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[RP] Retour aux sources ou tentative échouée pour réparer un coeur brisé

Yarwelh
Retour aux sources ou tentative échouée pour réparer un cœur brisé


Image qui devient habituelle. La même jeune femme, la même charrette, les mêmes meubles. Les deux chats aussi blanc pour l'un que l'autre est noire. La seule chose qui change est le paysage ainsi que le nombre de souvenirs. Chaque fois plus désagréables. Cette fois ci, le visage est crispé, les traits marqués, les cernes épaisses. Certes le voyage fut long et fatiguant, mais ce n'est pas la cause principale. Le cœur saigne abondamment.

Départ d'Épinal. Arrivée à Mimizan. Départ de Mimizan. Arrivée à Ventadour. Amour. Politique. Déception. Déchirure. Blessure. Lorraine.

La frontière est traversée. Le soleil se couche. Quelque part perdu dans la forêt, Yarwelh cherche la clé du Bois de Pin. Cela faisait longtemps que personne n'était venu. Pour le moment, c'est le seul endroit qu'elle a.
Il lui faudra retrouver une maison en ville. Avoir un champ, reprendre une échoppe peut-être. Se faire recenser comme érudit. Retrouver un ersatz de vie.
Mais pour ce soir, la jeune femme ne veut voir personne. Il hante ses pensées le jour. Il hante ses nuits. Son absence torture son cœur et son esprit. Comment réapprendre à vivre sans lui?

La déception. La colère. Le dégout. Il n'a pas compris. Pourtant elle n'était pas seule. Beaucoup ont eu la même réaction qu'elle. Grâce à lui, ou plutôt à cause de lui, elle a l'impression d'avoir pris plus....A la rage s'est ajoutée le désespoir. Au Départ s'est ajoutée la Séparation.
Seule Alhena est revenue avec elle. Mais malgré la présence de son amie de toujours, Yarwelh fut taciturne pendant le voyage.

La clé est trouvée. La porte grince sur ses gonds. La charrette est mise à l'abri, les meubles entassés encore dessus. La jeune femme n'a plus la force. Dans la maison, un coup d'œil rapide; les draps protégeant les meubles sont là. Elle s'assoit sur une chaise. Il lui reste quelque morceaux de viande séchée qu'elle grignote du bout de doigts puis monte dans la chambre.

Le drap protégeant le lit d'une couche de poussière monumentale est enlevé et, une fois déshabillée, Yarwelh se glisse dans les draps. Son bras retombe mollement sur le lit. Malgré la longueur du trajet, elle ne peut s'empêcher d'espérer que cela était un mauvais rêve et qu'il serait couché à coté d'elle. Le vide à coté d'elle lui rappelle la réalité. Cette nuit encore, elle ne dormira pas enlacé, une jambe en travers des siennes.
Elle a repris ses anciennes habitudes. En chien de fusil, face à la porte. Ce soir encore, les larmes vont sillonner ses joues.
C'est ainsi que les ombres la prennent, laissant un sommeil agité remplacer les cauchemars éveillés.


[HRP] Bonjour.
Petit RP sur le retour en Lorraine d'une âme torturée, entre autre par l'Amour, après une longue absence. Il est ouvert à tous, connu ou non de Yarwelh, à partir du moment où celle ci sera en ville et où il restera cohérent que votre personnage la rencontre.
Et n'oubliez pas... Yarwelh, dépressive et en exil suite à des déboirs politiques, ne ressemble plus forcément à la Yarwelh que vous avez connu.
Sur ce, bonne lecture et bon jeu. [/HRP]
_________________
Yarwelh
La série noire continue

[Le Bois de Pin, quelque part dans la forêt lorraine]

Que fait-il? Est-il en train de s'amuser? L'a-t-il déjà oublier?

Il est dans un lit, murmurant des mots d'amour à la femme qu'il enlace.
La sueur trempe les draps. La respiration est hachée. La fièvre monte.
La porte s'ouvre en grinçant, réveillant dans un sursaut l'occupante du lit.
La jeune femme inspire profondément. Après quelques instants, elle reconnaît les lieux. Une chambre. Connue. Moins de danger que sur les routes.
La raison de ce sursaut lui revient en mémoire. Ce cauchemar revient en boucle. Un parmi d'autre. Un qui lui déchire particulièrement le cœur. Et il est fort probable qu'il soit vrai. Depuis plusieurs mois qu'elle est partie, il a du surement se trouver une autre compagne.

