aux Vaches !

    Il est vrai qu’elle n’avait pas pour une fois pas fait l’effort de chercher la destinataire en bonne messagère qu’elle était. Le nom de l’ile ne plairait pas vraiment à son ami, mais peu importe.

    Donc, j’ai pris les dispositions pour que vous la traversiez vous-même …
    Je vous ai inscrit au concours pour l’inauguration.


    Petit clin d’œil, la nonne lui fit son plus beau sourire.

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    Sœur Abigaël de l'Hospice Sainte Hildegarde de Marseille.
Ambroise.
      Avant la traversée …


    Il était venu à Paris discrètement, incognito. Il ne voulait pas être reconnu. Il ne voulait plus d’ennuis. Il voulait être tranquille, surtout depuis le décès de sa fiancée. Il n’était pas du genre à vouloir rencontrer des personnes. Mais la vie continuait, et s’il voulait faire tourner la boutique, il devait commercer. Il avait donc encore fait des bonnes affaires avec des marchands parisiens, leur apportant des épices rares de Venise. Il avait également vendu le miel et l’hydromel produit par son hospice. La recette était bonne.

    En attendant, il avait donné à Abby la mission de retrouver Sashah de Castelcerf afin de lui remettre un coffre pour l’aider dans son œuvre. Mais lorsqu’il la retrouve sur la berge, la jeune Sœur l’informe qu’elle ne l’avait pas trouvé.


    Comment cela, ma Sœur, vous ne l’avez pas trouvé ? disait-il inquiet. Vous me décevez Sœur Abigaël, vraiment. Vous avez toujours réussi vos missions de messagère avec grande ténacité.

    Elle l’informait du lieu mais surtout du nom de l’ile où serait la dame.

    Vous me dites qu’elle est sur … il n’arrivait pas à terminer sa phrase. Comment ? Vous avez dit « Vaches » ? Le jeune frère se signe, sentant un frisson lui parcourir l’échine. Ne me dites pas qu’elles sont mirandolienne hein ! Ce serait un comble ! dit-il estomaquer.

    Mais Ambroise ne se doutait pas de la surprise que lui avait concoctée la Sœur. D’abord le fait de devoir traverser lui-même la Seine, mais en plus de participer à un concours dont il ne connaissait même pas la teneur.


    Hein ? Mais par tous les Saints, vous n’avez pas fait ça ! Je … je … voulais rester discret.
    Alors là ma Sœur, alors là ... c’est vraiment un coup vache que vous m’avez fait !


    Pas le temps d’ajouter un mot que la Sœur repris de plus belle.

_________________
Soeur.abigael
      Avant la traversée …


    Elle s’y attendait à sa réaction. Cela ne lui plairait guère mais ne dit-on pas « qui aime bien châtie bien ? » Il fallait bien qu’elle l’aide d’une façon ou d’une autre pour lui faire retrouver le sourire. Ce qu’elle n’aimait pas le voir tristounet et renfermé comme une coquille d’huitre.

    M’enfin mon Fils, soyez au moins bravache ! Je suis certaine que tout va bien se passer.
    Je vais prendre une autre barque et vous encourager si cela peut vous rassurer Monseigneur.


    Elle regarda l’embarcadère et déjà les concurrents qui prenait chacun une barque. Bientôt, il n’y en aurait plus.

    Allez-y mon Fils, mon passeur m’attend. Trouvez vite une barque. Le dernier arrivé doit une boite de biscuits à l’autre.

    Autant ajouter du challenge se dit-il. Et en le prenant par les sentiments, elle se disait qu’il finirait bien par accepter. Que ne ferait-il pas pour une boîte de biscuit …

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    Sœur Abigaël de l'Hospice Sainte Hildegarde de Marseille.
Mary_de_birmouzant
          « Si vous avez perdu au tiercé, vengez-vous. Mangez du cheval. »(de Pierre Dac)


            Je sais ce que je mange ce soir! Pe-tite pe-tite pe-tite va-vache....!



Non vous ne rêvez pas, c’est bien Mary à Paris. Et non, je vous l’accorde, elle n’a pas la tête de ces bonnes femmes qui trainent à Paris. Mais par contre, les vaches, ça, elle connait. Les peaux de vaches aussi, mais ça c’est une autre histoire. Et qui dit vaches, ou peaux de vaches, dit Mary. Donc elle est là, point.


-« C’est là bas que je veux aller, oui oui, c’est sur l’ïle que je veux me rendre. Mais oui l’ïle, là bas !»


Elle pointe son doigt, là bas. Il commence à l’agacer à lui faire répéter encore et encore. Ce n’est pas compliqué quand même de la conduire sur cette fichue île, si ? Et en plus, elle paie. Sûrement pour ça que l’type il n’insiste pas, et obéit tranquillement.

Ça a quand même du bon de se faire balader sur l’eau, les jambes tendues devant elle, semi couchée dans la barque, tête posée sur ses bras repliés sous la nuque, elle contemple le ciel, il fait beau, le soleil lui chauffe la peau, le petit vent lui aère les oreilles, bref, tout va bien.

C’est tout sourire qu’elle débarque après avoir payé la traversée. Ils sont étranges par ici quand même, le passeur ne lui accorde même pas un regard et se dépêche de filer en se signant. Quand même, elle ne ressemble pas au diable à ce point.


-« Bon ! Elles sont où les bovi……nes ?!? Euh, bonjour, moi c’est Mary. Mais ! M’enfin ! Mais laissez moi donc tranquille! Au secourrrr ! »

Pour sûr, si l’autre elle ne portait pas une croix autour du cou, Mary aurait frappé, mais elle n’a pas osée, c’est que, il y a des limites à ne pas franchir quand même, on ne peut pas dépasser un certain seuil de violence au risque de se retrouver en enfer. Et l’enfer c’est l’enfer quoi.

On la fait avancer, de force parce que bon elle ne se laisse quand même pas faire.

Noir. (On lui enfile la soutane)

Jour. (Sa tête sort enfin de la soutane)

Soutane sur le dos, elle avait encore plus chaud comme ça, merci bien mes biens chers frères, mes biens chères sœurs répétez tous avec moi en chœur….


-« Euh… Non mais sans rire, elles sont où les vaches ?


- Chutttttt. C’est l’heure de la messe là ! »

Et merde. C'était l'île aux quoi déjà?


11 : Vous débarquez sans encombre, comme une fleur. Sur l’île de Notre Dame… On vous accueille, on vous enfile une soutane et on vous envoie à la messe. Ca vous apprendra à ne pas retenir la bonne destination !

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