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[RP] Et quand ça crame, ça crame bien...

Anselme.

La nuit était déjà tombée en cette nuit du début de juin, et c'était heureux... de fait, le temps était lourd, si lourd... et pour Anselme, c'était le cas dans tous les sens du terme. Son grand âge devenait un peu difficile à porter, au moins autant que les livres de la bibliothèque comtale.

Il alluma une chandelle pour y voir quelque chose, la lumière du jour tombant n'y suffisant plus.

Un peu plus tôt dans la journée, les élections avaient donné leur verdict... il faut dire que le suspense laissait peu de doute sur l'identité du futur comte... ou plutôt de la future comtesse... et les Conseillers s'étaient déjà séparés et étaient rentrés chez eux, attendant que la Comtesse sortante fasse l'annonce de qui lui succéderait... encore une rousse.

Maudite sorcière...

Maugréa le vieil homme, qui ne manquait de toute façon jamais une occasion de trouver quelque chose à redire sur le régnant... Erasme le faux-cul, Riwenn la vieille quéquette frivole, Alcide le mou du genou, Firielle Je-sais-tout... il en avait pour tout le monde, parfois injuste, parfois pas... et il le gardait pour lui et pour ses précieux livres.

Tout doucement, il alla vers son armoire secrète et prit une bouteille d'Armagnac dont il se servit une large goulée dans un gobelet de terre cuite. Il but cul-sec.

A la santé de la nouvelle...

Dit-il pour lui seul.

Il s'en servit encore une petite goutte, puis une autre... celle-là lui échappa des mains et se répandit sur les documents... quel gâchis...

Bon, faut s'arrêter, là...

Mais comme il était consciencieux, Anselme alla s'emparer du livre de chronique, celui qui servirait à inscrire les votes des conseillers et le résultat sitôt qu'ils seraient connus.

Il monta sur l'escabeau qui, d'un coup, céda... Anselme tomba à la renverse...

Aaaaah!

... sur la table de travail... la chandelle se renversa sur le papier maculé d'alcool, le feu prit. Anselme? Mort sur le coup... celui du lapin... dans cet état, il allait avoir bien du mal à donner l'alerte ou arrêter le feu...

C'est ainsi que débuta l'incendie de la tour principale du Château d'Auch de juin 1463...

Cerrydwenn

[ Dans les bras de Vénus , l'amour est schyzophrène ....(Kyo..)]

La mandature s'était enfin achevée et Cerise allait pouvoir remettre en toute confiance la couronne comtale à son autre rousse matriarche. Il fallait être honnête , la Renarde n'avait pas donner le meilleur d'elle même durant cette mandature où il a fallu composer avec nombres de déconvenues.
S'il y a une chose qui la fit sourire c'est de penser qu'elle serait la seule régnante à ne point demander de fief de retraite car jamais au grand jamais elle avait postulé afin de conquérir un titre contrairement à nombres de ses prédécesseurs souvent tire au flanc qui se sont exilés ou on joué de sorcellerie ...

De son baquet elle s'extirpa , laissant flotter des notes de fleur d'oranger dans son sillage ...La crinière de feu se retrouva frictionnée et les boucles soyeuses se mirent à ronronner le long de son échine.Ses courbes affriollantes épousèrent un tissu carmin tout en dentelle que son époux rêvait de déchirer...

Rendez vous fut donner dans le boudoir de la tour principal ou la Renarde avait passer du temps pour répondre aux missives durant sa mandature.
La lune éclairait les pas de la Renarde dont les joues s'étaient teintées d'un léger voile rosé en pensant à cette folie qu'elle s'apprêtait à commettre avec son époux...

Grincement de l'huis du boudoir et son époux était là à l'attendre dans le boudoir.Leurs regards s'ancrèrent jusqu'à ce qu'elle se jette sur Lui telle une affamée..Les baisers furent avides , passionnés tandis que les ongles traçaient déjà quelques sillons au creux de l'échine maritale ... Des bruissements de tissus firent écho dans ce boudoir respirant la luxure d'un couple s'aimant comme s'ils étaient seuls au monde ... Seul l'axe sur lequel monsieur faisait vibre madame avait de l'importance et retenait leur attention...Perles de sueurs roulant sur chaque once des corps en fusion ...Nulle conscience que le feu prenait autrement que celui de leurs corps en flamme ...
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Guy_de_dampierre

Le petit mot de sa femme, il l'avait lu, l'avait fait disparaître dans un brasero et avait pris le chemin du boudoir par les petits escaliers en colimaçon qui grimpaient jusqu'aux derniers étages de la tour.

Il attendit, elle ne fut pas longue... à peine arrivée, ils se retrouvèrent, alors que leurs vêtements volèrent... c'était un peu toujours comme cela... et pour vibrer, ça vibrait. Mais ce n'était guère ce tremblement de terre qui menaçait l'édifice, alors que les premières flammes sortaient déjà à grands jets des fenêtres de la bibliothèque à l'étage du dessous et s'étaient répandues dans le couloir, léchant les murs de leurs chaudes et dangereuses langues...

Ca sentirait pas un peu le brulé?

Demanda l'époux entre deux retours de pistons... et comme ça sentait vraiment, il s'extirpa des bras de son épousée et, le drap enroulé autour des hanches, il alla jeter un coup d'oeil à l'huis... "oups", comme dirait l'autre, on était pas dans la m...