L'aube n'est pas loin. Les traits sont encore marqués. Le sommeil ne fut pas réparateur. Yarwelh éloigne les draps maculés de sa fièvre nocturne.
Une bassine d'eau pour se débarbouiller. Des vêtements propres. Des restes de provisions du voyage font office de petit déjeuner et avaler distraitement.
La porte est refermée. Hormis une vie regroupée sur une charrette à l'abri, rien n'a changé.

Épinal

Les murs de la ville sont à l'horizon. Plus elle s'approche, plus ses pas sont lourds. Le terme de son voyage devrait lui faire du bien. Mais cela signifie plus aucune chance de marche arrière. Plus de retour possible.
Elle passe les portes sans problème. Elle ne reconnaît ni les gardes, ni les gens dans la rue. Depuis le temps, ils sont tous partis, ils ont tous changés. Ou est-ce elle qui a changer?

Oui, j'ai changer

Les discussions n'ont plus les même saveurs. Les nouvelles rencontres ne laissent qu'un goût amer.
Son Amour perdu l'a transformé. Dans son esprit, mais aussi dans sa chair. Les joues sont légèrement creuses, les bras tombent. Le sourire a disparut.

Son premier but est de se renseigner sur l'Université. Institution qu'elle ne connaissait pas encore lors de son départ de Lorraine. Mais depuis elle a découvert que chacune a des règles très strictes... elle même fut chargée de les faire respecter dans l'une d'elle fut un temps. Co -recteur avec ce cher Sytral. Quelques bons moments passés ensemble, dévisant dans les couloirs déserts de l'Université, réfléchissant sur le cas d'étudiants ou de professeurs. Qu'était-il advenu? Après la débâcle d'Etincelles, il avait quitté Ventadour. Au moins s'était-il trouvé une compagne. Yarwelh le savait. Elle l'aimait profondément. Peut-être saurait-elle redonner le sourire à celui qui l'avait tant aidé dans sa fonction, celui qu'elle considérer maintenant comme un ami.

Ces souvenirs firent apparaître un embryon de sourire. Il ne devait pas se développer plus.
En effet, renseignements pris sur l'Université, Yarwelh se laissa guider par ses pas, perdu dans ses pensées.
Parfois un ou deux villageois la reconnaissent et la salue. Mais elle ne les voit pas.
Certaines choses n'ont pas besoin d'être réfléchit. Malgré le temps et les changement, une adresse lui reste familière.
La rue des Vosges se profile. Elle y entre d'un pas un peu plus assuré, un peu moins lourd.

Mais au numéro 15, les volets sont clos. Depuis le temps, elle aurait due être sorti de retraite...
Yarwelh frappe quand même à la porte. Un coup, puis deux, puis trois, puis quatre.
C'est alors que la voisine sort la tête de la fenestre.

Qu'est ce que vous voulez à la fin?

Dame Thétis n'est pas sorti de sa retraite?

Mais d'où sortez vous ma p'tite dame? Cela fait belle lurette qu'elle est morte. Personne ne vous a prévenu? Faut dire. Paraît qu'elle avait une sœur. Mais personne ne s'est foulé d'un pigeon pour la prévenir. Si vous le voulez, vous feriez p'te bien de le faire. Passez vostre chemin dame!

Vous venez de le faire....
D'abord Jules, puis Thétis....
Que d'être chers perdus


Deux larmes prirent naissance aux coins des yeux de Yarwelh, puis glissèrent le long de ses joues avant de finir par heurter violemment le sol.

Une nouvelle vague de flou total l'envahit. Elle ne voit plus qu'à travers un brouillard de larmes et de désespoir. Son esprit est totalement embrouiller. Elle ne sait plus que faire,ni où aller.
Oublier la mairie et son cadastre pour se trouver un logement. Oublier sa légère résolution de se recréer une vie. Celle ci n'était que mirage.

Les larmes continuer de frapper en rythme le sol. Yarwelh est immobile dans la rue.
Elle se fait bousculer. Elle n'y fait pas attention.

Tu vois pas que tu gênes? Dégage de là
L'injonction met inconsciemment les jambes de Yarwelh en mouvement.
Noyé dans son chagrin, elle ne peut réfléchir.

Comme une vagabonde, elle erre dans la ville sans but, sans voir où elle va, sans plus voir personne...
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The_crusader
Épinal


Une silhouette qui passe au coin d'une rue. Est-ce possible? Serait-ce elle? Il y avait peu de chance... Depuis le temps qu'elle était partie... Beaucoup de jeunes femmes lui ressemblent, ça aurait pu être n'importe quel silhouette. Et pourtant, un détail dans sa façon de se mouvoir lui intima de la suivre et de la rattraper.

Le lieutenant Crusader s'engagea dans la rue étroite ou le monde s'engouffrait de plus en plus au fur et à mesure que le matin avançait. Il repéra la tignasse blonde qui lui fit comprendre qu'il ne s'était pas trompé. Elle semblait marcher au hasard, laissant lire son chagrin sur son visage par toute personne prenant la peine de l'observer, même de loin.

Pressant le pas, retenant son arc pour éviter qu'il ne se décroche de son épaule dans cette course mi-trop mi-galop, il s'avança. Arrivé à sa hauteur, il lui agrippa l'épaule et la retourna vers lui, pour être certain. Il n'y avait plus de doute possible. Son amie était rentrée... De retour... Mais il ne pu s'empêcher de dire, tellement l'étonnement était grand:


- Yarwelh? C'est... C'est bien toi?

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Yarwelh
Des pas
Des rues.
Des enjambées.
Du brouillard.

Les rues se remplissent. Les gens bousculent la jeune femme qui ne les voit pas.
Le soleil continue sa course mais elle n'en a cure.
Elle a parcouru plusieurs kilomètre sans s'en rendre compte; Le chagrin l'emplit.
Elle a fait une halte, s'est assise et les larmes ont coulées de plus belle.
Elle est reparti et a repris ses errances. Elle n'en a pas conscience.

Les sentiments se bousculent dans sa tête. Le plus présent est le chagrin. Chagrin de la perte de sa sœur, réveillant celui de son Amour.
La rage contre le monde entier vient ensuite et l'Avenir, elle n'y croit plus guère.
Parfois une ombre passe près d'elle, la frôlant. Boule de Suif n'aime pas être vu, mais l'état de sa maîtresse la préoccupe. Il y a trop de monde dans les rues pour la protéger des bousculades. Seuls quelques passages près de ses jambes dans des rues moins peuplées marquent sa présence. Sinon, elle se faufile à travers ombres et recoins pour suivre sa maîtresse.

Les bruits, les odeurs lui sont étrangères. Tout n'est qu'agressions et à la fois inexistant pour Yarwelh.
Où et comment trouver du réconfort? Cette question ne lui effleure pas l'esprit. Elle se noie dans cet exil: exil politique, exil universitaire, exil familiale, exil de ses projet. Exil de soi.

Un appui sur son épaule.
Un geste rapide qui la retourne.
Peut être un brigand.
Elle a eu la chance de ne pas en rencontrer sur la route, mais maintenant, elle s'en fiche. Il peut lui ôter la vie, elle ne se défendra pas.
Elle ne réagit pas, ses yeux toujours dans le vague ne voient même pas la silhouette. Homme? Femme?
Yarwelh, stoppée dans son élan, est figée devant la personne, les bras tombant mollement le long du corps.

Après un court silence, la voix teintée d'étonnement:
Yarwelh? C'est... C'est bien toi?

Un homme.
Dans la tête de la jeune femme, la voix fait écho.
Elle connait la personne.
Elle lève les yeux. Les paupières passent plusieurs fois sur les yeux imbibés de larmes pour les dégager.

La phrase est enfin comprit, Inconsciemment, elle y répond

Oui, c'est moi

Encore après un moment, Yarwelh semble le reconnaitre.
Sur un ton morne, elle ajoute:
Crus, que fais tu ici? Tu devrais pas être à Epinal?
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The_crusader
Elle leva vers lui un regard ou se lisait toute la tristesse du monde. Un regard qu'il, malheureusement, ne connaissait que trop bien. Il eut envie de la prendre dans ses bras et de la réconforter mais n'en fit rien. Elle semblait déjà assez troublé ainsi.

Oui, c'est moi
Crus, que fais tu ici? Tu devrais pas être à Épinal?


La tristesse dans le ton de sa voix l'attrista, il voulut faire quelque chose pour l'aider mais quoi?

- Hé bien... nous y sommes déjà... à Épinal...


Il y avait tant de questions qu'il voulait lui poser. Tant d'histoire qu'elle avait à lui raconter depuis qu'elle était partie! Mais il décida de regarder son sang froid et de faire les choses dans l'ordre.


- Tu sais ou loger? Tu as de quoi manger? Je peux t'aider à trouver vivre et logis si tu le souhaite. J'ai pris de l'importance depuis la dernière fois que l'on s'est vu... Et tu me racontera ton voyage quand nous serons devant un bon feux. J'ai encore quelques bouteilles de mirabelle de Guise, si tu veux...