Déjà le feu grimpait les escalier et l'appel d'air offert par l'ouverture de la porte n'allait rien arranger.

Chérie, rhabille-toi, on sort!

Ordonna-t-il en sautant dans ses braies et en jetant sa robe à la renarde. Il n'y avait pas vraiment de temps à perdre.
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Selena_d_alaric

{A quelques temps de là......Des débuts difficiles....}

Les évènements les plus désagréables s'étaient succédés depuis qu'elle avait été nommée comtessa...
Séléna en arrivait certains matins à se demander quelle était cette malédiction qui semblait avoir été lancée contre elle et contre le comté tout entier.

Lorsque la tour principale du chateau d'Auch avait été incendiée ça vait été le début de la longue série des malheurs auxquels Séléna avait du faire face.

Cette nuit là...Nuit de juin douce et bercée du seul hululement de quelques chouettes qui avaient trouvé à nicher dans les soupentes du castel..Cette nuit là donc personne n'avait pu intervenir suffisamment rapidement et les flammes gourmandes avaient d'abord léché les vieux murs et partant de la bibliothèque puis ,mises en appétit par les vieux grimoires sans doute,avaient pris d'assaut le haut de la tour qui s'était embrasé comme la tête sulfureuse d'une alumette.

Les villageois appelés au secours n'avaient pu qu'arroser misérablement le pied de cette tour qui,depuis,affichait ses restes noircis et quelques pans branlants que personne n'avait eu le temps ni l'envie de dégager.
D'ailleurs on ne s'était pas inquiété de quelque perte humaine que ce soit ,mis à part le vieil Anselme dont la disparition correspondait trop à l'évènement et qu'on savait perpétuellement dans la fameuse bibliothèque d'où était parti les premières flammes.

Et puis il y avait eu les envahissseurs...La Pègre et ses brigands......Les mairies prises les unes après les autres...Reprises....Vidées.....
La lutte contre cette véritable gangrène n'était pas encore gagnée et les armées avaient sillonné le comté,nettoyant...Purgeant.....Chassant vers les frontières ces visiteurs encombrants et nauséabonds.

La comtesse n'avait pas eu un moment de libre depuis qu'on l'avait nommée à la place de son amie Cerise et elle essayait de garder tête haute et moral au beau fixe devant le travail qui lui était tombé dessus du jour au lendemain.
Parfois elle en venait à envier celle qui lui avait cédé son siège et qui devait être à l'heure actuelle dans les bras de son cher et tendre ....Les pieds dans l'eau .....Quelque part en Italie....

Néanmoins à force de passer devant les décombres noircies la Dame de Terraube compris que cela lui mettait le moral à zéro et qu'elle se devait de lancer des travaux de rénovation même si on manquait un peu de bras,la plupart des hommes en age de combattre étant réquisitionnés pour lutter contre les vilains.
Elle lança donc un appel aux ouvriers ,aux apprentis et même aux simples bonnes volontés dans un premier temps pour dégager les ruines.

{Une macabre découverte}

C'est un matin de Juillet qu'on vint la trouver dans son bureau avec pertes et fracas.

Un ouvrier en sueur frappa à sa porte après avoir bousculé le garde et passa la porte avant d'avoir eu une réponse de la part de la comtesse:

“Vo.......Vo......Treee Grrr......Pfffff Votre Graannnd.....Pfffff”

“Un peu de calme mon brave qu'y a-til?”

Séléna s'est lévée d'un bon ,craignant déjà une attaque surprise......des envahisseurs.....Une catastrophe de plus à son palmarès déjà bien rempli....

“Votre Grandeur!!!!
Les travaux!!!!
On a trouvé...Sans les travaux...On a .....”

Le pauvre homme tord son chapeau de paille dans tous les sens et frotte ses chausses sales sur le plancher ciré du bureau.
Il est si blême qu'on le dirait sorti d'un rendez vous avec un spectre

“CALMEZ VOUS VOUS DIS-JE!!!”

Puis plus bas:
“Et donc? Qu'avez vous donc trouvé qui vous mette dans cet état?”

Intriguée elle l'est cette fois et elle s'approche de l'homme ,disposée à aller se rendre compte par elle même.
“Y'a pas eu d'éboulement j'espère???”

Sa pensée va de suite aux ouvriers et aux pans de murs noirs et branlants...Manquerait plus qu'il y ait un accident sur le chantier.

La rouquine se plante devant le gars hagard et le prend aux épaules tout en le secouant
“Mais parle à la fin!!!
Y'a quoi???”

Après déglutition...Hésitation...Respiration ..L'homme finit par lâcher:
“Dans les décombres....Sous le derniers pans de mur...Y'avait deux...Deux......Des restes de deux corps.....”

Il baisse la tête
"Deux corps ...comme qui dirait...Entremélés quoi.....Enfin c'qui reste.....
Les gars y disent que c'est l'ancienne comtesse....Et l'capitaine.....”

Livide à son tour Séléna recule un peu et prend appui sur son bureau.
“Mais c'est pas possible.......Ils étaient...Ils sont.....”

Elle secoue la tête...Ils se sont trompés ...Ce doit être ...quelqu'un d'autre...Pas Cerise!!!
Pas Dampierre!!!
Sont en Italie!!!
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