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Yarwelh
Hé bien... nous y sommes déjà... à Épinal...

La phrase, bien que simple, remet en place les idées. Du moins en partie car la jeune femme reste perturbée.
A tel point que lorsque le flot de paroles arrive, il est perçu comme une agression. Yarwelh ne retient que les premières questions et quelques bribes du reste.

Tu sais ou loger? Tu as de quoi manger?... t'aider..vivre .... l'importance... racontera .. voyage ... feu... Guise...

Un mot la fait cependant tiquer. Importance. Cette foutue importance. Celle qui fait tourner les testes d'une poignée d'hommes et de femmes, qui de par leur importance, se permettent de détruire des vies. Y compris la sienne. Parmi tant d'autres. Ses co-listiers, mais aussi tout les habitants qui croyaient que le Limousin pourrait s'en sortir. Au lieu de cela, le Comté s'est vidé encore plus. Et elle, elle l'a perdu, Lui.

Mais la rage est enfouie sous le chagrin. Elle n'a plus la force de se battre. De plus au fond d'elle même, elle sait que Crus n'est pas ainsi.

Le visage de Thétis se superpose au Sien un court instant. Ils ont eux de l'importance à ses yeux.

Se reprenant légèrement, Yarwelh peut prononcer quelques mots.

Je..je loge au Bois de Pin... Peu de gens connaissent cette maison. Elle est cependant incapable d'y refléchir et ne précise donc pas ce qu'est le Bois de Pin

Yarwelh réfléchit. Manger... Manger. Qu'est ce donc? Cela fait déjà quelques temps qu'elle ne mange guère en quantité. Et la faim ne se fait plus sentir. La nouvelle du matin ne va pas arranger les choses.
Pas faim. Plus faim.

La jeune femme se tait
Vivre Qu'il était bon de vivre dans ses bras... maintenant, à quoi bon?
Raconter Raconter que son Comté d'adoption l'a trahi? Que Lui l'a abandonné?

Penser à lui donne à la jeune femme la sensation d'être devant un gouffre. Un vertige la prend.
Elle ferme les yeux.

Même toi ma soeur, tu m'a abandonné. Toi seule aurais pu m'aider. Pourquoi me laisse tu avec mon chagrin? Serait-ce pour que je te rejoigne?

Thétis
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The_crusader
Le jeune lieutenant eu l'impression que ses paroles ne passaient que par brides. Son regard ne captait qu'une image sur deux, quand à ses oreilles, on aurait dit qu'elles sursautaient chaque fois qu'un mot était compris...

- Je..je loge au Bois de Pin...

Crusader réfléchis.
- Le bois des pins? La maison familiale? Mais c'est abandonné, depuis le temps.

- Pas faim. Plus faim.

Ses paroles étaient de plus en plus étranges...

- Tu as déjà mangé?

Elle ne répondis pas, elle se contenta de fermer les yeux et d'osciller. un nom s'échappa de ses lèvre, murmuré si bas que seul lui aurait pu l'entendre, avant qu'elle ne s'effondre.

Thétis? Mais bien sur, la sœur de yarwelh! C'était probablement la cause de son état... Mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir. D'un rapide réflexe, il la rattrapa avant qu'elle ne se fasse mal sur le sol. Elle était presque inconsciente. Il la prit dans ses bras et avança dans la rue. Sa maison ne se trouvait pas bien loin...

Une fois arrivés, il la déposa sur un fauteuil en vérifiant bien que son pou était normal. L'expérience militaire pouvait avoir de nombreuses facettes. Ainsi, il avait appris à prodiguer les premiers soins et à s'assurer de la bonne santé d'un patient évanouis.

Il alla chercher à manger et à boire et prépara une décoction à base de plante qu'Ellebasi lui avait appris à préparer.

Il s'assit ensuite sur un autre fauteuil et attendit qu'elle se réveille...

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Yarwelh
La sensation de vertige s'accentue. Toujours les yeux fermés, Yarwelh se sent osciller sur ses jambes. Elle a l'impression qu'elles sont en coton.
Le gouffre s'approfondit. Le vertige s'agrandit.
Le monde tourne malgré les yeux fermés. La tête s'alourdit, les jambes s'allègent.
Le sol se rapproche. Elle va le heurter.

Des bras la rattrapent. Elle se sent soulevé.
Les bras sont puissants. Un peu comme ceux qui l'ont tant porté. Sauf qu'aujourd'hui, elle ne profite pas. Ces bras ne sont pas les siens.
Ils la transporte. Où? Elle l'ignore. Elle a juste conscience que Crus l'a attrapé. Le reste, un monde flou derrière des paupières fermées.

L'inconscient l'appelle. Le froid se fait sentir. Elle ne résiste pas, se laisse entrainer dans les profondeurs des ténèbres.
Le noir total. L'inconscient.

Du temps.
Une présence. Des mouvements. Un peu de réconfort.
De nouveau le noir.

Du temps. Les secondes défilent. Les minutes.
L'esprit de Yarwelh se rapproche du conscient.
La présence est toujours la, mais les mouvements ont cessé.
La lumière passe au travers des paupières et agresse les yeux. Les paupières se contractent.
L'esprit continue d'avancer. Il faut ouvrir les yeux. Les paupières papillonnent.
Doucement, le flou laisse place à la réalité. Les formes s'affirment.
La présence a un visage.
Une connaissance. Un ami.
Il la fixe.

Crus

Elle lève les yeux. Elle est dans une maison. Avachie dans un fauteuil. Où?

Elle veut se redresser un peu et essai de s'appuyer sur ses bras. Mais ceux ci sont encore un peu engourdis et elle doit s'y reprendre.
La teste lui tourne encore un peu. Elle ferme les yeux une nouvelle fois et les rouvre une seconde plus tard.

Où sommes nous? Et surtout, que c'est-il passé?

Yarwelh regarde autour d'elle, essayant de comprendre. L'endroit ne lui dit rien. Son regard se fixe de nouveau sur Crusader.
Seul éléments qu'elle retient: un plateau. Posé dessus une assiette, un verre et quelque chose qu'elle n'identifie pas.
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The_crusader
Au bout d'un moment, le jeune homme entendit un murmure.

crus


Elle tenta de se redresser au prix d'un grand effort:


Où sommes nous? Et surtout, que c'est-il passé?


Il lui sourit.

- N'aie pas peur, nous sommes chez moi. Tu t'es évanouie, et j'ai pensé qu'il serait mieux que tu te repose dans un bon vieux fauteuil que sur le pavé de la rue.


Elle regarda dans toutes les direction, essayant probablement de se trouver un point de repère. Puis elle le chercha du regard. Pauvre petite, elle semblait avoir bien des problèmes Elle finit par poser son regard sur le plateau et plus particulièrement sur la tisane. Il prit donc la tasse et lui tendit.


- Bois ça, ça te fera du bien. Je t'ai préparé à manger aussi. Il faudra que tu reste un peu ici, tu n'es pas en état de retourner au bois des pins. Ça te donnera le temps de tout me raconter.


Il lui sourit franchement en lui donnant la tasse.

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Yarwelh
Epinal, Maison de The_crusader

- N'aie pas peur, nous sommes chez moi. Tu t'es évanouie, et j'ai pensé qu'il serait mieux que tu te reposes dans un bon vieux fauteuil que sur le pavé de la rue.

Yarwelh grimace. Cela ne lui ressemble guère. D'ailleurs c'est bien la première fois que cela lui arrive. Elle qui se croyait si forte, la voila qui s'évanouit. Son Amour pour Lui l'aurait-il rendue si faible? Au moins Crus ne l'a pas emmener chez un médecin. Elle n'en à guère besoin. Elle aurait juste besoin de Ses bras.

Dans la rue? mais alors?! Boule de Suif!

Yarwelh ne sait pas ce que la chatte noire est devenue. Certes elle sait se débrouiller seule, mais elle n'a pas du apprécier que sa maitresse soit ainsi porté et lui en voudra. Elle avait déjà mis tant de temps pour accepter Jules....

Tant pis, elle fera la teste. Cela lui passera

La jeune femme essai de se concentrer de nouveau sur son ami. Il lui tend maintenant la tasse dont elle n'a pu identifier le contenu. Elle la prend, plus pour éviter les questions qu'il poserai en cas de refus que par envie.

Il faudra que tu restes un peu ici, tu n'es pas en état de retourner au Bois de Pins. Ça te donnera le temps de tout me raconter.

Dommage, elle n'y coupera pas. Il faudra qu'elle lui raconte. La jeune femme soupire et pose sa teste contre le dossier du fauteuil.
Par politesse, elle remercie son ami

Merci de cet accueil. Je ne te dérangerai guère longtemps.

Pour retarder un peu le temps des explications, Yarwelh trempe ses lèvres dans la tasse. Le contenu est amer. Quel bien est ce censé lui faire? Au vu de la situation, cela ne peut pas lui faire de mal. Et mesme si cela lui en faisait, qui s'en soucierait? Pas Lui en tout cas. Et pas elle non plus....

Crusader lui montre l'assiette, faisant signe qu'elle peut se servir. Mais la nourriture l'écœure facilement depuis quelque temps et un seul regard vers elle lui retourne son estomac quasi vide. Pour faire passer cela, elle trempe de nouveau ses lèvres dans ce qui parait estre une tisane.

Crusader la regarde avec un sourire bienveillant. Il ne pense pas à mal après tout. Yarwelh décline l'assiette préparée par les bons soins du jeune homme en posant la tasse: le contenu est décidément trop amer.

La jeune femme essai de se caler au mieux dans le fauteuil mais, mal à l'aise, ne trouve de position confortable. Elle se tient donc finalement dans la moins inconfortable.
Après un moment de réflexion, elle soupire. S'il veut comprendre, il va falloir qu'elle remonte il y a un an. A son départ de Lorraine.

Tu sais que je suis partie d'ici avec Alhena? Tu la connais... et moi j'avais aimé un jeune homme qui lui en aimait une autre. Sur les routes, avec Alh, je suis devenue comme elle pour l'oublier...
On arrive à Mimizan en Gascogne. C'était un duché en construction. On a voulu s'y intégrer, pleines d'espoir. Cependant les jeux de pouvoir étaient déjà eux bien intégrés malgré la jeunesse du duché. On a donc vendu nos champs et somme repartis sur les routes avec Erickou qu'on avait retrouver la-bas. Nous nous sommes séparer en Limousin. Lui continuait vers le Bourdonnais Auvergne. Nous, nous nous sommes arrêter à Ventadour.


Yarwelh s'interrompt. Ses souvenirs sont plus intenses. L'émotion ressentie la bas était telle. Aussi bien dans un sens que dans l'autre. Le contentement, la joie mais aussi et surtout l'Amour. Puis vint la rage, le dégout et la déception.
Tout se bouscule dans sa teste.
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The_crusader
Elle sembla ne pas apprécier son annonce-offre concernant sa convalescence. Il n'était pas aveugle, quelque chose clochait, mais il ne voulais pas l'interroger avant qu'elle ai fait son récit. La nourriture semblât la dégouter. Certes, ce n'était pas de la première qualité, mais c'était tout de même mieux que ces cochonneries que servent les auberges de voyage... Ou que la ration de la cantine des soldats!

Elle essaye de trouver une position confortable, mais, visiblement, elle était mal à l'aise. Il cherchait une solution pour l'aider quand elle commença enfin à se livre.

Il l'écouta, essayant de se remémorer au mieux leur départ, le comportement de la femme qui l'avait accompagnée et qui avait aussi été une amie du jeune homme. Il fit les liens entre ce qu'il avait déjà entendu et ce que racontais son amie. Il se souvenait bien d'Erikou, récemment revenu lui aussi.

Sans piper mot, il lui sourit pour l'encourager à continuer...

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Yarwelh
Aux encouragements muets de son ami, Yarwelh ferme les yeux. Certains moments sont si vifs dans sa mémoire, qu'elle pourrait presque s'y croire. Des images défilent devant ses yeux. Elle trie ces instants pour essayer d'estre le plus claire possible: essayer de raconter lui donne un but, certes à très court terme, mais un but. Il est toutefois loin d'estre aisé pour la jeune femme d'exprimer ce qu'elle ressent.

Le Limousin. Bien désert. Tulle. Ville agréable. Bien envie de poser les malles. Alhena qui voudrait pousser un peu plus, quitte à revenir. 3 jours plus tard, on repart pour lui faire plaisir. Ventadour, la ville voisine. Cette fois ci on s'installe. La fin du voyage... enfin ce que je croyais.
Ventadour, ville fantôme, vidée de ses occupants. 3-4 ames qui vives en dehors des soldats partis au front. Pas bien difficile de s'intégrer....Le conseil municipal en moins de deux. Le maire un imbécile fini qui fait tout ce qu'on lui demande sans réflechir. La chieuse: Tina. Quelle peste celle la, toujours a ouvrir sa bouche pour ne rien dire ou au pire sortir une série d'âneries. Plus grosses qu'elle. Non seulement elle n'avait jamais d'idée, mais en plus, elle empêchait les autres de travailler et critiquait les initiatives mises en place. Le temps passant, d'autres maires, moins stupides pour certains, pour d'autre....


La-bas, il n'y avait pas grand monde a tel point que s'intégrer dans la ville fut fait en moins de temps qu'il faut pour le dire. Nous avons joint rapidement le conseil municipal. Pour ma part en tant qu'animatrice vu que l'animateur avait du prendre retraite.
J'ai fini par faire un peu d'économie aussi sur la fin. Mais pas officiellement. Vu qu'entre temps je fus élue co rectrice de l'université.
Je voulais aller plus loin. Alcy... enfin la baronne de Dorat, m'a donné cette chance. Le Limousin allait vraiment pas bien. Et aucun des deux partis politiques qui prenaient tour à tour le pouvoir ne faisait mieux que l'autre. Ils étaient bons juste a se lancer la pierre.
Bref, la dame de Sainte Anne et baronne a voulu monter une liste. Elle comptait beaucoup de beau monde, ayant tous eu ou presque des hautes fonctions et les ayant superbement accomplit. Une des rares exceptions: moi. J'ai certes toujours accomplis mes taches du mieux que j'ai pu, mais je me sentais petite par rapport à eux. Pas de hauts faits. Juste conseillère municipale et co rectrice en Limousin.
Lorsqu'elle m'a proposé de faire parti de cette liste, c'était...une façon de faire plus pour le Comté.
Mais la liste dérangeait aussi bien le parti en place que leur ennemi. On allait gêner leur projets respectifs en voulant vraiment travailler pour sortir le comté du bourbier et non la gloire ou les titres.
La liste fut déclarée comme la plus compétente qu'il n'y ai jamais eu. Et invalide.


Yarwelh se sent de nouveau mal. Elle revit la scène. Les propos transformés, les horreurs dites, les accusations erronées, des procès stupides, des jugements écrits avant même qu'ils commencent. A tel point que les dates des jugements furent erronées lors des rendus de ceux ci. « En ce 13 du mois de l'an.... » Idiots, nous étions le 14! Un acharnement comme elle n'en avait jamais vu. Le dégout des hommes, et des femmes, de cette trempe malhonnêtes et lâches courant après le pouvoir pour les titres et les terres.

La liste Etincelle a subi un acharnement dans les règles. Des deux autres partis bien qu'un seul se présentait. On a du finalement dire, la mort dans l'âme, qu'on se retirait. Notre programme n'est jamais paru.
On a obtenu 60% des voix.... le peuple malgré tout criait qu'il ne voulait plus de ces gens là. Mais nous ne pouvions rien faire... le pouvoir n'était pas considéré comme légitime. Il y a eu reprise du château par la force. Et nombres d'entre nous sommes partis. Mon mandat de co-rectrice touchait à sa fin. Je ne m'y suis pas représentée. Et je suis partie.


Yarwelh ne dit pas la moitié de ce qu'elle ressent. Juste les faits les plus marquants, ceux qui servent à comprendre. Comment pourrait-elle dire à haute voix qu'elle avait vu des choses en politique mais que cette fois là, cela avait tout simplement dépasser les bornes?

J'aurais pu partir et passer à autre chose. Mais le seul problème était

La jeune femme s'interrompt. Elle ouvre les yeux et une larme coule.

J'avais séduit un jeune homme. Je lui ai pris son corps, il m'a volé mon cœur. Nous avions des projets ensemble.

Yarwelh ne veut pas s'étendre sur le sujet. Trop douloureux. Son Amour pour Lui était d'une force incroyable. Elle protégeait son secret, il protégeait les siens. Il se battait pour se faire accepter par Boule de Suif, elle acceptait qu'il soit soldat. Il voulait une famille, elle acceptait de porter son enfant.
Avec Lui, elle se sentait vivante et rayonnante à chaque instant. La vie était plaisante et revêtait un habit de lumière. Ses mains, ses yeux, sa bouche. Son corps contre le sien, leurs membres entremêlés. Voir l'Amour dans les yeux de l'estre aimé était magique. Un bonheur plus pur que le diamant à ses yeux. Des secondes qui faisait entrevoir l'Eternité.

Mais maintenant....maintenant, elle ne croit plus en rien.

Il n'a pas voulu partir. Il est resté là-bas.
En le perdant, j'ai tout perdu...


Il n'y avait rien à ajouter. Elle avait une fonction, des responsabilités, mais il était sa vie.
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The_crusader
Tout au long de son discourt, il ne bougea pas, de peur de ne pas pouvoir entendre la fin. Mais elle semblait si perturbée... Il aurait voulu la prendre dans ses bras mais avait peur de la briser.

Ainsi était le limousin? Hé bien, lui qui en avait tant entendu parler... Il se souvenais encore de ses amis, sur le départ, essayant de le convaincre qu'il était temps de changer de ducher, que la lorraine n'avait plus rien à leur offrir. Il était resté, lui, avec une poignée de rescapés au coeur noble face à une lorraine déchirée par la crise politique. Mais le ducher s'était reconstruit, petit à petit. Aujourd'hui encore, il travaillait comme beaucoup d'autre à sa reconstruction.

Les anciens était de plus en plus nombreux à revenir... Avec tous ceux là, la vie n'allait être que meilleure... mais il faudrait d'abord penser les blessures commies par les autres comters.

Il l'écouta jusqu'au bout, puis se leva, et rretourna dans la cuisine. Il revint vite avec deux tasses fumantes. il en déposa une devant yarwelh et s'assit à côté d'elle avec l'autre tasse.

- Ce n'est pas grand chose, mais tu devrais boire ça. Ca ne t'aidera surement pas pour tes problèmes phisiques, mais ça te calmera, c'est déjà ça. Je m'en sert quand je suis trop exité pour dormrir mais que j'ai une garde de nuit le jour suivant. Je trouve que ça a le gout de menthe...
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Yarwelh
Le jeune homme se lève maintenant en silence. Il n'a pas dit un seul mot depuis que Yarwelh a commencé. Pourquoi? Encore une fois, elle n'en sait rien. Seule avec ses pensées ralenties, elle ne bouge pas. Elle pense vaguement à Lui, vaguement à Thétis mais son esprit n'arrive à se fixer sur rien.
Lorsqu'il revient, il porte deux tasses. Il en pose une devant elle puis s'assoit. Non plus en face d'elle mais sur le fauteuil à coté.
Première présence réconfortante depuis son départ. Enfin humaine.

Ce n'est pas grand chose, mais tu devrais boire ça. Ça ne t'aidera surement pas pour tes problèmes physiques, mais ça te calmera, c'est déjà ça. Je m'en sert quand je suis trop excité pour dormir mais que j'ai une garde de nuit le jour suivant. Je trouve que ça a le gout de menthe..

Problèmes physiques? Elle ne sait de quoi The crusader parle. Ne ressentant plus la faim, elle ne se rend évidement pas compte qu'elle ne mange plus assez et que par conséquent, elle a perdu plusieurs kilos, que ses joues se sont creusées, que ses traits se sont tirés et que ses braies sont devenues flottantes sur ses jambes.

Ça te calmera... gout de menthe... Une autre tisane.
Il se tait de nouveau.
Le calme, la présence de son ami commencent à faire leur office. La jeune femmes s'apaise légèrement.
Le jeune femme ressemble à un enfant, qui fait ce qu'on lui dit de faire. Bois ça, alors elle boit.
La main qui se tend vers la tasse tremble moins. La tasse est portée à la bouche, les lèvres sont trempées dedans, la gorgée avalée.
Les mains, la tasse toujours tenue par elles, se posent sur les genoux.

La notion du temps est perdue. Elle n'aurait su dire si c'était il y a une minute, une heure, une journée ou une semaine.
La voix qui s'exprime alors est posée, neutre et lui parait estrangère:

Je viens d'apprendre que Thétis est morte.
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The_crusader
Je viens d'apprendre que Thétis est morte.

Voila donc le fin mot de l'histoire. En plus du récit qu'elle venait de lui faire, elle avait du arriver ici pleine d'espoir, pour les voir s'envoller d'un coup tel une gifle sur le visage de ces rêves muets. Il lui revint en tête sa propre arrivée dans ces contrées. Son passé lui sauta au cou.


- Quand je suis arriver à Epinal, je sortait à peine de l'enfance. J'avais tout perdu. parents, amis... Amour...

Il se tut un moment, sans trop savoir pourquoi. Ruminer ces vieux visages ne l'avait jamais aidé, au contraire. Mieux valait les oublier en public et ne s'en rappeller qu'en privé et avec respect...
- Je n'attendait plus rien. Mais, alors que je m'installait près du seul point de repère qu'il me restait, un ami de voyage, j'ai repris gout à la vie.


Il se tut encore une fois. Il n'était pas sur que son propre passer pouvait aider la jeune femme, mais il ne s'arrêta pas dans sa tirade, se souvenant de tant de tristesse qu'il avait oubliée avec les ans. Il ne voulait pourtant pas les oublier... Seulement les empècher de vivre sa vie présente.
- J'ai trouvé ma place, ici. Tu devrais en faire autant. Ne te renferme pas sur toi même, regarde ce qui t'entoure. Les gens ici sont chaleureux.

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